Système génito-urinaire II Examen final Flashcards

1
Q

Décrit la dysfonction érectile et ses causes?

A

1) Définition :
- Incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une relation sexuelle complète (absence totale ou partielle d’érection)

2) Causes :
- Organiques : vasculaires, neurologiques, endocrines
- Psychogènes : dépression, anxiété, angoisse
- Iatrogénique : chirurgie
- Médicaments :
* Antihypertenseurs (BB non-cardiosélectifs, diurétiques thiazidiques, a-bloquants, clonidine) : rechange (nébivolol, IECA/ARA, BCC, furosémide)
* Antidépresseurs (tricycliques, ISRS/IRSN, phénelzine) : rechange (bupropion, mirtazapine, moclobemide)
* Antipsychotiques (halopéridol, clozapine, risperidone) ; rechange (2e génération) : par augmentation prolactine = diminution testostérone = DÉ
* Benzodiazépines, antiépileptiques, cimétidine

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2
Q

Quelles sont les mesures non-pharmacologiques en dysfonction érectile?

A
  • Cessation tabagique
  • Limiter consommation alcool/drogues
  • Traitement de la dépression
  • Contrôler les facteurs de risques (HTA, diabète, DLP) : exercice, perte de poids
  • Revue pharmacologique du dossier
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3
Q

Décrit le traitement idéal en dysfonction érectile et le mécanisme d’action des IPDE-5?

A

1) Traitement idéal :
- Efficace pour tous
- Début d’action rapide, durée d’action soutenue
- Bonne tolérance

2) Mécanisme d’action :
- Naturellement : stimulation sexuelle = libération NO = transformation GTP en GMPc par guanylate cyclase = GMPc induit relâchement des muscles lisses du pénis
- IPDE-5 : inhibition de l’enzyme = maintient les niveaux de GMPc élevés (car elle est hydrolysé par la PDE-5) = maintient relâchement des muscles lisses = augmentation du flot sanguin dans les corps caverneux
* Corps caverneux : contiennent isoformes 2-3-5-11 de la PDE
* Isoforme 5 associé à la GMPc et à l’érection
* Les tissus où ils sont situés et leur sélectivité : profil d’effets indésirables

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4
Q

Décrit les IPDE-5?

A

1) Sildénafil (Viagra) :
- Début d’action : 30-60min
- Durée d’action : 4h
- Max 25mg chez > 65 ans
- Ajustement en IR, IH
- E2 : céphalées, bouffées, dyspepsie, rhinite, trouble de vision (vision bleutée)*

2) Vardénafil (Levitra) :
- Début d’action : 25-60min
- Durée d’action : 4h
- Max 5mg chez > 65 ans
- Pas d’ajustement en IR (mais oui si IH)
- E2 : céphalées, bouffées, rhinite, trouble de vision, allongement du QT*
- Existe Staxyn : comprimé orosoluble de vardénafil, non-interchangeable avec Levitra, 1 co 45-90min avant la relation, la relation peut avoir lieu dans les 8h suivant la prise, ne pas prendre avec de l’eau (diminue ASC)

3) Tadalafil (Cialis) :
- Début d’action : 25-60min
- Durée d’action : 36h (week-end pill, peut y avoir plusieurs relations sexuelles si stimulation sexuelle)
- On peut ajuster si > 65 ans
- Ajustement en IR, IH
- E2 : céphalées, dyspepsie, congestion, bouffées, douleurs dorsales et myalgies*
- Peut être pris à 5mg DIE à la même heure chaque jour : permet des relations à tout moment de la journée, même efficacité que prn

  • Sildénafil et Vardénafil : retard dans le début d’action si prise de matières grasses (120min au lieu de 60min)
  • Ont tous une dose maximale de 1co/24h
  • Variation interindividuelle pour efficacité et tolérance, ne fonctionne pas toujours (ex : stress)
  • Facteurs de mauvaise réponse : âge avancé, gravité, tabac, étiologie neurologique, hypogonadisme (on doit le traiter avant)
  • Troubles visuels : si perte de vision soudaine = aller se faire examiner sans tarder
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5
Q

Décrit les interactions avec les IPDE-5?

A
  • Dérivés nitrés : potentialise l’effet hypotenseur (hypotension grave, voire mort), éviter si prise d’un nitrate DIE, si nitro SL prn (valider le risque avec le médecin, évaluer la fréquence d’utilisation), aviser le patient du risque et s’assurer qu’il comprend les conséquences (note au dossier)
  • Délai : sildénafil/vardénafil : 24h, tadalafil : 48h
  • A-bloquants (surtout non-sélectifs)
  • Inhibiteurs puissants du 3A4 (macrolides, azoles), inhibiteurs très puissants du 3A4 (inhibiteurs des protéases) : diminuer la dose ou la prendre q2-3 jours
  • Alcool : pas d’interaction directe, mais une quantité importante d’alcool nuit au SNC et au fonctionnement des organes génitaux (limiter à 1 verre)
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6
Q

Décrit les autres options thérapeutiques en dysfonction érectile?

A

1) Caverject (Alprostadil) intracaverneux :
- Prostaglandine E1 : dilatation des artères et des muscles lisses = augmentation importante de l’apport sanguin
- Délai : 5-20min
- Durée : 60min
- Max 1/24h, 3x/semaine
- E2 : douleur, bleus, formation de tissu cicatriciel

2) Muse (Alprostadil) intraurétrale (suppositoire) :
- Prostaglandine E1
- Délai : 5-10min
- Durée : 30-60min
- Max 2/24h
- E2 : douleur, sensation de chaleur, saignement

3) Ixense, Uprima, Apomorphine :
- Agonistes dopaminergiques
- PAS

4) Chirurgie :
- Revascularisation : contourner les artères lésées pour rétablir un flux sanguin normal
- Implant pénien : prothèse semi-rigide ou gonflable

5) Pompe à vide :
- Aspiration du sang par une pompe et un anneau = retient le sang = maintien érection

6) Yohimbine (PSN) :
- Antagoniste sélectif des récepteurs a2 pré-synaptiques centraux
- Efficace, profil d’innocuité intéressant

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7
Q

Décrit les particularités en dysfonction érectile?

A

1) Priapisme :
- Érection indépendante de la libido, douloureuse, dure au moins 2h sans aboutir à l’éjaculation
- Rare, mais possible avec toutes les molécules
- Urgence médicale : peut entraîner une impuissance définitive (nécrose des corps caverneux)
- Avertir le patient (sans lui faire peur)

2) Antidépresseurs :
- Diminution de la libido avec ISRS (variable selon la molécule)
- Ajout de bupropion : 100-300mg DIE, stimule la libido

3) Risque cardiovasculaire :
- Lien entre DÉ et MCAS : dysfonction endothéliale
- On doit contrôler HTA, diabète, DLP
- Vardénafil : allongement possible du QT
- Attention si nitrates au dossier, IC

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8
Q

Décrit le conseil et le suivi en dysfonction érectile?

A

1) Rôle du pharmacien :
- Dépistage : patients fumeurs, syndrome métabolique, médicaments à risque
- Enseignement (ex : amis qui nous passent des comprimés : composition, interactions)

2) Conseil :
- Ne pas laisser transparaître la gêne, en discuter comme si c’était un médicament comme un autre
- Poser des questions ouvertes, bannir le terme «impuissance », n’est pas seul, alternative pour lui
- Bureau de consultation, inviter la conjointe (rôle important dans la stimulation sexuelle)
- Valider les connaissances sur la pathologie et compléter
- Évaluer les facteurs de risque et les prendre en charge
- Prise minimum 30min avant la relation, stimulation sexuelle nécessaire, durée de l’effet, E2 (priapisme : rare)

3) Suivi :
- Lors des renouvellements
- Valider efficacité/satisfaction selon les attentes, E2
- Si inefficace : vérifier moment de prise, alcool/repas gras, stimulation sexuelle
- 3 à 6 essais, sinon : augmenter la dose, changer de molécule

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9
Q

Décrit l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP)?

A

1) Définition :
- Augmentation du volume de la prostate par un élargissement des tissus glandulaires prostatiques et des éléments périphériques, dans la zone en contact avec urètre (zone de transition)
- N’est pas un cancer, ni pré-cancéreux, maladie bénigne qui engendre des troubles urinaires
- Augmentation du volume dépend de la conversion de testostérone en DHT
* Se développe souvent vers la cinquantaine

2) MNP :
* Vont diminuer les symptômes, mais ne diminuent pas le volume de la prostate
- Diminuer l’apport liquidien (surtout le soir)
- Éviter caféine, mets épicés, alcool
- Éviter décongestionnants, antihistaminiques de 1ère génération, médicaments à potentiel anticholinergique, diurétiques

3) Options thérapeutiques :
- Sx légers ou aucun sx : MNP, surveillance active
- Sx modérés à sévères qui nuisent à la qualité de vie : a-bloquants, inhibiteurs 5a-réductase (combinaison)
- Chirurgie si : infections urinaires ou rétention urinaire fréquente, hématurie à répétition

4) Objectifs de traitement :
- Diminuer les symptômes urinaires bas
- Prévenir ou retarder la progression de l’HBP
- Diminuer les risques de chirurgies
- Prévenir les complications à long termine d’une obstruction de la vessie (cystites car volume d’urine stagnant, calculs vésicaux, hydronéphrose)

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10
Q

Décrit la distribution des récepteurs a1 et le mécanisme d’action des a1-bloquants?

A

1) Distribution :
- Muscles lisses des vaisseaux sanguins périphériques : vasoconstriction
- Muscles lisses du col de la vessie, stroma de la prostate, capsule de la prostate : contraction musculaire du col et de la prostate
- a1A (prostate, col de la vessie) : cible de traitement, E2 (éjaculation antérograde : une portion du sperme ne sort pas et retourne dans la vessie, sperme dans l’urine)
- a1B (vaisseaux sanguins) : HTO
- a1D (fibres lisses vessie, aorte) : hypotension

2) Mécanisme d’action :
- Bloquent le récepteur a-adrénergique (bloquent l’activité sympathique) = relaxation du col et de la prostate, vasodilatation périphérique (si non-spécifiques)
- Pas d’impacts sur le volume de la prostate, mais : diminue symptômes, améliore débit maximal, diminue résidu post-mictionnel

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11
Q

Décrit les a1-bloquants?

A

1) Terazosin (Hytrin) :
- Non-sélectif, passe BHE
- 1 à 10mg DIE HS (augmenter graduellement)
- E2 : étourdissements, céphalées, congestion nasale, oedème, somnolence, HTO et syncope de 1ère dose
- Interactions : BB (diminue tachycardie réflexe), IPDE-5 (précipite hypotension)

2) Doxazosin (Cardura) :
- Non-sélectif, passe BHE
- 1 à 12mg DIE HS (augmenter graduellement)
- E2 : céphalées, étourdissement, fatigue, oedème, somnolence, rhinite, HTO et syncope de 1ère dose
- Interactions : BB (diminue tachycardie réflexe), IPDE-5 (précipite hypotension)

3) Alfuzosin (Xatral) :
- Urospécifique (action davantage locale sur la prostate, même s’il peut agir sur tous les récepteurs)
- 10mg DIE après un repas
- E2 : étourdissements, céphalées, IVR, troubles de l’érection
- Peut prolonger QT

4) Tamsulosin (Flomax) :
- Sélectif a1A
- Sans égard aux repas si CR, après un repas si capsule LA
- E2 : céphalées, étourdissements, rhinite, troubles de l’éjaculation
- Risque éjaculation antérograde, syndrome iris hypotonique

5) Silodosine (Rapaflo) :
- Sélectif a1A
- 8mg DIE avec un repas
- E2 : trouble de l’éjaculation*, vertiges, congestion nasale
- Risque éjaculation antérograde, syndrome iris hypotonique
- Moins d’hypotension associée

  • Cialis 5mg DIE :
  • Relâchement des vaisseaux = augmentation perfusion sanguine (pourrait diminuer les sx)
  • Non utilisé en pratique, pas couvert
  • Efficacité supérieure sur les symptômes vs. inhibiteurs a-réductases (traitement symptomatique, ne réduit pas la progression de la maladie à long terme)
  • Réponse en 2-8h (amélioration flot urinaire), pic après 4-6 semaines
  • Choisir la molécule en fonction du patient et des E2 possibles (si pas en mesure d’avaler : capsules Rapaflo ou Flomax)
  • Syndrome de l’iris hypotonique : complication possible lors d’une opération des cataractes (surtout chez les patients traités avec un a1-bloquant spécifique : Rapaflo, Flomax), avertir l’ophtalmologiste avant l’opération (le mettre en évidence sur le profil)
  • Autres indications : troubles fonctionnels de la vidange de la vessie, thérapie expulsive des calculs de l’uretère (tamsulosin 0.4mg BID x 28 jours)
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12
Q

Décrit les inhibiteurs de la 5a-réductase?

A

1) Mécanisme d’action :
- On vient inhiber la transformation de la testostérone en DHT (donc on diminue la DHT intra-prostatique) = diminution progressive du volume de la prostate = diminution de l’obstruction et augmentation du flot urinaire
- Indiqués chez les patients avec un volume de la prostate > 30mL ou APS (antigène prostatique spécifique) > 1.4ng/mL

2) Finastéride (Proscar) :
- Spécifique à l’isoenzyme 2
- 5mg DIE (1mg DIE en alopécie)
- Délai d’action : 12 semaines à 6-12 mois
- E2 : dysfonction érectile, diminution libido, HTO, diminution volume éjaculatoire, gynécomastie
- Aucune interaction significative

3) Dutastéride (Avodart) :
- Spécifique aux isoenzymes 1 et 2
- 0.5mg DIE
- Délai d’action : 3-6 mois
- E2 : dysfonction érectile, diminution libido, diminution volume éjaculatoire
- Aucune interaction significative

  • Risque de cancer de la prostate : ont un rôle préventif contre ce type de cancer, pas d’impacts significatifs sur le taux de décès (augmentation possible de cancer de haut grade selon certaines études, mais biais)
  • Tératogène : anomalies des organes génitaux externes si exposition durant la grossesse, femmes enceintes ou qui désirent l’être doivent éviter de manipuler les cos, partenaire d’une femme enceinte doit utiliser un condom, éviter si l’homme veut concevoir un enfant
  • Dons de sang refusés : délai de 30 jours pour finastéride, 6 mois pour dutastéride après l’arrêt
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13
Q

Décrit la combinaison a1-bloquant et inhibiteur 5a-réductase et les produits de santé naturel en HBP?

A

1) Combinaison :
- Si symptômes modérés à sévères et grosse prostate (>30mL ou APS > 1.4ng/mL)
- Supérieur à la monothérapie si utilisation à long terme : diminution du risque de rétention urinaire, diminution des chirurgies
- Considérer l’arrêt de l’a1-bloquant 6-9mois après le début du traitement si le patient n’a plus de symptômes
- Jalyn (dutastéride 0.5mg + tamsulosin 0.4mg) : ne pas ouvrir/croquer les capsules, 1cap DIE 30min après un repas, pas couvert à la RAMQ (mais on peut servir les 2 indépendamment)

2) Produits de santé naturel :
- Baies de palmier nain : inhibiteur 5a-réductase et anti-inflammatoire sur la prostate, 320mg/jour, efficacité en 4-6 semaines, réduction significatives des symptômes si légers à modérés, pas d’interaction/E2
- Pygéum (prunier africain) : amélioration modeste des symptômes (moins que le palmier), 50mg/jour, pas d’interaction/E2
- Grande ortie : effet synergique si utilisée avec Pygéum ou palmier nain, 600-1200mg/jour, pas d’interaction/E2
- Bêta-sitostérol : légère amélioration des symptômes, augmentation du flot urinaire, 120mg à jeun

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14
Q

Décrit l’algorithme de traitement de l’HBP, le conseil et le suivi?

