14. l'infection urinaire Flashcards
vrai ou faux : l’urine est stérile en temps normal
vrai
définition de la bactériurie
présence de bactéries dans l’urine, n’implique pas nécessairement une infection
définition d’infection
inflammation d’un tissu ou organe causée par un microorganisme
définition d’infection urinaire non-compliquée
limitée à l’arbre urinaire bas, sans anomalie anatomique, chez femme en âge de procréer
définition d’infection compliquée
implique la présence d’une anomalie qui affecte l’efficacité du traitement
chez la femme, quand est-ce que la prévalence de l’infection urinaire augmente-t-elle brusquement
entre 18 et 24 ans, coïncidant avec le début des rapports sexuels
quels sont les 3 microorganismes les plus fréquents dans l’infection urinaire
- entérobactérie (90%) : E. coli, Klebsiella, proteus
- cocci gram positif : staphylococcus saprophyticus, entérocoque faecalis
- pseudomonas
(truc : SEEK PP)
quels sont 3 germes rencontrés moins fréquemment dans une infection urinaire
- levures (candida albicans)
- adénovirus (mycobacterium tuberculosis et avium intracellulare)
- parasites (schistosomiase)
quelles sont les 3 manières d’acquérir une infection urinaire
- voie rétrograde
- voie hématogène
- voie nosocomiale
description de la voie rétrograde
- mécanisme habituel
- flore digestive remonte l’urètre vers la vessie
description de la voie hématogène
- rare
- associé à M. tuberculosis
- associé à S. aureus chez utilisateurs de drogues IV (UDIV)
quels sont les critères pour qu’une infection urinaire soit nosocomiale
- absence IVU à l’admission
- apparait > 48h après l’admission
- cathéter vésical souvent impliqué
quelles sont les 4 étapes clés de la pathogénèse de l’infection urinaire
- adhérence bactérienne
- réceptivité épithéliale (vestibule vaginal et vessie)
- internalisation dans les cellules urothéliales superficielles
- multiplication des bactéries
quels sont les facteurs qui font en sorte que certaines souches bactériennes sont pus virulentes que d’autres
- pili (principal)
- antigènes membranaires (O)
- antigènes capsulaires (K)
- antigènes flagellaires (H)
6 facteurs protecteurs
- longueur urétrale de l’homme
- sécrétions prostatiques
- pH acide et bactéries inhibitrices du vagin (lactobacilles)
- osmolarité élevée de l’urine
- vidange vésicale
- immunoglobulines
comment les lactobacilles protègent-elles des infections urinaires
consomment du glycogène puis le transforme en acide lactique
cela rend le pH vaginal plus acide, donc moins propice à la croissance des bactéries provenant de la flore entérique
comment l’hypoestrogénisme (ménopause) altère la flore bactérienne vaginale
cela diminue la synthèse de glycogène, qui est la source nutritive des lactobacilles
quels sont 4 facteurs de risque physiologiques pour les infections urinaires
- urètre féminin court : le chemin à parcourir pour les bactéries chez les femmes est beaucoup plus court
- relations sexuelles (femme) : cystite “de la lune de miel”, facteur mécanique (microlésions causées par les relations sexuelles”
- antigènes sur les cellules urothéliales
- hypoestrogénisme (ménopause) : modification de la flore de lactobacilles et du pH vaginal
quels sont les 4 facteurs de risque pathologiques
- diabète mellitus
- immunosuppression
- reflux vésico-urétéral
- troubles de la vidange vésicale
comment le diabète mellitus est-il un facteur de risque
le glucose dans l’urine peut servir de nourriture aux bactéries = prolifération
comment le reflux vésico-urétéral consiste-t-il d’un facteur de risque
rend les pyélonéphrites plus fréquentes, car l’urine va à rebours de la vessie vers les reins
comment les troubles de la vidange vésicale consistent-ils à des facteurs de risque
résidu vésical post-mictionnel : l’urine résiduelle dans la vessie après une miction représente un milieu favorable pour la prolifération bactérienne
7 pathologies qui causent une vidange vésicale incomplète
- obstruction infra-vésicale HBP sténose de l'urètre dyssynergie vésico-sphinctérienne cystocèle importante
- atteinte de la contractilité vésicale
diabète mellitus
sclérose en plaque
post chirurgie pelvienne
quelles sont 3 méthodes d’échantillonnage dans les tests diagnostiques
- mi-jet
- cathétérisme vésical
- ponction sus-pubienne
comment faisons-nous l’échantillonnage par mi-jet et quelles sont les 2 sources de contamination fréquente
- urine la moitié de notre miction dans la cuvette : nettoie l’urètre, puis on recueille la seconde moitié
