Valvulopathies Flashcards

1
Q

Quelles sont les principales étiologies possibles de rétrécissement aortique ?

A
  • RA congénital : bicuspidie, ++ entre 30 et 65 ans, bien tolérée dans l’enfance et l’adolescence, entraîne un RA à l’âge adulte, souvent associée à un anévrisme de l’aorte ascendante (à rechercher) ou plus rarement à une coarctation
  • RA acquis :
  • dégénératif ++ = maladie de Mönckeberg : ++ > 65 ans, dépôt de calcifications à la base des valvules qui deviennent rigides
  • post-rhumatismal (rare de nos jours) : RA + IA + RM + IM
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2
Q

Quelle est la valeur normale du gradient de pression ventriculo-aortique pendant l’éjection ? A partir de quelle valeur de ce gradient parle-t-on de RA serré ?

A
  • Valeur normale : 2-5 mmHg

- RA considéré comme serré si > 40 mmHg

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3
Q

Pourquoi un passage en fibrillation atriale est-il particulièrement mal toléré chez les patients atteints de RA, se traduisant généralement par une poussée d’insuffisance cardiaque ?

A

Part importante de la contraction de l’oreillette gauche dans le remplissage ventriculaire du fait d’une diminution de la compliance et relaxation ventriculaires secondaires à l’hypertrophie ventriculaire -> FA = perte de cette systole auriculaire -> IC diastolique

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4
Q

Quels sont les symptômes les plus fréquemment retrouvés dans le rétrécissement aortique ?

A
  • Dyspnée d’effort ++
  • Angor d’effort
  • Syncope le plus souvent à l’effort
    • rare : hémorragie digestive (angiomes + anomalie du FVW = syndrome de Heyde)

NB : en présence d’un de ces symptômes, on considère que le pronostic vital est mis en jeu à moyen terme, cela justifie donc de discuter de la chirurgie de remplacement valvulaire

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5
Q

Quelles sont les caractéristiques typiques du souffle de RA ?

A

Souffle mésosystolique, éjectionnel, intense, rude, râpeux, maximum au 2ème EIC droit, irradiant dans les vaisseaux du cou +/- associé à un souffle d’IA (= maladie aortique)

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6
Q

Quelles sont les principales complications possibles du RA ?

A
  • IC
  • FA, en général mal tolérée (cf. question spécifique)
  • Troubles de la conduction
  • Mort subite +++ surtout dans le RA serré symptomatique
  • Endocardite (rare)
  • Hyperexcitabilité ventriculaire (rare)
  • Embolies calcaires systémiques (rares) : cerveau, rein, coronaires, ACR
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7
Q

Quels sont les principales anomalies pouvant être retrouvées à l’ECG dans le RA ?

A
  • Hypertrophie ventriculaire gauche (surcharge systolique) +++
  • Hypertrophie atriale gauche
  • Troubles de conduction : BBG, BAV 1er degré
  • Troubles du rythme : FA (plutôt en cas de RA évolué)
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8
Q

Quels critères échocardiographiques permettent de confirmer le diagnostic de RA ou de définir un RA comme serré ?

A
  • Diagnostic du RA :
  • en mode TM et en échographie 2D : remaniements, calcifications, diminution de l’ouverture des sigmoïdes de la valve aortique
  • en Doppler continu : augmentation des vitesses du sang à travers la valve aortique > 2,5 m/s (vitesse normale ~ 1 m/s)
  • surface valvulaire aortique (mesurée à l’aide du Doppler) diminuée (valeurs normales : 2-3,5 cm2)
  • RA serré :
  • Vmax en général > 4 m/s
  • gradient moyen calculé en Doppler en général > 40 mmHg
  • RA serré pour une surface valvulaire aortique < 1 cm2 ou < 0,6 cm2/m2 de surface corporelle (critique si surface < ou = 0,75 cm2 ou < ou = 0,4 cm2/m2 de surface corporelle)

NB : un RA serré peut s’accompagner d’une Vmax et d’un gradient de pression faibles en cas de bas débit cardiaque, d’où l’intérêt de la mesure associée de la surface valvulaire

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9
Q

Quelles sont les indications à la réalisation d’une coronarographie en préopératoire dans le RA ?

