200.2 - les atteintes de la peau Flashcards
plaie
La plaie est une interruption de la continuité de la peau
Elle est généralement secondaire à un traumatisme et peut être provoquée :
* de l’extérieur vers l’intérieur, par une coupure, une piqûre, un projectile, un coup, une morsure, un frottement…
* de l’intérieur vers l’extérieur, par un os cassé qui perfore la peau (fracture ouverte).
la plaie peut être à l’origine :
- d’une hémorragie ;
- d’une atteinte des structures situées sous la plaie (organes du thorax, de l’abdomen, du crâne, vaisseaux sanguins, nerfs, muscles…) pouvant entraîner une défaillance des fonctions nerveuse, respiratoire ou circulatoire ;
- d’une infection locale, qui peut se généraliser dans un deuxième temps et entraîner une septicémie ;
- de maladies liées à la pénétration de certains germes comme le bacille du tétanos.
Les critères qui permettent d’établir la gravité d’une plaie sont :
- le mécanisme de formation ;
- le type et la profondeur ;
- la localisation et les complications possibles.
Une plaie peut être provoquée par :
- un projectile (plaie par balle, criblage sur explosion…)
- un outil (disqueuse, tronçonneuse…) ;
- un objet tranchant ou perforant : couteau, cutter… ;
- une morsure. Celle-ci occasionne souvent une lacération et présente un risque infectieux même pour une plaie minime.
- un frottement (par chute…) ;
- une fracture ouverte de membre.Différents types de
plaies et leur profondeur
Les plaies peuvent être regroupées en 4 catégories :
l’écorchure ou éraflure
la coupure
la plaie punctiforme
la plaie délabrante, ou lacération
On doit toujours essayer d’évaluer la profondeur d’une plaie soit :
- directement, en estimant visuellement la distance séparant la surface cutanée du fond de la plaie ;
- indirectement lorsque la lésion a été créée par un objet pénétrant, en évaluant la taille de la partie de l’objet qui a été ou est pénétrante, sans le retirer ni le mobiliser.
La localisation d’une plaie est susceptible d’entraîner :
- une atteinte vitale
- une atteinte fonctionnelle
- une infection localisée ou généralisée (septicémie)
classification plaies
simple
sérieuse
grave
plaie simple
Une plaie est considérée comme simple lorsqu’il s’agit d’une écorchure, d’une éraflure ou d’une coupure unique, peu profonde, non hémorragique.
plaie sérieuse
Une plaie est considérée comme sérieuse dès :
* qu’elle présente un saignement abondant mais contrôlable par une compression manuelle et un pansement compressif ;
* qu’elle est pénétrante au niveau :
- de la face ;
- de la main ;
- du pied ;
- d’une articulation ;
- de l’œil ;
- d’un orifice naturel.
* qu’il existe un corps étranger dans la plaie ou qu’elle est en regard d’un foyer de fracture.
Toute plaie dont on ne peut apprécier la profondeur doit être considérée comme pénétrante.
plaie grave
Une plaie est considérée comme grave dès :
* qu’elle est pénétrante au niveau :
- du cou ;
- du thorax ;
- de l’abdomen.
* qu’elle est associée à un délabrement des masses musculaires ;
* qu’elle s’accompagne d’une hémorragie artérielle.
signes spécifiques plaies
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
* le mécanisme ;
* les actions entreprises avant l’arrivée des secours (pose d’un garrot…) ;
* une vaccination anti-tétanique à jour ou non ;
* les antécédents (hémophilie, VIH…) ;
* les traitements (antigoagulants…) ;
* les allergies connues, notamment aux antiseptiques et à l’iode.
Rechercher ou apprécier :
* la localisation de la plaie ;
* le type et la profondeur de la plaie ;
* la présence d’un corps étranger ou de débris ;
* l’importance d’un saignement ;
* la douleur ressentie ;
* une détresse circulatoire ;
* une détresse respiratoire.
CàT plaies
Plaie simple
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Laver la plaie (détersion) à l’aide de sérum physiologique (ou à l’eau et au savon, avec un temps de rinçage) afin d’éliminer les petits corps étrangers mobiles, parfois peu visibles. Le lavage peut s’effectuer par arrosage de la plaie ou à l’aide de compresses imbibées de sérum physiologique, du centre vers la périphérie, sans jamais revenir en arrière.
❷Protéger la plaie par une compresse humidifiée avec un pansement.
❸Conseiller à la victime de consulter un médecin si :
* elle n’est pas vaccinée contre le tétanos ;
* la vaccination antitétanique n’est pas à jour ou est incertaine ;
* la plaie devient chaude, rouge, si elle gonfle ou si elle continue de faire mal dans les 24 heures.
Les compresses utilisées pour nettoyer la plaie ainsi que les gants doivent être jetés dans un conteneur à déchets septiques (Cf. Chapitre 18).
Plaie sérieuse
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
0pté sans mobiliser l’objet.
Plaie grave
En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
❶Arrêter l’hémorragie éventuelle
❷Mettre la victime en position adaptée.
❸Protéger la plaie par des compresses stériles imprégnées de sérum physiologique maintenues par un bandage, un filet tubulaire ou au moyen d’un pansement individuel stérile, de taille appropriée.
❹Ne jamais retirer un corps étranger sauf s’il nuit à la réalisation d’un MCE.
❺Administrer de l’oxygène par inhalation en fonction de la localisation de la plaie (cou, thorax, abdomen, bassin) ou de la détresse associées.
❻Contacter la coordination en urgence pour demander une équipe médicale.
❼Ne pas mobiliser la partie atteinte.
❽Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries.
En présence :
* d’une plaie thoracique : protéger par un pansement sec non occlusif (risque d’aggravation d’un pneumothorax)
* d’une éviscération : ne pas remettre les organes en place, recouvrir au moyen d’un emballage stérile humidifié avec du sérum physiologique (sauf chez le nouveau-né et le nourrisson où les compresses sont appliquées sans sérum en raison du risque d’hypothermie).
La brûlure est une lésion qui peut toucher :
- la peau de façon plus ou moins étendue et plus ou moins profonde ;
- les masses musculaires ;
- les voies aériennes ;
- le tube digestif ;
- les yeux.
Suivant son étendue, sa profondeur, sa localisation et sa cause, la brûlure peut-être à l’origine :
- d’une détresse circulatoire par perte de liquide (plasma) ;
- d’une détresse respiratoire par brûlure des voies aériennes due à l’inhalation de gaz chauds et intoxication par les fumées d’incendie ;
- de douleurs sévères ;
- d’une infection dans les jours qui suivent ;
- de séquelles esthétiques et fonctionnelles nécessitant de nombreuses greffes et des mois d’hospitalisation.