200.2 - pathologies diverses Flashcards

1
Q

Définition malaise

A

Un malaise est une sensation pénible traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme, sans que le sujet qui l’éprouve puisse en identifier obligatoirement l’origine. Il peut être fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive et peut entraîner une perte de connaissance brève traitée dans le chapitre sur les troubles et les détresses neurologiques.
Cette sensation peut être le signe d’une maladie.
Un malaise traduit souvent une défaillance d’une partie de l’organisme sans entraîner obligatoirement de détresse vitale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Différents malaises

A

L’analyse de la situation doit permettre de les catégoriser :
* malaises graves : par atteinte d’un organe (sensation mal définie, vertigineuse d’un AVC débutant…), ou d’un dérèglement de l’organisme (grande fatigue, vertiges de l’hypoglycémie), pouvant entraîner une détresse vitale. Ils vont nécessiter une prise en charge rapide et adaptée ;
* malaises bénins : par fatigue, manque de sommeil stress, émotion, décalages alimentaires (repas copieux bien arrosé ou jeûne prolongé)…
Ces malaises peuvent être isolés ou répétitifs témoignant d’une maladie plus ou moins traitée ou méconnue.
À noter que parfois, un malaise qui peut sembler bénin est en réalité le reflet d’une maladie grave : par exemple une douleur épigastrique ressentie comme une indigestion qui est en fait due à un infarctus du myocarde.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Signes spécifiques malaises

A

Il n’y a pas vraiment de signe spécifique d’un malaise.
Il s’agit soit de sensations désagréables difficilement définissables par la victime, soit de signes cliniques précis, sans aucune origine évidente.
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
* les circonstances de survenue ;
* l’absence de perte de connaissance ;
* la perception d’une « sensation de malaise », difficile à exprimer avec précision par la victime ;
* des signes de malaise :
- sensation de vertige ;
- grande fatigue ;
- flou visuel ;
- nausées ;
- chaleur anormale ; -
froid.
* l’apparition d’une douleur ;
* l’apparition d’un sentiment d’angoisse ;
* la survenue récente d’un trouble ou d’un signe anormal ;
* le traitement suivi dans le cas de malaises récurrents ou le déséquilibre d’un traitement ;
* une ou des hospitalisations éventuelles.

Rechercher ou apprécier :
* les signes d’une détresse ou d’un trouble neurologique, respiratoire ou circulatoire ;
* la glycémie capillaire (cf. indications de la fiche technique 28.1).
Le bilan secondaire en cas de malaise doit être particulièrement complet, afin de rechercher le moindre signe d’orientation vers une maladie grave. Par exemple la découverte d’une fièvre témoignant d’une maladie infectieuse peut expliquer ce malaise.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Conduite à tenir malaise

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Mettre immédiatement la victime au repos, dans la position où elle se sent le mieux, généralement allongée.
En cas de gêne respiratoire, mise en position assise sauf si elle adopte spontanément une autre position.
❷Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries.
❸Administrer de l’oxygène par inhalation si nécessaire (cf. fiche technique 20.1).
❹Calmer et rassurer la victime.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Définition spasmophilie et tétanie

A

Dans certaines circonstances (angoisse, stress), des personnes ventilent de façon trop rapide, ce qui favorise l’élimination du CO2 dans l’air expiré, et donc la baisse de son taux dans le sang. Ce déséquilibre chimique entraîne un dysfonctionnement des muscles qui vont se contracter anormalement.
Le premier stade est la crise de spasmophilie. La victime ressent des sensations anormales : engourdissement, fourmillements symétriques des extrémités des membres (deux ou quatre) ou de tout le corps, picotements dans tout le thorax, sensation d’oppression thoracique, sensation de vertiges, difficultés à déglutir avec impression de boule dans la gorge, angoisse. Il n’y a jamais de perte de connaissance.
Le second stade est la crise de tétanie avec contraction, des muscles, surtout au niveau des mains qui prennent la forme de la main de l’accoucheur. Les paumes sont tournées vers le haut et les doigts sont convergents.