A

1) Algorithme :
- Symptômes légers : score 7 ou -
- Symptômes modérés ou graves (nycturie, sensation d’uriner incomplète) : score > 7
* Gêne acceptable, aucun signe : observance
* Gêne acceptable, signes : observance, envisage inhibiteur 5a-réductase
* Gêne incommodante, aucun signe : a1-bloquant
* Gêne incommodante, signes (volume, APS) : combinaison a1-bloquant + inhibiteur 5a-réductase

2) Conseil :
- Valider l’indication, valider les connaissances du patient sur la pathologie et compléter prn
- N’est pas une condition pré-cancéreuse, début d’action (+ long avec inhibiteur 5a-réductase), E2, rassurer le patient sur la protection contre le cancer de la prostate
- Suivi avec le médecin dans 6-12 mois, suivi de l’APS au DSQ 1x par année
- Toucher rectal 1x par année

3) Suivi :
- 5 à 7 jours après le début du traitement et aux renouvellements (efficacité, E2)

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15
Q

Décrit l’hypogonadisme (andropause)?

A

1) Diagnostic :
- Résulte d’une diminution de la production de testostérone
- Diagnostic : manifestations cliniques + taux sérique de testostérone diminué
- Symptômes : diminution libido, dysfonction érectile, faiblesse, fatigue, perte de motivation, changement d’humeur, bouffées de chaleur
- Signes : diminution pilosité, anémie, diminution masse musculaire, gain de poids, ostéoporose/ostéopénie
* Questionnaire ADAM : + si réponses Oui à 3 questions et + ou à avez-vous une baisse de libido ou des érections moins fortes?

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16
Q

Décrit le contenu des contraceptifs hormonaux?

A

1) Oestrogènes de synthèse :
- Éthinylestradiol : forte activité oestrogénique, forte affinité pour l’endomètre (réduit les saignements), long temps de demi-vie
- Utilisés dans tous les contraceptifs hormonaux combinés

2) Progestatifs de synthèse :
- 1ère génération : norethindrone, ethynodiol diacetate, norgestrel (androgénique), norethindrone acetate
- 2e génération : levonorgestrel (androgénique, progestatif)
- 3e génération : norgestimate, desogestrel, norelgestromine, étonogestrel
- 4e génération : drospirenone
- Aussi : medroxyprogesterone, acétate de cyprotérone

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17
Q

Décrit le mécanisme d’action des contraceptifs hormonaux combinés, des contraceptifs avec progestatif seul et des dispositifs intra-utérins de cuivre?

A

1) Contraceptifs hormonaux combinés :
- Contraceptifs oraux combinés, timbre transdermique, anneau vaginal
- Oestrogènes + progestatifs (effet anovulant par synergie)
- Oestrogènes (doses modérées) : diminue sécrétion FSH, empêche folliculogénèse (développement d’un follicule vers un ovule mature), permet une + faible dose de progestatif, stabilise l’endomètre (contrôle saignements) et favorise la prolifération
- Progestatifs (doses modérées) : épaississement glaire cervicale, bloque le pic de LH, limite le transport tubaire (diminue la fenêtre de fécondation), atrophie de l’endomètre (inhibe prolifération, favorise différenciation)

2) Contraceptifs avec progestatif seul :
- Pilule avec progestatif seul : faible dose, épaississement glaire cervicale, ovulation peut survenir (n’est pas inhibée dans 20-40% des cas)
- Depo-provera : forte dose, épaississement de la glaire, bloque le pic de LH et GnRH, limite le transport tubaire, atrophie de l’endomètre
- Stérilets avec progestatif : faible dose, épaississement de la glaire, atrophie de l’endomètre (antiprolifératif), dispositif inhibe le transport des spermatozoïdes et a un impact négatif sur l’ovule et la nidation, peut inhiber l’ovulation chez certaines femmes

3) Dispositif intra-utérin de cuivre :
- Ne contient aucune hormone, spermatotoxicité (neutralisation) par le cuivre, augmente apoptose des ovocytes, réaction inflammatoire stérile, altère la réceptivité de l’endomètre (nidation), aussi utilisé en COU (mais le Mirena à 52mg dans les 5 jours suivant la RSNP pourrait être autant efficace)

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18
Q

Décrit les contraceptifs oraux combinés (COC)?

A

1) Prise monophasique :
- Prise en continue est possible
- Pour recréer un cycle physiologique de 28 jours (mais un cycle normal chez la femme varie entre 24-35 jours)
- Brevicon, Loestrin, Minestrin, Alesse, Marvelon, Min-Ovral, Yaz, Yasmin, Diane-35 (pas d’indication officielle en contraception)
* Yaz : 24 comprimés actifs + 4 placebos (existe Yaz + avec 0.4mg d’acide folique)
* Yaz, Yasmin, Diane-35 : effet anti-androgénique

2) Prise biphasique :
- Lolo, Synphasic
* Lolo : 26 comprimés actifs + 2 placebos

3) Prise triphasique :
- Dose croissante de progestatif à chaque semaine pour éviter les saignements précoces en fin de cycle
- 7cos, 7 cos, 7cos, 7 placebos
- Triquilar, Tri Cira, Tricira Lo, Linessa
- Prise en continue possible avec biphasique et triphasique, mais risque de saignement (car dose variable du progestatif)

4) Longue durée :
- Seasonale, Seasonique
- Activité androgénique
- 84 comprimés

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19
Q

Décrit l’anneau vaginal?

A
  • Nuvaring : 15ug/jour d’EE et 120ug/jour d’étonogestrel
  • Libération lente, F à 100%
  • Conserver au réfrigérateur jusqu’à la distribution, se conserve à température pièce x 4 mois
  • Ne contient pas de latex
  • Engendre une libération d’hormones pendant 28 jours

1) Période sans hormone :
- Port x 21 ou 28 jours, puis pause de 7 jours
- Si pause > 7 jours : méthode d’appoint x 7 jours (avec la COU si RSNP < 5 jours)

2) Prise en continue :
- Port x 28 jours et en mettre un autre immédiatement

-Ne devrait pas être retiré lors d’une relation sexuelle, mais possible si inconfortable (le retirer puis le remettre après, pas plus de 3h en dehors de vagin)

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20
Q

Décrit le timbre transdermique?

A
  • Evra : libération quotidienne de 35ug EE et 200ug de norelgestromine
  • 1 timbre/semaine x 3 semaines puis pause de 7 jours ou prise en continue x 4 semaines
  • Zones d’application : fesse, haut du dos, bras, partie basse de l’abdomen (favoriser une rotation des sites, même absorption à chaque site)
  • Pic : après 48h
  • Port pour un maximum de 9 jours de suite
  • Colle est très résistante (rare que décolle)
  • Éviter sources de chaleur (augmente absorption), éviter d’appliquer sur une peau lésée/crémée
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21
Q

Décrit la pilule de progestatif seul et l’injection d’acétate de médroxyprogestérone-retard, ainsi que l’implant SC?

A

1) Pilule de progestatif seul :
- Jencycla (Micronor) : 0.35mg de norethindrone (28cos, aucun placebo)
- Aucune période sans hormone, prise en continue, doit être pris à la même heure
- Si retard > 3h pour la prise : efficacité diminuée (efficacité dépend de l’observance)

2) Injection d’acétate de médroxyprogestérone-retard :
- Depo-Provera 150mg : suspension (1mL)
- Injection IM : muscle deltoïde, fessier, ne pas masser après injection
- Aux 10-13 semaines
- Si injection < 14 semaines : administrer dès que possible, efficacité conservée
- Si retard (14 semaines et +) : faire un test de grossesse
* - et aucune RSNP dans les 14 derniers jours : administrer dès que possible, protection supplémentaire x 7 jours, rassurer la patiente
* - et RSNP dans les 14 derniers jours : administrer dès que possible et protection supplémentaire x 7 jours, COU si RSNP a eu lieu < 5 jours, 2e test de grossesse 3-4 semaines après injection

3) Implant SC :
- Nexplanon : 60mg d’étonogestrel
- Efficace jusqu’à 3 ans (5 ans si non-obèse, 4 ans si obèse)
- Seule méthode permettant un usage parfait du contraceptif
- Insertion : par un médecin ou IPS, implant est dans l’applicateur (réduit le risque d’insertion profonde), sous la peau de la face interne du bras non-dominant, éviter les gros vaisseaux sanguins et les nerfs
- Préserver la carte avec le numéro de lot et la date d’insertion, autopalpation
- Retrait par anesthésie locale

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22
Q

Décrit les contraceptifs intra-utérins?

A

1) Contraceptifs intra-utérins à base de lévonogestrel (SIU-LNG) :
- Kyleena : 5 ans d’utilisation (moins efficace si > 5 ans, utiliser une autre méthode de contraception), 12ug/jour, + simple à insérer chez l’adolescente
- Mirena : 5 ans d’utilisation (et même jusqu’à 7 ans), 20ug/jour, surtout pour les femmes qui ont eu une grossesse

2) Dispositif intra-utérin de cuivre (DIU-CU) :
- Flexi-T : 5 ans
- Liberté : 5 ans
- Mona Lisa : 5 ans
- SMB : 10 ans
- Pour les stérilets de + de 380mm2 : on peut les utiliser au moins 12 ans et jusqu’à la ménopause si insertion > 35 ans
- Stérilets de < 380mm2 : si > 5 ans = utiliser une 2e méthode jusqu’à la visite médicale

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23
Q

Décrit les avantages de la contraception?

A

1) Contraceptifs hormonaux combinés :
- Réduction : syndrome pré-menstruel, grossesse ectopique, flux menstruel, acné, hirsutisme, risque de cancer de l’ovaire (50%) et de l’endomètre, dysménorrhées, symptômes liés à l’endométriose
- Favorise la densité osseuse
- Oestrogène = augmente la synthèse de la SHBG = diminue la fraction libre de testostérone et d’androgènes (dose-dépendant)
- Anneau vaginal : réduit fortement les symptômes d’endométriose, moins de saignements non-prévus, réduit la durée des saignements
- Gestion hebdomadaire (timbre) ou mensuelle (anneau) : bien si inobservance

2) Contraceptifs avec progestatif seul :
- Faible dose (Micronor) : diminue perte de sang, diminue flux menstruel, diminue dysménorrhées, diminue fréquence et gravité des migraines (qui pourraient être accentuées par la baisse d’oestrogènes dans la semaine d’arrêt)
- Forte dose (implant, Depo-Provera, stérilet) : mêmes avantages qu’à faible dose + : diminution du flux menstruel/cancer de l’endomètre/myomes ou fibromes utérins/syndrome inflammatoire pelvien/symptômes liés à l’endométriose, aménorrhée
- Stérilet : réduit le risque de cancer du col de l’utérus

3) Dispositif intra-utérin de cuivre :
- Non-hormonal, efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice
- Protège contre le cancer de l’endomètre et peut réduire celui du col de l’utérus
- Peut être laissé en place jusqu’à 12 ans

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24
Q

Décrit les risques associés aux contraceptifs?

A

1) Thromboembolie veineuse (TEV) :
- Caillot qui se forme au niveau pulmonaire ou des MI
- Forte dose d’oestrogènes (> 50ug) = augmente le risque
- Oestrogènes : augmentent le facteur de coagulation et diminuent les inhibiteurs de coagulation
- Maintenant : 10-35ug d’EE = diminue le risque
- Augmentation du risque de 2-3x vs. les non-utilisatrices de COC, risque + élevé dans les 3 premiers mois chez une nouvelle utilisatrice
- Progestatifs : risque varie selon la génération (serait + élevé avec 3e-4e générations), + avec Yasmin et 2-4x + avec Diane-35 (acné, hirsutisme)
- Risque d’événements très élevé durant la grossesse et post-partum : phénomène d’hypercoagulation dans les 3 premières semaines post-accouchement
- Il n’y a pas de différences assez significatives d’un COC à un autre pour en préférer un
- Risque avec drospirenone (mais demeure faible et + faible que le risque lié à la grossesse)

2) AVC et IM :
- Surtout si COC normodosées (ex : 50ug d’EE)
- Facteurs de risque d’AVC/IM : tabagisme, 35 ans et +, migraines avec aura, antécédents HTA/diabète type II/ alcool, post-partum, obésité (oestrogènes exogènes potentialisent ces risques)
- Important de questionner sur les antécédents et les habitudes de vie (migraines, tabagisme)
- Si COC contient < 50ug d’EE = n’augmente pas le risque si aucun facteur de risque associé

3) Cancer du sein :
- Risque n’est plus significatif 5 ans et + après l’arrêt
- Risque de cancer et la mortalité associée est le même chez une utilisatrice de COC vs. non-utilisatrice

4) Cancer du col de l’utérus :
- Facteur de risque : VPH
- Meilleure protection : vaccination, port du condom
- Tabagisme peut exacerbé la condition
- Aucun lien de causalité entre les 2

5) Déminéralisation osseuse :
- 50% de la masse osseuse est formée à l’adolescence
- Depo-provera : apporte un état hypo-oestrogénique = diminution minéralisation osseuse, diminution DMO + élevée durant la première année, données rassurantes, optimiser consommation calcium et vitamine D, faire des exercices de mise en charge, réduire consommation alcool/caféine, tabac
- CHC : risque + élevé si EE < 30ug, donc on peut proposer d’emblée > 30-35ug d’EE (2e intention : timbre, anneau)
- Risque réversible

6) Prise de poids :
- Variation du poids est un phénomène normal, mais si augmentation rapide : référence médicale
- Implant : gain pondéral de 1-2kg
- Depo-Provera : option à risque (2.5-36kg), surtout durant la première année, pas uniforme (20-40% vont perdre du poids), + à risque si embonpoint

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25
Q

Quels sont les signaux d’alarme avec la contraception?

A
  • Douleurs abdominales sévères
  • Douleur dans la poitrine, dyspnée, saignement de nez
  • Maux de tête sévères
  • Problèmes ophtalmiques, vision brouillée, scotomes, perte de vision
  • Douleurs aux jambes (mollets, cuisses)
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26
Q

Décrit l’efficacité des méthodes contraceptives?

A

1) Méthodes longue durée d’action :
- SIU-LNG, DIU-CU, implant
- Réversibles, agissent sur plusieurs années
- 1ère intention : meilleure efficacité, faible taux d’échec, ne dépend pas de l’utilisatrice

2) Méthodes courte durée d’action :
- COC, anneau, timbre, depo-provera
- 2e intention : efficacité dépend de l’utilisatrice, formulation a un impact sur la fréquence de prise (pilule vs. anneau), depo-provera dépend moins de l’utilisatrice

3) Méthodes ponctuelles lors des relations :
- Condom
- Motivation individuelle, mieux qu’aucune protection, diminue le risque d’ITS (on peut proposer de combiner avec une méthode courte/longue action)

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27
Q

Décrit les populations particulières en contraception?

