ITSS Flashcards
ITSS: importance de bien connaître cette matière
- Les problèmes d’origine gynécologique dont les écoulements vaginaux et le prurit vulvo-vaginal sont extrêmement fréquents en clinique et peuvent occasionner beaucoup d’inquiétude et d’inconfort chez les patientes.
- Pour certaines causes, comme les ITS, un traitement rapide et efficace est essentiel afin d’éviter la contagion et les complications possibles.
- Il s’agit donc d’un chapitre important de la pratique médicale d’un médecin.
- Pour bien illustrer l’importance des infections transmissibles sexuellement au Québec, voici quelques chiffres en rafales.
ITSS: quelques chiffres
- Pour bien illustrer l’importance des infections transmissibles sexuellement au Québec, voici quelques chiffres en rafales.
- 40 000 personnes reçoivent un diagnostic d’ITS chaque année. Une personne sur cinq est infectée par l’herpès génital.
- Trois personnes sur quatre seront, à un moment ou à un autre de leur vie, infectées par le VPH. Il y a deux fois plus de cas déclarés de chlamydia qu’en 1997.
- Depuis 10 ans, le nombre de cas déclarés de gonorrhée a augmenté de 200%. En 15 ans, le nombre de cas de syphilis est 10 fois plus élevé.
Facteurs de risque des ITS
- Contact sexuel avec une personne infectée d’une ITS
- ˂ 25 ans et être sexuellement actif
- Nouveau partenaire sexuel
- ˃2 partenaires sexuels au cours de l’année précédente
- Relations monogames en série (plusieurs partenaires, toujours un à la fois, échelonnée dans le temps)
- Absence de méthode contraceptive ou utilisation d’une seule méthode non-barrière (contraceptifs oraux, Depo-provera, stérilet)
- Utilisation de drogues injectables
- Relations sexuelles sous l’influence d’alcool ou de drogue
- Pratiques sexuelles à risque : relations oro-génitales, génitales ou anales non protégées, relations sexuelles avec échanges sanguins, y compris le sadomasochisme, partage de jouets sexuels.
- Être travailleur ou client de l’industrie du sexe
- Avoir recours au sexe pour subvenir à ses besoins : troquer les relations sexuelles contre de l’argent, de la drogue, un toit ou de la nourriture.
- Vivre dans la rue, être sans-abri
- Partenaires sexuels anonymes (Internet, saunas, soirées rave)
- Être victime de violence ou d’abus sexuels
- Antécédents d’ITS
Nommez les différentes ITSS
- virus du papillome humain
- herpès génital (HSV)
- chlamydia
- gonorrhée
- syphillis
- trichomonase
- granulome inguinal
- Lymphogranulomatose vénérienne
- hépatite B
- hépatite C
- VIH/SIDA
VPH: nom long
virus du papillome humain
ITSS la plus fréquente
Le virus du papillome humain est l’infection transmise sexuellement la plus fréquente touchant 8 personnes sur 10 quelque part dans leur vie.
VPH: types
Il existe plus de 200 souches différentes dont une quinzaine sont dites de haut risque conférant un potentiel de transformation maligne.
VPH: types de présentations cliniques
- Le virus peut donner une variété de présentations cliniques et toucher plusieurs muqueuses du corps humain, les plus fréquemment touchées étant le col utérin, le vagin, la vulve, l’anus, le pénis et l’oro-pharynx
VPH: souches en cause
Les souches 6 et 11 causent 90% des verrues génitales et oro-pharyngées, alors que les 16 et 18 causent à elles seules 70% des lésions pré-malignes et malignes.
VPH: verrues génitales ou condylomes acuminés - présentation clinique + contagiosité
- Les verrues génitales ou condylomes acuminés se présentent de plusieurs façons et en nombre et volume variables.
- Ils sont très contagieux, souvent asymptomatiques, mais peuvent aussi être incommodants en raison de prurit, leucorrhée associée, saignement parfois et pas très esthétiques.