À noter qu’il existe souvent une hyperventilation qui n’est, en aucun cas, une détresse respiratoire : la saturation en O2 est normale, et toujours mesurable.
Par ailleurs, en cas de sensation d’oppression thoracique et d’angoisse, il est parfois difficile de faire la différence avec un syndrome coronarien. Après la crise, la victime ressent souvent une sensation de fatigue. Toute PC, tout signe de détresse respiratoire (autre que la fréquence respiratoire élevée) ou de détresse circulatoire rend peu probable l’hypothèse de spasmophilie/tétanie et doit entrainer un bilan des 3 systèmes vitaux.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Signes spécifiques spasmophilie/tétanie

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* les antécédents (spasmophilie connue…) ;
* le(s) facteur(s) déclenchant(s) (environnement conflictuel, anxiété, choc émotionnel…) ;
* le traitement en cours : calcium, magnésium, sédatif.

Rechercher ou apprécier :
* la présence d’engourdissements ;
* des fourmillements symétriques à l’extrémité des
membres ou sur tout le corps ;
* des picotements dans tout le thorax ;
* une sensation d’oppression thoracique ; * des difficultés à déglutir ;
* des mains en position « d’accoucheur » ; * une fréquence respiratoire élevée ;
* une absence de perte de connaissance de mouvements saccadés, de perte d’urine, de morsure de langue, de révulsion des yeux, de cyanose, de sueurs.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Conduite à tenir spasmophilie/tétanie

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose, dans les 2 cas, de :
❶Isoler la victime.
❷Calmer et rassurer la victime.
❸Indiquer de respirer doucement à la victime.
En cas de crise de tétanie :
❶Mettre en place un dispositif d’inhalation non occlusif, englobant la bouche et le nez de la victime sans apport complémentaire d’O2.
Si le dispositif d’inhalation augmente la sensation d’angoisse, il doit être retiré.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Qu’est-ce que la glycémie ?

A

Le taux de sucre dans le sang

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Par quoi est contrôlé la glycémie ? par quoi est-elle régulée ?

A

Il est contrôlé en permanence par le système nerveux, et la régulation de la glycémie dépend d’hormones comme l’insuline et le glucagon, sécrétées par le pancréas.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quel est le rôle de l’insuline ?

A

L’insuline permet le passage et l’utilisation du glucose dans les organes ;

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quel est le rôle du glucagon ?

A

le glucagon sert à libérer le sucre, stocké dans le foie sous forme de glycogène.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quelle est l’autre hormone qui intervient ?

A

Une autre hormone, sécrétée par les glandes surrénales, intervient : c’est l’adrénaline, qui inhibe la production d’insuline et stimule la production de glucagon ; c’est donc une hormone hyperglycémiante.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Définition diabète

A

Le diabète est une maladie dans laquelle la régulation de la glycémie se fait mal ou plus du tout. On le diagnostique par une glycémie importante à jeun : c’est l’hyperglycémie.
En pratique :
* une glycémie normale se situe aux alentours de 0,8 g/l
ou 5 mmol/l ;
* en dessous de 0,6 g/l ou 3,3 mmol/l, la victime est en hypoglycémie certaine.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Quand un patient est-il considéré comme diabétique ?

A

Un patient est considéré comme diabétique si sa glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g/l.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Complication du diabète ?

A

Le diabète doit absolument être traité, même si le patient ne ressent aucun symptôme car il provoque à long terme des complications graves de plusieurs types :
* cardiovasculaires : infarctus du myocarde (qui peut être indolore), artérite des membres inférieurs (risque d’amputation) ;
* rénales : insuffisance rénale pouvant nécessiter des dialyses ;
* oculaires : cécité ;
* neurologiques : AVC, anomalies de la sensibilité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quels sont les types de diabète ?

A

Si le malade ne fabrique plus d’insuline du tout, il a un diabète insulinodépendant (diabète de type I ou DID). On doit alors lui en apporter une ou plusieurs fois par jour par des injections sous-cutanées (stylos auto-injectables conservés au réfrigérateur), ou par pompe à insuline.
Si le malade fabrique encore un peu d’insuline, il a un diabète non insulinodépendant (diabète de type II ou DNID) et il prend des médicaments antidiabétiques sous forme de comprimés.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

De quoi dépend l’équilibre de la glycémie ?

