Système nerveux II Examen I Flashcards
Décrit le mécanisme de la douleur?
*Sensation de douleur = nociception (interactions complexes entre nerfs périphériques et SNC), modulée par neurotransmetteurs excitateurs ou inhibiteurs libérés à la suite d’un stimulus
1) Transduction :
- Transformation du stimulus (thermique, mécanique, chimique) en signaux électriques par les nocicepteurs périphériques (situés peau, muscles, viscères)
- Tissu endommagé = libération substances (bradykinines, Pg, sérotonine, histamine, substance P) = sensibilisent nocicepteurs = modification de la perméabilité neuronale = dépolarisation du neurone
2) Transmission :
- Transmission de l’influx nerveux de la périphérie vers corne dorsale de la moelle
* Fibres A delta : conduction rapide, 1ère douleur ressentie (mouvement de recul)
* Fibres C : conduction lente, douleur secondaire, difficilement localisable
3) Modulation :
- Modulation de l’information au niveau de la corne dorsale et thalamus
- Neurones descendants libèrent neurotransmetteurs (sérotonine, GABA, noradrénaline, glycine, endorphines) = bloque ou module la libération de la substance P et de d’autres neurotransmetteurs excitateurs
- Signaux électriques sont transmis au thalamus et au cortex = interprétation de la douleur
4) Perception de la douleur : résultat (ce qu’on veut diminuer), influencée par le contexte/expériences/état
Décrit le mécanisme de l’inflammation?
- C’est une réaction nécessaire pour la guérison après un injure ou une infection (mais lorsque soutenue ou exagérée = peut y avoir des conséquences négatives)
- Dommage tissulaire = sécrétion de chimiokines = recrutent les leucocytes = activation du système immunitaire pour détruire l’organisme envahisseur
- Dommage tissulaire = induction COX = transformation de l’acide arachidonique en Pg = augmentent perméabilité capillaire = vasodilatation = apparition des symptômes pour protéger le tissu endommagé (enflure, rougeur, chaleur)
- Dommage tissulaire = libération cytokines + histamine = sensibilisent les nocicepteurs (fibres afférentes périphériques) et les activent = douleur, état d’hyperexcitabilité neuronale
Décrit l’effet anti-inflammatoire et l’effet analgésique des AINS?
- Effets anti-inflammatoire : inhibition des Pg = atténue inflammation, bloque le message de douleur en périphérie (sans la supprimer, car d’autres médiateurs d’impliqués)
- AINS soulagent douleur/raideur/gonflement, sans modifier le cours de la maladie
- Effet analgésique : au niveau périphérique (prédomine) et central, résulte de l’inhibition des Pg dans le tissu inflammé
- Pg induisent peu de douleur, mais stimulent la douleur induite par d’autres médiateurs (bradykinine, histamine)
Décrit le mécanisme d’action des AINS?
Acide arachidonique (acide gras oméga-6 qui provient de la membrane de phospholipides) est transformé en précurseur PGH2 par l'action de la COX = formation de Prostaglandines, Thromboxanes, Prostacyclines *AINS inhibent la COX
Quelles sont les différences entre la COX-1 et la COX-2?
- COX-1 : constitutive (présente dans tous les tissus), responsable de la synthèse locale des Pg, rôle dominant dans la phase aiguë de l’inflammation, importante pour protection gastrique/homéostasie vasculaire/fonction rénale/agrégation plaquettaire
- Inhibition : inhibe agrégation plaquettaire (allonge le temps de saignement), irritation gastrique, diminue flot sanguin rénal (risque d’IR)
- COX-2 : faible concentration dans les tissus (rapidement induite lors d’un stimulus inflammatoire et par la libération de cytokines et du facteur de nécrose tumoral alpha par les macrophages, leucocytes et fibroblastes), site catalytique + grand (poche : permet la fixation de molécules + volumineuses, les isoleucines sont substituées par des valines), responsable de l’inflammation et de la douleur
- Inhibition : effet analgésique/antipyrétique/anti-inflammatoire
*Ont tous les 2 la même affinité pour l’acide arachidonique et pour la transformer en précurseur PGH2
Comment sont provoqués les effets secondaires au niveau de l’estomac avec les AINS?