A

1) Obésité :
- On craint une diminution de l’efficacité (car + grand Vd et métabolisme serait augmenté)
- L’efficacité ne serait toutefois pas affecté, inhibe ovulation
- COC : pas de diminution de l’efficacité (aucune étude avec LOLO si IMC > 35)
- Micronor : zone grise (pas d’étude)
- Depo-provera : pas d’impact sur l’efficacité, mais gain pondéral
- Implant : sécuritaire
- Timbre : à éviter (perd son efficacité si IMC > 30)
- Anneau : efficace, même si IMC 40 et +
- Stérilets : aucune influence car effet local (peut même être utilisé en contraception d’urgence)
- Augmente le risque de MCV (surtout si IMC élevé)
* CHC : considérer risques vs. bénéfices (2-3x + à risque d’événements si obèse)
* Contraceptifs avec progestatif seul : sécuritaire

2) Tabagisme :
- Augmente l’incidence d’IM avec CHC
- Femme < 35 ans : on peut lui en servir
- Femme 35 ans et + : éviter EE si 15 cigarettes/jour et +, précaution si < 15/jour, offrir d’emblée contraception avec progestatif seul ou stérilet de cuivre
- Population + à risque de spotting

3) Post-partum et allaitement :
- Augmentation du risque TEV avec oestrogènes exogènes
- Hormones endogènes post-partum : hypercoagulation, importante dans les 3 premières semaines post-accouchement (donc éviter CHC durant les 3 premières semaines, allaitement ou non)
- Facteurs de risque TEV : > 35 ans, IMC > 30, tabagisme, prééclampsie, immobilisation prolongée, césarienne, antécédent, transfusion lors accouchement
- Diminution lactogénèse par l’EE (donc diminution du poids de l’enfant possible)
- Progestatifs n’ont pas d’impact sur la lactogénèse
- Allaitement : attendre 6 semaines avant de donner un CHC, on peut donner immédiatement PPS ou depo-provera
- Contraception n’a pas d’effets sur le nourrisson durant l’allaitement

4) Migraines :
- Augmentation du risque d’AVC avec CHC
- Sans aura : tous les contraceptifs sont ok si aucun facteur de risque, si augmentation intensité/symptômes neurologiques = cesser les oestrogènes
- Avec aura : prédispose à l’AVC (dysfonction endothéliale + constriction artériole), favoriser les contraceptifs à base de progestatif seulement
* Femme 35 ans et + : favoriser un progestatif seul, peu importe le type de migraine

5) Cancer du sein :
- Antécédent familial ou personnel de masse non-cancéreuse : sont tous acceptables
- Antécédent personnel : favoriser DIU-CU, éviter les hormones

6) Épilepsie :
- N’est pas lié à la condition, mais au risque d’interactions médicamenteuses
- Anticonvulsivants peuvent diminuer l’efficacité des contraceptifs et les contraceptifs peuvent diminuer l’efficacité des anticonvulsivants

7) Chirurgie bariatrique :
- Diminution de l’absorption selon le type de procédure
- Procédure qui implique la malabsorption : éviter les CO, favoriser options non-orales
- Procédure restrictive : n’affecte pas l’absorption, toutes les options sont acceptables

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28
Q

Décrit les effets indésirables possibles avec la contraception?

A
  • Oestrogènes : nausées, mastalgies, céphalées
  • Progestatifs : variations de l’humeur, saignements irréguliers, absence de saignements de privation
  • Androgènes : acné, hirsutisme, peau grasse
  • E2 : surtout durant les 3 premiers mois le temps de développer une tolérance aux hormones, ne pas banaliser (grande cause d’abandon des CHC)

1) Céphalées :
- Oestrogènes sont acceptables si céphalées légères, migraines simples sans composante neurologique
- Durant la PSH : suggérer prise en continue/CO longue durée, raccourcir la PSH à maximum 4 jours ou diminuer la dose d’EE (diminue la chute d’oestrogènes)
- Pas pendant la PSH : diminuer dose d’EE (Lolo, Yaz), progestatif seul

2) Mastalgie (sensibilité aux seins) :
- Se résorbe habituellement après 2-3 cycles
- On peut proposer un CHC avec moins d’oestrogènes : anneau (exposition systémique + faible)
- Éviter le timbre (car + fréquent avec cette forme)
- On peut aussi proposer un CHC avec moins de progestatif : 1ère génération, drospirenone, progestatif seul

3) Acné :
- Souvent un contrôle après 3-6 mois d’usage d’un CHC
- Sinon, envisager : progestatif qui a une activité moins androgénique (éviter lévonogestrel), qui possède une activité anti-androgénique (Yaz, Yasmin) ou un anti-androgène (Diane-35 temporairement)
- Prise continue, courte PSH ou longue durée si exacerbations durant PSH
- Plus grand dosage en EE = augmente production SHBG = diminue testostérone/androgène

4) Aménorrhée :
- Absence de règles pendant au moins 6 mois
- Peut survenir malgré la période de 7 jours sans hormone : par atrophie endométriale (effet du progestatif à long terme : seul ou dominant ou faible dose EE)
- Peut survenir si COC avec une courte PSH (Lolo, Yaz)
- Si pas acceptable par la patiente : COC avec haute dose d’EE, timbre transdermique (+ rare avec cette forme), contraceptif avec activité progestative moindre, ajout temporaire oestrogènes conjugués x 10 jours (effet prolifératif : renverse atrophie)

5) Métrorragie :
- Saignements irréguliers, surtout durant le 1er mois, diminuent si persistance au traitement
- Plus fréquent si < 20ug d’EE dans le COC, moins fréquent avec anneau
- Écarter les causes possibles : inobservance, interactions, tabagisme, grossesse, journée maladie récente, douleur durant les relations *Si persiste = référer = ITS non traitée ou problème sous-jacent
- Interventions à proposer, après consultation médicale : CHC avec + haute d’EE, progestatif de 2e génération
- Si saignements abondants en fin de cycle : PSH de 3-4 jours
- Dans certains cas : Estrace x 7 jours du placebo
- SIU-LNG : irréguliers x 3-6mois, diminution du nombre de jours avec saignement avec le temps
- DIU-CU : augmentation flot menstruel/menstruations/sx de dysménorrhée
- Contraceptifs avec progestatif seul : ajouter un COC x 1-3 mois si possible/oestrogènes exogènes (Estrace, Climara)/ AINS pour une courte période de 5 jours
- Saignements abondants : ajout d’acide tranexamique x 5 jours (CI si antécédent TEV)

*Prendre la pilule en continue n’affecte pas négativement l’endomètre (mais spotting possible après 2-3 mois, proposer PSH 4-7 jours prn)

6) Douleur :
- Risque d’infection pelvienne post-insertion stérilet (surtout dans les 20 jours suivant)
- Surveiller l’apparition de sx dans les 4-12 semaines et référer s’ils surviennent : modification des saignements, douleurs abdominales qui augmentent progressivement, épisodes aigus de douleur pelvienne, douleur lors des relations sexuelles, douleurs menstruelles/pelviennes, dépistage ITS (changement partenaire)
* Ne sera pas diminuée par misoprostol avant l’intervention (augmente la douleur plutôt et les E2)
* L’anxiété peut augmenter la douleur : anxiolytique, bloc paracervical (lidocaine au niveau du col)
* Facteur de douleur à l’insertion : dysménorrhées (AINS 30-60min avant l’intervention, diminue la douleur post-insertion)

7) Troubles de l’humeur :
- Possible (surtout associés au progestatif)
- Peut aussi être secondaire au syndrome prémenstruel
- Si incommodant : drospirenone améliore humeur

8) Nausées :
- Plus fréquentes au début, mais s’estompent
- Favoriser une prise HS
- Suggérer dose EE + faible (ou anneau, PPS)

9) Libido :
- COC = augmente production SHBG = diminution testostérone = diminution possible libido
- Anneau : peut améliorer la fonction sexuelle

10) Chloasma :
- Hyperpigmentation de la peau du visage
- Aucune amélioration si on change de méthode
- Prévention : protection solaire

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29
Q

Décrit la gestion des contraceptifs en journées de maladie?

A
  • Si diarrhées ou vomissements graves = efficacité diminuée autant avec COC que PPS
  • Mêmes recommandations que lors d’un oubli : poursuivre prise quotidienne
  • Si 1ère semaine du cycle : contraception d’appoint x 7 jours pour COC, contraception d’appoint x 48h après la fin des épisodes si PPS, COU si RSNP < 5 jours
  • Important de considérer MII
  • Les autres méthodes ne sont pas affectées dans le contexte
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30
Q

Décrit les interactions médicamenteuses avec la contraception?

A

1) Inducteurs 3A4 :
- Diminution de la concentration des COC/PPS = diminution possible de l’efficacité
- Effet débute après 2 jours, maximal après 1 semaine, retour à la normale 3-4 semaines après l’arrêt de l’inducteur
* Anticonvulsivants : carbamazépine, primidone, phénobarbital, phénytoine, topiramate (200mg et -/jour : on peut utiliser des COC avec 30-35ug d’EE sans perdre d’efficacité, > 200mg/jour : perte efficacité)
* Antirétroviraux : fosamprénavir
* Antibiotiques : rifampicine, rifabutine (tx tuberculose)
- Depo-provera peut être administré aux 10 semaines, stérilets et implant sont sécuritaires

2) Inhibiteurs 3A4 :
- Augmentation de la concentration des COC/PPS = n’affecte pas l’efficacité mais augmente E2
- Effet en 48h
* Antifongiques : impact si traitement à long terme, tolérance peut s’installer, gestion des E2

3) Médicaments à index thérapeutique étroit :
- Diminution des concentrations sériques : lamotrigine (de 40-60% par induction des UGT par oestrogènes, doubler la dose d’emblée lors d’ajout d’un CHC, diminuer la dose de 25% durant la PSH, favoriser une prise continue ou PSH de maximum 3-4 jours pour éviter le yoyo dans la dose), théophylline (jusqu’à 28%)
- Augmentation des concentrations sériques : chlorpromazine, clozapine, cyclosporine, sélégiline, phénytoine
* Signer l’interaction au prescripteur, proposer un dosage sérique, évaluer les signes et sx de toxicité

4) Antibiotiques :
- Altération de la flore intestinale avec antibiotiques = diminue cycle entéro-hépatique = diminue concentration COC
- Ne semble pas vraiment affecter l’efficacité en pratique (sauf si inducteur)
- Diarrhées/vomissements sévères : diminution absorption, donc gérer comme un oubli

5) Colesevelam (Lodalis) :
- Peut chélater l’EE : séparer la prise d’au moins 4h

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31
Q

Décrit l’initiation de la contraception hormonale en pharmacie?

A
  • Aucun examen n’est un préalable (pas de test gynécologique, PAP test, dépistage ITS, mais sont des compléments à faire + tard, pouvaient être des obstacles à obtenir la contraception)
  • On peut la prescrire sans que la COU n’ait été prescrite : 14 ans et + (sinon avec l’accord d’un parent/tuteur), échec à une méthode non-hormonale ou absence de contraception, inobservance (ex : CO vers timbre)
  • On peut prescrire : COC, PPS, timbre, anneau, depo-provera
  • Stérilets et implant : référer au médecin
  • Investiguer : antédécents personnels, allergies, intolérances, CI selon la méthode choisie, médication actuelle, poids, tabagisme, interactions, méthodes antérieures, préférences
  • Validité de 6 mois, peut être prolongé pour 6 mois supplémentaire (mais doit voir médecin ou IPS par la suite)
  • Désir de grossesse : délai de retour à la fertilité de 9 mois avec depo-provera
  • Présenter les options (avec avantages, désavantages) en débutant par les méthodes + efficaces (les + efficaces = SIU-LNG et implant)
  • Faire un choix en fonction des besoins et préférences de la patiente : pas de bon choix, celui qu’elle prendra
  • On est le prescripteur : responsable du suivi de la thérapie, gestion des E2, adapter la thérapie au besoin
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32
Q

Décrit les mythes associés à la contraception?

A
  • Bienfaits : protection contre certains types de cancer, acné, céphalées, dysménorrhées
  • Faux : gain de poids (surtout avec Depo-Provera), cause des malformations congénitales, difficultés à concevoir, on ne peut pas en prendre si on a un antécédent familial de cancer, protège contre certaines ITS, pause de 5 ans après l’avoir débuté
  • Vrai : une femme de > 35 ans peut prendre un CO jusqu’à sa ménopause
33
Q

Décrit le moment idéal pour débuter un contraceptif?

A
  • Avant : on recommandait lors du début des menstruations, mais engendrait une faible adhésion au traitement
  • Maintenant : démarrage rapide
  • Aucune RSNP dans le dernier mois ou méthode barrière : débuter dès que possible
  • RSNP < 5 jours : faire un test de grossesse et débuter 21 jours + tard
  • Une période de 7 jours est nécessaire pour inhiber l’ovulation
  • Temps de vie des ovules dans les trompes : 36-48h, temps de vie des spermatozoides dans les voies génitales : 72h-120h
  • Une période minimale de 21 jours est requise avant la PSH (surtout si RSNP < 5 jours)
  • PSH de 7 jours maximum, si 8 jours et + = risque de grossesse, surtout si RSNP < 5 jours (COU + protection supplémentaire)
  • Si on débute la contraception durant les jours 1 à 5 du cycle = pas besoin d’un condom, si > jour 5 = condom pour 7 jours (et avec le timbre si il n’est pas débuté au jour 1 du cycle) *Sauf PPS = condom 2 jours
  • Contraception hormonale suite à la COU :
  • COU-LNG : débuter après 24h, condom x 7 jours
  • COU-UPA : débuter après 5 jours, condom pour 12 jours au total (période d’attente + d’appoint)
  • CUI : ne pas attendre de ne plus être menstruée (car c’est une méthode de 1ère ligne : accès rapide), moment d’insertion ne réduit pas saignements post-insertion/douleur à l’insertion/risque d’expulsion à court terme, écarter la possibilité d’une grossesse en cours (risque avortement spontané)
  • DIU-CU : efficace immédiatement, pas besoin condom
  • SUI-LNG : condom pour 7 jours ou poursuivre CHC pour au moins 7 jours si prise concomitante
34
Q

Décrit le passage d’un contraceptif vers un autre?

A

1) COC :
- COC : débuter immédiatement le nouveau le lendemain
- Timbre : l’appliquer et prendre 1co de COC x 2jours
- Anneau : insérer le jour suivant la prise du COC
- PPS : 1co de PPS et 1co de COC en même temps x2jours
- Depo-provera : injecter et prendre 1co de COC x7jours
- SIU-LNG : insérer et prendre 1co de COC x7jours
- DIU-CU : insérer 5 jours après le co de COC

2) SIU-LNG :
- COC : prendre 1co de COC x7jours avant le retrait

3) DIU-CU :
- COC : prendre 1co de COC x7 jours avant le retrait

35
Q

Décrit ce qu’est une ITS, une MADO et une relation sexuelle?

A

1) ITS :
- Infection transmissible sexuellement (on ne dit plus MTS : car une maladie apporte des symptômes, pas toujours le cas ici)
- Généralement transmis lorsque le partenaire est infecté (symptomatique ou pas)
- Période d’incubation variable : pas toujours synonyme d’infidélité
- Transmission verticale et auto-inoculations sont possibles

2) MADO :
- Maladie à déclaration obligatoire à la santé publique : permet la gratuité des médicaments pour le patient et ses partenaires
- K (celui qui reçoit le diagnostic), L (partenaire), M (partenaire qui ne pourrait pas avoir une évaluation par un clinicien)
- ITS bactériennes (car risque de propagation, risque pour la santé) : syphilis, chlamydia, infections gonococciques
* VHS et VPH ne sont pas des MADO : aucun traitement curatif

3) Relation sexuelle :
- Échange entre 2 partenaires pour se procurer du plaisir sexuel
- Avec ou sans pénétration : vaginale, anale, oro-génitale
- Risque augmenté d’ITS si : pénétration, RSNP, sexe féminin (muqueuse + grande), expositions répétées

36
Q

Décrit la transmission à l’enfant et les particularités des différentes ITS?

A

1) Chlamydia et gonorrhée :
- À l’accouchement
- Auto-inoculation possible

2) Syphilis :
- Transplacentaire, à l’accouchement
- Contagiosité maximale dans la première année

3) Herpes simplex :
- Transplacentaire, à l’accouchement
- Excrétion est asymptomatique au départ = beaucoup de transmission, surtout dans les 2 premières années
- Auto-inoculation possible (lésions)

4) VPH :
- Transplacentaire (rare), à l’accouchement (rare)
- Contagiosité élevée, au niveau des régions non-protégées par le condom
- Auto-inoculation possible

37
Q

Décrit les populations et les comportements à risque en santé sexuelle?