A

L’équilibre du traitement du diabète n’est pas facile car,il dépend :
* des apports en sucre par les repas ;
* de la consommation du glucose par l’organisme augmentée en cas d’activité physique, de fièvre… ;
* d’un excès de médicaments (comprimés ou insuline) ou d’une insuffisance de traitement.

18
Q

Signes spécifiques diabète/hypoglycémie

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* le(s) facteur(s) déclenchant(s) : effort, repas non pris ou insuffisant, erreur dans la dose d’insuline, rupture du traitement ;
* les antécédents: diabétique connu… ;
* les horaires du dernier repas pris ou de la dernière injection ;
* le carnet de glycémie ;
* les hospitalisations antérieures ;
* le traitement habituel.
Rechercher ou apprécier :
les signes spécifiques de l’hypoglycémie ;
- liés au manque de glucose au niveau cérébral :
▪ fatigue ;
▪ troubles de la vue ;
▪ idées lentes, parole lente et confuse ; ▪ troubles psychiatriques ;
▪ agitation, agressivité ;
▪ état ébrieux sans prise d’alcool ;
▪ convulsions ou coma.
* - liés à des réponses réflexes du corps (par sécrétion d’adrénaline) :
▪ pâleur ;
▪ sueurs ;
▪ faim ;
▪ tremblements ; ▪ tachycardie.
* des lésions traumatiques associées, en cas de chute ou de suspicion de chute ;
* la présence :
* - de morceaux de sucre dans les poches ou le sac de la victime…
* - d’insuline ou de glucagon dans le réfrigérateur ;
* - d’une carte mentionnant son diabète.
* une glycémie capillaire basse mesurée à l’aide d’un dextromètre ;
* les hospitalisations antérieures ;
* le traitement habituel.

19
Q

Conduite à tenir spécifique hypoglycémie :

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Effectuer un apport de sucre par la bouche si, et seulement si, la victime est capable de déglutir, avec :
* des boissons sucrées (non light) ;
* du sucre (environ une dizaine de morceaux dissous dans de l’eau) ;
* du miel, de la confiture… ;
* du glucose.
❷Compléter l’apport en sucre par l’absorption de sucres lents (pain, pâtes, riz…).
Devant l’impossibilité d’un apport en sucre par voie orale il faudra :
❶Demander un renfort médicalisé.
❷Mettre la victime en PLS.
❸Administrer de l’oxygène, par inhalation si nécessaire (cf. fiche technique 20.1).
❹Surveiller en permanence le pouls et la respiration.

20
Q

Comment resucrer une victime ?

A

L’apport de sucre par voie orale en urgence peut, si la victime est capable d’avaler, se faire avec des sucres d’absorption rapide. Mais, très rapidement, le relais devra être pris par des sucres lents (pain, pâtes, riz) qui éviteront la récidive rapide de l’hypoglycémie quand les sucres d’absorption rapide auront été utilisés par l’organisme.
Le traitement du coma diabétique est une urgence car il y a un risque grave de séquelles nerveuses s’il se prolonge.
Les diabétiques insulinodépendants en hypoglycémie peuvent être également resucrés par injection intra- musculaire ou administration intranasale de Glucagon.
L’ injection pourra être faite par un membre de la famille de la victime formé à cette technique, voire par guidage du chef d’agrès par le médecin de la CM. L’administration intra-nasale, réalisée sur ordre de la CM, est décrite dans la FT. 21.5.

21
Q

Définition allergies

A

L’allergie est une réaction exagérée de l’organisme à une substance étrangère, l’allergène, qu’il considère comme dangereuse pour lui.
La substance inhalée (pollen), avalée (aliment), touchée (produit chimique) ou injectée (venin d’insecte) devrait normalement entraîner une réaction de défense localisée de l’organisme (gonflement au niveau de la zone de piqûre par exemple).
Une réponse disproportionnée, dans le cadre des formes les plus graves de l’allergie, peut entraîner une détresse vitale (œdème de Quincke, choc anaphylactique, crise d’asthme).

