200.2 - respi Flashcards

1
Q

définition détresse respiratoire

A

Un trouble ou une détresse respiratoire sont des difficultés plus ou moins importantes à assurer l’oxygénation du sang et par conséquent, l’oxygénation des différents organes.

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2
Q

causes détresses respi

A
  • une insuffisance d’O2 dans l’air inspiré :
  • inhalation de fumées d’incendie ;
  • confinement dans un local non ventilé ;
  • hypoxie d’altitude… ;
  • une insuffisance du débit d’air dans les poumons :
  • crise d’asthme grave, décompensation d’une
    insuffisance respiratoire chronique ;
  • traumatisme du thorax ;
  • ablation pulmonaire chirurgicale ;
  • obstruction des voies aériennes par inhalation d’un corps étranger ou chute de la langue en arrière, traumatisme du cou, réaction allergique, épiglottite… ;
  • une perturbation des échanges gazeux alvéolaires :
  • infection pulmonaire ;
  • noyade ;
  • œdème aigu du poumon (OAP) ;
  • embolie pulmonaire ;
  • inhalation de produits suffocants… ;
  • une perturbation des échanges gazeux cellulaires :
  • intoxication par le CO ;
  • intoxication par les fumées d’incendie… ;
  • une atteinte des commandes nerveuses de la respiration :
  • AVC ;
  • traumatisme crânien ;
  • intoxication par certains médicaments ou drogues (overdose).
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3
Q

signes généraux respiratoires

A

La quasi totalité des troubles et détresses respiratoires se manifeste par des signes visibles et/ou audibles dès la prise
de contact avec la victime, permettant immédiatement d’effectuer les premiers gestes de sauvegarde, lors du bilan primaire. Parfois les signes sont seulement ressentis.
Ces signes peuvent être communs à tous les troubles ou détresses ou plus spécifiques à certaines atteintes.
Certains indiquent d’emblée une détresse avec risque d’arrêt respiratoire rapide.
* Signes respiratoires :
- essoufflement au repos ou au moindre effort
- sensation de manquer d’air, d’étouffer, y compris avec le masque O2 ;
- impossibilité ou difficulté à parler qui peut être évaluée en comptant les syllabes ou mots courts qui sont dits en un souffle ou bien en demandant à la victime de compter jusqu’à 10 lentement sans reprendre sa respiration (très grave si inférieur à 5) ;
- polypnée, respiration rapide et superficielle ;
- bradypnée (respiration lente qui peut précéder l’arrêt respiratoire) ;
- efforts visibles pour respirer (signes de lutte) :
▪ tirage des muscles du cou, des muscles intercostaux ;
▪ balancement thoraco-abdominal ;
▪ battement des ailes du nez (surtout en pédiatrie) ;
- bruits respiratoires anormaux, témoins de
l’encombrement ou l’obstruction des voies aériennes ;
- baisse de la saturation en O2, reflet de l’importance de la détresse.
*Aspect de la peau (ils sont la conséquence de mauvais
échanges gazeux) :
- cyanose (signe de détresse majeure) ;
- sueurs ;
- moiteur.
*Autres signes dus à l’interaction des grandes fonctions vitales :
- signes cardio-vasculaires associés : tachycardie, hypertension artérielle (signes de tentative de
compensation par le système circulatoire), douleur thoracique évoquant une souffrance cardiaque due à l’hypoxie ;
- signes de souffrance cérébrale : anxiété, agitation, somnolence, coma.

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4
Q

L’OVA peut-être :

A

L’obstruction des voies aériennes peut être :
* complète (ou quasi complète) : le passage de l’air dans les voies aériennes (VA) est interrompu, ou quasiment interrompu : Le corps étranger peut être bloqué au niveau du pharynx, du larynx ou, plus grave, au niveau de la trachée.
* partielle : le passage de l’air dans les VA est perturbé mais n’est pas interrompu. Elle peut évoluer vers une obstruction totale et avoir les mêmes conséquences.