AINS (acides organiques) = effet abrasif direct sur la muqueuse gastrique = irritation gastrique
AINS = inhibent la COX-1 = inhibent la production de Pg cytoprotectrices au niveau du tractus = irritation gastrique
Quel est le seul AINS qui provoque une inhibition irréversible au site catalytique de la COX?
Acide acétylsalicylique
Lequel des CYPs est beaucoup impliqué dans le métabolisme des AINS?
CYP 2C9
Qu’est-ce qui augmente de beaucoup l’activité anti-inflammatoire sur les dérivés aromatiques de l’acide acétique?
Ajout d’un CH2 entre le COOH et le cycle aromatique
Comment est la structure des dérivés de l’acide propionique?
Dérivés de l’acide acétique avec un méthyl (CH3) sur le C alpha (celui après le cycle) (moins actifs, mais moins effets secondaires)
L’activité anti-inflammatoire des dérivés de l’acide propionique est due à quel énantiomère?
Énantiomère S
Comment sont biotransformés les énantiomères R des dérivés de l’acide propionique?
COOH de la molécule forme un thioester par réaction enzymatique avec le CoA = épimérisation spontanée = énantiomère S, qui est hydrolysé pour donner la forme acide (quand on donne du R, on obtient toujours du S au final)
*Flurbiprofène : seule molécule de la famille qui ne subit pas d’épimérisation
Décrit la structure des oxicams?
- Substituant sur la carboxamide doit être une structure cyclique (cycle aromatique ou hétérocycle)
- Composés acides (pKa entre 4-6)
- pH physiologique : forme anionique (-)
Comment est l’interaction des AINS à leur site catalytique?
Acide carboxylique (COOH) qui se lie au site catalytique *Coxibs : ne sont pas capables de se lier à la COX-1, mais vont s'encrer au site catalytique de la COX-2 (grâce à leur groupement sulfuré)
Quelle est l’effet secondaire principal des inhibiteurs sélectifs de la COX-2?
- Coxibs
- Augmentent risque cardiovasculaire (en entraînant un débalancement entre TA2/PGI2)
- Effets indésirables rénaux sont tout de même présents (pas d’action au niveau plaquettaire, moins irritation gastrique)
Quelles sont les propriétés pharmacologiques des opiacés et d’où proviennent-ils?
- Propriétés analgésiques, antidiarrhéiques, antitussives
- Proviennent de l’opium (graines de pavot)
Comment sont les récepteurs aux opiacés?
- Récepteurs couplés aux protéines G
- Où : surtout au niveau du SNC et moelle épinière, périphérique (seulement au niveau du tractus gastro-intestinal : effet agoniste = augmente tonus musculaire = diminue péristaltisme = retarde vidange gastrique = constipation)
- u (mu), k (kappa), S (delta)
- Effet analgésique : par récepteurs u et k
Quel est le mécanisme d’action qui agit sur les récepteurs opiacés?
Activation du récepteur = diminue adénylate cyclase = diminue production AMPc = augmente efflux K = entrée de Ca par les canaux calciques est bloquée = diminution neurotransmission et diminution libération neurotransmetteurs (car moins Ca intracellulaire, hyperpolarisation des cellules, forte inhibition des neurones post-synaptiques)
Quels sont les effets secondaires de la morphine?
- SNC : analgésie, dépression respiratoire, hypnotique, suppression du réflexe de toux, euphorie, tolérance et dépendance, myose (rétrécissement de la pupille)
- Périphérique : constipation, spasmes des sphincters, nausées et vomissements, libération d’histamine (risque de réaction allergique), rétention urinaire
Nomme une différence majeure entre les AINS et les opiacés?
- AINS : acides
- Opiacés : bases (doivent être ionisées pour interagir avec le récepteur)
Quels sont les groupements fonctionnels essentiels pour la morphine?
- OH en position 3 : liaison hydrogène
- Cycle aromatique A : force de van der Waals, liaison hydrophobe
- Amine (N) : liaison ionique
Dénomination des opiacés selon les substituants?
- OH en position 14 : oxy
- H en position 14 : hydro
- CH3 en position 3 : codone
Que provoque l’allongement du groupement alkyle sur l’azote?
Modification de l’activité analgésique
- Me, Et, Pr : diminue agonisme, augmente antagonisme
- Chaîne à 4C : activité nulle
- CH2CH2Ph : activité 14x supérieure à la morphine
Structure des antagonistes de la morphine?
