Toxidermies Flashcards

1
Q

Donnez des informations sur le contexte épidémiologique des toxidermies.

  • fréquence
  • formes courantes
  • CAT
  • mécanismes
A
  • 10 % des patients hospitalisés
  • 1-3 % des patients avec une multimédication

> 90 % des toxidermies sont bénignes (40-60 % éruptions érythémateuses, 20-30 % urticaires)

  • en cas de toxidermie grave il faut la notifiée aux instances de pharmacovigilance
  • réactions idiosyncrasiques (imprévisibles et survenant aux doses thérapeutiques)
  • effets pharmacologiques et toxiques
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Q

Expliquez les aspects cliniques d’une toxidermie érythémateuse (exanthèmes maculo-papuleux).

  • début
  • lésions
  • évolution
  • BC
A
  • éruption débute 4-14 jours après début du ttt
  • éruption débute au tronc ou aux racines des membres
  • macules isolées (morbilliformes)
  • nappes scarlatiniformes
  • prurit intense
  • absence d’énanthème (mais atteinte des sémi-muqueuses (lèvre, scrotum))
  • fièvre modérée ou absente
  • purpura pétéchial des membres inférieurs
  • papules/plaques érythémateuses, disposition arciforme
  • durée < 1 semaine
  • évolution: fine desquamation
  • risque vital: 0 %
  • causes médicamenteuses (enfant: 10-20% | adulte: 50-70 %)
    __aminopénicillines, beta-lactamines, sulfamides, antituberculeux, sels d’or, anticomitiaux
  • BC: nécroses kératinocytaires (signe non spécifique)
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3
Q

Quels sont les diagnostics différentiels d’une toxidermie érythémateuses et quels sont les signes en faveur du diagnostic différentiel?

A

Éruption d’une maladie infectieuse (virale/toxinique)
- énanthème
- contage
- lésions monomorphes
- syndrome infectieux
(éruptions érythémateuses chez l’enfant: 70-80 % d’origine infectieuse; chez l’adulte la toxidermie prédomine)

Début d'une toxidermie grave 
- diffusion de l'érythème 
- infiltration des lésions (oedème du visage) 
- fièvre élevée
- polyadénopathies
- érosions muqueuses
- douleurs cutanées/mucosiques intenses 
- purpura / nécrose
- signe de Nikolsky 
\_\_apparition d'un de ces signes: arrêt immédiat du médicament + hospitalisation
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4
Q

Quelles sont les autres formes d’une toxidermie bénigne? (I)

A

Urticaire
- apparition qq minutes - qq heures après administration du médicament
- lésions migrantes et fugaces (urticaire du 7e jour est souvent fixe)
- sensibilisation préalable: contre-indication d’utilisation ultérieure sans précautions des médicaments de la même classe (risque d’anaphylaxie)
- seulement 10 % des urticaires aigues sont à l’origine médicamenteuse
__pénicilline, produits de contraste iodés
- risque vital: 0 %
- si atteinte articulaire: évoquer une maladie sérique (sérums et vaccins) ou pseudo-sérique (antibiotiques)

Photosensibilité

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5
Q

Quelles sont les autres formes d’une toxidermie bénigne? (II)

A

Urticaire

Photosensibilité
-> lésions apparaissant qq heures après une exposition solaire
- risque vital < 1 %
- causes médicamenteuses (part majoritaire)
__cyclines, quinolones, phénothiazines, amiodarone, méladinine

  • photoallergie
    __lésions d’eczéma sur les zones découvertes qui peuvent s’étendre
    __suite aux expositions solaires minimes
    __exceptionnelle, peut persister après l’arrêt du médicament
  • phototoxicité
    __dépend de la dose du médicament et de l’UVA
    __super-coup de soleil
    __bulles tendues aux mains et jambes (pseudo-porphyrie)
    __décollements distales des ongles (onycholyse)

-> autres causes
__endogènes: maladies métaboliques (porphyries), LES, idiopathiques (allergie solaire)
__photosensibilités de contact (plantes, parfums, topiques..)
-> absence d’ATCD de réaction en faveur de cause exogène

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6
Q

Décrivez l’érythème pigmenté fixe.

A
  • seule dermatose de cause exclusivement médicamenteuse
  • lésions apparaissent < 48 h après l’administration du médicament (souvent paracétamol et AINS)
  • 1 - 10 plaques érythémateuses, arrondies, qq cm de diamètre, douloureuses, infiltrées, couvertes par une bulle
  • disparaissent en qq jours laissant une tache pigmentée
  • en cas de réintroduction du médicament: réapparition au même site
  • localisations prédominantes: organes génitaux, lèvre
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7
Q

Quelles sont les toxidermies graves? (I)

A

Oedème de Quincke + choc anaphylactique
- IgE-dépendante: spécifique, risque de récidive élevé pour les médicaments avec une formule chimique similaire (p.e. pénicilline et beta-lactamines)

  • activation pharmacologique des médiateurs d’inflammation: réaction anaphylactoide, risque de récidive pour les médicaments de même effet pharmacologique (p.e. IEC, AINS, produits de contraste iodés hyperosmolaires)
    -> ttt en urgence
  • cause médicamenteuse dans 30 %
    __curarisants, AINS, IEC, sérums, vaccins
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8
Q

