Système nerveux II Examen III Flashcards
Y a-t-il une relation entre le stress chronique et les troubles anxieux?
Oui
Quelle est la relation entre le stress et la productivité?
- Aucun stress : nous ne sommes pas productifs
- Excitation optimale (stress moyen) : rendement optimal, mobilise l’énergie pour agir, favorise la concentration
- Trop de stress : haut niveau d’anxiété, diminue le rendement, altération de la santé (physique, mental, comportement)
Quels sont les différents mécanismes impliqués dans la réponse au stress?
1) Système nerveux autonome :
- Interface structurelle et fonctionnelle entre l’environnement interne et externe (fait le lien)
- Coordonne les fonctions du corps pour le maintien de l’homéostasie (cardiovasculaire, thermique, endocrine, métabolique)
- Impliqué dans la réponse adaptative au stress (fight or flight response)
- Ce sont des réponses complexes qui dépendent des stimuli physiologiques et comportementaux, sont intégrés au niveau central et périphérique
* Sympathique : défense/réaction, combat/fuite, stress
* Parasympathique : digestion, reproduction, repos
2) Axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) :
- Activé lors d’un stress
- Stress détecté par le cerveau = sécrétion de CRH par l’hypothalamus = sécrétion d’ACTH par l’hypophyse = activation glandes surrénales = sécrétion de glucocorticoïdes (cortisol) = feedback négatif (diminution sécrétion CRH et ACTH)
Quel est le rôle du stress dans l’apprentissage et la mémoire?
- Stress optimal = sécrétion de corticostérone = supprime l’information non-pertinente et consolide celle qui l’est
- Trop de stress = sécrétion de corticostérone = supprime toute l’information
Décrit la gestion du stress?
- Chaque individu a ses propres différences, va percevoir le stress et y réagir (fight or flight) et engendrer une réponse physiologique
- Allostasie : recherche constante de l’homéostasie, permet de s’adapter et de gérer le stress
- S’il y a une charge allostatique, on augmente le risque de troubles anxieux si elle est trop lourde (pas capable de s’adapter)
Décrit l’anxiété?
- Face à une situation/signal d’alarme, menace
1) Anxiété normale : réaction adaptée, peu anticipatoire, confrontations répétées la réduisent
2) Anxiété pathologique : réaction désorganisée (dépasse l’objectif principal), souvent anticipatoire (imaginée), confrontations répétées ne la diminuent pas - Peur : réaction psychique face à un danger immédiat/ imminent, on s’adapte pour amplifier les réactions face à un danger réel, sécrétion d’adrénaline par les glandes surrénales + activation du SN autonome
- Anxiété : réaction psychique face à une menace anticipée/imaginée, activation de l’organisme et vigilance accrue (moindre que dans la peur)
Décrit la prévalence de l’anxiété?
1) Touche 1 personne sur 3 à vie, environ 18%/année (beaucoup de phobie spécifique, trouble d’anxiété sociale)
- Risque d’abus de substances, de dépression, de comorbidités associées
- Risque de suicide/tentatives 10x + élevé que la population générale
- Débute souvent à l’enfance/l’adolescence/début de l’âge adulte
- Touche 2x + de femmes que d’hommes
- 75% des patients ont au moins un autre trouble psychiatrique
2) Facteurs de risque :
- Sexe féminin
- Composantes génétiques (gènes impliqués dans la sérotonine, GABA, noradrénaline, dopamine) et épigénétiques (modifications dans l’ADN, nous met à risque de troubles anxieux ou d’adaptation)
- Antécédents familiaux d’anxiété (ou autre trouble mental)
- Antécédent personnel d’anxiété à l’enfance/adolescence (dont la timidité marquée)
- Événements de vie stressants/traumatisants (ex : intimidation)
- Trouble psychiatrique concomitant (dont la dépression)
Quels sont les différents troubles anxieux selon le DSM-5?
- Trouble panique
- Agoraphobie
- Trouble d’anxiété sociale
- Trou d’anxiété généralisée
- Phobie spécifique
- Anxiété de séparation
- Mutisme
*Trouble obsessionnel compulsif, trouble de stress post-traumatique : ont des critères spécifiques, mais sont associés à de l’anxiété
Décrit le trouble panique?
