TMF : examen clinique Flashcards
Modalités
• Date et heure. • Circonstances de survenue : agression, accident de la voie publique, accident du travail, domestique, de sport, morsure, etc. • Point d’impact sur la face. • Direction et intensité du choc.
Signes fonctionnels
• Sensation de craquement lors du choc. • Douleurs spontanées ou provoquées. • Gênes fonctionnelles : - manducatrices : modification de l’articulé dentaire (contacts dentaires prématurés, béances), limitation de l’ouverture buccale, déplacements, pertes et mobilités dentaires, désadaptation de prothèse(s) dentaire(s), difficultés de déglutition, etc.; - visuelles: modification de l’acuité visuelle, diplopie; - respiratoires nasales : obstruction nasale uni- ou bilatérale, partielle ou complète, anosmie ou hyposmie, épistaxis; - phonatoires.
Antécédents
• l es antécédents du patient et les traitements en cours sont précisés. • Une éventuelle anomalie occlusale préexistante doit être recherchée et précisée car l’occlusion dentaire sera l’un des repères anatomiques les plus importants pour le contrôle de la
Connaissances
réduction des fractures de la mandibule et du tiers moyen de la face. Un contact avec le chirurgien-dentiste traitant est parfois utile. • La recherche de photographies prétraumatiques récentes du patient est souvent très utile pour apprécier l’état antérieur.
Inspection
L’inspection doit être systématique, symétrique et comparative. Elle se fait de face, de profils et en vues plongeantes inférieure et supérieure. Elle recherche : • une lésion du revêtement cutané au point d’impact {plaie, ecchymose, hématome), des corps étrangers (fragments de pare-brise, débris telluriques, graviers, goudron, débris v1!9étaux); • un œdème localisé (paupières, lèvres, nez, pommettes) ou généralisé à toute la face (faciès lunaire). Ces œdèmes surviennent rapidement après le traumatisme et sont souvent très importants, masquant les reliefs sous-jacents; • une hémorragie extériorisée par un orifice naturel (stomatorragie, épistaxis, otorragie), par une plaie, en distinguant un saignement artériel d’un saignement veineux. La face comporte des structures très bien vascularisées (os, muscles, peau, muqueuses) et les hémorragies y sont souvent impressionnantes. L’hémostase sera réalisée immédiatement par compression de la plaie, clam page du vaisseau sous contrôle de la vue ou méchage endocavitaire; • une rhinorrhée aqueuse, si elle n’a pas été détectée précédemment; • une déformation : enfoncement d’un relief, déviation d’une structure, asymétrie du visage; elle témoigne le plus souvent d’une fracture déplacée.
Examen de la motricité faciale
La motricité faciale est sous la dépendance du nerf facial (VII’ paire de nerfs craniens). On évalue la mobilité du front, des sourcils, des paupières, des ailes nasales, des lèvres, du muscle peaucier du cou de manière symétrique et comparative. La mise en évidence d’un trouble de la mobilité faciale (parésie, paralysie) est parfois gênée par l’œdème ou par la déformation engendrée par une plaie faciale
Palpation faciale, signes directes d’une fracture
- Déplacement osseux (asymétrie des reliefs).
- Douleur exquise à l’endroit des traits de fracture.
- Perception d’une« marche d’escaliers» au niveau d’un rebord osseux.
- Mobilité anormale du squelette.
Palpation faciale, signes indirects de fracture
On recherche un emphysème sous-cutané (palpation d’une «crépitation neigeuse») signant la fracture d’une paroi d’une cavité aérienne (sinus maxillaire ou frontal, cellules ethmo ïdales, plancher de l’orbite). Cet emphysème est parfois provoqué par un effort de mouchage ou lors d’un éternuement (manœuvre de Valsalva).
La sensibilité faciale
La sensibilité faciale est sous la dépendance du nerf trijumeau (V’ paire de nerfs craniens). Elle se décompose comme suit (d. figure 1.13 au chapitre 1).
Seuls la région angulomandibulaire (encoche massétérine) et le pavillon de l’oreille échappent au nerf trijumeau : ils dépendent de branches du plexus cervical superficiel, les portions profondes du pavillon (zone de Ramsay-Hunt) étant en outre innervées par la branche sensitive du nerf facial 0/llbis) (cf. figures 1.13 et 1.30 au chapitre 1). La sensibilité faciale peut être atteinte par contusion d’une branche du nerf trijumeau au point d’impact ou par lésion au niveau d’un trait de fracture
nerf ophtalmique (V1) :
sensibilité cornéenne et sensibilité cutanée de l’hémifront, de la racine et du dorsum de l’héminez et de la paupière supérieure homolatéraux;
nerf maxillaire V2
sensibilité cutanée de l’aile nasale, de la partie haute de la joue, de l ‘hémilèvre supérieure homolatérales, sensibilités dentaire et muqueuse de l’hémiarcade dentaire supérieure homolatérale;
nerf mandibulaire (V3)
sensibilité cutanée de l’hémilèvre inférieure, de l’hémimenton et de la partie basse de la joue homolatéraux, sensibilités dentaire et muqueuse de l’hémiarcade dentaire inférieure homolatérale.
Examen des fosses nasales
Les fosses nasales sont examinées par rhinoscopie antérieure à l’aide d’un spéculum nasal après évacuation par lavage et mouchage doux des caillots de sang pour apprécier la perméabilité des fosses nasales. On recherchera :
• l’existence de plaies muqueuses, responsables d’une épistaxis;
• des déformations ou des déplacements de la cloison nasale, s’accompagnant parfois d’une effraction du cartilage septal fracturé;
• un hématome de la cloison, qui devra être évacué rapidement (risque de nécrose ischémique et/ou de chondrite de la cloison);
• l’existence d’une rhinorrhée aqueuse. signant une fracture de l’étage antérieur de la base du crane associée à une brèche méningée.
L’examen de la cavité buccale recherche:
L’examen de la cavité buccale recherche:
• des lésions dentaires : mobilité(s), fracture(s) ou perte(s) dentaire(s); ces lésions dentaires doivent impérativement être décrites et notées dans l’observation dans un but médicolégal;
• des lésions muqueuses : ecchymose, hématome ou plaie de la langue, du palais, du voile, de la gencive, des vestibules buccaux;
• des fractures : palpation endobuccale de la mandibule (à la recherche d’une déformation, d’une mobilité anormale, d’une plaie muqueuse) et des maxillaires (douleur, déformation et mobilité au niveau du cintre maxillozygomatique signant une fracture zygomatique, mobilité complète de l’arcade dentaire supérieure signant une fracture du tiers moyen de la face de type l e Fort, mobilité d’un secteur dentaire isolé signant une fracture alvéolodentaire);
• une modification de l’articulé dentaire, en se référant aux antécédents du patient (dysharmonie dentofaciale préexistante ?) et aux facettes d’usure dentaires; ces modifications (contacts dentaires prématurés, béances) peuvent signer une fracture mandibulaire et/ou maxillaire déplacée;
• des écoulements dé91utis : épistaxis, stomatorragie, rhinorrhée cérébrospinale;
• des corps étrangers : dent luxée ou fracturée, fragment de prothèse, projectile (plombs, balle).
Conduits auditifs externes
l’examen recherche des caillots, une plaie cutanée (pouvant signer une fracture de l’os tympanal consécutive à une fracture de la ré9ion condylienne) (figure 4.1), une sténose du conduit. l’état du tympan est noté, à la recherche de signes en faveur d’une fracture du rocher (hémorragie de la caisse du tympan, plaie)
Examen des fonctions
manducation
ophtalmo
neuro
voies respiratoires hautes