VPH: prévention
- La prévention demeure la meilleure arme contre ceux-ci et consiste à minimiser le nombre de partenaires différents, éviter les relations à risque dont celles qui occasionnent des abrasions aux muqueuses telles les relations anales ou avec des objets, utiliser les condoms (protection partielle) et se faire vacciner (vaccin bivalent (Cervarix® 16,18), quadrivalent (Gardasil® : 6, 11, 16. 18) (qui n’est plus disponible sur le marché mais qui a servi à vacciner les enfants dans le programme scolaire jusqu’à 2016) et nonavalent (Gardasil 9® : 6,11,16, 18, 31, 33, 45, 52, 58))
Gardasil
La prévention demeure la meilleure arme contre le VPH et consiste à minimiser le nombre de partenaires différents, éviter les relations à risque dont celles qui occasionnent des abrasions aux muqueuses telles les relations anales ou avec des objets, utiliser les condoms (protection partielle) et se faire vacciner (vaccin bivalent (Cervarix® 16,18), quadrivalent (Gardasil® : 6, 11, 16. 18) (qui n’est plus disponible sur le marché mais qui a servi à vacciner les enfants dans le programme scolaire jusqu’à 2016) et nonavalent (Gardasil 9® : 6,11,16, 18, 31, 33, 45, 52, 58))
VPH:
- évolution
- tx
Bien que le VPH soit auto-résolutif dans certains cas, des traitements existent. Les traitements possibles sont multiples et consistent à détruire la lésion avec différents produits ou procédures :
- Ablation
I. Cryothérapie (azote liquide)
II. Acide trichloroacétique 85%
III. Laser
IV. Cautérisation électrique
V. Excision chirurgicale
VI. Podophylline - Immunothérapie
I. Imiquimod 5% (Aldara) ou 3,75% (Vyloma)
VPH: quels sont les tx?
Bien que le VPH soit auto-résolutif dans certains cas, des traitements existent. Les traitements possibles sont multiples et consistent à détruire la lésion avec différents produits ou procédures :
- Ablation
I. Cryothérapie (azote liquide)
II. Acide trichloroacétique 85%
III. Laser
IV. Cautérisation électrique
V. Excision chirurgicale
VI. Podophylline - Immunothérapie
I. Imiquimod 5% (Aldara) ou 3,75% (Vyloma)
Figure 1 : VPH
HSV: nom long
herpès génital
HSV: nom long
herpès génital
Herpès génital (HSV): types en cause
- Infection virale causée par le virus de l’herpès simplex de type 1 et type 2.
- L’infection buccale est le plus souvent causée par le type 1 alors que la génitale est le plus souvent causée par le type 2.
- Toutefois le type 1 cause 20 à 50% des primo-infections génitales.
- C’est un problème de santé publique qui touche 20% de la population.
Herpès génital (HSV): fréquence
- C’est l’infection génitale ulcérative la plus fréquente.
- C’est un problème de santé publique qui touche 20% de la population.
Herpès génital (HSV): présentation clinique
- La présentation clinique est très variable.
- En général, la primo-infection est la plus sévère avec des ulcères génitaux douloureux, de la dysurie, fièvre, lymphadénopathies inguinales douloureuses, céphalée.
- La période d’incubation est de 2 à 7 jours
- Les ulcères sont multiples, souvent bilatéraux, débutent par des papules qui évoluent vers des vésicules, puis des ulcères douloureux.
Herpès génital (HSV): présentation clinique - primo-infection
- La présentation clinique est très variable. En général, la primo-infection est la plus sévère avec des ulcères génitaux douloureux, de la dysurie, fièvre, lymphadénopathies inguinales douloureuses, céphalée.
- La période d’incubation est de 2 à 7 jours.
- Les ulcères sont multiples, souvent bilatéraux, débutent par des papules qui évoluent vers des vésicules, puis des ulcères douloureux.
Herpès génital (HSV): présentation clinique - période d’incubation
La période d’incubation est de 2 à 7 jours.
Herpès génital (HSV): présentation clinique - qu’est-ce qui doit nous faire penser à l’infection chronique
Puisque c’est une infection virale chronique (le virus est latent au niveau des ganglions sensitifs), toute lésion récidivante dans la zone du « boxer » doit nous faire penser à l’herpès génital.
Herpès génital (HSV): présentation clinique - décrire les récidives
- La plupart du temps les récidives sont moins longues et moins sévères et débutent avec un prodrome, c’est-à-dire une sensation de picotement au site des ulcères en devenir.
- Il est important de noter que de 1 à 2% du temps, il y a une excrétion asymptomatique du virus de l’herpès simplex.
Herpès génital (HSV): présentation clinique - excrétion asx
Il est important de noter que de 1 à 2% du temps, il y a une excrétion asymptomatique du virus de l’herpès simplex.