- Attaques de panique inattendues, avec au moins 1 mois de préoccupations face à une possible autre attaque, changements marqués/inadaptés de comportement
- Personne peut vouloir se faire accompagner lorsqu’elle va à l’endroit où elle a déjà eu une crise
- N’est pas lié à une maladie/substance
- Début brutal (quelques minutes), durée délimitée d’intensité maximale
1) Attaques inattendues : aucun signe/élément déclencheur
2) Attaques attendues : signe ou élément déclencheur clair
- Diagnostic : au moins 4 symptômes sur 13
- Symptômes somatiques : palpitations (principal sx), transpiration, tremblements/secousses musculaires, sensation d’étouffement, sensation d’étranglement, gène thoracique, gène abdominale, sensation de vertige/ évanouissement, paresthésies, frissons/bouffées de chaleur
- Symptômes cognitifs : dépersonnalisation/déréalisation, peur de perdre le contrôle, peur de mourir
-Traitement :
1ère ligne : ISRS, venlafaxine
2e ligne : benzodiazépines (devrait être un usage prn seulement, courte durée, ils ne diminuent pas la sévérité et la fréquence des crises de panique, pour ça = antidépresseurs chroniques), mirtazapine
Décrit l’agoraphobie?
- Anxiété face au fait de se retrouver dans un endroit/ situation où il serait difficile de s’échapper ou de trouver secours en cas d’attaque de panique
- Demande de l’accompagnement ou évitement
1) Forme ouverte : lieu isolé/vide
2) Forme fermée (claustrophobie) : foule, tunnel, avion
Décrit le trouble d’anxiété sociale?
-Anxiété lors d’une situation sociale où la personne est exposée à l’observation par d’autres personnes (interaction sociales : rencontre, conversation)
(être observé : manger, boire)
(performance devant les gens : exposé oral)
-Crainte d’être jugé, embarrassé, rejeté : pas fondé
-Symptômes d’anxiété qui persistent depuis > 6 mois
-Trouble qui débute le + tôt : 75% entre 8-15 ans
-Associé à : abandon scolaire, difficulté à trouver un emploi/conjoint, abus d’alcool ou de drogue avant la situation stressante
1) Chez l’enfant :
- Dans un contexte avec d’autres enfants (et non seulement avec les adultes)
- Pleurs, crises de colère, inhibition du comportement (fige, incapacité de parler)
* Mutisme sélectif (fige, ne parle plus) : forme d’anxiété sociale sévère chez l’enfant < 5 ans
-Traitement :
1ère ligne : ISRS, venlafaxine, prégabalin (à des doses de 600mg/jour (moins d’effets à 150-300mg/jour), peu d’études qui le compare aux ISRS, début d’action rapide après quelques jours, E2 (toxicité cognitive, gain de poids, OMI, somnolence))
2e ligne : benzodiazépines (usage prn, de courte durée)
Décrit le trouble d’anxiété généralisée (TAG)?
- Anxiété sous forme d’inquiétudes chroniques/soucis excessifs par rapport aux activités (finances, performance, travail)
- Durant au moins 6 mois
- Diagnostic : 3 symptômes ou + (1 chez l’enfant)
- Agitation/sensation d’être survolté/à bout, fatiguabilité, difficultés de concentration/trous de mémoire, irritabilité, tension musculaire, perturbation du sommeil
-Traitement :
1ère ligne : ISRS, IRSN, prégabalin
2e ligne : benzodiazépines, vortioxétine, quétiapine (dernier choix : efficace mais beaucoup E2 (gain de poids, sédation), 150-300mg/jour)
Décrit la phobie spécifique?
- Peur intense/irraisonnée par la présence ou l’anticipation d’un objet/situation (autre que l’aspect social)
- Entraîne un évitement ou une détresse face à l’objet/situation
- Peut causer une syncope avec évanouissement
- Durée d’au moins 6 mois
-Traitement : peu d’études, parfois utilisation de benzodiazépines (mais souvent la thérapie d’exposition à elle seule est + efficace)
Décrit l’anxiété de séparation?
- Peut survenir chez les enfants et les adultes (mais origine à l’enfance chez l’adulte)
- Inquiétude excessive reliée à la peur d’être éloigné temporairement de la maison/des parents/des enfants
- Souci qu’un événement malheureux survienne à la personne à laquelle on est attaché et qu’il les sépare
- Réticence à rester seul sans la figure d’attachement
- Détresse importante, altération du fonctionnement social/scolaire depuis au moins 6 mois
Décrit le trouble obsessionnel compulsif (TOC)?