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5
Q

signes spécifiques OBVA

A
  • ne peut plus parler ou fait un signe « oui » de la tête lorsqu’on lui demande si elle s’étouffe ;
  • ne peut pas crier ou pleurer s’il s’agit d’un enfant ;
  • aucun son n’est audible hormis, parfois, le bruit de l’effort respiratoire (obstruction quasi totale) ;
  • garde la bouche ouverte ;
  • ne peut pas tousser ;
  • ne peut pas respirer ou fait des efforts respiratoires sans que l’air ne sorte ou ne rentre.
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6
Q

En l’absence d’efficacité des manœuvres, la victime :

A
  • se cyanose. Ce phénomène est encore plus rapide chez
    l’enfant ;
  • perd connaissance
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7
Q

CàT OBVA

A

Sauf si le corps étranger est visible et facilement accessible, le sapeur-pompier doit :
Chez une victime consciente
Chez l’adulte et l’enfant :
❶Laisser la victime dans la position où elle se trouve, en général debout ou assise.
❷Donner de 1 à 5 « claques » vigoureuses dans le dos
❸Réaliser 1 à 5 compressions abdominales (manœuvre de Heimlich) en cas
d’inefficacité des « claques » dans le dos.
❹Vérifier l’efficacité des manœuvres de désobstruction par :
* le rejet du corps étranger ;
* l’apparition d’une toux chez l’adulte et de cris ou de pleurs chez l’enfant et le nourrisson ;
* la reprise de la respiration.
En cas d’inefficacité d’une série de 5 claques dans le dos et de 5 compressions abdominales, vérifier que le corps
étranger n’est pas dans la bouche de la victime. S’il est visible et accessible, le retirer délicatement
Si l’obstruction persiste, il faut réaliser à nouveau les manœuvres de désobstruction décrites ci-dessus
(« claques » vigoureuses dans le dos puis compressions abdominales).
Ces manœuvres seront :
* arrêtées en cas de désobstruction ;
* modifiées si la victime devient inconsciente.
❺Calmer et rassurer la victime en lui parlant, après rejet du corps étranger.
❻Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire
❼Contacter la coordination médicale.
Cas particuliers
* Chez certaines personnes, quand les compressions abdominales sont impossibles à réaliser (exemple des personnes obèses, des femmes enceintes ou des personnes handicapées), elles sont remplacées par des
compressions thoraciques.
* Chez un nourrisson en complément des claques dans
le dos, les compressions
abdominales seront remplacées par des compressions thoraciques identiques à celles
de la réanimation cardio-pulmonaire mais réalisées plus lentement et plus profondément. La souplesse
du thorax du nourrisson améliore l’efficacité de la désobstruction.
De petits corps étrangers peuvent passer dans les VA et dans les poumons, et provoquer des complications secondaires.
Les manœuvres de compressions thoraciques ou abdominales, même lorsqu’elles sont réalisées correctement
peuvent entraîner des lésions internes

Chez une victime devenue inconsciente
Il faut :
❶Allonger la victime sur le sol.
❷Débuter immédiatement une RCP par les compressions thoraciques, quel que soit l’âge de la victime, sans refaire de bilan primaire. Utiliser cardio-pompe, DSA
et canule oro-pharyngée (systématiquement chez
l’adulte et l’enfant, si nécessaire chez le nourrisson
et le nouveau-né) en 30/2 chez l’adulte et 15/2 chez l’enfant, le nourrisson et le nouveau-né.
❸Demander un renfort médicalisé dès que possible.
❹Demander un engin de prompt secours, si nécessaire (cas du VSAV).
❺Si les insufflations sont inefficaces (pas de soulèvement du thorax) rechercher rapidement dans la bouche la
présence du corps étranger :
* le corps étranger n’est pas visible : reprendre la RCP ;
* le corps étranger est visible : retirer le corps étranger ;
❻Surveiller ou poursuivre la RCP et adapter la conduite à tenir du chapitre 7.2.
Rechercher régulièrement le corps étranger dans la bouche.
Il est vraisemblable que les insufflations soient
inefficaces en raison de l’obstruction complète.

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8
Q

obstruction partielle

A

Le corps étranger est bloqué, mais n’entrave que partiellement l’arrivée de l’air. La dette en O2 est moins
importante, mais une obstruction incomplète peut, à tout moment, se transformer en obstruction complète.

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9
Q

signes spécifiques obstruction partielle

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
* les circonstances ;
* la taille et la nature du corps étranger.

La victime :
* parle ou crie s’il s’agit d’un enfant ;
* tousse vigoureusement ;
* respire difficilement et bruyamment, avec le plus souvent un sifflement inspiratoire ;
* reste parfaitement consciente.
Rechercher simultanément les signes généraux d’une détresse ou d’un trouble respiratoire.