A

-Quand aborder le sujet : traitement ITS, nouvelle contraception, conseil spotting, conseil IPDE-5, traitement contre l’atrophie/sécheresse vaginale, vaccination VPH, consultation vaginite/COU/symptômes génitaux/ prophylaxie post-exposition, achat condoms, trousse voyage

1) Populations à risque (pas d’âge pour en parler) :
- < 25 ans sexuellement actifs (15-24 ans, surtout si en difficulté)
- Femmes : souvent asymptomatiques, + grande surface de la muqueuse
- Résidents du Nord ou des régions endémiques
- Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
- Antécédents personnels d’ITS
- Usage alcool/drogues
- Personnes incarcérées
- Victimes d’actes criminels
- Travailleurs du sexe

2) Comportements sexuels à risque :
- Jeune âge lors de la première relation sexuelle
- RSNP
- Utilisation spermicide (vient endommager la muqueuse)
- Relation sous l’effet de l’alcool/drogue
- Partage de jouets sexuels
- Relations anales
- Partenaires : nouveau, 3 et + dans la dernière année, multiple partenaires, monogame en série, identité inconnue

*5P : partenaires, pratiques sexuelles, protection, passé, prévention des grossesses

38
Q

Décrit la prévention des ITS?

A

1) Pratiques sexuelles sans risque (ou à risque faible) :
- Relation orale protégée par un condom ou une barrière de latex : ok, sauf pour herpes et VPH
- Pénétration vaginale ou anale avec un condom : ok, sauf pour herpes et VPH

2) Usage constant et adéquat d’un préservatif :
- Toujours l’utiliser dans les 3 premiers mois d’une nouvelle relation, puis passer des tests d’ITS et de VIH par la suite (on pourra l’enlever après, mais s’assurer de demeurer monogame)
- À chaque relation, avec chaque partenaire (peu importe le type de relation, qu’il y ait pénétration ou non), pour toute la durée de la relation
- Diminue le risque de grossesse et de contracter une ITS
- Toujours en avoir avec soi (vérifier la date de péremption)
- Peuvent être endommagés par huiles, gelée de pétrole

3) Vaccination :
- Hépatite A, Hépatite B : > 6 mois à risque, bonne protection pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes
- VPH : 2 doses chez 9-17 ans, 3 doses si 18 ans et +
* Cervarix et Gardasil-9 : initier le + tôt possible dès 9 ans (préférablement avant les premières relations sexuelles), dure au moins 14 ans, efficace pour la prévention (mais pas si infection active), prévient la transmission (on ne peut pas le donner si on ne l’attrape pas), peut être donné à une personne qui a déjà contracté le VPH ou eu un condylome, réduit le risque de cancer et de condylomes

4) Chimio-prophylaxie
5) Notification des partenaires sexuels au besoin :
6) Choisir et diminuer le nombre de partenaires sexuels :

39
Q

Décrit le dépistage des ITS et le traitement?

A

1) Dépistage :
- Évaluer les facteurs de risque du patient
- Fiabilité du dépistage dépend : site du prélèvement, moment selon la fenêtre de l’ITS, comportements sexuels à risque depuis le dépistage, antécédents d’ITS, présence de symptômes génitaux (s’abstenir jusqu’à l’évaluation par le médecin)

  • Chlamydia, gonorrhée : culture (site selon le type d’activité sexuelle), fenêtre de 14 jours, on teste si facteurs de risque ou femmes enceintes, retester après 3-6 mois
  • Syphilis : sérologie, fenêtre de 10 jours à 12 semaines, on teste si facteurs de risque ou femmes enceintes, retester dans les mois qui suivent
  • Herpes simplex : culture ou sérologie, fenêtre de 3-16 semaines, aucun dépistage d’emblée (oui si symptômes ou partenaire +)
  • VPH : PAP test (dépiste pas VPH mais les lésions), aucun dépistage d’emblée, on fait un PAP test chez les 21-65 ans q2-3 ans si sexuellement active ou l’ayant déjà été

2) Traitement :
- Il peut y avoir réinfection par échec au traitement : résistance, inobservance
- Réinfection si : abstinence non-respectée, réexposition à un partenaire infecté, nouveau partenaire infecté
- Si diagnostic = comportement sexuel à risque, donc faire de l’éducation
- Abstinence très importance : discussion ouverte avec le partenaire
- Objectifs : traiter l’infection et soulager les symptômes associés, prévenir les complications, éviter la réinfection, interrompre la propagation de l’infection
- On traite si : patient symptomatique ou diagnostic +
- Les partenaires devraient être évalués, dépistés et traités : dépend du moment de la relation (selon ITS) et du contact (indépendamment qu’il y ait des sx ou non)

-Pourquoi s’inquiéter : ITS sont en hausse, souvent asymptomatique, les populations à risque de ne consultent pas, VHS et VPH ne sont pas des MADO, augmentation de la résistance bactérienne, nouvelles tranches d’âge touchées, complications possibles (+ chez la femme, parfois sévères et irréversibles, grossesse ectopique, infertilité, douleur chronique, prostatite, épididymite, infections ophtalmiques, cancers, complications néonatales, détresse psychologique), augmentation de la transmission du VIH (de 3-5x)

40
Q

Décrit le traitement accéléré des partenaires (TAP)?

A
  • On peut prescrire avec la Loi 31 si une carte de notification remplie par un médecin ou une infirmière a été reçue : oral et unidose (avec le code M, car on est probablement la seule personne qui va interagir avec ce patient, n’ira peut-être pas se faire évaluer)
  • Il ne faut pas que ce soit une exposition pharyngée à la gonorrhée (IM) ni une exposition rectale à la chlamydia (doxycycline x 7jours)
  • Vérifier si présence de sx (si oui = nécessite une évaluation), < 14 ans (ne peut pas consentir aux soins), grossesse (doit être évaluée), CI au traitement prescrit (azithromycine, pénicilline, céphalosporines)
  • Encourager à aller consulter pour une évaluation clinique, période d’abstinence de 7 jours après le traitement unidose, s’informer sur les ITS
41
Q

Décrit l’infection à Chlamydia Trachomatis?

A

1) Particularités :
- Bactérie Gram -
- MADO la + fréquente
- F > H (dépistage + fréquent), pic dans la vingtaine
- Traitement curatif, aucune immunité acquise
- Incubation : 7-21 jours
- Lieu : urètre, col de l’utérus
- Souvent asymptomatique chez la femme
- Symptômes : H (écoulement aqueux, brûlure mictionnelle, démangeaison interne du pénis), F (pertes vaginales anormales et saignements, dyspareunie)

2) Traitement :
-Toujours privilégier doxycycline (et surtout si atteinte rectale)
-Doxycycline 100mg BID x 7 jours
OU
-Azithromycine 1g en dose unique (si femme enceinte ou problème d’adhésion, TAP)
*Aussi Amoxicilline 500mg TID x 7 jours si femme enceinte

  1. Doxycycline :
    - E2 : troubles GI, photosensibilité, oesophagite, hypertension intracrânienne (rare)
    - Interactions : minéraux et multivitamines (espacer de 3-4h), produits laitiers, acutane, coumadin
    - CI : < 9 ans, grossesse, allaitement (ok si < 3 mois)
    - Pas d’ajustement en IR
    - Conseil : prendre en mangeant, éviter produits laitiers, photosensibilité, alcool modéré si prise, grand verre d’eau et ne pas se coucher stat
  2. Azithromycine :
    - E2 : nausées, diarrhées, vomissements (on peut suggérer du Gravol), vaginite
    - Interactions : coumadin, COC si diarrhée importante, allongement du QT
    - Précautions : allongement du QT, IH
    - Pas d’ajustement en IR, unidose (bonne observance)
    - Conseil : dose unique, prendre en mangeant, alcool modéré si prise, surveiller sx hépatotoxicité
    - Si vomissements dans l’heure suivant la prise : attendre 30-60min, reprendre un nouveau traitement (en mangeant)
42
Q

Décris l’infection à Neisseria gonorrhoeae?

A

1) Particularités :
- Bactérie Gram -
- MADO : H > F, pic dans la vingtaine
- Traitement curatif, aucune immunité acquise
- Souvent de la résistance aux antibiotiques ( = propagation accrue) : culture maintenant demandée d’emblée
- Incubation : 2-7 jours (parfois jusqu’à 14 jours)
- Lieu : urètre, col de l’utérus
- Souvent des symptômes
- Symptômes : H (écoulement purulent, brûlure mictionnelle), F (pertes vaginales anormales et saignements, dyspareunie)

2) Traitement :
-30% des patients vont avoir une infection rectale à chlamydia concomitante : donc on ajoute doxycycline 100mg BID x 7 jours au traitement
-Infection pharyngée : ceftriaxone 250mg IM en 1 dose
-Autre type d’atteinte : ceftriaxone 250mg IM en 1 dose
OU
-Céfixime 800mg en dose unique + azithromycine 2g en dose unique
-Si antécédent de réaction allergique aux céphalos/ pénicilline ou gonorrhée résistante : gentamicine 240mg IM + azithromycine 2g en dose unique
-Qui traiter : patient symptomatique, résultat d’analyse + (même si asymptomatique), tous les partenaires sexuels des 60 derniers jours (qu’ils soient symptomatiques ou pas) (pré-prélèvement et post-prélèvement/avant l’apparition des symptômes et après)

  1. Ceftriaxone :
    - On peut la diluer avec de la lidocaïne 1%
    - E2 : douleur au site d’injection, raideur, selles molles
    - Interactions : anticoagulants (IM)
    - Précautions : problèmes pancréatiques
    - Pas d’ajustement en IR, unidose, ok en grossesse
    - Conseil : MNP pour la douleur (froid, analgésique)
  2. Céfixime :
    - E2 : diarrhée, troubles GI, vomissements
    - Interactions : coumadin
    - Ajustement si CL < 60mL/min
    - Unidose, ok en grossesse
    - Conseil : prendre en mangeant
  3. Gentamicine :
    - Faire 2 injections de 3mL
    - E2 : douleur au site d’injection, néphrotoxicité
    - Précautions : IR, médicaments néphrotoxiques
    - Unidose, pas d’ajustement en IR à cette dose, pas de résistance
    - Conseil : MNP pour la douleur (froid, analgésique), bonne hydratation
    - Combiné à l’azithromycine (pas en monothérapie)

3) Conseil :
- Prendre le traitement au complet (en même temps si bithérapie)
- Amélioration en 3-7 jours (consulter si persiste ou réapparait)
- Abstinence d’au moins 7 jours (et tant qu’on a encore des symptômes), laver les mains, pratiques sexuelles sécuritaires, vaccination
- Notifier les partenaires des 60 derniers jours
- Test de contrôle après 2-3 semaines, dépistage des autres ITS, dépistage après 3-6 mois

43
Q

Décrit les cervicites/urétrites/rectites/AIP/orchi-épidymites/ prostatites?

A

1) Cervicites et urétrites :
- 1er choix : ceftriaxone 250mg IM + doxycycline 100mg BID x 7 jours
- 2e choix : ceftriaxone 250mg IM + azithromycine 2g en dose unique OU céfixime 800mg en dose unique + azithromycine 2g en dose unique

2) Rectites :
- 1er choix : ceftriaxone 250mg IM + doxycycline 100mg BID x 7 jours
- 2e choix : céfixime 800mg en dose unique + azithromycine 2g en dose unique + doxycycline 100mg BID x 7 jours
* Doxycycline très importante au niveau rectal

3) Atteinte inflammatoire pelvienne :
- Complication qui survient si on ne traite pas la gonorrhée (femme)
- Sx : sensibilité et douleur abdominale basse, fièvre, nausées, vomissements, dyspareunie, saignement, écoulement vaginal +, défécation douloureuse)
- Ceftriaxone 250mg IM en dose unique + doxycycline 100mg BID x 14 jours + métronidazole 500mg BID x 14 jours
* Flagyl peut être cessé après 2-3 jours si femme trop nauséeuse
- Conseil : faire le traitement pour 14 jours complets, amélioration en 72h, bonne hydratation, pas d’alcool, photosensibilité, abstinence tout au long du traitement, aviser les partenaires des 60 derniers jours
- Dépistage après 3-6 mois

4) Orchi-épidymites :
- Complication qui survient si on ne traite pas la gonorrhée (homme)
- Sx : douleur progressive unilatérale, oedème et érythème du scrotum, dysurie, fièvre
- Ceftriaxone 250mg IM en dose unique + doxycycline 100mg BID x 14 jours
- Si < 35 ans : on soupçonne ITS
- Conseil : prendre au complet, amélioration en 48-72h, réévaluation dans 1 mois, prise en charge de la douleur, abstinence tout au long du traitement, aviser les partenaires des 60 derniers jours
- Dépistage dans 3-6 mois

5) Prostatites :
- Complication qui survient si on ne traite pas la gonorrhée (rare)
- Sx : pollakiurie, douleur pelvienne et à la miction, fièvre, frissons, nausées, vomissements, trouble d’éjaculation
- Aigu : ceftriaxone 250mg IM en dose unique + azithromycine 1g DIE ou doxycycline 100mg BID x 2-4 semaines
- Chronique : poursuivre pour 4-6 semaines supplémentaires
- Rarement induit par ITS, + souvent par Chlamydia

44
Q

Décrit la Syphilis?

A

1) Particularités :
- Treponema pallidum : bactérie Gram -
- Croissance et réplication lente (CMI élevées, longue durée de traitement)
- Traitement curatif, aucune immunité acquise
- MADO : touche H&raquo_space;> F (surtout ceux qui ont des relations avec d’autres hommes)
- Quelques cas de syphilis congénitale

2) Stades :
- Primaire : incubation 7-90 jours, régression spontanée en 1-3sem, présentation (chancre : ulcère unique, indolore, guérit mais l’infection reste)
- Secondaire : 2-12sem après chancre, régresse en 3-12sem, présentation (syndrome grippal : fièvre, mal de gorge, céphalées, myalgies, fatigue, adénopathies, rash diffus symétrique aux pieds et mains, condylomes plats, adénopathies)
- Latente : aucune manifestation clinique, précoce (< 1 an, phase infectieuse), tardive (> 1 an, phase non-infectieuse)
- Tertiaire : 5 à 30 ans plus tard si non-traitée = atteinte cardiaque/cérébrale/osseuse/hépatique
- Pour les phases infectieuses (primaire, secondaire, latent précoce) : contacter tous les partenaires des 90 derniers jours, traiter si résultat +

3) Traitement :
- Primaire, secondaire, latent précoce : pénicilline G benthazine (Bicillin LA) 2.4 millions U IM en dose unique
- Latent tardif : pénicilline G benthazine (Bicillin LA) 2.4 millions U IM 1 fois par semaine pour 3 doses
* Femme enceinte : injection IM puis référer vers un spécialiste
- Aussi doxycycline 100mg BID x 14-28 jours
1. Pénicilline G benthazine (IM) :
- E2 : rougeur, douleur au site d’injection, troubles GI
- Interactions : anticoagulants, methotrexate, tétracyclines
- Précautions : antécédents convulsions
- Dose unique, sécuritaire en grossesse, pas d’ajustement IR
- Conseil : IM dans le muscle fessier, réfrigérer, MNP pour la gestion de la douleur, réaction possible
- Réaction de Jarisch-Herxheimer : réaction inflammatoire systémique suite à l’injection de pénicilline G benthazine, peut durer jusqu’à 24h, surtout si syphilis secondaire, résolution spontanée (poursuivre le traitement, pas de prévention, analgésiques/antipyrétiques, bonne hydratation, repos), présentation (malaise général, fièvre, nausées, vomissements, céphalées, myalgies, hypotension, tachypnée, peut exacerber le rash)

4) Suivi :
- Sérologique : selon le tableau clinique et jusqu’à l’obtention d’un résultat -
- Conseil : réaction possible (ne pas s’inquiéter), abstinence jusqu’à 7 jours après le traitement IM ou jusqu’à résolution des lésions, port du condom jusqu’à l’accord du médecin (toujours tester VIH et autres ITS), analyse sérologie après 3-6-12 mois de traitement

45
Q

Décrit l’herpès génital?

