200.2 - pédiatrie Flashcards
Toute apparition de signes existants ou ayant existé chez
le nouveau-né et le nourrisson jusqu’à 3 mois impose
généralement le transport vers un service pédiatrique.
Une certitude existe en pédiatrie : il faut croire les
parents. En effet ils connaissent bien leur Enfant et sont
les mieux placés pour repérer toute anomalie physique ou
comportementale, même s’il s’agit de leur premier Enfant.
Une détresse vitale peut juste se manifester par des pleurs
ou des cris inexpliqués et inhabituels.
le nouveau né
À la naissance le nouveau-né normal fait en moyenne 3 à 3,5 kg pour environ 50 cm. Il doit être évalué sur sa respiration, son cri et son tonus. Ce sont les signes d’une bonne adaptation à la vie extra utérine. La coloration n’est pas à évaluer, car le nouveau né est cyanosé à la naissance, en raison d’une oxygénation difficile lors du travail et d’une saturation en O 2 souvent égale à 70 %. Il doit néanmoins prendre rapidement un aspect rosé (de la peau ou des
lèvres et des ongles si sa peau est noire) en rapport avec une bonne adaptation à la vie « aérienne ».
Le cordon ombilical présente deux artères et une veine.
Il doit être clampé à 10-15 cm de la paroi abdominale. Par la suite, le cordon peut légèrement saigner de façon normale lors des soins journaliers et il tombera de lui même dans les 15 premiers jours.
Le nouveau-né se présente de façon typique avec une hypertonie périphérique, c’est-à-dire des membres en hyper flexion et une hypotonie de l’axe « tête-cou-tronc »,
raison pour laquelle il faut toujours tenir sa tête lors des manipulations.
développement nourrisson
4 - 6 semaines : sourire relationnel
3 mois : tenue stable de la tête
4 - 6 mois : début de la préhension
8 - 9 mois : station assise sans appui
9 - 10 mois : station debout avec appui
1 an : station debout sans appui
12 -18 mois : marche
particularités anatomo-physiologique neuro
Neurologiques
Un nouveau-né, un nourrisson, ou un enfant :
* à proportionnellement à l’adulte une tête plus
volumineuse associée à un cou bien moins musclé ;
* et des os crâniens plus fins, d’autant plus qu’il est
jeune.
Par conséquent :
* les traumatismes crâniens sont fréquents, car lors
d’une chute, la tête plus lourde est impactée ;
* la souplesse des os du crâne retarde le retentissement
(signes neurologiques) des saignements intra crâniens.
particularités anatomo-physiologique respi
- Le nouveau-né et le nourrisson ont une respiration « nasale » exclusive jusqu’à 1 mois, puis la respiration par le nez est prédominante pendant 3 mois et enfin mineure après 6 mois. Cette particularité explique que la moindre obstruction nasale jusqu’à 3 mois puisse occasionner de réelles détresses respiratoires avec des
signes de lutte. - Le nouveau-né et le nourrisson ont une langue volumineuse qui se colle facilement au palais et peut obstruer les VAS.
- Les voies aériennes ont un diamètre proportionnel à la taille de l’enfant et sont donc plus étroites. Cela explique une plus grande sensibilité aux pathologies respiratoires qui seront plus facilement
obstructives.
Conséquences lors des actions de secours :
* Chez un nourrisson à plat dos et inconscient, chez qui la proéminence du crâne donne un mouvement d’hyper flexion naturelle de la tête, le risque d’obstruction des voies aériennes supérieures en cas de trouble de conscience est plus élevé, ce qui impose une mise sur le côté, qu’il faut éventuellement maintenir.
* Jusqu’à environ 2 ans, la bonne réalisation des insufflations (avec soulèvement du thorax) nécessite souvent la mise d’un billot sous les épaules pour placer la tête en position neutre et aligner et libérer les voies aériennes supérieures. C’est d’autant plus important que l’origine des ACR chez l’Enfant est souvent respiratoire.
particularités anatomo-physiologique circu
- L’Enfant est proportionnellement constitué de plus
d’eau que l’adulte et ce d’autant plus qu’il est jeune.