22
Q

Différentes formes de réaction allergique

A
  • forme grave :
  • détresse respiratoire ;
  • ▪ gonflement de la peau au niveau du cou, du visage et de la gorge avec obstruction des voies aériennes, appelée œdème de Quincke (parfois la langue sort de la bouche) ;
  • ▪ détresse circulatoire, appelée choc allergique ou anaphylactique, qui est due à la production massive par l’organisme de substances entraînant une dilatation de tous les vaisseaux (vasodilatation) et un collapsus.
  • forme bénigne :
  • écoulement nasal, éternuements… ;
    • conjonctivites, rougeur des yeux… ;
    • plaques rouges discrètement en relief sur la peau avec démangeaisons (urticaire) ;
    • troubles digestifs: nausées, vomissements…
23
Q

Signes spécifiques allergie

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* les antécédents : allergies connues, entourage familial…;
* le ou les facteur(s) déclenchant(s) : alimentation,
piqûre, désensibilisation récente… ;
* le traitement, s’il en possède un, s’il a été entrepris et
ses effets ;
* une hospitalisation en réanimation.

Rechercher ou apprécier :
* les signes généraux d’une détresse neurologique respiratoire (polypnée, sifflements, tirage) ou circulatoire (collapsus) ;
* un œdème de la face et des voies aériennes supérieures, commençant souvent au niveau des paupières ou des lèvres, puis de la langue et de la luette ;
* une modification de la voix (voix rauque) ;
* la présence d’urticaire, de démangeaisons ;
* un écoulement nasal, des éternuements ;
* une conjonctivite, une rougeur des yeux ;
* des nausées ou vomissements.

24
Q

Conduite à tenir spécifique allergie

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Mettre dans la position adaptée à la détresse présentée (assise en cas de difficulté respiratoire allongée en cas de choc anaphylactique).
❷Administrer de l’oxygène, par inhalation si nécessaire (cf. fiche technique 20.1).
❸Aider à la prise du traitement, après avis du médecin coordinateur, en cas d’œdème d’origine allergique.
❹Surveiller la victime.

25
Q

L’ulcère de l’estomac ou du duodénum

A

Le suc gastrique étant particulièrement acide, des cellules produisent du mucus afin de se protéger de cette acidité.
L’ulcère est une érosion de la paroi de l’estomac ou du duodénum consécutive à l’atteinte des cellules produisant, ce mucus protecteur.
Dans une majorité de cas, une bactérie favorise cette atteinte. Quand la présence de cette bactérie est prouvée, un antibiotique adapté est associé au traitement anti-acide.
Il arrive parfois que l’ulcère soit provoqué par la prise de médicaments anti-inflammatoires.
Il se manifeste par des douleurs de l’épigastre, à type de brûlure, calmées par l’alimentation.

Des complications peuvent se produire :
* une hémorragie due à l’érosion d’une artériole de la paroi gastrique qui peut se manifester par une hématémèse (vomissement de sang), ou rester inapparente ;
* la perforation de la paroi gastrique avec passage du contenu gastrique dans la cavité péritonéale, ce qui provoque une péritonite (inflammation ou infection péritonéale). Il existe une douleur épigastrique avec défense (réaction de la paroi abdominale à la palpation) puis une contracture de l’abdomen (ventre de bois).

Après avoir recherché d’éventuels antécédents d’ulcère ainsi que les facteurs déclenchant (prise d’anti-inflammatoires par exemple), il conviendra de rechercher auprès de la victime :
* des signes de détresse circulatoire ;
* une hématémèse ;
* des douleurs épigastriques en précisant les facteurs calmants et déclenchant ;
* une défense de l’abdomen ou une contracture ;
* une fièvre.

26
Q

L’appendicite

A

C’est une inflammation de l’appendice situé sur le côlon. Elle peut se compliquer d’abcès ou d’une perforation donnant alors une péritonite.
Pour la mettre en évidence, il conviendra de rechercher :
* des douleurs de la fosse iliaque droite, augmentées à la palpation ;
* une fièvre ;
* des vomissements ou des diarrhées.

27
Q

Définition péritonite

A

La péritonite est l’inflammation du péritoine due à l’infection, d’un organe. C’est une urgence chirurgicale.
Elle sera mise en évidence par :
* des douleurs abdominales diffuses ;
* une contracture abdominale « ventre de bois » ;
* une fièvre.