A
  • Age > 40 ans chez l’homme et chez la femme ménopausée sans FDR
  • Quel que soit l’âge si FDR coronariens (personnels ou familiaux), plainte d’angor d’effort ou signes d’IC
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10
Q

Pour quel type de remplacement valvulaire aortique le scanner coronaire et cardiaque est-il intéressant de réaliser en préopératoire ?

A

Remplacement valvulaire percutané = TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation)

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11
Q

Quelles sont les possibilités et indications thérapeutiques dans le rétrécissement aortique ?

A

Possibilités :

  • Remplacement valvulaire chirurgical :
  • par prothèse mécanique : impose un TTT anticoagulant (AVK) à vie, longue durée de vie, indiquée chez le sujet jeune
  • par prothèse biologique : évite le TTT anticoagulant, indiquée si patient > 65 ans, risque de dégénérescence dans les 10-15 ans
  • Valvuloplastienpercutanée : dilatation du RA par un ballon situé à l’extrémité d’un cathéter introduit de manière rétrograde dans l’aorte à partir d’un point de ponction fémorale -> patients très âgés (> 80-85 ans), très fragiles (+/- remplacement valvulaire si amélioration HD après dilatation), patients avec RA serré inopérable devant bénéficier d’une intervention extracardiaque
  • Implantation percutanée d’une valve aortique = TAVI : patients atteints de RA jugés inopérables ou à risque chirurgical très élevé (risque de lésion des voies de conduction avec BAV3 dans les suites)

Indications :

  • Tout RA serré symptomatique doit être opéré pratiquement sans limite d’âge, sous réserve d’un état général conservé et de l’absence d’une autre pathologie mettant en jeu le pronostic vital à court terme /!\ CI à l’épreuve d’effort dans le RA symptomatique
  • RA serré asymptomatique :
  • privilégier la surveillance, proposer un test d’effort pour dépister les éventuels faux asymptomatiques
  • proposer l’intervention chirurgicale si très serré (Vmax > 5,5 m/s), aggravation rapide de la sténose, HVG très importante ou altération de la FEVG
  • RA avec dysfonction systolique VG (FE < 35%) : évaluation du risque opératoire par une échocardiographie de stress sous dobutamine +/- PEC chirurgicale OU TAVI
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12
Q

Quelle est la classification des insuffisances mitrales qui tient compte de la position des valves lors de la systole ventriculaire ?

A

Classification de Carpentier :

  • Type I : les valves restent dans le plan de l’anneau lors de la systole ventriculaire. Jeu valvulaire normal. Cas des perforations, fentes et IM fonctionnelles.
  • Type II : une valve au moins dépasse le plan de l’anneau lors de la systole ventriculaire. Jeu valvulaire exagéré. Cas des IM dystrophiques avec prolapsus d’une des deux valves ou des deux dans l’OG.
  • Type III : une valve au moins reste sous le plan de l’anneau lors de la systole ventriculaire. Jeu valvulaire restrictif.
  • IIIa (restriction en systole et en diastole = limitation ouverture et fermeture) : RAA, radiothérapie, IM médicamenteuses
  • IIIb (restriction en systole uniquement = limitation fermeture) : IM des cardiomyopathies notamment ischémiques
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13
Q

Quelles sont les principales étiologies possibles d’insuffisance mitrale ?