- prépuce
- introïtus vaginal
3 caractéristiques de la ponction sus-pubienne
- très précis
- plus invasif
- habituellement utilisée chez le jeune enfant
description de la sommaire d’urine avec le bâtonnet
leucocytes +
nitrites +
hématies +
description de la microscopie de l’urine
leucocytes : >5 par champ = anormal et dans l’infection, souvent > 15-20
hématies : >/ 3 par champ = hématurie microscopique et dans l’infection, > 15 par champ fréquent
bactéries
quel est le standard de pratique pour l’investigation de l’infection urinaire et combien de temps ça prend avant d’avoir les résultats
culture d’urine
au-dessus de 48h
qu’est-ce qui rend la culture d’urine significative
un seul germe
au-dessus de 10^8
qu’est-ce qui provoque des faux négatifs dans la culture d’urine
- petites mictions fréquentes
- obstruction du segment urinaire infecté (ex. lithiase)
concernant la cystite :
- proportion de femmes qui en ont au cours de leur vie
- proportion des femmes qui auront des récidives
- 30%
- 20%
vrai ou faux : chez la majorité des patients, la cystite est considérée comme une infection compliquée
faux, comme une infection non compliquée
quels sont les 6 symptômes de la cystite
- pollakiurie/nycturie
- impériosité
- brûlements mictionnels
- douleur sus-pubienne
- absence de fièvre
- hématurie
comment se fait le diagnostic de la cystite
SMU
DCA
chez qui devons-nous faire le DCA pour le diagnostic de la cystite
- tous les hommes
- tous les enfants
- les femmes si :
infection à répétition (proche dans le temps)
diabétique
immunosupprimé
manipulation urologique récente
quel est le traitement de la cystite non compliquée chez la femme
- antibiotique bactéricide > bactériostatique
TMP-SMX ou quinolone : 3 jours
autre atb : 7 jours
choix empirique selon la résistance locale (TMP-SMX, fluoroquinolone, nitrofurantoïne) - antispasmodique vésical
oxybutinine ou autre agent anticholinergique
s’il y a une cystite dans d’autres circonstances que chez une femme non compliquée, quel est le traitement
- entre autres hommes et enfants
- immunosuppression et diabète mal contrôlé
- pour 7 jours plutôt que 3 jours
- antibiotique bactéricide > bactériostatique
quelles sont les conditions pour faire des investigations complémentaires dans des cas de cystite
- infection chez l’homme
- infection chez l’enfant
- plus de 4 infections durant 12 mois consécutifs chez la femme
en quoi consistent les investigations complémentaires dans la cystite
- échographie rénale et pelvienne (à vessie vide) pour évaluer le résidu post-miction
- EP (femme = urètre et vagin et homme = prostate et organes génitaux externes)
quelles sont les 4 mesures de prévention des cystites
- hygiène
- proanthocyanidines (canneberge)
- probiotique
- prévention pour cystites à répétition
à quoi correspond la prévention des cystites à répétition
- correction du problème anatomique/fonctionnel
- antibioprophylaxie (post-coïtale, mini-dose d’atb quotidiennement)
- atb dès l’apparition des symptômes
- remplacement oestrogénique local si ménopausée
concernant l’infection urinaire chez l’enfant :
- description de la symptomatologie
- culture
- traitement
- investigation (+ exception + rôle)
- non spécifique en bas âge (<5 ans)
- via la ponction sus-pubienne vs sac collecteur
- pendant 7 jours : < 3 mois si amoxicilline et > 3 mois si TMP-SMX
- échographie rénale et cystographie mictionnelle chez tous
sauf fillette d’âge scolaire (>5 ans) sans atcd, avec cystite
élimine le reflux vésico-urétéral ou autre anomalie urologique congénitale qui favorise infection urinaire
quel est le traitement de la bactériurie asymptomatique chez la femme en bonne santé
pas de traitement
quel est le traitement de la bactériurie asymptomatique chez l’homme, les enfants, ou le malade chronique
- refaire un contrôle de la culture d’urine
si ça persiste
- traitement atb
- rechercher une cause anatomique (échographie) : rétention, reflux, obstruction de a jonction urétéro-pyélique et lithiase coralliforme du rein
- traiter si manipulation urologique planifiée
concernant la bactériurie asx et la grossesse :
- qu’est-ce qui se développe durant la grossesse
- qu’est ce que la bactériurie a plus tendance à causer + dangereux ou non
- traitement
- que faut-il faire à la fin du traitement
- hydronéphrose
- pyélonéphrite (danger pour foetus : prématurité et mortalité prénatale)