- Vont se fixer au récepteur et empêcher la substance de référence d’agir : n’ont pas d’activité analgésique
- Substituant sur l’azote est un allyle ou un cyclopropylméthyle
Quels sont les impacts du retrait de certains cycles sur la molécule de morphine?
- Retrait du cycle E (pipéridine) : perte activité (car amine essentielle)
- Retrait du cycle D (furane) : forme un morphinane (4 cycles, sans furane), prouve que le pont éther n’est pas essentiel à l’activité analgésique
- Retrait des cycles C et D : forme un benzomorphane (structure tricyclique), prouve que ce ne sont pas des cycles indispensables à l’activité analgésique
- Retrait des cycles B, C, D : forme un 4-phénylpipéridine
- Augmentation de l’activité si on ajoute un OH phénolique et que l’ester est remplacé par une cétone (comme dans le Kétobémidone)
- Ajout allyle ou cyclopropyl sur cette molécule : pas d’effet antagoniste
Quelle conclusion peut-on tirer par rapport à la structure des analgésiques synthétiques?
- Cycles B, C, D : pas indispensables à l’activité analgésique
- Cycle aromatique A et amine : essentiels
- OH en position 3 : essentiel pour les dérivés rigides (semi-synthétiques, morphinanes, benzomorphanes), mais pas pour les dérivés flexibles (phénylpipéridines)
- Donc les dérivés phénylpipéridines semblent se fixer autrement sur les récepteurs
Comment le Fentanyl a été produit à partir de la Mépéridine?
- Remplacement du phényle par une aniline = augmente activité
- Élimination de l’ester, remplacement par une chaîne propionamide
- Méthyle sur l’azote a été remplacé par un phényléthyle
Quelles sont les particularités des dérivés anilidopipéridines?
- Atteignent rapidement un équilibre entre les concentrations au SNC/sang
- Anesthésiques de courte durée (1-2h)
- Biotransformés par 3A4 (métabolite inactif)
Que sont les encéphalines et les endorphines?
- Analgésiques naturels
- Peptides endogènes (5 à 33 acides aminés)
- La morphine vient mimer leur action sur les récepteurs opioïdes
Quelle est la relation entre les opiacés endogènes (endorphines, encéphalines) et la morphine?
Possèdent les mêmes groupements essentiels (cycle aromatique, amine, OH en position 3)
*La différence réside dans le fait que les endorphines/ encéphalines exploitent tous les sites de liaison du récepteur
Quel est le métabolisme de la sérotonine?
- Synthèse : à partir du tryptophane (acide aminé qui provient de l’alimentation, traverse BHE par un transporteur)
- Tryptophane –> action de la tryptophane hydroxylase (ajout d’un OH en position 5 : étape limitante de la synthèse de la sérotonine) –> forme 5-hydroxytryptophane (5-HTP) –> action des décarboxylases –> forme de la sérotonine (5-HT), ensuite stockée dans des granules
- Tryptophane et 5-hydroxytryptophane : passent BHE, mais pas la sérotonine
- Métabolisme : MAO-A et B, désamination, métabolites (acide hydroxy-5-indolacétique, mélatonine)
Comment est également appelée la sérotonine?
Hydroxy-5-tryptamine (5-HT)
Où retrouve-t-on beaucoup de sérotonine?
Tractus gastro-intestinal, SNC (dans les noyaux de raphé : mésancéphale, tronc cérébral, ils se projettent vers la moelle épinière et le nerf trijumeau), plaquettes, muscles lisses
Quels sont les récepteurs de la sérotonine?
- Couplés aux protéines G : 5-HT1,2,4,5,6,7
- Couplés aux canaux ioniques : 5-HT3
- 5-HT1a : Buspirone (anxiolytique), certains antipsychotiques –> agoniste partiel
- 5-HT1b, d, f : Triptans –> agoniste
- 5-HT2a, c : certains antipsychotiques –> antagoniste
- 5-HT3 : Ondansétron –> antagoniste
- 5-HT4 : Prucalopride –> agoniste
- 5-HT6, 7 : certains antipsychotiques
-Transport : existe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Dans quelles maladies/indications la sérotonine joue-t-elle un rôle important?
