Vulvo-vaginites Flashcards
Raison de consultation fréquente en clinique
- Les pertes vaginales anormales sont une cause très fréquente de consultation en clinique.
- Il importe donc de bien comprendre la physiologie normale du vagin et les principales causes de ce problème.
- On parle de vaginite comme terme général pour définir un désordre de la flore vaginale normale, que ce soit d’origine infectieuse ou inflammatoire.
Vaginite: définir
On parle de vaginite comme terme général pour définir un désordre de la flore vaginale normale, que ce soit d’origine infectieuse ou inflammatoire.
Physiologie normale du vagin: flore normale
- Le vagin n’est pas un endroit stérile. Plus de 10 micro-organismes peuvent faire partie de la flore normale, dont le principal est le Lactobacillus.
- L’épithélium squameux stratifié non kératinisé du vagin est riche en glycogène.
- Ce glycogène est le substrat du lactobacille de Doderlein, bacille Gram négatif, qui le transforme en acide lactique créant ainsi un milieu acide avec un pH entre 4,0 et 4,5.
- Ce milieu acide aide à conserver l’équilibre de la flore vaginale normale et inhibe la prolifération de pathogènes.
Physiologie normale du vagin: glycogène et pH
- Le vagin n’est pas un endroit stérile. Plus de 10 micro-organismes peuvent faire partie de la flore normale, dont le principal est le Lactobacillus.
- L’épithélium squameux stratifié non kératinisé du vagin est riche en glycogène.
- Ce glycogène est le substrat du lactobacille de Doderlein, bacille Gram négatif, qui le transforme en acide lactique créant ainsi un milieu acide avec un pH entre 4,0 et 4,5.
- Ce milieu acide aide à conserver l’équilibre de la flore vaginale normale et inhibe la prolifération de pathogènes.
Physiologie normale du vagin: qu’est-ce qui peut débalancer l’équilibre du vagin? peut causer quoi?
- Quelques conditions cliniques peuvent débalancer cet équilibre et favoriser le développement de vaginites comme les variations du cycle menstruel, un déficit hormonal, l’activité sexuelle, certaines méthodes contraceptives, la grossesse, les corps étrangers, la douche vaginale, les antibiotiques, les ITS et certains produits d’hygiène.
Physiologie normale du vagin: pertes vaginales physiologiques - les décrire + volume
- Normalement, toutes les femmes en âge de reproduction auront des pertes vaginales physiologiques blanches ou transparentes, fines ou épaisses et sans odeur.
- La quantité peut varier de 1 à 4 ml par jour.
- Cependant, ces pertes pourraient être beaucoup plus abondantes chez les femmes ayant un ectropion (éversion de la muqueuse glandulaire du col utérin), dans la phase ovulatoire du cycle, chez les utilisatrices de contraceptifs estro-progestatifs, en grossesse et chez les multipares.
Physiologie normale du vagin: pertes vaginales physiologiques - qu’est-ce qui peut les augmenter?
Cependant, ces pertes pourraient être beaucoup plus abondantes chez les femmes ayant un ectropion (éversion de la muqueuse glandulaire du col utérin), dans la phase ovulatoire du cycle, chez les utilisatrices de contraceptifs estro-progestatifs, en grossesse et chez les multipares.
Vulvo-vaginites: investigation - histoire / questionnaire
- Comme plusieurs symptômes sont communs, le seul questionnaire ne peut conclure au diagnostic.
- On recherche la description des leucorrhées, leur quantité, couleur, odeur, consistance.
- On recherche aussi inconfort, brûlure, prurit, saignement, dysurie et dyspareunie.
- De même que le lien ou non avec le cycle menstruel, les facteurs déclenchants ou aggravants, les traitements tentés, les antécédents de tels symptômes, les médicaments, hormones, contraception, les partenaires sexuels, l’usage de serviettes ou tampons, les produits de beauté, les savons, les causes d’humidité locale, etc.
Vulvo-vaginites: investigation - examen physique
- À l’examen physique, on observe l’irritation, l’allure des pertes, leur odeur, on recherche un corps étranger (tampon, condom).
- On observe à la recherche de maladie cutanée comme le lichen scléreux, lichen plan, psoriasis, eczéma, condylomes.