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10
Q

CàT obstruction partielle

A

Sauf si le corps étranger est visible et facilement accessible,
il ne faut en aucun cas pratiquer les manœuvres de
désobstruction décrites ci-dessus, qui pourraient mobiliser
le corps étranger et provoquer une obstruction totale, puis
un arrêt respiratoire.
Il faut :
❶Installer immédiatement la victime au repos dans la
position où elle se sent le mieux (souvent assise).
❷Encourager la victime à tousser pour expulser le corps
étranger tout en la rassurant.
❸Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire
(cf. fiche technique 20.1).
❹Réaliser un bilan secondaire.
❺Contacter la coordination médicale avant tout
déplacement de la victime.
❻Surveiller la respiration de la victime en permanence.
❼Préparer la médicalisation de la victime si nécessaire.
❽Transporter la victime en milieu hospitalier
systématiquement.
Dans le cas où une prothèse dentaire serait déplacée et accessible, il conviendra de l’ôter complètement.
Si le corps étranger est expulsé en totalité le médecin coordinateur peut décider de laisser la victime sur place.
En cas d’obstruction partielles qui s’aggravent ne pas attendre la perte de connaissance avant de débuter la conduite a tenir devant une obstruction complète.

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11
Q

cause arrêt respiratoire

A

Il peut être la conséquence :
* D’une obstruction complète des voies aériennes supérieures (corps étranger, allergie, brûlure, infection…) ;
* D’une pathologie pulmonaire avec détresse respiratoire qui s’aggrave ;
* D’une atteinte de la commande nerveuse de la respiration par :
- Intoxication médicamenteuse ou par drogue (overdose) ;
- Traumatisme crânien, AVC, maladie
neurodégénérative, …
* D’une noyade.

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12
Q

signes spécifiques arrêt respiratoire

A

Décrit dans le bilan primaire, il se fait sur l’association de
3 signes principaux :
* l’inconscience de la victime, parfois précédée de
convulsions ;
* l’arrêt de la respiration ;
* la présence d’un pouls carotidien encore perceptible.
Dans certains cas, l’arrêt respiratoire peut être précédé de signes annonciateurs, en particulier une diminution de la fréquence et de l’amplitude de la respiration, une agitation,des troubles de la vigilance.

Une fois les gestes de réanimation débutés et les renforts demandés, rechercher :
* le(s) facteur(s) déclenchant(s) : fausse route, noyade,prise de drogue, de médicaments, effort… ;
* les antécédents : maladie respiratoire, cancer… ;
* le traitement en cours ;
* les symptômes précédant l’arrêt respiratoire (dyspnée…) ;
* la température corporelle particulièrement en cas
de suspicion d’hypo ou d’hyperthermie (noyade, intoxications, hyperthermie maligne d’effort, surinfection pulmonaire).

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13
Q

CàT arrêt respiratoire

A

❶Sauvegarde immédiate.
❷Conscience : la victime est inconsciente.
❸Respiration : la victime ne respire pas.
❹Pratiquer 5 insufflations s’il s’agit d’un nouveau-né, d’un nourrisson, d’un enfant ou d’un noyé, en étant particulièrement attentif aux réactions éventuelles de la victime (mouvements, toux, reprise de la respiration).
❺Circulation : la victime présente un pouls.
❻Adapter la CAT à la situation :
Il s’agit d’un contexte d’overdose aux opiacés
Réaliser des cycles de 10 insufflations
Si les insufflations réalisées n’entraînent pas de soulèvement de la poitrine, le sapeur-pompier doit avant sa prochaine
tentative :
* ouvrir et contrôler la bouche de la victime et retirer tout corps étranger visible ;
* s’assurer que le tête est bien basculée en arrière et que le menton est tiré vers le haut.
En équipe, la surveillance du pouls devra être permanente durant ces insufflations.
Contrôler simultanément la présence d’un pouls et d’une respiration à l’issue des insufflations et adopter la conduite
à tenir adaptée :
* en l’absence de pouls et de respiration, adopter la conduite à tenir devant un arrêt cardiaque avec mise
en œuvre immédiate du DSA ;
* en présence de pouls et en l’absence de respiration, renouveler le cycle insufflations – contrôle pouls/respiration, jusqu’à évolution de la situation ou l’arrivée
de l’équipe médicale ;
* en présence d’une respiration efficace, placer la victime dans une position adaptée à son état de conscience,
sous oxygène, et en maintenant une surveillance permanente.
Demander une équipe médicale dès que possible.
Il ne s’agit pas d’un contexte d’overdose aux opiacés
Appliquer la CAT devant un arrêt cardiaque