A

1) Particularités :
- HSV-1 : labial, HSV-2 : génital, virus qui entre en latence dans un nerf
- F > H
- Incurable : on vient diminuer les symptômes et diminuer la transmission
- Infection récurrente avec l’herpès génital surtout : maximale dans la première année puis diminue
- Il y a des protéines enzymatiques virales essentielles à la réplication virale : ADN polymérase et thymidine kinase (Rx jouent là-dessus)
- Incubation de 2-14 jours après le premier contact, apparition selon le lieu de contact, 80% sont asymptomatiques
- Épisode primaire : celui qu’on voit en premier (mais d’autres peuvent avoir passé sous silence), sx durent 7-21 jours, présentation (ulcères, croûtes, très douloureux, étendu, bilatéral, écoulement, dysurie, adénopathie, sx systémiques)
- Récurrence : sx durent 5-10 jours, présentation (prodrome : picotement à l’endroit de l’épisode primaire, peu douloureux, localisé, unilatéral, peu de sx systémiques, écoulement rare), surtout durant la première année (mais peut survenir dans la 4e, 5e et +)
- Facteurs déclencheurs : fièvre, fatigue, alcool, rayons UV, hormones, stress
- Le premier épisode clinique n’est pas toujours une nouvelle infection (premier vrai épisode peut avoir été asymptomatique)
- Complications possibles : anxiété et dépression, rétention urinaire, surinfection des lésions (fongique ou bactérienne, douleur, oedème), morbidité néonatale élevée, auto-inoculation (yeux), pharyngite herpétique, méningite aseptique

2) Traitement :
-Épisode primaire :
Famciclovir 250mg TID x 5 jours OU
Valacyclovir 1000mg BID x 10 jours
2e choix : acyclovir 200mg 5x/jour x 5-10 jours
*À débuter 72h (jusqu’à 7 jours) après l’apparition des sx (pour diminuer la fréquence et la durée des sx, mais n’empêche pas la transmission)
-Récurrences (peu fréquentes (moins de 6/année) ou lésions peu symptomatiques) :
Famciclovyr 125mg BID x 5 jours OU
Valacyclovir 1000mg DIE x 3 jours (ou 500mg BID x 3jours)
*À débuter durant le pro-drome (jusqu’à 24h après l’apparition des sx), pertinent d’en avoir à la maison, si débuté après 24h = moins efficace mais on peut servir, n’empêche pas la transmission
-Traitement suppresseur (à chaque jour) : pour diminuer la fréquence et durée des sx, diminuer la transmission, si récurrences fréquentes (6 et +/année, lésions importantes, diminution qualité de vie, désir de diminuer la transmission)
Valacyclovir 500mg DIE (si 9 récurrences et -) ou 1000mg DIE (si 10 et +)
*Réévaluer la pertinence à chaque année, aviser les partenaires (2e choix : acyclovir 400mg BID ou famciclovir 250mg BID)

  1. Valacyclovir :
    - Pro-médicament : se transforme en acyclovir
    - E2 : céphalées, augmentation des enzymes hépatiques, crystallurie
    - Ajustement si < 30mL/min
    - Conseil : prendre en mangeant prn, boire beaucoup, quand le débuter
  2. Acyclovir :
    - E2 : céphalées, crystallurie
    - Ajustement si < 10mL/min
    - Plusieurs prises par jour
    - Conseil : prendre en mangeant prn, boire beaucoup, quand le débuter
  3. Famciclovir :
    - Pro-médicament : se transforme en penciclovir
    - E2 : céphalées, troubles GI
    - Ajustement si < 59mL/min
    - Conseil : prendre en mangeant prn, quand le débuter

3) Conseil :
- Amélioration des lésions en 48h, soulager la douleur avec analgésique (MNP prn : laxatif, bain de siège)
- Garder la région propre et sèche
- Servir un traitement supplémentaire : à prendre dès le début des sx si récurrences
- Prévention : laver les mains (attention au contact avec les yeux), abstinence jusqu’à la cicatrisation (port du condom en tout temps), vaccination, traitement suppressif possible selon le nombre de récurrences (mais l’effet disparait à l’arrêt)
- Risque d’infection néonatale

46
Q

Décrit le VPH?

A

1) Particularités :
- ITS la + fréquente (75% des personnes actives sexuellement au Canada)
- Peut y avoir une régression spontanée : système immunitaire élimine le virus après 2 ans (mais on ne sait pas qui va être en mesure de le faire)
* Sinon : condylomes (6-11), cancer du col de l’utérus (16-18), autres cancers (anal, oro-pharyngé, pénien, vaginal)
- Aucun traitement, mais vaccination préventive
- Cancer du col de l’utérus : PAP test permet de détecter les lésions invisibles à l’oeil nu (mais la plupart vont disparaitre seules), évolution lente (20-30 ans : saignements vaginaux, règles longues et abondantes, écoulement nauséabond, dyspareunie, douleur au bas du dos)
* Si lésions : on veut diminuer l’incidence du cancer, initier un traitement assez tôt et diminuer la mortalité

2) Condylomes acuminés :
- Pic entre 15-24 ans
- Pas besoin d’avertir les anciens partenaires (on ne peut pas l’éradiquer) : mais aviser ceux actuels/futurs, vaccination, condom en tout temps (sauf si monogame 1 an et +)
- Complications : impact psychosocial et économique, augmente le risque de VIH et de cancer
- Incubation : en moyenne 3 mois
- Présentation : verrues génitales (lésions papuleuses, visibles à l’oeil nu, irritation, démangeaison, saignement, peu de douleur), très contagieux
- Abstinence sexuelle jusqu’à disparition des lésions
- 90% vont partir seuls après 2 ans, durent en moyenne 6-8 mois

3) Traitement :
- Buts : éradiquer les lésions et les symptômes (verrues traitées mais le virus demeure présent)
- On traite seulement si sx
- Risque important de récidives, surtout dans les 3 mois qui suivent et si tabac/VIH/IR/diabète/immunosuppression
- Traitement selon préférences du patient et les lésions (+ efficace si petites lésions < 1 an)
- Vont disparaître en 3 mois
1. Imiquimod 5% en crème : 3x/semaine HS, nettoyer 6-10h après, x 16 semaines, taux de récurrence le + faible
2. Imiquimod 3.75% en crème : DIE HS à tous les jours, nettoyer 6-10h après, x 8 semaines
* Imiquimod : ne pas donner à la femme enceinte, ne pas appliquer sur muqueuse vaginale
3. Podofilox 0.5% en solution : BID pour 3 jours consécutifs x 6sem (pas chez la femme enceinte)
4. Sinécatéchines 10% en onguent : TID x 16sem, peut tacher les tissus (brun)
- Condylomes externes :
5. Acide bi ou tri-chloracétique : 1x/semaine x 3-4 mois, ok chez la femme enceinte
6. Cryothérapie : aux 2-3sem x 3-4 mois, ok chez la femme enceinte, risque de cicatrices
- Conseil : technique d’application, protéger la peau saine, se laver les mains, si disparition complète des lésions avant la fin = cesser, introduire le tampon avant de mettre la crème, ne pas prolonger la durée de traitement, être patient (souvent des récurrences), arrêt tabagique, peut diminuer l’efficacité du condom, utilisation constante et adéquate du condom, vaccination, dépistage pour les autres ITS

47
Q

Décrit le traitement des ITS durant la grossesse/allaitement/immunodéprimés?

A

1) Grossesse et allaitement :
- Important de traiter rapidement, car complications possibles durant la grossesse pour toutes les ITS
- Chlamydia : azithromycine 1g en dose unique (ou amoxicilline en grossesse ou doxycycline en allaitement)
- Gonorrhée : ceftriaxone 250mg IM ou céfixime 800mg + azithromycine 2g en dose unique
- Syphilis : pénicilline G benthazine IM
- Herpès génital : valacyclovir ou acyclovir, traitement suppressif vers 36e semaine
- VPH : suspendre la vaccination, si condylomes = cryothérapie, si allaitement = imiquimod 3.75% en crème

2) Immunosuppression/VIH :
- Les manifestations sont souvent importantes et prolongées, protocole de vaccination différent
- Traitements différents
- Ex herpès simplex : période prolongée d’excrétion asymptomatique et résistance possible aux antiviraux

48
Q

Décrit les médicaments et les conditions médicales associées à l’hypogonadisme?

A

1) Diminution de la testostérone : kétoconazole, analogues GnRH, glucocorticoïdes PO à long terme, spiranolactone, cirrhose (alcool)
2) Augmentation de la prolactine (qui diminue la sécrétion de testostérone) : métoclopramide, dompéridone, méthyldopa, réserpine, phénothiazine
3) Augmentation SHBG (testostérone va être davantage liée) : barbituriques, carbamazépine, VIH
4) Conditions : obésité, diabète

5) Prise chronique d’opioïdes : supprime l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique = diminution production testostérone
- Liaison de l’opioïde sur les récepteurs de l’hypothalamus = diminue la sécrétion pulsatile de GnRH = diminution sécrétion FSH/LH par hypophyse = diminution sécrétion testostérone et de spermatozoïdes par les testicules
- Grand impact avec méthadone : long T1/2, moins avec buprénorphine (agoniste opioïde partiel)

49
Q

Décrit les thérapies de remplacement de la testostérone?

A

1) Objectifs de traitement :
- On fait le choix du produit selon le profil et le mode d’administration (entre patient et prescripteur)
- 1er : améliorer les symptômes
- 2e : atteinte des niveaux normaux de testostérone (grande variabilité interindividuelle)

2) Formulations topiques :
- Testostérone 1% en gel topique (Androgel en sachets ou pompe, Testim, Taro-testostérone (couvert)) : dose initiale de 5g
* Application : épaules, haut des bras, abdomen, laisser sécher avant de s’habiller, attendre 5-6h avant d’aller sous la douche
* Testim aurait une meilleure absorption, mais mauvaise odeur
- Testostérone en timbre (Androderm) : dose initiale de 5mg DIE HS, alterner les sites aux 7 jours
* Application : dos, abdomen, cuisse, partie supérieure du bras
- Testostérone en gel intranasal 4.5% (Natesto) : 11mg TID
* E2 : épistaxis, rinorrhée, inconfort nasal
* Limite l’exposition aux autres personnes
* Se moucher avant, se pincer les narines après et éviter de se moucher dans l’heure qui suit

3) Formulations PO :
- Undécanoate de testostérone (Andriol, pms-testostérone) : max 160mg/jour, prendre avec un repas riche en graisses (favorise absorption)

4) Formulations IM :
- Testostérone cypionate 100mg/mL (Depo-testostérone) ou testostérone énanthate 200mg/mL (Delasteryl) : 50-400mg IM q2-4 semaines
* Ne reproduit pas le cycle circadien normal des taux de testostérone, pic post-injection (sautes d’humeur, sensibilité mammaire)
* Peut être donné SC q1 semaine off-label, 50-100mg, peu d’E2, niveaux sériques stables, + facile à injecter

50
Q

Décrit les MNPs, les produits de santé naturel et le suivi en hypogonadisme?

A

1) MNPs :
* N’augmentent pas le niveau de testostérone, mais bien en adjuvant
- Régime alimentaire, exercice : perte de poids, améliore force musculaire, aide au bien-être
- Biphosphonates : si fractures ou ostéoporose
- Antidépresseurs : traitement dépression
- CPAP : traitement apnée du sommeil
- IPDE-5 : améliore fonction érectile
- Cesser les médicaments en cause si possible

2) Produits de santé naturel :
- Croix-de-Malte : forte teneur en phytotestostérone, 1cap de 750mg DIE, améliorerait les performances sportives et sexuelles, aucun impact sur la production de testostérone, mais améliore la fonction érectile par libération de NO

3) Suivi :
- Début d’action en 6-12sem
- Efficacité optimale après 6-9 mois
- Après 3-6-12 mois : bilan sanguin (testostérone, Hb, hématocrite, APS), toucher rectal annuellement

51
Q

Décrit les effets de la thérapie de remplacement de la testostérone?

A

1) Effets :
- Amélioration fonction érectile et de la libido
- Amélioration humeur et de la fatigue : comportement agressif possible avec formes injectables
- Augmentation de l’hématocrite (peut augmenter les événements emboliques)
- Augmentation de la masse maigre
- Prévention de l’ostéoporose
- Amélioration de l’IC congestive, augmentation de la capacité à l’effort (mais risque d’augmentation des événements CV thromboemboliques)

2) Effets indésirables :
- Acné
- Détection cancer de la prostate, exacerbation d’un cancer de la prostate métastatique
- Réduction de la production du sperme et de la fertilité
- Érythroipoïèse
- Gynécomastie, exacerbation d’un cancer du sein
- Induction ou exacerbation de l’apnée du sommeil
- Irritation cutanée (formulations topiques) ou douleur au site d’injection (IM/SC)

*Polyglobulie : augmentation de l’hématocrite (par une anomalie dans l’érythropoïèse = volume de globules rouges est augmenté vs. volume sanguin = augmente le risque de trouble embolique)

52
Q

Décrit les particularités en lien avec la thérapie de remplacement de la testostérone?

A

1) Arrêt du traitement :
- Cesser et référer en urologie si : APS > 4ng/mL, augmentation de l’APS vs. les niveaux de base en 1 an, anomalie de la prostate au toucher rectal
- Cesser si Ht > 48% (on va reprendre la thérapie si Ht et Hb normales, avec une baisse de la dose de testostérone)

2) Contre-indications :
* Absolues :
- Cancer du sein ou de la prostate
- Nodule palpable au niveau de la prostate
- APS > 3-4ng/mL
- IM dans les 6 derniers mois
- Désir d’avoir un enfant (diminue la production de spermatozoïdes)
* Relatives (on doit les stabiliser avant de débuter le traitement) :
- IC décompensée
- Apnée du sommeil sévère ou non-traitée (joue sur l’Ht)
- Ht > 48%
- Symptômes du système urinaire bas (IPSS > 19)

3) Interactions :
- Insuline et hypoglycémiants : les androgènes diminuent les taux de glucose sanguin (on a moins besoin d’insuline, on doit diminuer les doses d’hypoglycémiants pour ne pas tomber en hypo : suivi)
- Warfarin : augmentation de l’effet du coumadin, surveiller INR
- Corticostéroïdes systémiques : effet additif sur la rétention hydro-sodée, suivi (surtout si IC, IRC)

4) Risques :
- Le supplément exogène n’augmenterait pas le risque de cancer de la prostate (mais CI si cancer actif)
* Faire un toucher rectal avant de débuter, puis 3-6 mois après l’initiation, annuellement (décision concertée avec le patient)
- Il y aurait une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires thromboemboliques (mais amélioration capacité à l’effort et de l’IC congestive)
* Suivi Hb, Ht, TA

5) Exposition secondaire avec les formulations topiques :
- Enfant : hypertrophie du pénis/clitoris, pilosité pubienne tôt, érections fréquentes, comportement agressif
- Femme : changement dans la pilosité corporelle (distribution), acné
* Aucune préoccupation chez l’homme
- Prévention : éviter le contact peau-peau direct (si inévitable : bien laver à l’eau et au savon), recouvrir d’un vêtement, laver les mains à l’eau et au savon avant/après l’application

6) Suivi et conseil :
- Détecter les hommes qui ont des sx (questionnaire Adam), informer sur la pathologie
- Suivi des E2 et comment y pallier, suivi amélioration des symptômes
- Conseil : zone application, prévention de l’exposition secondaire, E2 principaux, début d’action, prise de sang (3-6-12 mois : Hb, Ht, Tt)

53
Q

Décrit la teneur en oestrogènes et en progestatifs de divers COC?