- Migraines (dysfonction de la neurotransmission de la sérotonine) : avec les agonistes 5-HT1b, d, f (Triptans)
- Anxiété, dépression : avec les ISRS, Réméron, Cymbalta, iMAO, tryptophane PO
- Tractus gastro-intestinal (sérotonine est importante pour la motricité digestive) : antagoniste 5-HT3 contre les nausées et vomissements associés à la chimiothérapie
- Schizophrénie : avec les antipsychotiques (5-HT2a, c, 1a)
- Douleur
- Autres indications : suppresseur de l’appétit
Quelles sont les cibles d’action sérotoninergiques des médicaments?
- Récepteurs
- Métabolisme
- Site de recapture
Quel antidépresseur agit à plusieurs niveaux en ce qui concerne la sérotonine et ses récepteurs?
Trintellix (vortioxetine)
Quel est le mécanisme d’action du Prucalopride (Resotran)?
- Agoniste du récepteur 5-HT4
- Stimulant du TGI, stimule le péristaltisme
- Indication : constipation chronique idiopathique (uniquement chez les femmes au Canada)
Qu’est-ce que le syndrome sérotoninergique?
- Très rare, mais se développe rapidement (6-24h)
- Survient lorsqu’on combine des médicaments aux propriétés sérotoninergiques (DM, triptans, ISRS, antidépresseurs, iMAO, opioïdes (méthadone, tramadol, fentanyl, mépéridine), antiémétique (zofran)
- Présentation (variée) : contractions musculaires involontaires, hyperréflexie, tremblements, nausées, diarrhée, sueur, hyperthermie, hallucinations, confusion, excitation, agitation, trouble du comportement, hypertension, tachycardie, rigidité (cas graves = mort)
- D’emblée, on va cesser le traitement lorsqu’il survient
Quels sont les critères diagnostic d’une migraine?
- Épisode de maux de tête qui dure de 4 à 72h
- Douleur unilatérale, pulsatile, aggravée au mouvement, modérée à sévère
- Avec nausées/vomissements ou photophobie/ phonophobie
- Il faut au moins 5 crises de ce genre pour avoir un diagnostic, sans antécédents qui expliqueraient une maladie sous-jacente
- Touche + les femmes que les hommes
Quelle est la physiopathologie de la migraine?
- Problème : interprétation de la douleur (dans l’information de la douleur qui voyage des méninges vers le TCC par le trijumeau)
- Cortex : impliqué chez les gens qui ressentent quelque chose avant d’avoir une migraine (aura)
Quel est le mécanisme d’action des triptans?
- Agonistes sélectifs des récepteurs 5-HT1b, d
- Vaisseaux (5-HT1b) : vasoconstriction des vaisseaux intracrâniaux et extracérébraux
- Neurones centraux (5-HT1b, d, f) : inhibe le relâchement de neurotransmetteurs provenant des trijumeaux vers le tronc cérébral
- Neurones périphériques (5-HT1d, f) : réduit l’activation des nerfs sensitifs des trijumeaux, inhibe le relâchement de neuropeptides vasodilatateurs (ex : CGRP, substance P, neurokinine A : impliqués dans l’inflammation neurogène = bloque la transmission du signal de douleur)
- Triptans agissent sur la génération, le transport ou l’interprétation de la douleur dans le nerf trijumeau et le tronc cérébral (complexe sensitif trigémino-cervical) (compensent un manque sérotoninergique)
Quelles sont les particularités des triptans?
- Efficaces chez 70% des patients (mais soulagent complètement 30-40% des patients après 2h), on doit les prendre le + tôt possible, récurrence possible
- Formes disponibles : forme orale à dissolution rapide (contourne le problème de vomissements, car déjà dissous : Imitrex DF, Maxalt RPD), forme intranasale (pour sulmatriptan et zolmitriptan), forme SC (efficace, mais + d’effets secondaires)
Quels sont les effets indésirables des triptans?
- Nausées, vomissements
- Fatigue
- Malaise
- Paresthésies (sensations bizarres)
- Flushing (rougeurs au visage, en raison d’une réorganisation vasculaire)
- Sensation de pression ou de douleur dans la poitrine/mâchoire/gorge/cou (inconfort, serrement) : léger, transitoire, pas associé à l’ECG, référer au médecin si doute
- Altération du goût, mauvaise odeur (forme intranasale)
- Vasospasme coronarien : rare, vérifier avec un ECG
- Effets + importants lorsque le triptan est à action rapide (mais produit + efficace)
Quelles sont les contre-indications des triptans?