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14
Q

bilan devant tout trouble ou détresse respiratoire

A

❶Reconnaitre le trouble ou la détresse respiratoire.
❷Effectuer les mesures de sauvegarde :
* désobstruction des VA ;
* position d’attente : assise, avec maintien de la tête
dans l’axe du tronc quand la victime est épuisée pour libérer au mieux les VAS ;
* administration d’O2, par inhalation en présence de signes respiratoires, en tenant le masque chez
certaines victimes rendues agitées par l’hypoxie.
❸Évaluer la gravité en fonction des signes de détresse
respiratoire (la SpO2 en air ambiant est importante ; elle est mesurée en même temps que la mise sous O2 ou dans les secondes qui suivent).
❹En cas de véritable détresse, demander de façon argumentée par la description des signes, une équipe médicale sans avoir réalisé la totalité du bilan secondaire.
❺En cas de trouble sans détresse vitale imminente, réaliser un bilan complet avant de contacter la coordination médicale. Pour cela, rechercher :
* les signes généraux des détresses respiratoires (dyspnée avec heure de début et évolution, parole, bruits, tirage, balancement thoraco-abdominal,
cyanose, sueurs, SpO2, fréquence et amplitude respiratoires) ;
* les différents signes spécifiques des détresses respiratoires décrites dans ce chapitre ;
* les signes généraux des troubles et détresses circulatoires (tachycardie, hypertension artérielle) ou neurologiques (agitation, somnolence, coma) ;
* les maladies ;
* les antécédents ;
* les traitements habituels ;
* les allergies ;
* le(s) facteur(s) déclenchant(s) ;
* le traitement entrepris et les effets.
❻Laisser la victime au repos strict et interdire tout effort.

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15
Q

Asthme

A

L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes, fréquente chez l’enfant, mais qui peut apparaître
à n’importe quel âge. La muqueuse et les couches musculaires des bronches s’épaississent, rétrécissant le flux aérien dans les voies respiratoires. Il évolue sous forme de crises pendant lesquelles se produisent, en plus de l’inflammation :
* un rétrécissement du diamètre des bronchioles ou « bronchoconstriction », par contraction des fibres musculaires contenues dans sa paroi ;
* une sécrétion excessive de mucus bronchique qui rétrécit encore plus la voie aérienne.

Pendant la crise d’asthme, l’inspiration est normale mais l’expiration n’est que partielle, créant une distension des
poumons et entraînant une dyspnée sévère (ventilation rapide), sifflante et forcée, au cours de l’expiration. La
crise peut durer de quelques minutes à quelques heures et parfois plusieurs jours (état de mal).
Dans les crises sévères, la détresse respiratoire devient majeure. Il s’agit alors d’un asthme aigu grave (AAG)
qui nécessite une prise en charge médicale rapide. Sans traitement, des troubles de conscience apparaissent et le décès peut survenir à tout moment par asphyxie.
Le malade utilise en général un médicament sous forme de
spray pour faire cesser la crise.
La maladie est souvent d’origine allergique (acariens, poils
d’animaux, pollen, etc.). Les crises sont aussi favorisées par
une infection, une contrariété, un effort, la fumée, le froid, certains médicaments, l’arrêt accidentel (plus rarement volontaire) du traitement de fond de l’asthme. En dehors des périodes de crises, l’asthmatique mène une vie tout à fait normale.

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16
Q

signes spécifiques asthme

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* les antécédents : date d’apparition de la première crise, AAG, autres maladies ;
* les hospitalisations antérieures en particulier les séjours en réanimation ;
* l’heure de début de la crise et éventuellement son
caractère inhabituel en durée ou intensité ;
* la fréquence des crises pendant l’année et la période des dernières crises.

Rechercher ou apprécier :
* un sifflement et un effort à l’expiration ;
* des pauses respiratoires, avec disparition du sifflement
lorsque l’effort expiratoire et l’épuisement deviennent
très importants. L’arrêt respiratoire peut alors survenir à tout instant.
Un asthme aigu grave peut engager rapidement le pronostic
vital.

17
Q

facteurs gravité asthme

A
  • la sévérité des signes de détresse respiratoire ;
  • les antécédents de réanimation et d’intubation ;
  • la résistance au traitement entrepris ;
  • la survenue très rapide de la crise suite au contact avec une substance connue pour provoquer une allergie ;
  • l’âge (en pédiatrie, le diamètre des bronchioles est plus petit et l’obstruction plus importante).
18
Q

CàT asthme

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des
gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Répéter l’administration du spray bronchodilatateur après avis médical. Il s’agit d’un médicament qui permet de dilater les bronches. L’efficacité des sprays est diminuée en cas de crise grave du fait des difficultés
d’inhalation.
❷Permettre à la victime de se pencher en avant, en cas d’épuisement, tout en s’appuyant, si besoin, sur un support telle une table.