A
  • IM dystrophique ++ (prolapsus : type II) :
  • dégénérescences fibroélastiques ++ : sujets âgés, hommes ++, valve postérieure ++, quantité de tissu adaptée à la taille de l’orifice, fuite par rupture de cordages
  • dégénérescences myxoïdes = maladie de Barlow : excès de tissu, valves redondantes, épaissies, excès de mobilité et prolapsus +/- rupture de cordages
  • IM ischémique :
  • en chronique : IM «fonctionnelle» due à la modification de l’architecture du VG +/- dilatation de l’anneau mitral, mauvaise coaptation des feuillets mitraux par augmentation de la traction sur les cordages (type III)
  • en aigu : rupture de pilier (rare et grave ++), partielle ou complète
  • IM fonctionnelle (type I) : dilatation isolée de l’anneau mitral OU stade évolué de toutes les cardiopathies (ischémiques ou non) ++, avec restriction du jeu valvulaire
  • IM sur endocardite (ruptures de cordages : type II OU perforations valvulaires : type I)
  • IM rhumatismale (IM restrictive : type III) : rare, RM souvent associé (maladie mitrale) + atteinte aortique, valves épaissies, rétractées, appareil sous-valvulaire remanié
  • Causes rares : cardiopathie hypertrophique avec obstruction, origine congénitale (fente de la valve antérieure ou canal atrioventriculaire), traumatisme fermé du thorax, tumeurs cardiaques (myxome de l’OG), dystrophies conjonctivo-élastiques (Marfan, Ehlers-Danlos, pseudo-xanthome élastique,…), fibrose endomyocardique des syndromes hyperéosinophiliques, lupus, tumeurs carcinoïdes, médicaments (dérivés d’ergot de seigle, anorexigènes), calcifications d’origine dégénérative
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14
Q

Quelles sont les principales conséquences hémodynamiques d’une insuffisance mitrale en amont et en aval de celle-ci ?

A
  • En amont : HTP post-capillaire par élévation de la pression OG (élévation de la PAP dépendant du volume régurgité et de la compliance de l’OG et des veines pulmonaires)
  • si IM chronique : dilatation de l’OG, adaptation de la compliance qui permet de maintenir une POG pratiquement normale donc une PAP normale ou peu élevée. Possibles troubles du rythme atrial secondaires à la dilatation de l’OG. Apparition plus tardive d’une HTP lorsque le volume régurgité devient trop important
  • si IM aiguë : compliance de l’OG d’emblée inadaptée donc HTP immédiatement importante
  • En aval : surcharge diastolique du VG, dilatation de la cavité, à terme altération de la contractilité intrinsèque du VG (distension chronique des fibres) qui peut devenir irréversible
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15
Q

Quelles sont les caractéristiques typiques du souffle d’IM ?

A
  • Souffle systolique de régurgitation
  • Siège apexo-axillaire (foyer mitral), maximal à la pointe
  • En «jet de vapeur», doux, parfois rude
  • Souffle holosystolique débutant dès B1 et se poursuivant jusqu’à B2 qu’il peut dépasser (parfois dans le prolapsus : début après B1 par un clic et souffle mésotélésystolique/télésystolique)
  • Irradiation en général vers l’aisselle (sauf prolapsus du feuillet postérieur : vers la base)
  • Si IM importante : galop protodiastolique (B3), roulement mésodiastolique, éclat de B2 si HTP, souffle d’IT fonctionnelle si IM évoluée avec HTP et retentissement important sur les cavités droites
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16
Q

Quels sont les différents grades de sévérité d’une IM en échocardiographie-Doppler ?

A
  • IM de grade I = minime : surface de l’orifice régurgitant (SOR) < 20 mm2, volume régurgité (VR) < 30 mL
  • IM de grade II = modérée : SOR 20-29 mm2, VR 30-44 mL
  • IM de grade III = importante : SOR 30-39 mm2, VR 45-59 mL
  • IM de grade IV = massive : SOR > ou = 40 mm2, VR > ou = 60 mL
17
Q

Quelles sont les indications à la réalisation d’une coronarographie en préopératoire dans l’IM ?