Herpès génital (HSV): comment confirmer le dx?
On doit confirmer le diagnostic par l’un ou l’autre des tests suivants :
* Culture des lésions : sensibilité faible, important de le faire dès le début des symptômes lorsque les lésions sont suintantes
* Test PCR sur les lésions est un excellent test pour détecter la maladie
* Sérologie (peu utilisée, car ne précise pas le site)
Herpès génital (HSV): prévention
La prévention de la transmission de l’herpès génital consiste à l’abstinence si présence de lésions actives, à l’utilisation de condoms en tout temps (bien qu’ils n’offrent qu’une protection partielle) et des antiviraux prescrits à la personne infectée pour diminuer la transmission.
Herpès génital (HSV): traitement curatif
Il n’existe pas de traitement curatif, mais les antiviraux pris tôt dans les épisodes vont aider à minimiser la sévérité des symptômes et leur durée.
Herpès génital (HSV): traitement curatif
- Il n’existe pas de traitement curatif, mais les antiviraux pris tôt dans les épisodes vont aider à minimiser la sévérité des symptômes et leur durée.
- Les antiviraux les plus souvent utilisés sont l’acyclovir (Zovirax®) 200mg 5x/jour pendant 10 jours, Valacyclovir (Valtrex®) 500mg BID pendant 3 jours ou le Famcyclovir (Famvir®)1000mg BID pendant un seul jour.
Herpès génital (HSV): situations particulières
- Il faut évidemment proposer un traitement de support pour contrôler la douleur et diminuer les risques de surinfection.
- Parfois l’hospitalisation est nécessaire si l’infection est trop sévère.
- On doit, dans certains cas, installer une sonde urinaire quand l’œdème est trop important et cause de la rétention urinaire.
- Les bains de siège, la xylocaïne en gel 2% et l’analgésie per os sont donc de mise pour presque tous les patients lors de la primo-infection du moins.
Herpès génital (HSV): traitement suppressif
Dans les cas de récidives de plus de 6 épisodes par année, on peut proposer un traitement suppressif avec Valacyclovir 500 mg DIE à long terme.
Herpès génital (HSV): si grossesse
- En grossesse, on recommande de traiter avec un antiviral (Acyclovir) à partir de 36 semaines pour minimiser le risque d’infection herpétique néonatale.
- S’il y a des lésions actives au moment de la rupture des membranes ou de l’accouchement, une césarienne est alors indiquée pour éviter une infection du nouveau-né telles une encéphalite, une infection cutanée ou une pneumonie herpétique.
Figure 2 : Herpès simplex
Chlamydia: bactérie en cause
- C’est l’infection bactérienne transmise sexuellement la plus fréquente chez l’homme et la femme.
- Elle est causée par la bactérie gram négatif Chlamydia Trachomatis qui est un parasite intra-cellulaire.
Chlamydia: fréquence
Au Québec, 19 165 cas ont été déclarés en 2011 et les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent 66% de ces cas.
Figure 3 : Taux de Chlamydia par sexe entre 1991 et 2008 au Canada
Chlamydia: présentation clinique
- Chez l’homme, elle se présente comme une urétrite et chez la femme comme une cervicite ou une inflammation pelvienne.
- Elle est majoritairement asymptomatique, ce qui explique le grand réservoir de la maladie.
- Un saignement post-coïtal, des leucorrhées anormales, de la douleur pelvienne et de la dyspareunie sont tous des symptômes qui peuvent se retrouver chez une personne infectée par la Chlamydia trachomatis.
Figure 4 : Chlamydia
Chlamydia: prévention
Le moyen de prévention le plus efficace est le condom.
Chlamydia: comment faire le dx?
- Le test diagnostique par excellence est le PCR (polymérase chain reaction).
- Si le prélèvement est fait sur l’endocol, la sensibilité est de 86% et la spécificité de 83%.
- Si le prélèvement est plutôt urinaire, la sensibilité est de 83% et la spécificité de 99,5%.
- Le prélèvement vaginal semble le meilleur pour détecter la maladie avec une sensibilité de 90% et une spécificité au-dessus de 90%.
- Il peut se faire par auto-prélèvement par la patiente elle-même.
Chlamydia: meillleur moyen pour détecter la maladie
- Le test diagnostique par excellence est le PCR (polymérase chain reaction).