A

1) Monophasique :
- Alesse : 20ug EE + 0.1mg LNG
- Marvelon : 30ug EE + 0.15mg desogestrel
- Yaz : 20ug EE + 3mg drospirenone
- Yasmin : 20ug EE + 3mg drospirenone
- Diane-35 : 35ug EE + 2mg acétate de cyprotérone

2) Biphasique :
- Lolo : 10ug EE + 1-0mg norethindrone

3) Triphasique :
- Triquilar : 30-40-30ug EE + 50-75-125ug LNG

4) Longue durée :
- Seasonique : 30-10ug EE + 0.15mg LNG

54
Q

Décrit la ménopause et les symptômes associés?

A

1) Définition :
- Événement physiologique normal (pas une maladie), vers 52 ans, absence de menstruations depuis au moins 12 mois (aménorrhée)
- Réserve de follicules ovariens s’épuise = diminution EE et PG, augmentation GnRH, FSH, LH
* Axe : hypothalamus sécrète GnRH = hypophyse sécrète FSH et LH = ovaires sécrètent EE et PG

2) Symptômes :
- Plus fréquents : bouffées vasomotrices/sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, menstruations irrégulières (période de transition)
- Insomnie, fatigue, dépression, sautes d’humeur, irritabilité, trouble de la mémoire et de la concentration, baisse libido, céphalées, perte de cheveux, sécheresse oculaire, douleurs musculaires, gain de poids, palpitations, urgence mictionnelle, incontinence urinaire
- Signes et symptômes génito-urinaire découlant du déficit en EE (Syndrome génito-urinaire ménopausique) : atrophie, sécheresse vaginale, dyspareunie, incontinence d’urgence, dysurie, infections urinaires récurrentes

3) MNPs :
- Bouffées motrices : contrôle de la température (air climatisé, ventilateur), plusieurs couches de vêtement (à enlever au besoin), éviter aliments/boissons chaudes/alcool/épicés/caféine, exercice, perte de poids, cessation tabagique
- Sécheresse vaginale (SGM) : hydratant vaginal (Replens), lubrifiant si relation sexuelle (gel K-Y), augmenter l’activité sexuelle (hydratation vaginale naturelle), éviter savons irritants/douches vaginales, sous-vêtements en coton

55
Q

Décrit l’hormonothérapie en général?

A

1) Si symptômes systémiques (ex : bouffées avec ou sans SGM) :
- Thérapie systémique
- Femme sans hystérectomie (encore son utérus) : EE + PG
* PG nécessaires pour protéger l’endomètre : diminue le risque de cancer de l’endomètre causé par EE (mais ne l’élimine pas)
* PG peuvent avoir un effet additif avec les EE sur les bouffées, mais ce n’est pas la principale raison d’utilisation
- Femme avec hystérectomie (n’a plus d’utérus) : EE seuls
- HT est le traitement le + efficace pour prendre en charge les symptômes de la ménopause

2) Si symptômes du SGM seuls (sécheresse, dyspareunie) :
- Thérapie locale : EE en application vaginale (anneau, crème, comprimé)
- Dose faible d’EE par voie vaginale : ajout d’un PG n’est pas requis pour la protection de l’endomètre

3) Contre-indications à l’HT :
- Saignements vaginaux inexpliqués
- Maladies thrombo-emboliques graves actives ou antérieures (IM, AVC, TVP)
- Atteinte hépatique grave, tumeur hépatique
- Cancer hormono-dépendant, cancer ou hyperplasie de l’endomètre
- Cancer du sein actif, suspecté, antérieur
- Grossesse
- Hypersensibilité au produit
* Migraines : pas une CI absolue (mais on aime moins ça si aura)

4) Critères de consultation :
- Saignements vaginaux inexpliqués, réapparition des saignements post-ménopause : risque hyperplasie ou de cancer de l’endomètre

56
Q

Décrit les bénéfices et les risques de l’hormonothérapie?

A

1) Bénéfices :
- Soulagement bouffées de chaleur et sueurs nocturnes
- Amélioration lubrification vaginale (autres sx génito sont plutôt améliorés par EE locaux)
- Prévention ostéoporose/perte osseuse/fractures : en dernier recours pour cette indication et si sx vasomoteurs
- Autres bénéfices par l’amélioration des bouffées vasomotrices : amélioration troubles du sommeil/ irritabilité/humeur/concentration/qualité de vie

2) Risque cardiovasculaire :
- Maladie coronarienne :
* Initié tôt (< 60 ans, 10 ans et - post-ménopause) : ralentit athérosclérose, diminue le risque de maladie coronarienne et de mortalité
* Initié tard : déstabilisation plaque, favorise potentiellement IM/AVC/TEV
- AVC ischémique et TEV : risque accru si EE PO (mais risque faible chez < 60 ans)
- HT CI si haut risque de TEV : antécédent, âge avancé, immobilité, obésité, anomalie du facteur V de Leiden
- Bénéfices > risques chez les femmes en bonne santé < 60 ans ou 10 ans et - post-ménopause
- Si > 60 ans : peser les risques vs. bénéfices (EE à dose faible)
* Risque faible <5% : ok si < 5 ans ou 6-10 ans
* Risque modéré (5-10%) : ok par voie transdermique si < 5 ans ou 6-10 ans
* Risque élevé > 10% : non

3) Risque de cancer du sein :
- Facteurs de risque de base de cancer du sein : histoire familiale (soeur, mère : pire si < 50 ans), mutation gène BRCA, âge avancé à la 1ère grossesse, nulliparité, obésité, ménopause tardive, puberté précoce
- HT augmente le risque si antécédent de cancer du sein : éviter si antécédent
- La combinaison avec la dyhyrogestérone augmenterait moins le risque (progestatif qui a subit peu de modifications sur sa structure)
- Risque est associé à l’addition d’un PG aux EE et à la durée d’utilisation : risque faible, disparaît à l’arrêt du traitement
- Évaluer risques vs. bénéfices, approche individualisée, + petite dose efficace, le - longtemps possible, en préférant hormones bio-identiques

*En général : décision individualisée, risques vs. bénéfices, tenir compte des facteurs de risque

57
Q

Décrit les produits disponibles en hormonothérapie pour la voie systémique?

A

*DÉ : dose équivalente

1) Formes orales d’EE :
- Premarin (EE conjugués) : DÉ 0.625mg, provient d’urine de jument
- Estrace (17-B estradiol) : DÉ 1mg, synthétique

2) Formes orales de PG :
- Provera (acétate de médroxyprogestérone) : synthétique
- Prometrium (progestérone micronisée) : synthétique, si intolérance à la médroxyprogestérone (médicament d’exception)
* Off-label : noréthindrone 0.35mg (Micronor), acétate de noréthindrone 5-10mg, DIU-LNG (Mirena)

3) Formes topiques d’EE :
- Estradot, Oesclim (17-B estradiol) : DÉ 50mcg/24h, synthétique
- Climara (17-B estradiol) : DÉ 50mcg/24h, synthétique
- Estrogel 0.06% (17-B estradiol) : DÉ 2 applications, synthétique
- Divigel 0.1% (17-B estradiol) : DÉ 1 sachet, synthétique
- Sont tous des médicaments d’exception (GY34) : intolérance par la voie PO ou conditions qui obligent transdermique

4) Combinaisons PO :
- Activelle (17-B estradiol + acétate de noréthindrone)
- Angeliq (17-B estradiol + drospirénone)
* Mêmes PG que COC, mais dose + faible
5) Combinaisons transdermiques :
- Estalis (17-B estradiol + acétate de noréthindrone)
- Médicament d’exception (GY35) : intolérance par la voie PO ou conditions qui obligent transdermique

6) Formes pharmaceutiques d’EE :
- PO : diminue LDL et augmente HDL, augmente TG, augmente facteur de coagulation (augmente le risque thrombo-embolique), augmente protéine C réactive (pourrait favoriser MCV), augmente protéines liantes (diminue testostérone = peut diminuer la libido)
- Transdermique (timbre, gel) : diminue TG, effet neutre sur les autres paramètres
* Quand favoriser voie transdermique : TG élevés, facteurs de risque CV (moins de risque de TEV et d’AVC), fumeuse (éviter 1er passage et l’induction par la fumée), pour éviter E2 GI, migraineuses, diminution libido, non-adhésion avec les comprimés
- Passage PO vers transdermique :
* Gel : attendre 1 semaine après arrêt des cos ou dès retour des sx
* Timbre : dès retour des sx
- Timbre : rotation des sites (fesses, bas de l’abdomen, bas du dos, hanches, bras, cuisses), remplacer toujours le même jour
- Gel : appliquer au même moment chaque jour (après douche), jeter 2 premières doses d’Estrogel, pas nécessaire de faire la rotation des sites (bras, abdomen, intérieur cuisses), attendre 2min, lavage des mains avant et après

58
Q

Décrit les hormones bio-identiques?

A
  • Celles fabriquées de façon artisanale (magistrales en pharmacie) : ne sont pas recommandées, variations dans la teneur/qualité
  • Celles approuvées par Santé Canada/FDA : 17-B estradiol et progestérone micronisée (ex : Estrace, timbres de 17-B estradiol, Prometrium)

1) Avantages Prometrium vs. AMP :
- Ne contrecarre pas les effets des EE (AMP annule les bénéfices des EE)
- Augmente moins le risque de cancer du sein, plus sécuritaire vs. TEV
- Moins de saignements
- Favorise sommeil et humeur, diminue rétention liquidienne
* Attention si hypersensibilité aux arachides ou au soya

2) Avantages 17-B estradiol :
- Moins de risque de TEV vs. conjugués
- Si combiné à dydrogestérone : moins de risque de cancer du sein
- Structure identique à celles produites par les ovaires

3) Impact des EE sur les TEV :
- Si EE seul PO : Estrace + sécuritaire (risque faible si faible dose)
- HT combinée PO : estradiol + dydrogestérone = sécuritaire, EE conjugués + AMP = moins sécuritaire, risque faible si faible dose
- Aucune augmentation du risque si transdermique (EE seuls ou combinés)

59
Q

Décrit les régimes posologiques avec l’hormonothérapie systémique?

A

1) Cycle ou continue :
- EE : toujours en continue (car sinon symptômes de retrait)
- PG :
* Si dernières menstruations < 2 ans : cyclique, 12-14 jours par cycle de 28 jours, saignements possibles lors de l’arrêt
* Si > 2 ans depuis dernières menstruations : continue, meilleure protection de l’endomètre, saignements possibles x 3-6 mois
* EE + PG en continue : à privilégier dès que possible

2) Doses :
- Plus faible dose efficace d’EE : minimise E2 (sensibilité aux seins, saignements), minimise les risques (moins de risque de TEV, AVC, cancer du sein)
* Premarin (F : 0.3mg, DS : 0.625mg), Estrace (F : 0.5mg, DS : 1mg), Estrogel (F : 1app, DS : 2app), Divigel (F : 1 sachet de 0.25 ou 0.5mg, DS : 1 sachet de 1mg), Estradot en timbre (F : 25-37mcg/24h, DS : 50mcg/24h)
* Si sx sévères : on peut débuter d’emblée avec la dose standard
- Délai d’action avec EE faible dose : 4 à 6-8 semaines, traitement local d’appoint peut être nécessaire (sécheresse vaginale)

  • Dose de PG pour la protection de l’endomètre :
  • AMP (2.5-5mg en continue, 5-10mg si cyclique), Prometrium (100-200mg en continue, 200mg si cyclique)
  • Dose de PG doit être proportionnelle à celle d’EE
  • Si aménorrhée après 3-6 mois de prise continue = dose de PG bien ajustée (si saignements > 6 mois : référer)
  • Prometrium : idéalement à jeun

3) Durée de traitement :
- Individualisée selon bénéfices de poursuivre, âge au moment de l’introduction de l’HT, niveau de risque global
- Si initiée tôt (< 60 ans ou 10 ans et - post-ménopause) et aucun nouveau facteur de risque CV/sein : ne doit pas être arrêté d’emblée après 60-65 ans, ok de continuer si sx le justifient, choix éclairé de la patiente (peut augmenter un peu le risque de cancer du sein), évaluation annuelle, + faible dose efficace, voie transdermique possible
- Si initiée > 60 ans ou > 10 ans post-ménopause : risque + élevé dès le départ
* Si arrêt de 6 mois et qu’on reprend : risque est ramené à celui d’une nouvelle utilisatrice
- Pas d’avantages à sevrer vs. arrêt brusque, mais en pratique : on va écraser la dose le + possible si sx sévères, puis prendre q2 jours (mais pas q2 jours d’emblée)

60
Q

Décrit le Duavive et le Tibella?

A

1) Duavive :
- Oestrogènes conjugués 0.45mg (bouffées, sécheresse vaginale, perte osseuse) + bazédoxifène 20mg DIE (modulateur sélectif des récepteurs des EE, agoniste aux os, antagonistes des récepteurs aux seins/utérus)
- CEATS
- Prévient hyperplasie endométriale induite par EE (remplace PG, ne doit pas être associé à un PG)
- Moins de saignements, profil favorable sur le sein, CI si maladies thrombo-emboliques
- Pour femmes avec un utérus qui ne tolèrent pas/craignent PG
- Pas couvert

2) Tibolone (Tibella) :
- Métabolites ont des propriétés oestrogéniques, progestatives, androgéniques
- Ne pas ajouter un PG
- Pas couvert
- Pour femmes avec un utérus avec bouffées de chaleur
- Bénéfices pour la DMO, moins efficace que EE pour diminuer les sx, moins de saignements, augmente risque AVC > 60 ans

61
Q

Décrit les produits disponibles en hormonothérapie pour la thérapie locale?

A

1) Produits disponibles :
- Premarin crème vaginale (EE conjugués) : source d’urine de jument
- Vagifem en comprimés vaginaux (17-B estradiol) : synthétique
- Estring en anneau vaginal (17-B estradiol) : 1 anneau/90 jours, synthétique
- Estragyn en crème vaginale (estrone) : synthétique
- Sont tous couverts à la RAMQ

2) Particularités :
- SGM : atrophie vulvo-vaginale, sécheresse vaginale, dyspareunie, incontinence, infections urinaires récurrentes
- PG ne sont pas nécessaires
- Absorption systémique minimale : peut être augmentée pendant les 2 premières semaines, puis s’atténue
- Sécuritaire si AVC ou TEV récente
- Éviter si cancer du sein ou de l’endomètre
- Peut être utilisé en traitement d’appoint si HT systémique à faible dose : si femme a encore son utérus = PG, sinon ok sans PG

62
Q

Décrit le conseil et le suivi en hormonothérapie?

A

1) Conseil :
- Bienfaits individualisés
- Nom et rôle de chacune des hormones
- Début d’action : + long si faible dose
- E2 possibles : saignements qui devraient s’estomper en 3-6 mois, gain de poids (gérable par exercice, alimentation), sensibilité aux seins, céphalées, nausées, douleurs abdominales, pertes vaginales
- Risques individualisés à notre patiente : valider ce qui a été dit avec le médecin, données rassurantes, considérer SES facteurs de risques

2) Suivi :
- Efficacité selon les symptômes
- Tolérance : E2, saignements (référer si persistent > 6 mois)
- Adhésion : prise régulière du progestatif, nécessité de poursuivre

63
Q

Décrit les médicaments non-hormonaux et les thérapies alternatives?