A
  • Angor
  • Homme > 40 ans et femme ménopausée
  • FDR CV
18
Q

Quelles sont les principales complications possibles de l’IM ?

A
  • EI
  • Troubles du rythme : FA, flutter atrial, plus rarement troubles du rythme ventriculaire
  • IC : en général d’apparition tardive dans les IM chroniques, survenue rapide en cas d’IM aiguë, peut être favorisée par un trouble du rythme
  • Complications thromboemboliques : thrombose de l’OG (souvent asymptomatique) pouvant donner une embolie périphérique, +++ si FA et dilatation des cavités cardiaques gauches
19
Q

Quelles sont les possibilités et indications thérapeutiques dans l’insuffisance mitrale ?

A
  • Surveillance si IM minime ou modérée (grade I ou II) avec réévaluation clinique et échocardiographique et prévention de l’endocardite (soins dentaires réguliers)
  • TTT médical :
  • en cas de poussée d’IC ou au long cours si CI à la chirurgie : diurétiques de l’anse, vasodilatateurs, digitaliques en cas de FA
  • IM aiguë : TTT de l’OAP ou du choc
  • si FA : anticoagulation orale
  • maladie de Marfan : bêtabloquants ou sartans
  • TTT chirurgical :
  • plastie reconstructrice (à privilégier) : indiquée dans les prolapsus avec ou sans rupture de cordages +/- certains cas d’IM post-rhumatismale ou ischémique
  • remplacement valvulaire (si valve et appareil sous-valvulaire trop remaniés) : prothèse mécanique ou biologique, CI si FE < 30% -> TTT médical ou transplantation cardiaque ou cardiologie interventionnelle percutanée (à l’étude)
  • Chirurgie en urgence si IM aiguë mal tolérée
  • IM chronique importante ou massive (grade III ou IV) :
  • si symptômes NYHA > ou = II : TTT chirurgical (plastie si possible, sinon remplacement valvulaire si FE > 30%), TTT médical ou transplantation si FE < 30%
  • si asymptomatique :
  • > chirurgie si FE 30-60% OU diamètre télésystolique du VG > 40 mm OU PAPS > 50 mmHg OU FA
  • > sinon surveillance avec échocardiographie tous les 6 mois et chirurgie si apparition d’un retentissement de l’IM à l’échocardiographie, de symptômes ou d’un trouble du rythme supraventriculaire
20
Q

Quelles sont les principales conséquences hémodynamiques de l’insuffisance aortique ?

A
  • Surcharge mécanique mixte du VG : surcharge de volume (volume sanguin régurgité dans le VG) + surcharge de pression (augmentation du VES, éjecté dans un vaisseau à haute pression) -> dilatation cavitaire progressive puis augmentation de la contrainte pariétale avec réaction hypertrophique, puis fibrose avec altération de la fonction systolique VG
  • Augmentation de la PAS, baisse de la PAD, donc augmentation de la pression artérielle différentielle et altération de la circulation coronaire (hypoperfusion) contribuant à la genèse de la fibrose myocardique
21
Q

Quelles sont les principales étiologies possibles d’insuffisance aortique ?

A

IA avec mouvement valvulaire normal (type 1) :

  • Dilatation de la racine de l’aorte :
  • idiopathique
  • maladies syndromiques/génétiques : Marfan, Loeys-Dietz, Ehlers-Danlos
  • maladies inflammatoires (aortite) : Takayasu, Horton, Behçet, SA, syphilis
  • bicuspidie aortique
  • dissection aortique
  • Destruction/perforation valvulaire :
  • EI
  • traumatique
  • fenestration congénitale ou acquise

IA avec mouvement valvulaire excessif = prolapsus (type 2) :

  • Dystrophie ou dysplasie isolée de la valve aortique
  • Bicuspidie aortique
  • EI
  • Syndrome de Laubry-Pezzi (IA secondaire à une CIV sous-aortique infundibulaire)
  • Déchirure traumatique
  • Dissection aortique

IA avec mouvement valvulaire restreint (type 3) :

  • RAA
  • Toxicité médicamenteuse (dérivés de l’ergot de seigle, anorexigènes)
  • Radiothérapie médiastinale

IA sur prothèse valvulaire : désinsertion partielle septique ou aseptique, thrombose, dégénérescence

22
Q

Quelles sont les caractéristiques typiques du souffle d’IA ?