- N’est pas un trouble anxieux, mais associé à de l’anxiété
- Obsessions/compulsions récurrents (pratiquement chaque jour) = anxiété
- Obsessions : pensées ou impulsions qui concernent les problèmes de la vie, fait des efforts pour les ignorer/ réprimer (ménage, façon dont la porte est ouverte)
- Compulsions : comportements répétitifs (ordonner, laver mains) ou actes mentaux (répéter, prier) pour diminuer ou neutraliser l’anxiété
Entraîne : perte de temps, détresse, altération du fonctionnement scolaire/socio-professionnel
-Traitement :
1ère ligne : ISRS
2e ligne : venlafaxine, mirtazapine, citalopram, clomipramine (efficace, mais moins bien toléré)
*Taux de réponse + faible et + lent que pour les autres troubles anxieux : utilisation doses élevées, réponse lente (il faut 12-16 semaines d’essai avant d’écarter un médicament)
Décrit le trouble du stress post-traumatique (TSPT)?
*N’est pas un trouble anxieux, mais associé à de l’anxiété
1) Dans la vie :
- Réaction immédiate : stress adapté
- État de stress aigu : après 2 jours, symptômes dissociatifs, reviviscences (flashbacks, cauchemars), évitement (ne pas vouloir en parler)
* Problématique si les symptômes persistent
- TSPT aigu (après 1 mois)
- TSPT chronique (3 mois et +)
-Causé par un événement traumatique (90%) : deuil, maison qui passe au feu, agression, voir quelqu’un gravement blessé/tué
2) Symptômes :
- Au moins 1 reviviscences/intrusions : flashbacks, cauchemars, détresse ou symptômes physiques lors de l’exposition à des stimuli
- Au moins 1 évitement persistant : évitement des souvenirs/pensées/rappels externes
- Au moins 2 altérations négatives des cognitions et de l’humeur : anhédonie, détachement d’autrui, incapacité de se rappeler un aspect important
- Au moins 2 hyperactivité neurovégétative : insomnie, hypervigilance, irritabilité
-Souvent associé à des comorbidités (80%) : dépression, anxiété/angoisse, abus de substance (1/3), MCV
-Traitement :
1ère ligne : ISRS (sauf citalopram qui est à éviter, mais il est parfois utiliser lorsque la condition du patient le requiert), venlafaxine
2e ligne : fluvoxamine, mirtazapine, phenelzine
*Benzodiazépines peuvent aggraver les symptômes
*Utilisation de doses + élevées, réponse + lente
-Taux de rémission + faible chez les femmes, 30% des patients développent des symptômes qui ne vont pas répondre au traitement
*Prazosin HS + ISRS à dose élevée = TSPT
Comment sont dépistés et évalués les troubles anxieux?
1) Dépistage par des tests (spécifiques à certains troubles anxieux)
2) Évaluation globale :
- Évaluer les symptômes anxieux : moment d’apparition, sévérité, impact fonctionnel, risque de suicide
- Éliminer une cause physique :
* Prise de médicaments (ex : antidépresseurs, corticostéroïdes, antipsychotiques, bronchodilatateurs, psychostimulants, hormones thyroïdiennes)
* Alcool/drogue/tabac/boissons énergisantes/café?
* Examen physique
* Bilan sanguin et urinaire : FSC, glycémies, urée, ions, créat, TSH, B12, DDR, SMU, calcémie
* ECG
- Trouble anxieux peut être secondaire à une maladie :
* Neurologique : tumeurs cérébrales, traumatisme cérébral, encéphalie, sclérose en plaques, épilepsie, maladie de Huntington
* Cardiorespiratoire : trouble du rythme cardiaque, angine, asthme, embolie pulmonaire
* Endocrinien : thyroïde, hypophyse, surrénales, diabète
* Infection
* Inflammation : lupus, arthrite rhumatoïde, Horton
* Métabolique : pellagre, carence en B12
* Cancer
* IR
3) Traitements :
- Psychothérapie (thérapie cognitivo-comportementale, hypnose, intégration des mouvements oculaires pour le TSPT : on fait revivre le trauma)
* La médication peut aider à la dépression, mais la cible ne sera pas de diminuer les flashbacks
- Pharmacothérapie : 1ère ligne (ISRS, IRSN), 2e ligne (benzodiazépines)
Quelles sont les régions cérébrales et les neurotransmetteurs/neuropeptides impliqués dans l’anxiété?
