184: Asthme aigu grave Flashcards
AAG: définition
= crise inhabituelle avec obstruction bronchique sévère pouvant mettre en jeu le pronostic vital à court terme
- suraigus sans signes annonciateurs : danger ++
- aigus précédé par l’aggravation des symptômes
- subaigu, d’aggravation progressive
Physiopathologie de l’AAG
deux phénomens :
- oedème muqueux avec sécretion bronchique = processus inflammatoire
- hyperréactivité bronchique = contraction aigue des muscles bronchiques
Conséquences respiratoire de l’obstruction bronchique
= augmentation des résistances et baisse du débit expiratoire.
- chute du VEMS et du débit expiratoire de pointe
- augmentation du volume résiduel et de la capacité pulmonaire totale
- diminution de la capacité vitale
- apparition d’une pression expiratoire positive (expiration active par contraction des muscles abdominaux)
- effort inspiratoire très important pour surmonter l’augmentation du volume résiduel et la sollicitation des muscles a l’expiration)
–> travail respiratoire considérable ! Le plus grand risque est l’épuisement menant à l’asphyxie
Conséquences hémodynamiques de l’obstruction bronchique
La pression pleurale est négative à l’inspiration.
- augmentation du retour veineux
- augmentation de la post-charge (= obstacle à l’ejection par pression négative pleurale)
- dilatation du VD
- Obstacle à la diastole du VG par bombement du septum par le VD dilaté
En clinique : pouls paradoxal
Conséquences sur les échanges gazeux
- hypoventilation alvéolaire
- diminution du rapport ventilation/perfusion = effet shunt
- hypoxémie
L’hypercapnie est un signe de gravité
Critères de gravité
SEVERITE:
- fréquence ++ et impact des crises , impact nocturne, ttt
- ancienneté de la maladie > 10 ans
- corticodépendance
- atcd AAG , PNO…
INSTABILITÉ RÉCENTE:
- crises de + en + sévères ou rapprochées
- moindre réponse au beta-2 mimétiques
- nécessité d’introduction des corticoïdes (= majoration de l’aspect inflammatoire)
TERRAIN:
- jeune patient
- refus du ttt / muvaise observance
- mauvaises conditions socio-économiques
- intolérence aux AINS
- tabac
Signes cliniques de gravité
RESPI:
- dyspnée + sévèe qu’ordinaire
- difficulté à parler ou à tousser (= baisse débit expi)
- impossibilité de s’allonger
- tension ++ des sterno-cléido-mastoïdiens
- polypnée > 30
- sibilants au deux temps
- cyanose
CV:
- tachy sinusale > 120 bpm
- TJ intermittente, poul paradoxal
NEURO:
- anxiété, agitation
DEP:
- < 150L/min
- inférieur à 50% de la valeur de base
GDS :
- hypoxémie franche
- normocapnie (pathologique puisque débit expiratoire atteint) ou hypercapnie
Prise en charge
Nécéssité de prise en charge hospitalière pour toute exacerbation modérée à grave
- débuter l’oxygénotherapie
- recherche des signes de detresse respiratoire
- bronchodilatateur + corticothérapie
- surveillance clinique ++ (imprévisible +++) avec mesure DEP toutes les heures
- hospitalisation en pneumologie si amélioration
- si pas d’amélioration ou aggravation: hospitalisation en réanimation
TTT
- oxygénothérapie : on cherche une Sat entre 94 et 96% : donc 6 à 8 L /min aux lunettes ou masque
- bronchodilatation :
Béta-2 mimétiques : bronchodilatateur rapide : salbutamol (ventoline), terbutaline (Bricanyl) en spray, sous-cut, aérosols, IV si echec
-corticothérapie :
ttt de l’inflammation et restauration de la sensibilité des recepteur beta-2 bronchiques
Methylprednisolone (Solumedrol), hydrocortisone
- controler déshydratation, kaliémie, glycémie
- VM si asphyxie aigue, detresse +++, épuisement
- -> sonde d’intubation trachéale en 1ere intention (VNI pas recommandée)