Traitement nutritionnel du diabète chez l'enfant et l'adolescent Flashcards
Quelles sont les lignes directrices du CDA pour le DBT1 chez l’enfant?
- Rencontrer une diététiste professionnelle ayant l’expérience du diabète chez les enfants
- Alimentation = enfants non diabétiques (GAC)
- Thérapie nutritionnelle : INDIVIDUALISÉE (besoins pour l’âge, IMC, habitudes alimentaires, mode de vie)
- Adapter l’insuline selon l’apport en glucides
- Tenir compte de l’impact des protéines et des lipides
- Être évalué régulièrement (au besoin, au minimum 1 x /an)
Quelles sont les raisons de consultation pour le DBT1 qui nécessite une intervention nutritionnelle?
- Nouveau diagnostic – Diabète de novo
- Refus de manger
- Appétit augmenté
- Gain de poids
- Perte de poids
- Changement de traitement (système basal-bolus)
Que comprend l’intervention nutritionnelle pour un diabète de novo?
- Enseignement
- Plan alimentaire
- Étapes à suivre pour établir un plan alimentaire
- Autres consignes
- 1 à 3 mois post-dx
Que comprend l’enseignement nutritionnel pour un diabète de novo?
- Parents sous le choc du dx !
- Méthode simple du calcul des glucides
- Quantité de glucides prédéterminées (Plan alimentaire)
- Lecture des étiquettes / Glucides dans les recettes
- Édulcorants / Aliments sans sucre ajouté
- Jours de fête / maladie / sports
Quel est le plan alimentaire pour un diabète de novo?
Basé sur : - Les BEE (âge, poids, taille) - Les habitudes alimentaires et l’appétit du jeune - Recommandations nutritionnelles : • Répartition des macronutriments : o Glucides 45-60% Sucrose < 10% de l’AÉ total o Protéines 15-20% o Lipides < 35% Saturés < 7% de l’AÉ total Gras trans (le moins possible) Polyinsat. < 10% de l’AÉ total Monoinsat. Et oméga 3 à favoriser
Quelles sont les étapes à suivre pour établir un plan alimentaire pour un diabète de novo?
- Calculer les BEE = 1100 kcal/jr
- Calculer apports en glucides (environ 50% des BEE) environ 140g glucides/jour
- Effectuer un bilan alimentaire habituel
Pte mange 150-200g glucides/jr
Diminuer apport en aliments riches en sucres ajoutés
Suit un horaire de repas et de collation plutôt fixe - Donc, bâtir un plan qui se situe entre 140-200 g glucides. Ne pas oublier que suite au début du tx avec insuline, les pts ont un appétit augmenté (mode de récupération)
Quelles sont les autres consignes dont il faut tenir compte pour le diabète de novo?
- +/- 1 ÉQ aux repas (ex. : 2-4 ÉQ permis pour Chloé)
- Respecter les heures de repas et collations (2-3h d’intervalle)
- Éviter les aliments riches en sucres ajoutés (à réintégrer progressivement et de façon occasionnelle)
- Mesurer les aliments le plus souvent possible (surtout au début) avec des cuillères et tasses à mesurer.
- Si l’enfant à toujours faim, offrir des aliments non glucidiques pour combler l’appétit
Que fait-on 1 à 3 mois post-dx?
- Gain de poids (augmente toujours)
- Glycémies (résultats liés avec l’alimentation)
- Ajustements du plan (appétit revient à la normale)
- Compréhension a/n du calcul des glucides (faire un bilan des apports habituels et voir s’il concorde avec le plan ; faire des exemples de menu et calculer avec le pt)
- À la garderie/à l’école ? Lunch préparé / menu cafétéria ?
Que comprend le refus de manger?
- Le « Terrible Two » !
- L’art d’être parent
- Principaux enjeux
o Parent pas assez ferme
o Parent trop strict - Les limites du plan alimentaire
Qu’est-ce que le Terrible Two?
- Chaque enfant est unique ; peut commencer vers l’âge de 18 mois et se poursuivre jusqu’à l’âge de 3 ans
- La première adolescence, la phase du « non », comportement imprévisible
- Tester vos limites !
- Phase relativement courte/ temporaire
Qu’est-ce que l’art des parents?
C’est une période importante où il faut imposer des limites et établir des règles et une routine
- 2 types de parents
Pas assez ferme
• Parents se sentent mal que leur enfant ait le diabète
Trop strict
• Parents ont très peur des complications du diabète
Qu’est-ce qu’un parent pas assez ferme?