28
Q

Les gastro-entérites

A

Les gastro-entérites sont des infections du tube digestif. Elles peuvent survenir par « vagues épidémiques » et sont alors souvent d’origine virale.
Cette contamination peut aussi être provoquée par la consommation de boissons ou d’aliments contaminés et atteindre toutes les personnes ayant partagé le repas. Ce sont les toxi-infection alimentaires collectives (TIAC). Elles peuvent entraîner des déshydratations graves, surtout chez l’enfant. La principale mesure de prévention passe par des mesures d’hygiène (lavage des mains fréquent).
Il conviendra, pour la mettre en évidence, de rechercher :
* une fièvre ;
* des vomissements ;
* des diarrhées aqueuses ou sanglantes à répétition ;
* des douleurs à type de coliques : intermittentes le long du cadre colique ;
* le nombre de personnes atteintes ayant éventuellement partagé le même repas ;
* les restes du repas éventuellement contaminant.

29
Q

Définition occlusion intestinale

A

C’est l’arrêt de la progression du bol alimentaire dû à un obstacle : tumeur, torsion de l’intestin, hernie à travers la paroi abdominale. Il s’agit d’une urgence chirurgicale mise en évidence par :

  • des douleurs abdominales intenses ;
  • des vomissements ;
  • un gonflement abdominal, par stagnation des gaz ;
  • un arrêt de l’émission des matières fécales et des gaz.
30
Q

Les hépatites

A

Elles sont la conséquence d’une destruction partielle ou totale des cellules du foie. Leur gravité est variable, allant de formes bénignes à des formes graves quand les capacités de régénération sont dépassées. Le foie ne peut alors plus assurer ses fonctions et l’on parle d’insuffisance hépatique.
Dans les cas extrêmes, elles peuvent conduire au décès en l’absence de greffe.
Elles peuvent être d’origine :
* toxique : intoxication par le paracétamol, certains champignons (amanites), l’alcool ;
* virale (cf. chapitre 8 - partie 02).
Elles seront mises en évidence en recherchant :
* un ictère ;
* souvent une fatigue intense ;
* des douleurs de l’hypocondre droit ;
* parfois de la fièvre.

31
Q

Définition pancréatite

A

C’est une inflammation du pancréas.
Dans certaines circonstances, les enzymes servant à la digestion des protéines sont activées alors qu’elles sont encore dans le pancréas, ce qui provoque la destruction plus ou moins étendue des cellules pancréatiques.
Les causes les plus fréquentes sont l’alcoolisme et les calculs biliaires.
Le signe principal est une douleur abdominale épigastrique intense, irradiant en arrière avec souvent un abdomen qui reste souple. Certaines formes graves peuvent entraîner le décès.

32
Q

Le reflux gastro-œsophagien

A

C’est une remontée de liquide gastrique (acide) de l’estomac vers l’œsophage et même jusque dans la bouche. Ce phénomène provoque des brûlures thoraciques ascendantes de l’épigastre vers la bouche.
La cause peut être une anomalie de la jonction entre estomac et œsophage ou bien la conséquence d’une augmentation de pression dans l’abdomen due à une grossesse, à l’obésité ou à des vêtements trop serrés à la taille.

33
Q

La lithiase biliaire

A

Elle est définie par la présence de calculs dans la vésicule et les voies biliaires. Lorsqu’ils migrent dans les voies biliaires, vers le duodénum, ils peuvent se coincer et entraînent des douleurs qui naissent dans l’hypocondre droit et peuvent faire le tour de l’abdomen comme une ceinture : « coliques hépatiques ». Il peut se produire une infection des voies biliaires avec fièvre et parfois ictère.

34
Q

Définition colique néphrétique

A

L’urine de certaines personnes contient des calculs, petits cailloux fabriqués anormalement par les reins. Lorsque ces calculs sont trop volumineux, ils peuvent se bloquer dans les uretères. L’urine ne pouvant pas circuler normalement la pression augmente dans le rein en provoquant des douleurs intenses et une possibilité de lésions.
Le traitement est le plus souvent médicamenteux (anti- inflammatoire et antispasmodique). Il va favoriser le passage du calcul de l’uretère vers la vessie puis vers l’urètre pour être éliminé, de façon souvent douloureuse au moment de la miction. Parfois, on doit extraire le calcul par manœuvre chirurgicale ou endoscopique, en montant une sonde dans l’uretère ou encore en le détruisant par des ultrasons.
La colique néphrétique, se caractérise par des douleurs abdominales intenses partant de la région rénale et se dirigeant vers les organes génitaux externes. Les victimes souffrent tellement qu’elles présentent des signes d’agitation car elles ne trouvent pas de position les soulageant.