19
Q

OAP

A

L’œdème aigu du poumon (OAP) est une détresse le plus souvent d’origine cardiaque : la pompe cardiaque n’arrive
plus à expulser le sang des ventricules vers l’aorte, soit par atteinte du muscle cardiaque lui-même (infarctus du myocarde, intoxication médicamenteuse, trouble du rythme…), soit par augmentation brutale de la pression artérielle.
Ceci va entraîner une augmentation rapide des pressions dans l’oreillette gauche puis dans les capillaires pulmonaires qui entourent les alvéoles. Le liquide composant le sang (plasma) passe alors dans les alvéoles pulmonaires et perturbe les échanges gazeux en réalisant une véritable
« noyade interne ».
Ce type d’OAP survient souvent la nuit.
L’OAP peut également être d’origine lésionnelle suite à une destruction des alvéoles par des produits chimiques ou à l’occasion d’une infection sévère.

20
Q

signes spécifiques OAP

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de
l’entourage :
* les antécédents du malade : insuffisance cardiaque, OAP, hypertension artérielle, infarctus du myocarde ;
* les hospitalisations et éventuels séjours en réanimation ;
* le(s) facteur(s) déclenchant(s) : effort, arrêt d’un traitement anti-hypertenseur, prise exagérée de sel (huîtres), arythmie récente, infection pulmonaire dans les jours précédents ;
* une douleur thoracique dont on précise l’heure d’apparition (cause ou conséquence de l’OAP).

Rechercher ou apprécier :
* une toux ;
* des crépitants ou ronflements, parfois des sifflements respiratoires ;
* la présence de mousse aux lèvres avec écume blanchâtre ou rosée, signe majeur de gravité ;
* une hypertension artérielle ou, en cas de gravité extrême une hypotension ;
* la régularité du rythme cardiaque par la prise du pouls.

21
Q

CàT OAP

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Mettre impérativement en position assise, jambes pendantes, toute victime consciente, ce qui diminue la quantité de sang qui revient au cœur et donc le travail de ce dernier. En cas de détresse circulatoire associée (pouls radial non perçu ou PA < 90 mm Hg), la position est assise 45°, membres inférieurs allongés).
❷Aider à la prise du traitement, après avis du médecin coordinateur.

22
Q

La décompensation d’une insuffisance respiratoire chronique

A

L’insuffisance respiratoire chronique (IRC) survient à la suite de maladies qui ont détruit une partie importante des
surfaces d’échange respiratoire (obstruction bronchique par cancer, infections, maladies respiratoires notamment post-tabagiques ou professionnelles), d’ablations pulmonaires chirurgicales ou d’un traumatisme thoracique. Ces patients possèdent un nombre limité d’alvéoles pulmonaires fonctionnelles et vivent en permanence avec une SpO2 plus basse que la normale, et un taux sanguin de CO2 très au-dessus de la normale. Il s’agit d’un handicap respiratoire.
Certains malades requièrent même un apport supplémentaire d’O2 à domicile, de façon intermittente ou permanente (bouteilles, extracteur d’O2).
Lorsqu’un événement vient dérégler cet équilibre respiratoire fragile, on parle de décompensation d’une IRC. Ce dérèglement peut survenir devant toute cause d’insuffisance respiratoire mais apparaît en général à la suite d’une infection, d’un effort inhabituel, d’un mauvais
suivi du traitement, d’une rupture de l’apport régulier d’O 2 au domicile ou d’une simple fracture de côte. Cette décompensation respiratoire chez un malade déjà en dette d’O2 est donc plus grave et d’évolution plus rapide que chez toute autre victime soumise à la même cause.
On parle alors d’une insuffisance respiratoire aiguë chez un insuffisant respiratoire chronique.
Les échanges gazeux deviennent brutalement insuffisants pour couvrir les besoins de base de l’organisme en O2. Il apparaît alors une souffrance des cellules, en particulier, des
cellules nerveuses et myocardiques.