- Si le prélèvement est fait sur l’endocol, la sensibilité est de 86% et la spécificité de 83%.
- Si le prélèvement est plutôt urinaire, la sensibilité est de 83% et la spécificité de 99,5%.
- Le prélèvement vaginal semble le meilleur pour détecter la maladie avec une sensibilité de 90% et une spécificité au-dessus de 90%.
- Il peut se faire par auto-prélèvement par la patiente elle-même.
Chlamydia: traitement - de quoi dépend-il?
Le traitement antibiotique va être différent s’il s’agit d’une présentation asymptomatique/cervicite ou d’une atteinte inflammatoire pelvienne.
Chlamydia: traitement
- Dans le cas où le/la patiente est asymptomatique ou présente une cervicite, le traitement de première ligne est l’Azythromycine 1 g pour une seule dose qui peut même être utilisé en grossesse.
- Si l ‘azythromycine n’est pas disponible, on utilise la Doxycycline 100 mg BID x 7 jours, mais pas en grossesse.
- Il faut toujours traiter empiriquement de façon concomitante la gonorrhée qui causera une co-infection dans 4-50 % des cas selon les populations plus ou moins à risque.
- Le traitement consiste en une dose unique de Ceftriaxone 250 mg IM.
Chlamydia: traitement - options possibles
- Dans le cas où le/la patiente est asymptomatique ou présente une cervicite, le traitement de première ligne est l’Azythromycine 1 g pour une seule dose qui peut même être utilisé en grossesse.
- Si l ‘azythromycine n’est pas disponible, on utilise la Doxycycline 100 mg BID x 7 jours, mais pas en grossesse.
- Il faut toujours traiter empiriquement de façon concomitante la gonorrhée qui causera une co-infection dans 4-50 % des cas selon les populations plus ou moins à risque.
- Le traitement consiste en une dose unique de Ceftriaxone 250 mg IM.
Chlamydia: traitement - contrôle post-traitement
- Un test de contrôle post-traitement n’est pas nécessaire, sauf chez les femmes enceintes et celles qui ont encore des symptômes.
- Il est tout de même recommandé de faire un dépistage six mois plus tard et jamais avant quatre semaines, car le « cadavre » de la bactérie est encore détectable par le PCR.
Chlamydia: traitement - qui d’autres faut-il traiter?
- Il faut traiter les partenaires sexuels des 60 derniers jours même s’ils sont asymptomatiques.
- En inscrivant sur la prescription le code K (pour la patiente) ou le code L (pour les contacts), ils recevront l’antibiotique gratuitement à la pharmacie.
Chlamydia: traitement - codes
- Il faut traiter les partenaires sexuels des 60 derniers jours même s’ils sont asymptomatiques.
- En inscrivant sur la prescription le code K (pour la patiente) ou le code L (pour les contacts), ils recevront l’antibiotique gratuitement à la pharmacie.
Complications de la chlamydia
- Abcès
- Adhérences pelviennes et abdominales
- Hydrosalpinx
- Grossesse ectopique
- Infertilité
Gonorrhée: ce qui la cause
L’infection transmise sexuellement est causée par la bactérie diplocoque Gram négatif Neisseria Gonorrhea.
Gonorrhée: fréquence
Elle est la deuxième cause d’ITS bactérienne au Canada.
Gonorrhée: qui?
Au Québec, les jeunes âgés entre 15 à 24 ans représentent 47% des cas déclarés de gonorrhée.
Gonorrhée: incidence
- En 2011, 1883 cas ont été déclarés, soit un taux de 23,7 pour 100 000 personnes.
- Le nombre de cas est d’ailleurs en hausse depuis 1997.
- De plus, la co-infection à Chlamydia est fréquente.
Gonorrhée: co-infection
De plus, la co-infection à Chlamydia est fréquente.
Figure 5 : Diplocoque Gram négatif Neisseria Gonorrhea
Figure 6 : Taux de Gonorrhée par sexe par groupe d’âge en 2008 au Canada
Gonorrhée: présentation clinique
- La présentation clinique est semblable à l’infection à Chlamydia.
- Elle est souvent asymptomatique, mais peut aussi se présenter par des leucorrhées anormales, un saignement post-coïtal, un brûlement mictionnel (chaude-pisse) de la douleur pelvienne et de la dyspareunie.