C’est avec cette proportion que son corps fonctionne
bien.
L’Enfant sera donc beaucoup plus sensible aux pertes liquidiennes. Plus l’Enfant est jeune, plus la détresse circulatoire est rapide (en cas d’hémorragie, de déshydratation, de fièvre prolongée, de brûlure étendue).
L’Enfant possède un système sympathique très fort (partie du système nerveux activée lors des détresses) qui permet donc de lutter contre une détresse plus longtemps, voire de la masquer. Lorsque ce système de secours est dépassé, la détresse apparait brutalement et peut être irréversible.
Dans les détresses circulatoires de l’Enfant, la baisse de la pression artérielle est alors plus tardive et plus soudaine que chez l’adulte.
Par conséquent, il ne faut pas attendre cette décompensation brutale, et l’anticiper en tenant compte : - du bilan circonstanciel parfois très pauvre : pleurs ou cris inhabituels ;
- des premiers signes : tachycardie au repos, en dehors des pleurs
particularité prématuré
En raison de l’évolution psychomotrice importante lors de la première année, il est indispensable de tenir compte de la prématurité (naissance avant 37 Semaines d’Aménorrhée
= 8 mois) d’un nourrisson né avant terme (terme normal :
41 SA = 9 mois) et de corriger son âge légal en enlevant le nombre de semaines ou de mois de prématurité. Ainsi un nourrisson de 5 mois né à 7 mois de grossesse est considéré avoir les compétences d’un nourrisson de 3 mois
évaluation douleur
Chez le grand enfant, on utilise l’EVS ou l’EN.
Chez le petit enfant qui parle, on utilise l’EVS.
Chez le petit enfant qui ne parle pas encore, le nourrisson et
le nouveau-né, la douleur s’estime par l’observation.
Sont pris en compte :
* l’agitation ;
* les pleurs ;
* les grimaces ;
* la prise d’une attitude antalgique ;
* la prostration ;
* le refus d’être touché.
bilan neuro
Les signes neurologiques peuvent être dus à des pathologies
neurologiques ou être la conséquence de détresses respiratoire ou circulatoire, en raison de l’interaction des grandes fonctions, en particulier l’hypotonie :
* l’état de conscience peut être difficile à évaluer :
Le nouveau-né et le nourrisson, en cas de trouble de conscience, peuvent :
- ne pas accrocher le regard ;
- ne pas réagir à la présence des proches ;
- avoir le regard vide.
* la PCI ne doit pas être minimisée car elle peut être l’annonce d’une pathologie grave ou d’une mort inattendue du nourrisson.
* l’hypotonie peut se manifester par la perte d’une acquisition psychomotrice : par exemple, ne tient plus assis, ou ne tient plus sa tête.
* le score de Glasgow :
Chez le petit enfant qui parle, on évalue la réponse verbale à la stimulation comme suit :
- V5 : parle comme d’habitude ;
- V4 : mots ;
- V3 : sons ;
- V2 : cris, gémissements ;
- V1 : rien.
bilan respi
Chez le nouveau-né et le nourrisson, il est difficile d’apprécier les difficultés à parler. Le signe équivalent peut- être l’impossibilité de pleurer vigoureusement allant jusqu’à des gémissements au lieu des pleurs.
L’essoufflement à l’effort se traduit par la difficulté à téter, pouvant aller jusqu’au refus du biberon par épuisement.
Chez le tout-petit, devant toute difficulté à respirer, il faut rechercher, des signes de lutte, après l’avoir déshabillé :
- encombrement nasal ;
- battement des ailes du nez (car respire par le nez
exclusivement les premiers mois) ;
- balancement thoraco-abdominal ;
- tirage des muscles du cou ;
- tirage intercostal
- creusement de la partie inférieure du sternum chez
le nouveau-né (car le sternum est encore mou) ou
entonnoir xiphoïdien.
âge MIN
2 ans