Quelles sont les toxidermies graves? (II)

A

Pustulose exanthématique aigue généralisée
- éruption brutale et très fébrile
- début brutal 1 - 4 jours après administration du ttt: fièvre et érythème scarlatiniforme des grands plis
- en qq heures: pustules à contenu lactescent (< 2mm) apparaissent sur l’érythème
- confluence des pustules pouvant réaliser un détachement partiel de la partie superficielle épidermique
- AEG
- hyperleucocytose avec PNN
- BC: accumulation des PNN réalisant des pustules
- régression rapide après l’arrêt du médicament, pustules disparaissent en qq jours avec une desquamation diffuse
- risque vital: 2 - 5 %
- causes médicamenteuses dans 70 - 90 %
__aminopénicillines, pristinamycine, diltiazem
- DD d’un psoriasis pustuleux (aspect histologique différent, début moins brutal, évolution plus prolongée, ATCD de psoriasis)

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9
Q

Quelles sont les formes d’une toxidermie grave? (III)

A

Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (DRESS)
- éruption grave et étendue
- fièvre élevée
- adénopathies multiples
- prurit intense
- lésions infiltrées (oedème de visage)
- atteinte viscérale (hépatite, pneumopathie interstitielle, glomérulonephrite interstitielle, myocardite..)
- hyperéosiniphilie ( > 1.500/mm³) avec lymphocytose et syndrome mononucléosique
- réactivation de: HHV 6, HHV 7, EBV, CMV
- risque vital: 5 - 10 %
- causes médicamenteuses dans 70 - 90 %
__anticomitiaux, sulfamides, IEC, minocycline, allopurinol

  • > apparition 2 - 6 semaines après administration du médicament, régression prolongée (éruptions pour qq semaines)
  • peau noire: risque accrue
  • DD: psoriasis, autres causes d’érythrodermie, dermatites de contact, lymphome T épidermotropes (syndrome de Sézary et mycosis fongoide) à écarter avec l’anamnèse, la BC et la NFS
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10
Q

Quelles sont les formes d’une toxidermie grave? (IV)

A

Syndromes de Stevens-Johnson et Lyell (nécrolyse épidermique toxique = NET)
- formes les plus graves: continuum entre SSJ et NET (distingués par la surface nécrosée)
- début 7 - 21 jours après administration d’un médicament par fièvre, brûlures oculaires, pharyngite, éruption érythémateuse
- passage au tableau caractéristique en qq heures - jours
__érosions muqueuses multifocales et bulles cutanées
__signe de Nikolsky positif
__SSJ: bulles et vésicules disséminées restent petites et les zones de décollement par confluence sont rares
__NET: lambeaux épidermiques décollées ou décollables
- fièvre constante + AEG
- atteintes viscérales: polypnée avec hypoxémie -> nécrose épithéliale bronchique (mauvais pronostic)
- leucopénie, élévations de multiples enzymes, parfois troubles hydroélectriques
- BC: nécrose de toute l’épiderme, derme normal (discret infiltrat lymphocytaire); IFD négatif
- risque vital 20 - 25 %
- causes médicamenteuses dans 70 - 90 %
__sulfamides AB, AINS, anticomitiaux, oxicams, allopurinol, névirapine
- réépidermisation rapide (10-30jours) avec séquelles: trouble pigmentaires, cicatrices muqueuses (not. oculaires)

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11
Q

De quoi faut-il distinguer le syndrome de Stevens-Johnson?

A

Érythème polymorphe majeur
- rare (surtout enfant + adulte jeune)
__ lésions éruptives en cocardes/cibles (3 zones concentriques avec centre bulleux)
__ distribution acrale (mains, coudes, pieds, genoux, visage)
__ fréquence des atteinte muqueuses
__ fréquence des récidives
- survient comme réaction à réaction de réactivation d’herpès (labial > génital) dans 50-60 % ou à cause d’autres maladies infectieuses (M. pneumoniae)

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12
Q

De quoi faut-il distinguer le syndrome de Lyell?

A
  • épidermolyse staphylococcique (nourrisson, détachement sous-corné, pas d’atteinte muqueuse)
  • dermatoses bulleuses auto-immunes (pas de nécrose, dépôts d’anticorps en IFD)
  • brûlures (pas d’atteinte muqueuse, nécrose de profondeur variable)
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13
Q

Quelles sont les étapes de l’imputabilité chronologique?

A
  • délai
  • évolution: amélioration après arrêt/aggravation à la poursuite du médicament
  • (réintroduction)
  • imputabilité sémiologique: clinique caractéristique pour SSJ, Lyell, PEAG
  • facteurs favorisants: EBV (éruption érythémateuse après aminopénicillines), VIH (risque augmenté des toxidermies)
  • élimination des autres causes (investigations exhaustives qu’en cas de médicament indispensable; sinon il suffit de rechercher les causes ayant besoin d’un ttt spécifique)
  • tests: situations validées rares (prick-tests pour réactions immédiates à pénicilline ou curarisants)
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