23
Q

signes spécifiques décompensation d’une IRC

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* les antécédents du malade : respiratoires et leur ancienneté, tabagisme ancien ou qui dure, cardiaques… ;
* La SpO 2 habituelle ;
* les hospitalisations et éventuels séjours en réanimation ;
* le traitement habituel et notamment l’apport d’O 2 à domicile : débit, durée journalière ;
* le(s) facteur(s) déclenchant(s) : en particulier une infection pulmonaire dans les jours précédents ou une rupture d’approvisionnement en O2 ;
* le traitement déjà entrepris et ses effets, en particulier l’amélioration ou non en augmentant le débit d’O2.

Rechercher ou apprécier :
* les signes généraux de la détresse ou d’un trouble respiratoire ;
* la saturation en oxygène basse (< à son taux habituel) ;
* une augmentation de la toux et des crachats ;
* la fièvre, témoin d’une infection respiratoire.

24
Q

CàT décompensation IRC

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire :
* augmenter le débit de 1 à 2 l/min en cas de simple gêne respiratoire ;
* utiliser le masque à haute concentration en cas de détresse respiratoire.

25
Q

oedeme VAS

A

Un œdème dangereux, réduisant le diamètre des voies aériennes supérieures et donc le passage de l’air, peut se produire dans certains cas :
* allergie, on parle alors d’un œdème de Quincke ;
* infection (épiglottite, laryngite) ;
* piqûres d’insecte dans la région de la bouche, du pharynx ou du larynx ;
* brûlures par des gaz chauds ;
* traumatisme.

26
Q

signes spécifiques oedeme VAS

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de
l’entourage :
* des antécédents allergiques ;

Rechercher ou apprécier :
* un sifflement à l’inspiration ;
* une toux incessante ;
* une impossibilité à déglutir avec crachats de salive ;
* une modification de la voix qui devient rauque ou éteinte ;
* une urticaire ou des gonflements (œdème, en particulier au niveau de la face, des lèvres, de la langue, de la luette) en cas d’allergie ;
* des suies au niveau de la bouche et du nez en cas d’inhalation de fumées d’incendie ;
* des traces de strangulation ou signes de traumatisme;
* les signes des troubles ou des détresses neurologique et circulatoire.

27
Q

CàT oedeme VAS

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶En cas d’œdème de Quincke, adapter la position d’attente à l’existence possible d’une détresse circulatoire.
❷ En cas d’œdème d’origine allergique, lorsque la victime possède un traitement sous forme de seringue auto- injectable. Il faudra l’aider à se l’administrer après avis du médecin coordinateur

28
Q

Epiglottite

A

Chez le nourrisson et le petit enfant, l’épiglottite (infection de l’épiglotte) est une atteinte grave des VAS. L’enfant est assis, épuisé, abattu. Il présente une respiration bruyante, une fièvre élevée. Il crache, bave car il ne peut plus avaler sa salive.
Il ne faut jamais examiner sa gorge, ni l’allonger mais le garder strictement assis sous peine d’entraîner un arrêt cardiaque immédiat! Le contact à la coordination doit être fait en urgence.

29
Q

Le pneumothorax, l’hémothorax

A

Ces deux pathologies sont très souvent d’origine traumatique. Cependant, le pneumothorax peut survenir spontanément chez des individus jeunes, grands et maigres ou porteurs d’un emphysème pulmonaire.

30
Q

La dépression des centres nerveux respiratoires

A

Les centres nerveux respiratoires qui commandent l’amplitude et la fréquence des mouvements respiratoires,
peuvent être atteints à l’occasion par exemple :
* d’une intoxication ou d’un surdosage de somnifères, de stupéfiants ou d’alcool
* d’un accident vasculaire cérébral ;
* d’un traumatisme crânien.
Les muscles respiratoires n’étant plus commandés, la respiration devient insuffisante et une hypoxie voire une
anoxie cérébrale s’installe. En l’absence d’une oxygénation rapide, les cellules cérébrales souffrent et meurent.
Ces pathologies et la conduite à tenir sont traitées dans les chapitres correspondants.

31
Q

L’inhalation du contenu de l’estomac

A

Les vomissements chez une personne inconsciente peuvent entraîner une obstruction des voies aériennes ou être à l’origine d’une inhalation. Le contenu gastrique très acide, est extrêmement caustique pour les voies respiratoires et
les poumons. Son inhalation est source de nombreuses complications (OAP lésionnel, infectieuses…) et peut, à elle
seule, entraîner la mort d’une victime.
C’est la justification de la PLS chez une personne inconsciente qui ventile.