35
Q

Les infections urinaires

A

Les infections urinaires sont très fréquentes :
* la cystite, associe des brûlures au niveau de la vessie et de l’urètre au moment de la miction, un besoin fréquent et impérieux d’uriner et parfois du sang dans l’urine ;
* la prostatite entraîne des brûlures lors de la miction et parfois de la fièvre ;
* la pyélonéphrite est une atteinte infectieuse du rein. Elle associe de la fièvre et des douleurs de la région lombaire. Cette infection, peut être grave chez certaines personnes (femme enceinte, personne âgée).

36
Q

L’insuffisance rénale terminale

A

Lorsque les reins ne fonctionnent plus, l’organisme ne peut plus éliminer ses déchets et l’eau en excès (le patient n’urine plus). On doit alors procéder à une épuration extrarénale : la dialyse.
Quel que soit le motif de prise en charge d’un patient dialysé, il convient de retenir que :
* on ne doit pas mettre de brassard pour la prise de pression artérielle du côté de la fistule que le patient utilise ;
* la fistule peut saigner, parfois de façon abondante équivalente à un saignement artériel ;
* tout patient en retard de dialyse doit être transporté dans son centre de dialyse ou dans un hôpital possédant une possibilité de dialyse car il peut :
- présenter des troubles du rythme cardiaque voire un arrêt cardiaque par excès de potassium dans le sang ;
- faire un OAP par excès d’eau.
Il conviendra de rechercher la date de la dernière dialyse avant de contacter la coordination médicale pour convenir de la conduite à tenir.

Pour pratiquer cette épuration extra-corporelle, on réalise chez le patient un accès vasculaire permettant de le perfuser facilement : la fistule artério-veineuse.

37
Q

La torsion de testicule

A

La torsion de testicule correspond à la torsion du cordon testiculaire qui contient les vaisseaux sanguins irriguant le testicule. Cela entraine une ischémie testiculaire pouvant entrainer une nécrose s’il n’y a pas d’intervention chirurgicale dans les 6 heures.
Le signe spécifique est une douleur vive testiculaire. Il n’y a pas de fièvre.
L’urgence à opérer impose un transport vers un hôpital ayant de préférence un service d’urologie.

38
Q

Définition drépanocytose

A

La drépanocytose est une maladie génétique qui modifie l’hémoglobine.
Elle affecte indifféremment les deux sexes et se rencontre plus spécifiquement dans les populations d’Afrique centrale d’Inde, d’Amérique du sud (Brésil), du pourtour du bassin méditerranéen, des Antilles et chez les Afro- Américains. Les flux migratoires expliquent sa fréquence en métropole : c’est la maladie génétique la plus fréquente en Île-de-France. Pour que la maladie existe, il faut que chaque parent ait transmis un gène défectueux.

39
Q

Signes spécifiques drépanocytose

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
* les antécédents : familiaux…
* le(s) facteur(s) déclenchant(s) : efforts, voyage en avion, froid…
Rechercher ou apprécier :
* des douleurs musculaires, thoraciques, abdominales ou osseuses, parfois intolérables ;
* les signes d’un AVC ;
* de la fièvre ;
* une pâleur ou un ictère ;
* une tachycardie ;
* un essoufflement ;
* un priapisme (érection prolongée et douloureuse).

40
Q

Conduite à tenir spécifique drépanocytose

A

En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Administrer de l’oxygène, par inhalation, systématiquement (cf. fiche technique 20.1).
❷Déshabiller la victime, en présence de fièvre.
❸Réchauffer la victime, si elle a froid.
❹Aider à la prise de médicaments contre la fièvre, après contact avec la coordination médicale.
En cas de douleurs intenses, la médicalisation peut être justifiée.