A
  • Diastolique, de durée variable (holodiastolique si IA importante, proto-mésodiastolique si IA de moindre importance)
  • Prédomine au foyer aortique et irradie le long du bord sternal gauche
  • Mieux entendu à l’antéflexion
  • Classiquement «doux, lointain, humé, aspiratif»
  • Souffle systolique éjectionnel d’accompagnement fréquent au foyer aortique
  • Roulement de Flint apexien (sténose mitrale fonctionnelle) ou bruit de galop si IA sévère
23
Q

Quel est le principal signe physique périphérique retrouvé dans l’insuffisance aortique ?

A

Hyperpulsatilité des pouls périphériques ++ (battements parfois visibles au niveau du cou)

24
Q

Quels sont les différents grades de sévérité d’une IA en échocardiographie-Doppler ?

A
  • IA de grade I = minime : surface de l’orifice régurgitant (SOR) < 10 mm2, volume régurgité (VR) < 30 mL
  • IA de grade II = minime à modérée : SOR 10-19 mm2, VR 30-44 mL
  • IA de grade III = modérée à moyenne : SOR 20-29 mm2, VR 45-59 mL
  • IA de grade IV = massive : SOR > ou = 30 mm2, VR > ou = 60 mL
25
Q

Quelles sont les principales complications possibles de l’IA ?

A
  • EI ++ : l’IA est la valvulopathie native qui se complique le plus fréquemment d’EI
  • Retentissement sur le VG :
  • IA aiguë : IC cardiaque aiguë, OAP
  • IA chronique : lésions myocardiques possiblement irréversibles avec IC gauche ou globale, tardive
  • Pathologie pariétale aortique associée : risque de dissection et de rupture aortiques
  • Mort subite (rare), liée à des troubles du rythme ventriculaire dans les formes évoluées ou à une rupture aortique
26
Q

Quelles sont les modalités et indications du traitement chirurgical de l’insuffisance aortique ?

A
  • Modalités :
  • remplacement valvulaire aortique (RVA) simple par prothèse mécanique ou biologique en cas d’IA isolée
  • RVA + remplacement de l’aorte ascendante par tube prothétique avec réimplantation des coronaires ou parfois tube sus-coronaire sans réimplantation en cas d’IA dystrophique ou sur bicuspidie avec dilatation aortique (chirurgie type Bentall)
  • réparation valvulaire aortique (plastie), pratiquée par certaines équipes et encore à l’étude
  • Indications :
  • IA chronique sévère et symptomatique : indication formelle et urgente
  • IA chronique sévère asymptomatique : indication si dilatation VG sévère (diamètre télédiastolique > 70 mm OU diamètre télésystolique > 50 mm ou > 25 mm/m2) ou FEVG < 50% ou si le patient doit être opéré pour des pontages/pour l’aorte/pour une autre valvulopathie
  • IA dystrophiques avec dilatation de l’aorte ascendante : indication si diamètre de l’aorte > ou = 55 mm ou 50 mm si Marfan/bicuspidie avec FDR (ATCD de coarctation, ATCD familiaux de dissection, HTA, augmentation > 3 mm/an) ou 45 mm si Marfan avec FDR (ATCD familiaux de dissection, augmentation > 3 mm/an, IA ou IM sévère associée, désir de grossesse)
  • IA aiguë sévère : indication formelle et urgente en cas de signe d’IC
  • EI : indication discutée en cas de phénomènes infectieux ou HD non contrôlés ou si risque embolique majeur