- Association avec iMAO (ex : médicaments contre le parkinson)
- Ne pas prendre un triptan et un dérivé de l’ergotamine dans le même 24h
- Maladies cardiovasculaires (hypertension non-contrôlée, maladie vasculaire périphérique, maladie cérébrovasculaire (AVC, ICT), patient à risque de coronaropathie)
- Ce sont des vasoconstricteurs
- Migraines basilaires, hémiplégiques, ophtalmoplégiques
- IH grave
- Moins de 18 ans
- Grossesse
Par où sont éliminés la majorité des triptans?
- MAO-A
- 1A2
- 3A4
Qu’est-ce que le CGRP?
- Calcitonin gene related peptide (peptide de 37 acides aminés)
- Peptide élevé dans le sang de la veine jugulaire externe lors d’une crise de migraine, élevé dans le sang périphérique des gens migraineux lorsqu’ils ne sont pas en crise
- Lorsque la douleur de la migraine s’arrête, le taux de CGRP revient à la normale (hausse du taux lors d’une crise = vasodilatation)
Que sont les antagonistes du CGRP?
Anticorps monoclonaux qui agissent à l’extérieur de la BHE (hors du SNC)
- Pour la prévention des migraines (et non le traitement)
- Erenumab (Aimovig) : le seul qui se lie au récepteur de la CGRP (les autres : se lie directement au CGRP)
- Galcanezumab (Emgality)
- Fremanezumab (Ajovy)
- Eptinezumab (Vyepti)
Quelles sont les particularités des dérivés de l’ergot?
- Agonistes partiels des récepteurs 5-HT1b, d : moins sélectifs que les triptans (agissent aussi sur d’autres récepteurs)
- Moins efficaces que les triptans
Quelles sont les contre-indications des dérivés de l’ergot?
-Chez les femmes en âge de procréer : causent une vasoconstriction (risque d’avortement)
Quels sont les effets indésirables des dérivés de l’ergot?
- Nausées et vomissements (prendre un antiémétique : Gravol, dompéridone)
- Paresthésies
- Crampes
Qu’est-ce que les céphalées rebonds?
- Utilisation fréquente de médicaments contre les céphalées = cercle vicieux
- Surtout avec les médicaments contenant de la codéine et du butalbital (parfois avec les triptans)
- Lorsqu’on utilise des anti-migraineux > 2x/semaine ou > 10x/mois
Quels médicaments sont utilisés dans la prophylaxie des crises de migraine?
- Prévention des crises : indiquée lorsqu’il y a > de 10 épisodes par mois
- Attention aux effets indésirables
1) BB, acide valproïque, antidépresseurs tricycliques, topiramate
2) BCC, venlafaxine, duloxetine, ARA, IECA, gabapentin, méthylsergide, DHE à libération lente, pizotifène, mémantine
3) Marijuana?, Coenzyme-Q10, riboflavine, magnésium, mélatonine
Qu’est-ce que la douleur?
- Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, lorsqu’il y a un dommage tissulaire actuel ou potentiel
- Mécanisme de survie : nous force à agir pour ne pas que notre corps soit endommagé
- Subjectif : dépend de la nature du stimulus, état physiologique/émotionnel/cognitif et de l’expérience de la personne (thérapie à individualiser)
Quelles sont les manifestations cliniques de l’inflammation?
Rougeur, enflure, chaleur, douleur, perte de fonction
À quel moment du processus de la douleur les opioïdes et les AINS agissent-ils?
- Opioïdes : modulation (au niveau de la corne dorsale de la moelle épinière)
- AINS et coxibs : transduction (au niveau des fibres nerveuses périphériques)
Quels sont les différents types de douleur?