1) Régions cérébrales :
- Cortex pré-frontal : prise de décisions, planifications des actions face à un signal d’alarme, inquiétudes
- Cortex cingulaire : amplifie l’information négative
- Amygdale : traite et mémorise les réactions émotionnelles (augmente la peur)
- Hippocampe : encode les souvenirs/événements, dysfonctionnelle dans les troubles anxieux
2) Neurotransmetteurs :
- GABA, sérotonine, noradrénaline (cibles pharmacologiques)
3) Neuropeptides : facteur de libération de la corticotropine (CRF)
- Amygdale active le cortex orbito-frontal et le cortex cingulaire = peur (plusieurs effets : augmente cortisol, augmente le risque de maladie coronarienne, diabète type 2, AVC)
- Benzodiazépine ou ISRS : inhibition des projections de l’amygdale = inhibition de la peur
- Circuit de l’anxiété : circuit cortico-striato-thalamo-cortical = inquiétudes
- Benzodiazépines et agents sérotoninergiques : diminution de l’activation du cortex pré-frontal = diminue les inquiétudes
- Niveaux élevés de noradrénaline au locus coeruleus et à l’amygdale lors d’anxiété = hyperactivation de l’amygdale = peur
- IRSN : davantage de noradrénaline au locus coeruleus qu’à l’amygdale = moins de récepteurs post-synaptiques a1 = moins d’anxiété
- Effet biphasique des IRSN : anxiété peut d’abord augmenter par un niveau de noradrénaline élevé et par le fait que les récepteurs post-synaptiques ne sont pas encore adaptés (stabilisation si traitement à long terme)
Quel est le stade 3 du sommeil?
-Sommeil réparateur (stade diminué par les benzodiazépines)
Quels sont les motifs de consultation des gens atteints de dépression ou d’anxiété?
La plupart des gens consultent leur médecin de famille pour des problèmes physiques, sans reconnaître qu’ils ont une certaine détresse psychologique
*Souvent : problème physique = diagnostiqué en problème psychologique
Quand l’anxiété devient-elle un trouble anxieux?
- Intensité/durée + importantes que le requiert la situation/ les circonstances
- Symptômes physiques inexpliqués significatifs, inquiétudes, obsessions, compulsions, souvenirs involontaires d’environnements traumatisants
- Perturbe les activités quotidiennes, sentiment d’évitement (on a peur d’avoir peur)
- Déficience ou incapacité dans le fonctionnement (personnel, social, professionnel)
Quels sont les différents symptômes de l’anxiété?
1) Altération de la fonction motrice :
- Tremblements, secousses
- Tension musculaire augmentée, douleurs musculaires
- Agitation
- Fatigue
2) Hyperactivité du SN autonome :
- Essoufflement, sensation d’étouffement
- Palpitations, tachycardie
- Diaphorèse, mains moites
- Sécheresse bouche
- Étourdissements
- Nausées, diarrhées, maux de ventre
- Bouffées de chaleur, frissons
- Mictions fréquentes
- Difficulté à avaler, serrement de gorge
3) Vigilance excessive :
- Nervosité, appréhension, tracas pour rien
- Difficultés de concentration, trous de mémoire
- Troubles du sommeil
- Irritabilité
Quels sont les principes généraux du traitement de l’anxiété?
- La combinaison des approches est très efficace
- Psychothérapie peut être associée ou non à la pharmacothérapie (il faut les voir comme des partenaires et non des alternatives d’un à l’autre)
- Facteurs à considérer : accessibilité du traitement, préférences du patient, sévérité de la maladie/niveau d’atteinte du fonctionnement, comorbidités, chronicité des troubles anxieux
Décrit la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) dans le traitement de l’anxiété?
- Efficace hors de tout doute
- N’est pas accessible à tous (par des professionnels habiletés)
- Comment : stratégies d’exposition graduelle (car une personne anxieuse veut éviter), stratégies de relaxation, acquisition de compétences (social, résoudre problèmes), restructuration cognitive