A

1) Médicaments non-hormonaux pour les symptômes vasomoteurs :
- Sont efficaces, mais ont leurs propres E2
- Indication : si CI à l’HT ou femme refuse d’y avoir recours
- Paroxétine 12.5-25mg DIE
- Venlafaxine 37.5-75mg DIE
- Gabapentin 300mg TID
- Prégabalin 75mg BID
- Clonidine 0.05mg BID : indication officielle, sevrage nécessaire
- Bellergal Spacetabs : 1 co BID, indication officielle

2) Produits de santé naturel :
- Données limitées et contradictoires
- Phytooestrogènes (ex : isoflavones) : vont se lier aux récepteurs oestrogéniques (ne sont pas des EE végétales), faible activité EE (0.1% de la puissance de l’estradiol)
- Isoflavones : peuvent diminuer la sévérité des bouffées, peuvent être essayés à 40-80mg x 12sem, avoir des attentes réalistes, NPN
* Actée à grappes noires + soya (Phytoconfort)
* Trèfle rouge (Promensil)
- Actée à grappes noires (Ménoconfort) : si symptômes légers
- HT : thérapie la + efficace
- Phytooestrogènes provenant de l’alimentation sont sécuritaires (même si antécédent de cancer du sein), suppléments sont sécuritaires (mais éviter si antécédents de cancer hormono-dépendant : sein, utérus, ovaires)

64
Q

Décrit la périménopause?

A
  • Phase de transition ménopausique : variation des taux d’hormones, cycle de longue variable (aménorrhées sont de + en + longues)
  • Dès la quarantaine (dure environ 2-10 ans)
  • Symptômes vasomoteurs (et autres de la ménopause) possibles
  • Traitement : CO/contraceptif (1er choix si absence de CI), idéal si contraception requise, atténue symptômes vasomoteurs, régularise cycle, prise continue évite les sx de retrait (bouffées, céphalées, saignements)
  • Alternative : thérapies non-hormonales (ex : EffexorXR)

-Quand passer à l’HT substitutive :
Lorsque la contraception n’est plus nécessaire (50-55 ans, car ménopause arrive)
*0.625mg d’EE conjugés = 5mcg d’éthinylestradiol : HT est insuffisante pour avoir un effet contraceptif
-Retour des symptômes vasomoteurs possibles lors du passage de CO vers HT

65
Q

Décrit la contraception orale d’urgence (COU)?

A
  • Objectifs : diminuer le nombre de grossesses non-planifiées, diminuer le nombre d’avortements volontaires
  • Favoriser expression « Contraception d’urgence » : renforce le fait qu’elle ne doit pas être utilisée de façon régulière, éviter « Pilule du lendemain » : fait faussement croire qu’elle doit être utilisée dans les 24h
  • Définition : méthode utilisée après des rapports sexuels, mais avant la nidation
  • N’est pas un avortement
  • Nidation : 5-7 jours après la fécondation, s’achève après plusieurs jours, correspond au début de la grossesse
  • COU : agit avant la nidation (n’est pas un avortement), n’est pas efficace si enceinte
  • Indications : relation sexuelle sans contraception (y compris éjaculation sur les organes génitaux externes), incident lié à la contraception (rupture condom, perte DIU, oubli ou retard dans la CH si RSNP dans les 5 derniers jours, défaut d’abstinence durant la période de fécondité), agression sexuelle sans contraception fiable
  • Toute femme qui a eu une relation et qui craint devenir enceinte : effet rassurant
66
Q

Décrit les méthodes hormonales employées en COU?

A

1) Méthode Yuzpé :
- Surtout pour dépanner (ex : patiente qui est loin d’une pharmacie)
- Inhibe ovulation : 100ug EE + 500ug LNG, 1 dose q12h x 2
* 1 dose : 4-5cos selon le CO (ex : Alesse = 5 (100-500), Triquilar = 4 (120-500), Minovral = 5 (120-600))
- Mal toléré : nausées, vomissements (prescrire du Gravol)

2) Lévonorgestrel (Plan B) :
- Bien toléré : seulement un progestatif
- Mécanismes : inhibe l’ovulation en bloquant le développement folliculaire, inhibe le transport de l’ovule dans la trompe, inhibe le transport des spermatozoïdes, modifie l’endomètre et empêche la nidation
- 2cos de 750ug en une seule prise ou 1co de 1500ug STAT
- Serait moins efficace si IMC > 30
- N’inhibe pas l’ovulation une fois qu’il y a une légère hausse de la LH
- CH peut être repris dans les 24h, condom x 7 jours
- À l’intérieur d’un délai de 72h (mais parfois jusqu’à 5 jours)

3) Ulipristal (Ella) :
- Modulateur sélectif des récepteurs de la progestérone : inhibe ou retarde l’ovulation d’au moins 5 jours (durée de vie des spermatozoïdes), inhibe la rupture folliculaire
- 30mg STAT, dans les 5 jours suivant la RSNP
- Efficace si IMC > 30
- A une efficacité même après 72h-120h (à l’intérieur d’un délai de 120h)
- Légère efficacité lors de la hausse initiale de LH
- Attendre 5 jours avant de débuter le CH (au 6e jour) : car peut diminuer l’efficacité de l’ulipristal (et vice-versa : par compétition sur les récepteurs de la progestérone)
- Port du condom x 5 jours + 7 jours (12 jours au total)

  • Si l’ovulation est impossible à déterminer : prescrire une COU (peu importe laquelle)
  • Aucune molécule n’est efficace au pic de LH
  • On considère l’ovulation efficacement inhibée après 7 jours d’utilisation consécutive du CH (d’où utilisation condom x 7 jours)
  • La période d’arrêt ne peut pas dépasser 7 jours : sinon, risque d’ovulation

4) DIU-cuivre (Flexi-T, Mona-Lisa) :
- Méthode la + efficace, pas influencée par IMC, jusqu’à 7 jours après RSNP, peut être laissé en place comme contraception continue
- Difficile de trouver un médecin qui va le prescrire et l’installer dans le court délais, non-acceptable par beaucoup de femmes
- Prescrire la COU en attendant

5) SIU-LNG (Mirena) :
- Off-label, mais parfois utilisé en contraception d’urgence si la RSNP a eu lieu dans les 5 derniers jours, sans prescrire de Plan B
- Entre 5-7 jours : DIU-cuivre

67
Q

Décrit la gestion des oublis?

A
  • On privilégie le Plan B (évite les interactions entre CH et ulipristal, on peut reprendre 1co le lendemain)
  • Si IMC > 30 : DIU-cuivre est la méthode la + efficace (mais choix dépend de la patiente)
  • Si > 120h (5 jours) : référer au médecin (il y a seulement le DIU-cuivre qui sera efficace)

1) Niveau de risque d’une omission dans la semaine 1 du cycle :
- Durant la semaine d’arrêt : des follicules peuvent avoir commencé à maturer
- Redébuter le CH empêche le processus de maturation
- Si on oublie 1co et + dans la semaine 1 = délai suffisant pour la maturation finale (risque élevé d’ovulation : c’est comme si on prolongeait la semaine d’arrêt)
- Marche à suivre : reprendre 1co dès que possible (même si cela signifie qu’on en a prend 2 dans la même journée), poursuivre le paquet jusqu’à la fin du cycle, contraception d’appoint x 7 jours (le temps d’inhiber l’ovulation), COU si RSNP dans les 5 derniers jours

2) Niveau de risque d’une omission dans le semaine 2 ou 3 :
- La semaine la moins dangereuse : 2 (car 7 jours avec contraceptif dans la semaine d’avant et il lui reste des jours avec contraceptif après)
- Follicules immatures de la dernière période d’arrêt se sont atrophiés
- Ovulation impossible si oubli < 3cos : prendre une pilule dès que possible, prendre jusqu’à la fin du cycle, ne pas faire de période d’arrêt, pas de COU
- Pour qu’il y ait ovulation, de nouveaux follicules doivent maturer : 3cos et + d’oubliés, prendre 1co dès que possible, prendre jusqu’à la fin du cycle, ne pas faire de période d’arrêt, COU, protection x 7 jours

3) Si saignements durant les 3 semaines de comprimés actifs = augmenter la teneur en oestrogènes ou changer de progestatif

68
Q

Décrit les particularités avec la COU?

A

1) Effets indésirables :
- 50% des femmes en ont, - fréquents qu’avec la méthode Yuzpé, pas d’EE, de courte durée (sans gravité)
- Peut affecter le moment des prochaines menstruations (7 jours avant ou après : Plan B = + rapidement, Ella = + tard)
- Céphalées, nausées, vomissements, douleurs abdominales, fatigue, étourdissements, mastalgie (Plan B), saignements irréguliers (Ella)
- Vomissements : rare, mais possible et peut diminuer l’efficacité = 2e dose si vomissements dans les 3h qui suivent la prise
* Antiémétique au besoin : Gravol, méclizine

2) Contre-indications :
- Aucune absolue
- Hypersensibilité au produit
- Grossesse (COU est inefficace, mais sécuritaire : n’affecte pas le développement de la grossesse, aucun impact sur le foetus, n’est pas un agent abortif)

3) Interactions :
- Avec les inducteurs : diminution possible de l’efficacité du Plan B et Ella (on les donne aux doses usuelles, certains experts recommandent 3mg de Plan B) *On peut utiliser le DIU-cuivre
- Ella : compétition avec les progestatifs pour les récepteurs de la progestérone (attention si CH régulière, ne jamais combiner Plan B + Ella = effets qui s’opposent)

4) Particularités :
- COU n’est pas CI si AVC/embolie pulmonaire/IM : une seule dose qui contient un progestatif (événements sont souvent reliés aux oestrogènes)
- COU peut être donnée durant l’allaitement : préférablement après un boire, progestatif ne réduit pas la production de lait (Ella : suspendre x 24h, jeter le lait qu’on pompe)
- COU peut être prise juste avant une relation : plans peuvent changer, on s’expose à des E2 (mais fonctionne), fonctionne seulement pour la relation qui s’en vient (et non les autres)
- On peut prescrire la COU une 2e fois au cours du même cycle si RSNP : favoriser la même COU pour ne pas qu’ils se nuisent, faire de l’éducation (CH régulier?)
* Ella : 7 jours après un Plan B
* Plan B : 5 jours après Ella

69
Q

Décrit une consultation pour la COU?

A

1) L’accueil :
- Établir une relation de confiance, empathie, respect du secret professionnel
- Bureau de consultation

2) Collecte de données :
- Pour s’assurer que la COU est appropriée et qu’il n’y a pas de grossesse en cours
- Avertir qu’on a des questions sensibles à poser
- Âge : mineure, < 14 ans
- Date des dernières menstruations : si > 4 semaines, suggérer un test de grossesse
- Date et heure de la RSNP : permet de déterminer si la COU sera encore efficace (ex : 6 jours, Plan B et Ella ne seront pas efficaces, mais DIU-cuivre oui)
- Autres RSNP dans les 7 derniers jours : pourrait expliquer un échec éventuel de la COU, peut orienter le choix de COU
- Poids et taille : peut orienter le choix de COU
- Aspect des menstruations (durée, quantité), durée du cycle
- Raison de la consultation : pour voir la nécessité de la COU, ITS, agression sexuelle
- Contraception régulière : quand recommencer, initier
* Test de grossesse recommandé lorsque : > 4 semaines depuis dernières menstruations, changement dans la durée et quantité des dernières menstruations, suspecte être enceinte (sensibilité aux seins, nausées) *Mais pas obligatoire

-Quand référer : grossesse active ou suspectée, indication pour DIU-cuivre, ITS, agression sexuelle (servir la COU STAT, puis diriger vers l’hôpital pour la trousse médico-légale, mineure = signaler à la DPJ, si majeure = décision de porter plainte revient à la patiente, on doit lui en informer, proposer des ressources d’aide)

3) Prise de décision :
- Présenter les options possibles pour qu’elle prenne une décision libre et éclairée (impliquer un autre professionnel au besoi, ex : médecin pour insérer DIU-cuivre)

4) Conseil et suivi :
- Conseil sur la COU : posologie, moment de prise, efficacité (elle peut la prendre sur place), n’est pas efficace à 100% (test de grossesse si absence de menstruations dans les 21/28 jours, aspect modifié des menstruations, soupçonne une grossesse)
- Moment de reprise du CH régulier : 5 jours avec ulipristal, le lendemain avec plan B
- COU ne protège pas contre les ITS (double protection)
- Éviter les RSNP après la COU
- Avantages de la contraception régulière : on peut l’initier pour 6 mois avec la Loi 31

70
Q

Décrit la physiopathologie des infections urinaires?

A
  • Touche surtout les femmes : proximité entre anus et méat urinaire (colonisation d’uropathogènes qui proviennent de la flore fécale), ascension vers vessie par l’urètre
  • Plus rare chez l’homme (+ souvent des hommes âgés) : urètre + long, moins de colonisation autour du méat, sécrétions prostatiques antibactériennes, infection favorisée si rapport anal ou anomalies anatomiques
  • Étiologie : surtout E.Coli (Klebsiella pneumoniae, Enterococcus faecalis, Staph. saprophyticus)
  • Compliquée : Proteus mirabilis, Pseudomonas, Staph. aureus
  • Non-compliquée : cystite ou pyélonéphrite aiguë ou récidivante, chez la femme en bonne santé, peu importe son âge
  • Compliquée : femme enceinte, homme, anomalie anatomique ou fonctionnelle, cathéter urinaire, manipulation urologique, immunosuppression, diabète mal contrôlé, femme âgée fragilisée

1) Facteurs de risque :
- Sexe féminin, activité sexuelle, grossesse, essuyage inadéquat (arrière vers avant), utilisation spermicide, antécédents d’infections urinaires, utilisation d’antibiotiques, femmes post-ménopause, HBP, diabète non-contrôlé, immunosuppression, sondes urinaires, calculs rénaux, anomalies anatomiques, troubles neurologiques, personnes âgées

2) Infections urinaires basses :
- Cystite : fréquente chez la femme, infection de la vessie s’accompagne d’une urétrite
- Urétrite : inflammation de l’urètre, ITS si colonisée par chlamydia ou gonocoque, peut être accompagnée d’une prostatite chez l’homme
- Présentation : douleur/brûlure à la miction, pollakyurie, dysurie, sensation d’urgence, pyurie (pus dans l’urine : trouble), avec ou sans odeur désagréable, douleur supra-pubienne, hématurie

3) Infections urinaires hautes :
- Pyélonéphrite : inflammation du rein
- Présentation : symptômes de l’infection urinaire basse (ou non), fièvre (> 38), léthargie, frissons, tachycardie, douleur aux flancs et bas du dos, nausées/vomissements

4) Diagnostic :
- Évaluation clinique : signes et symptômes, fièvre, douleur aux flanc et à l’abdomen, examen pelvien
- Examen sommaire microscopique (SMU) : bandelettes urinaires (détectent leucocytes et nitrites : production de dégradation des bactéries)
- On peut aussi faire une culture d’urine pour antibiogramme : pour connaitre bactéries impliquées, indiquée si infection basse compliquée/haute/sx persistants ou récidive < 1 mois/voyage dans une zone à risque de résistance
* Diagnostics différentiels : vaginite/vaginose, ITS, anomalies structurales de l’urètre, syndrome de la vessie douloureuse, néoplasie de la vessie, maladie inflammatoire pelvienne, pyélonéphrite

71
Q

Décrit les objectifs et les mesures non-pharmacologiques de la cystite non-compliquée?

A

1) Objectifs :
- Diminuer les symptômes en 24-48h
- Enrayer l’infection et disparition des symptômes d’ici la fin du traitement (éliminer les bactéries de l’urine, région vaginale et péri-anale)
- Prévenir les complications d’une infection non-traitée
- Prévenir les récurrences

2) MNPs :
- Boire suffisamment : 2-3L
- Uriner lorsque le besoin se fait sentir
- Éviter les aliments épicés et irritants
- Bonne hygiène : s’essuyer de l’avant vers l’arrière, changer les tampons, éviter vêtements serrés/douches vaginales/spas/bains moussants, uriner après les relations sexuelles

  • Résistance avec les antibiotiques : création d’une résistance aux antibiotiques et développement de bactéries multi-résistantes
  • Surtout avec les antibiotiques à large spectre (ex : céphalos, fluoroquinolones)
72
Q

Décrit l’antibiothérapie de 1ère intention en cystite non-compliquée?