- Négocie avec son enfant, fait du chantage
- Lui prépare 3-4 repas différents, souvent des options moins intéressantes a/n nutritionnel pour être sûr qu’il mange
- L’enfant à son tour :
• Apprend à manipuler ses parents
• Mange des repas moins santé (appréciation pour les aliments sucrés augmente)
Qu’est-ce qu’un parent trop strict?
- Stressé, colérique, impatient
- Essayer de forcer son enfant à manger
- L’enfant à son tour :
• Développement un lien négatif avec l’alimentation
• Devient plus opposant
De quoi doit-on tenir compte pour les enfants d’âge préscolaire?
- Cibles (< 5ans) : • 5-10 mmol/L à jeun • 8-13 mmol/L 2h PC - Contrôle trop rigoureux = dangereux ! - Appétit très variable - Phase du « refus de manger » est temporaire !
Quels sont les conseils pour les enfants qui refusent de manger?
- Diminuer la dose d’insuline du matin
- Limiter la durée du repas à 30 minutes
- Éviter le plus possible de remplacer le repas avec un simple jus de fruits. Lorsqu’Éric mange son repas, par contre, on le félicite et on lui donne de l’attention (renforcement positif)
- Au fur et à mesure que l’appétit d’Éric deviendra de plus en plus prévisible, les parents devront augmenter la dose d’insuline et réajuster les objectifs de glycémie
Quelles sont les limites du plan alimentaire pour les enfants qui refusent de manger?
- On ne peut pas imposer un plan alimentaire à un nourrisson ou à un tout-petit – appétit trop variable !
- Peut augmenter le degré de stress à table !
- On met trop d’emphase sur les glucides… donner place aux légumes et à la viande
- Plan = guide (ce n’est pas immuable, fixé dans le temps)
- Au minimum, respecter un horaire stable pour les heures de repas et de collations
Que doit-on vérifier si l’enfant dit avoir toujours faim?
- Est-ce que l’enfant est en période de poussée de croissance et son plan alimentaire devrait-il être augmenté ?
- Est-ce que les repas actuels contiennent suffisamment de fibres et/ou de protéines (effet de satiété) ?
- Est-ce que l’enfant à réellement faim ou aurait-il plutôt envie de passer au dessert ?
Qu’est-ce qui peut expliquer que l’appétit a augmenté?
- La puberté
- La poussée de croissance
- Les besoins nutritionnels
Qu’est-ce que la puberté?
- Étape développementale normale (mais pas facile !)
- Changements physiques
- Modifications des sécrétions hormonales
- Changements au niveau des émotions et de leurs comportements :
Développement de l’autonomie
L’importance des amis augmenté et de la famille diminué - Commence vers l’âge :
Fille : 10-11 ans (se termine vers 16 ans)
Gars : 12 ans (se termine vers 16-17 ans)
Qu’est-ce que la poussée de croissance?
Les changements physiques à un rythme inégalé depuis la petite enfance :
- Gain rapide au niveau de la taille :
• Les garçons : augmentation une moyenne de 10,4 cm (4,1 pouces)
• Les filles : augmentation une moyenne de 9 cm (3,5 pouces)
- Gain rapide au niveau du poids :
• Les garçons : augmentation masse musculaire
• Les filles : augmentation graisse corporelle
Quel est l’impact des besoins nutritionnels?
Besoins d’énergie augmente avec l’âge
Quels sont les signes d’une poussée de croissance chez l’enfant diabétique?
- Changements hormonaux : augmentation résistance à l’insuline
- Appétit augmente : augmentation apport en glucides
- Glycémies plus élevées qu’à l’habitude (le matin et au souper, plus particulièrement)
- Nécessite une augmentation des doses d’insuline
Quelles sont les options pour contrer à l’augmentation de la faim?
- Ajouter des aliments non glucidiques à la collation PM
- Ajuster la dose d’insuline
Augmenter la dose de NPH du matin pour éviter qu’il soit en hyper en rentrant de l’école et qu’il se cache pour manger
Donner une dose d’UR additionnelle pour couvrir cette collation – soit une dose fixe pour une quantité fixe de glucides ou appliquer un ratio d’insuline (ex. : 1 un / 15 g de glucides) - Lorsqu’on fait des changements d’insuline (surtout lorsqu’on augmente la dose injectée et/ou fait un ajout d’injections), il est souhaitable de mesurer la glycémie avant et après repas / collation
Que doit-on vérifier en cas de gain de poids?
- Apports caloriques excessifs (gras, sucre)
o Respect du plan n’égale pas alimentation équilibrée - Faible dépense énergétique
o Peur des hypoglycémies, insuline/glucides vs exercice ? - Sur-insulinisation (dose d’insuline augmenté)
- Hypoglycémie « surcorrigée » en donnant trop de jus, de sucre ou de pastilles
- Hypothyroïdie (trouble concomitant)