- 7 jours : pas de quinolones, nitrofurantoïne durant les 2 premiers trimestres, éviter TMP-SMX durant 1er et 3e trimestre, pénicilline/céphalosporine utilisable en tout temps
- contrôle de culture d’urine
concernant le cathétérisme vésical :
- pourcentage de contamination
- pourcentage de contamination dans la cathéter à demeure
- cause _____ % des infections en milieu hospitalier
- types de germe
- traitement
- cathétérisme préférable
- ce qu’on doit faire après le retrait de la sonde
- 2-4%
- 5% chez l’homme et 10% chez la femme
- 40%
- souvent multi-résistant
- pas de traitement, sauf si sympto ou si manipulation urologique envisagée
- cathétérisme intermittent
- contrôle de la culture quelques jours après le retrait de la sonde : considérer antibioprophylaxie au retrait (si présente plusieurs jours ou semaines)
quels sont les 4 signes et symptômes de la pyélonéphrite aiguë
- SBAU (50%)
- fièvre avec/sans frissons
- douleur au flanc unilatéral (punch rénal +)
- No/Vo
quels sont les 4 tests diagnostiques à faire avec la pyélonéphrite aiguë
- culture d’urine obligatoire
- FSC et hémocultures
- échographie rénale chez tous les patients : sauf si femme (<65 ans) en bonne santé par ailleurs
- TDM abdo-pelvienne si soupçon de colique néphritique (obstruction urétéral)
quel est le traitement de la pyélonéphrite aiguë
agent bactéricide pd 14 jours
7 jours pour une jeune patiente, sans anomalie anatomique, traitée avec quinolone
3 complications de la pyélonéphrite aiguë
bactériémie
choc septique
abcès rénal
qu’est-ce qu’une pyonéphrose
pyélonéphrite associée à un système pyélocalycielle obstrué
quel est le traitement de la pyonéphrose
antibiothérapie
drainage (néphrostomie percutanée : antégrade ou double J : rétrograde)
urgence, à référer rapidement à l’urologue
quels sont les patients types de l’abcès rénal
- patients immunosupprimés
- UDIV
- malades chroniques
concernant la pathogénèse par voie hématogène de l’abcès rénal :
- germe
- culture d’urine
- S. aureus
- négative
concernant la pathogénèse par voie rétrograde de l’abcès rénal :
- 3 causes possibles
- raison de le suspecter
- pyélonéphrite compliquée
- mauvais antibiotique
- obstruction associée
- si ne s’améliore pas sous traitement > 72h (imagerie à répéter)
quels sont les 2 traitements de l’abcès rénal
antibiothérapie à poursuivre
drainage percutané ou chirurgical
quels sont les 5 signes et symptômes de la prostatite aiguë
- SBAU
- fièvre et frisson
- difficultés mictionnelles/rétention urinaire
- douleurs pelviennes/abdominales possibles
- toucher rectal : douleur exquise et prostate chaude et enflée
3 investigations de la prostatite aiguë
- SMU-DCA
- hémocultures
- FSC
quel est le traitement de la prostatite aiguë en interne
- immédiat
- atb IV large spectre au départ
- si très malades et septiques : réanimation liquidienne si nécessaire et hospitalisation parfois nécessaire
- si vidange vésicale problématique : pas de sonde urétrale, cathétérisme intermittent et installation d’une cystostomie sus-pubienne
quel est le traitement de la prostatite aiguë en externe
- atb pour 4 semaines
- fluoroquinolone est le traitement de choix
- TMP-SMX : 2e choix
- émollients fécaux
- a-bloquants et AINS aident généralement
- contrôle de la culture est essentiel
quelles sont 2 complications possibles de la prostatite aiguë
- prostatite chronique bactérienne : persistance de la bactérie (prostate non-stérilisée), cause possible d’infections à répétition chez l’homme
- abcès prostatique : se manifeste généralement pas une non-réponse au traitement après une réponse initiale, drainage nécessaire (transurétral, transrectal, transpérinéal)
3 symptômes de l’épididymite aiguë
- douleur et gonflement de l’épididyme
- symptômes urinaires possibles
- pathogénèse rétrograde via vas déférent
3 facteurs de risque de l’épididymite aiguë
- comportements sexuels à risque
- sonde vésical à demeure/instrumentation urologique
- vessie neurogène
quelles sont les investigations de l’épididymite aiguë
- SMU-DCA, recherche gonocoque/chlamydia si à risque
- échographie scrotale si doute d’abcès associé
quel est le traitement de l’épididymite aiguë si >35 ans ou enfant
- flore entérique
- atb de 10 jours avec quinolone
quel est le traitement de l’épididymite aiguë si <35 ans ou comportements sexuels à risque
- gonocoque et chlamydia
- ceftriaxone 250 mg IM x 1 et doxycycline 100 mg po bid x 10 jours
quel est le traitement de confort de l’épididymite aiguë
support scrotal, repos au lit, glace, analgésique, AINS