- On observe si les muqueuses sont bien estrogénifiées en péri ou post-ménopause.
- La palpation bi-manuelle de l’utérus et des annexes permet la recherche de sensibilité et de masses qui pourraient orienter notre diagnostic vers une ITS
Vulvo-vaginites: investigation - tests à faire
- On doit tester pour la vaginose bactérienne, la candidose et le trichomonas qui causent 90% des vaginites en prenant le pH vaginal, en faisant une analyse microscopique de l’état frais des sécrétions vaginales et le test au KOH sur les sécrétions vaginales (whiff ou snif test) (voir annexe pour plus de détails).
- Une culture des sécrétions peut, dans certains cas, être utile.
Vulvo-vaginites: quelles sont les étiologies possibles?
- vaginose bactérienne
- candidose
- trichomonase
- causes non infectieuses
Quelle est la vaginite la plus fréquente?
- La vaginose bactérienne est la vaginite la plus fréquente.
- Elle représente 10% des patientes qui consultent leur médecin de famille
Vaginose bactérienne: ce qui la cause
- Elle est causée par le Gardnerella vaginalis qui profite du débalancement de la flore normale pour occuper le territoire.
- On note d’ailleurs plusieurs autres anaérobes présents dans la vaginose.
- Ces anaérobes produisent des enzymes protéolytiques qui lysent les cellules vaginales et libèrent des amines qui donnent l’odeur caractéristique de poisson observée par les patientes aux prises avec cette infection.
Vaginose bactérienne: ce qui caractérise sa présentation clinique
- Elle est causée par le Gardnerella vaginalis qui profite du débalancement de la flore normale pour occuper le territoire.
- On note d’ailleurs plusieurs autres anaérobes présents dans la vaginose.
- Ces anaérobes produisent des enzymes protéolytiques qui lysent les cellules vaginales et libèrent des amines qui donnent l’odeur caractéristique de poisson observée par les patientes aux prises avec cette infection.
Vaginose bactérienne: FDR
Les facteurs de risque les plus importants sont la douche vaginale et l’activité sexuelle, surtout avec un nouveau partenaire.
Vaginose bactérienne: présentation clinique
- La présentation clinique varie d’une patiente à une autre. Environ 50% des femmes sont asymptomatiques.
- Les femmes symptomatiques se présenteront avec une leucorrhée blanche ou grise, fine, homogène avec une odeur caractéristique de poisson qui est exacerbée après les relations sexuelles et lors des menstruations en raison du pH basique qui fait ressortir l’odeur d’amines.
- La vaginose seule ne donne pas de prurit ni d’érythème.
Vaginose bactérienne: comment faire le dx?
On en fait le diagnostic avec les critères d’Amsell. Il en faut 3 pour porter le diagnostic :
- Écoulement vaginal adhérent et homogène
- pH élevé > 4,5
- présence de clue cells à l’état frais (cellules épithéliales vaginales dont les bordures sont floues et obscurcies dues aux nombreuses bactéries adhérentes)
- Test olfactif whiff test positif (snif test)
Vaginose bactérienne: évolution
- L’infection va se résoudre spontanément jusqu’à 50% du temps.
- On traite les femmes symptomatiques, avant une manipulation intra-utérine (installation stérilet, biopsie de l’endomètre, interruption volontaire de grossesse) et les femmes enceintes si elles ont des antécédents d’accouchement prématuré.
Vaginose bactérienne: qui traiter?
- L’infection va se résoudre spontanément jusqu’à 50% du temps.
- On traite les femmes symptomatiques, avant une manipulation intra-utérine (installation stérilet, biopsie de l’endomètre, interruption volontaire de grossesse) et les femmes enceintes si elles ont des antécédents d’accouchement prématuré.
- Ce n’est pas nécessaire de traiter les partenaires sexuels.
Vaginose bactérienne: quel est le traitement?
- Le traitement consiste en une antibiothérapie per os ou intra- vaginal (Clindamycine 300 mg per os BID X 7 jours ou Clindamycine crème 2% 5g vaginal HS X 7jours ou Metronidazole (Flagyl) 500 mg po BID x 7 jours).
- Ce n’est pas nécessaire de traiter les partenaires sexuels.