A

1) Nitrofurantoïne (Macrobid) :
- 100mg BID x 5 jours (parfois 7 jours)
- Forme régulière (Macrodantin) : 50mg QID x 7 jours
- Pour la cystite non-compliquée : efficace contre E.Coli et Staph. saprophyticus, pénétration insuffisante du parenchyme rénal
- Faible résistance, peu de dommages collatéraux
- Peut colorer urine et lentilles cornéennes (orange-brun)
- Prendre en mangeant : diminue E2 GI et augmente absorption, éviter antiacides en même temps
- IR : prudence, serait ok si traitement de courte durée (cystite non-compliquée) si CL > 30-40mL/min
- Éviter au 1er trimestre (risque de malformations, anémie hémolytique)

2) Fosfomycine (Monurol) :
- 3g en dose unique : dissolution dans 125mL d’eau froide, boire STAT
- Cystite non-compliquée
- Peu de résistance, peu de dommages collatéraux
- Sécuritaire à partir du 2e trimestre

3) Triméthoprim-sulfaméthoxazole (Bactrim) :
- Ne pas utiliser si résistance locale à E.Coli > 20%
- 160/800mg BID x 3 jours
- Ajustement si CL < 30mL/min
- Éviter au 1er trimestre ou si accouchement imminent, ok au 2e trimestre

-Alternatives si CI aux traitements de 1ère intention :

4) Triméthoprin :
- 100mg BID x 3 jours
- Pratique si allergie aux sulfas
- Éviter au 1er trimestre : antagoniste des folates

5) Amoxicilline/clavulanate (Clavulin) :
- 875/125mg BID x 7 jours
- Efficace si souches productrices de B-lactamases
- Moins efficace que les traitements de 1ère intention
- Sécuritaire en grossesse
* Amoxicilline seule : 500mg BID x 7 jours, n’est pas recommandée en cystite par l’INESSS, forte résistance de l’E.Coli, utilisée si test de sensibilité, sécuritaire en grossesse

6) Céphalosporines :
- Céfadroxil (Duricef), Céphalexine (Keflex), Céfixime (Suprax) : bons choix si infection à Staph (faire un test de sensibilité, résistance E.Coli et Klebsiella)
- Traitement de 7 jours
- Sécuritaire en grossesse

73
Q

Décrit l’antibiothérapie de 2e intention et les MVL en cystite non-compliquée?

A

1) Fluoroquinolones :
- 10-15% de résistance au Québec
- Traitement de 3 jours
- Ne sont plus indiquées en 1ère intention en cystite non-compliquée (pour prévenir résistance et les dommages collatéraux, risques > bénéfices)
- En cystite seulement si : infections compliquées, résistance ou échec/allergies aux agents de 1ère intention
- Ajustement en IR
- Interaction avec Fe, Mg, Ca, antiacides : espacer la prise de 2h ou 6h
- Phototoxicité, éviter en grossesse (problèmes au niveau des articulations et cartilages)
- Ciprofloxacine (Cipro) : large couverture Gram -, forme XL qui offre une meilleure adhésion
- Norfloxacine : prise à jeun, indiquée seulement en cystite non-compliquée (car concentration sanguine insuffisante)
- Lévofloxacine (Levaquin) : prise DIE, couverture très large (dont les Gram +)
- Moxifloxacine (Avelox) : pas recommandée, concentration urinaire trop faible

  • Rotation d’antibiotiques :
  • Bactrim : rotation si utilisé dans les 3-6 derniers mois (risque de résistance), même chose avec les quinolones
  • Puissance égale ou inférieure = au niveau du spectre

2) MVL :
- Mandelamine : annexe II, élimine la bactéurie, en prévention, prise QID, n’a pas sa place en traitement, éviter si IR/IH/déshydratation
- Jus de canneberges : diminuerait l’adhérence des uropathogènes, peut l’essayer en prévention, mais pas en traitement, pas vraiment efficace
- Phenazopyridine : Pr, analgésie topique par son excrétion urinaire, TID-QID pour max 2 jours, attention en IR, E2 rares mais graves, colore urine/selles/lentilles
- Ibuprofène, acétaminophène
- Citrate de sodium : alcalinise urine (éviter avec Macrobid qui nécessite un milieu acide), peu de données sur l’efficacité, plusieurs CI/interactions

3) Cystite et Loi 31 :
- Pour l’infection urinaire chez la femme, qui a déjà reçu un diagnostic, mêmes signes et symptômes que la dernière fois
- Moins de 5 ans depuis la prescription initiale, 2 épisodes et moins dans la dernière année, 1 épisode ou moins dans les derniers 6 mois
- Pas de signaux d’alarme (ITS, pyélonéphrite)
- N’a pas < 14 ans, n’est pas enceinte, le diabète est bien contrôlé, pas d’épisode dans les 30 derniers jours
- S’assurer que les comorbidités qui peuvent influencer l’infection urinaire sont bien contrôlées
- Communication avec le médecin traitant pour l’en aviser
* Prescription d’un antibiotique de puissance égale ou inférieure, si on le change : justifier (ex : résistance < 3 mois)
- Suivi après 24-48h

74
Q

Décrit la cystite récidivante (récurrente), la bactériurie asymptomatique et la pyélonéphrite non-compliquée?

A

1) Cystite récidivante (récurrente) :
- Récurrence si 3 épisodes et + / année ou 2 épisodes et + en 6 mois
- Réinfection : > 2 semaines post-antibiotique, majorité des récurrences, traitement usuel de la cystite non-compliquée
- Rechute : < 2 semaines post-antibiotique, résistance possible, facteur d’exclusion de la Loi 31 si < 30 jours depuis antibiotique, on va faire une culture avec antibiogramme, traitement de 7-14 jours
- Auto-traitement (lorsque le médecin met des renouvellements) : même durée de traitement qu’une cystite non-compliquée, acceptable si infections récurrentes bien documentées + présentation clinique typique + patiente responsable (bon diagnostic, suivi si symptômes persistent)
- Prévention : MNPs de base, éviter spermicides et diaphragme, uriner après les relations, boire beaucoup, abstinence (relations anales, menstruations), en post-ménopause = oestrogènes topiques

2) Bactériurie asymptomatique :
- Isolation d’une quantité spécifique de bactéries dans un échantillon d’urine collecté chez un individu sans signe ou symptôme d’infection du tractus urinaire
- Bactéries qui s’y trouvent sont généralement moins virulentes (moins d’adhésion aux parois)
- Qui traiter : femmes enceintes (culture urinaire de routine (+ au 1er et 3e trimestre si à risque), on donne un antibiotique si + car risque de pyélonéphrite = prématurité, faible poids de naissance, travail pré-terme, on fait des cultures jusqu’à un résultat -), si procédures urinaires imminentes, greffés du rein (surtout 3 premiers mois)
- On ne traite pas : femmes, personnes âgées, hommes, diabétiques, porteurs de sonde (toujours des bactéries à ce niveau) si aucun sx (rassurer les patients qu’il n’y a pas de bénéfices à traiter)

3) Pyélonéphrite non-compliquée :
- Infection du rein aiguë/sporadique/récidivante, chez la femme en bonne santé peu importe son âge, causée par les pathogènes habituels
- 1er choix : fluoroquinolones (Cipro 500mg BID ou Cipro XL 1000mg DIE ou Levaquin 500mg DIE x 7 jours (femme) ou x 10-14 jours (homme)
- Sous antibiogramme : Bactrim 160/800mg BID ou Clavulin 875/125mg BID ou Cefadroxil/Cephalexine/Cefixime x 10-14 jours
- Voie IV si résistance à la forme PO ou mauvais état général

75
Q

Décrit les infections urinaires compliquées?

A

1) Cystite chez la femme enceinte :
- Utiliser les antibiotiques sécuritaires en grossesse
- Cystite aiguë : culture + antibiogramme, traitement de 7-10 jours
- Bactériurie asymptomatique : antibiogramme, traitement de 4-7 jours
- Risque de complications élevé : pyélonéphrite, faible poids à la naissance, prématurité, travail pré-terme
* Exclusion Loi 31

2) Cystite chez la femme diabétique :
- Uropathogènes impliqués : surtout E.Coli (mais aussi Klebsiella, proteus, pseudomonas)
- Souvent + de résistance : durée de traitement de 7-14 jours
- La personne est considérée comme étant immunosupprimée si diabète mal-contrôlé, plus à risque de résistance
* Exclusion Loi 31
- Fluoroquinolones x 7 jours (Cipro ou Levaquin, pas Norfloxacin) : interactions avec les ions chélateurs et warfarine (surveiller INR), ajustement en IR, variations de glycémies (hypo au début puis hyper, pire si personne âgée et IR)
- Bactrim x 7-10 jours : sous antibiogramme, éviter si résistance > 20%, interaction avec warfarine
- B-lactam PO : pas une 1ère intention, résistance possible, sous antibiogramme (x 10-14 jours)
- Macrobid : pas indiquée en cystite compliquée, mauvaise couverture Klebsiella et proteus

3) Infections urinaires chez l’homme :
* Exclusion Loi 31
- Fluoroquinolones : Cipro 500mg BID ou Cipro XL 1000mg DIE ou Levaquin 500mg DIE (pas norfloxacin ou moxifloxacin)
- Bactrim 160/800mg BID : sous antibiogramme, ne pas privilégié chez l’homme âgé
- Durée de traitement de 10-14 jours : privilégier 10 jours pour éviter résistance
* Prostate entoure l’urètre : donc souvent des prostatites en même temps que les infections urinaires chez l’homme
- Off-label : fosfomycine 3g en dose unique ou q2-3 jours pour 3 doses, nitrofurantoïne 100mg BID (si symptômes non-sévères et qu’on ne soupçonne pas une prostatite, mais ne s’applique pas si symptômes sévères et suspicion prostatite, car pénétration au niveau de la prostate ne serait pas suffisante)
* Pas recommandé par INESSS

76
Q

Quelles sont les responsabilités du pharmacien lorsqu’il prescrit la COU?

A

-Responsabilités légales et éthiques : le pharmacien peut refuser de prescrire la COU pour des objections de conscience (religion, morale), mais il doit éviter que la patiente se sente jugée et doit la référer à un collègue qui le fera (si aucune alternative = il doit lui prescrire)

  • Une mineure de 15 ans peut se faire prescrire la COU sans l’autorisation de ses parent : peut consentir aux soins à partir de 14, mais les parents ont accès au dossier jusqu’à 18 ans
  • Si 13 ans : selon le jugement professionnel (mais cela permet d’éviter une grossesse non-planifiée)
  • On peut prescrire la COU par téléphone si relation de confiance avec la patiente (si on ne la connait pas = pas vraiment optimal)
  • On ne peut pas prescrire la COU si c’est une autre personne que la patiente elle-même qui se présente : difficile d’avoir les bonnes réponses au sujet de l’aspect/date des dernières menstruations, peut être un conjoint violent
  • On peut prescrire la COU au cas où (ex : départ pour un voyage, prise Accutane)
77
Q

Décrit le Mifegymiso?

A
  • Utilisé pour IVG médicamenteuse, jusqu’à un âge gestionnal de 63 jours maximum (peut aller jusqu’à 70 jours, mais rarement fait en pratique), non-indiqué comme COU
  • Âge gestationnel : temps écoulé depuis le 1er jour des dernières menstruations
  • IVG chirurgicale ou médicale : réservée aux médecins
  • Ce qui limite son accès : intervention chirurgicale est + rapide et efficace, manque de professionnels formés pour la prescrire
  • Distribution : par un pharmacien si prescription d’un médecin, directement par un médecin qui pratique dans une clinique où sont réalisées des IVG chirurgicales
  • Couvert à 100% : programme d’accès gratuit

1) Composition :
- 1co de mifépristone 200mg : inhibition compétitive de la progestérone à ses récepteurs (elle est nécessaire à la croissance de l’embryon par l’endomètre) = muqueuse utérine se détache et saignements 36-48h après la prise, augmentation Pg = dilatation du col
- 4cos de misoprostol 200ug : analogue des Pg = provoque des contractions utérines + relaxation col
* Peut être utilisé seul pour dilater le col avant la chirurgie
- Prendre le co de mifépristone, puis prendre les 4cos de misoprostol 24-48h après (absorption buccale, ne pas avaler immédiatement, placer entre la joue et la gencive x30min, puis avaler)
- Suivi après 7-14 jours chez le médecin : pour confirmer fin de grossesse et que l’avortement est complété

2) Effets indésirables :
- Saignements vaginaux, spotting (car il y a un détachement de l’endomètre)
- Crampes utérines (supérieures aux crampes menstruelles)
- Nausées, vomissements (reprendre si vomissement < 1h après la prise), diarrhée, inconfort gastrique, douleurs abdominales
- Maux de tête, vertiges
- Fièvre, frissons (< 24h)

3) Interactions :
- Inhibiteurs et inducteurs du 3A4/Pg-P (car mifépristone est un substrat et inhibiteur du 3A4)

4) Contre-indications :
- Grossesse extra-utérine, DIU
- Usage prolongé de corticostéroïdes (car mifépristone est un antiglucocorticoïde)
- Insuffisance surrénalienne chronique
- Désordre hémorragique, anticoagulants
- Asthme non-contrôlé (risque de bronchospasmes)
- Hypersensibilité
- Porphyrie (maladie du sang qui nécessite des transfusions)

5) Précautions :
- Risque d’infection grave par la suite (suivi important)
- 2 molécules tératogènes (éviter la conception dans le prochain cycle menstruel, débuter une contraception rapidement dès les saignements)
- Prudence si maladie CV (misoprostol)
- Allongement du QT (mifépristone)

  • Signaux d’alarme suite à l’IGV : saignements (2 maxi-serviettes/h x 2h), orthostatisme, fièvre >6h (surtout >24h après le misoprostol), douleur non-soulagée par les analgésiques, malaise général/symptômes pseudo-grippaux
  • On peut donner un AINS (inhibent synthèse des Pg) même si la femme reçoit un analogue des Pg (misoprostol sera quand même efficaces) : ils sont recommandés pour soulager les crampes associées
  • Saignements minimes ou absents = suggère un avortement incomplet ou poursuite grossesse
  • Saignements > menstruations habituelles + crampes = avortement complets (mais suivi gynécologique après 7-14 jours)
  • Expulsion se produit 4h ou 24-72h après la prise du misoprostol
  • Embryon peut être décelable lors de l’expulsion (dépend du nombre de semaines de grossesse)
  • Saignements peuvent débuter avant la prise du misoprostol, mais le prendre quand même
  • Saignements peuvent persister x 30 jours, mais vont se résorber
78
Q

Décrit les responsabilités du médecin et du pharmacien dans l’IVG médicale?

A
  • Médecin rédige une ordonnance et précise l’âge gestationnel (qui doit être < 63 jours), prescription analgésiques et antinauséeux
  • Remise de la fiche patiente-médecin-pharmacien : indique l’âge gestationnel, la date du suivi, informations si urgence
  • Formation obligatoire pour les médecins pour faire la prescription, formation non-obligatoire pour le pharmacien (mais ses compétences doivent être à jour)
  • Avortement : décision personnelle qui appartient à la femme uniquement, peut se faire n’importe quand durant la grossesse
  • Mais IVG médicale : maximum 63 jours
  • Jusqu’à 22 semaines : la plupart des cliniques sont équipées
  • > 23 semaines : + restreint, parfois États-Unis
  • Obligations du pharmacien : respecter la décision (aucun jugement), assurer le service et le suivi, s’assurer que l’âge gestationnel n’est pas dépassé/aucune CI/patiente est consciente des E2 possibles et des signaux d’alarme
  • Refus de servir le Mifegymiso par objection de conscience : motifs religieux ou moraux (éviter que la patiente se sente jugée, s’assurer qu’un collègue va s’en occuper, mais le faire si aucune alternative possible)