- Selon l’apparition :
- Aiguë : cause connue, dommage tissulaire identifiable, augmente PA, FC, anxiété, répond bien aux AINS/opioïdes/analgésiques/relaxants musculaires
-Chronique : dure + de 3-6 mois, aucun dommage tissulaire visible/aucune guérison, on utilise des opioïdes ou des coanalgésiques
- Selon le mécanisme associé :
- Douleur nociceptive somatique : associée aux tissus mous, localisée, constante, profonde, agançante, aggravée par le mouvement, sensible à la pression, irradiation possible, sensible aux opiacés et non-opiacés (Tylénol, AINS), on utilise parfois des coanalgésiques
- Douleur nociceptive viscérale : associée aux organes, + diffuse, constante ou d’allure crampiforme, profonde, en torsion, parfois des nausées/vomissements au pic, réfère à des sites cutanés distants (communication entre les organes)
- Aiguë : sensible aux opiacés, on utilise parfois des coanalgésiques
- Chronique : parfois des opiacés, mais souvent coanalgésique
- Douleur neuropathique : élancement, chocs électriques, coup de poignard, sensation de brûlure, vive, lancinante, après une infection ou une compression, après un traitement de chimiothérapie/chirurgie
- Moins sensible aux opiacés (on doit utiliser de hautes doses), utilisation de coanalgésiques, parfois antidépresseurs/anticonvulsivants
Quelle est la particularité des AINS en ce qui concerne leur liaison?
Fort % de liaison aux protéines (albumine) = peuvent déplacer d’autres médicaments = risque d’interactions
Comment faire le choix d’un AINS selon leur début d’action?
- Fièvre, douleur aiguë : pic d’action rapide, mais pas un soulagement à long terme
- Douleur chronique : pic d’action + lente, mais un soulagement à long terme
Quelles sont les formulations d’AINS disponibles?
- Comprimé entéro-soluble (EC) : diminue irritation gastrique, retarde pic d’action
- Comprimé à libération prolongée : effet analgésique de + longue durée, moins grand pic d’action
- Suppositoire : lorsque prise PO difficile (chirurgie dentaire), nausées/vomissements, mêmes effets indésirables que PO
- IM/IV : action rapide, puissant, pratique après une opération, maximum 5 jours (risque d’effets GI, rénaux, saignements)
- Topique : effet local (peu/pas systémique)
Quelles sont les indications des AINS?
- Soulagement de la douleur (mais ne traite pas la cause)
- Traitement à court terme : douleur légère à modérée avec inflammation (musculo-squelettique, dentaire, post-opératoire, entorse, céphalées, douleurs menstruelles, fièvre)
- Traitement chronique : lors de maladies inflammatoires
- Si on veut un soulagement rapide = AINS à début d’action rapide
Nomme les effets indésirables des AINS?
- Effets gastro-intestinaux : dyspepsie (prendre avec nourriture, formulation EC), nausées, vomissements, ulcères, hémorragies digestives (attention surtout chez patients âgés ou si antécédents d’ulcère ou de saignement)
- AINS > coxibs
- Combinaison AINS + Aspirin : augmente le risque gastro-intestinal
- Effets cardiovasculaires : augmente PA, augmente le risque d’événements thrombotiques (infarctus, AVC, IC)
- Risque augmente avec la dose et la durée de traitement : considérer des options, utiliser la + petite dose possible pendant la + petite durée de traitement
- Risque + grand chez patients qui ont un risque cardiovasculaire élevé à la base
- Néphrotoxicité (IRA) : autant avec AINS que coxibs
- Tinnitus : sillements, bruits anormaux (cesser le rx)
- Prolonge le temps de saignement : aspirin (7-10 jours), autres AINS (les cesser 4 jours avant une chirurgie)
- Hypersensibilité
- Hépatotoxicité (utilisation chronique)
- Rétention hydrique, oedème
Décrit la gastroprotection aux AINS?
- 1er choix : IPP (si échec ou contre-indication : Misoprostol)
- Remboursé pendant 90 jours/année, sauf si code PP12 (dyspepsie secondaire aux AINS, prophylaxie cytoprotectrice)
- On peut prescrire pour une condition qui ne nécessite pas de diagnostic (prophylaxie cytoprotectrice chez les patients que l’on juge à risque)
- Si patient ressent de la dyspepsie suite à la prise d’AINS = nécessite un diagnostic = on ne peut pas appliquer Loi 41
-Combinaison AINS + IPP (Vimovo : naproxen + oméprazole : médicament d’exception, on doit remplir certains critères)
AINS et la fonction rénale?
- Si CL < 30mL/min, K > 5.5mmol/L, HTA mal contrôlée = on ne donne pas d’AINS
- Sinon, on vérifie la CL, le K+ et la pression régulièrement
Quelles sont les précautions à prendre avec les AINS?
- Antécédents de maladies cardiovasculaires
- Trouble de la coagulation, prise concomitante d’anticoagulants (warfarin, clopidogrel : augmente le risque de saignement)
- Maladie inflammatoire intestinale (peut exacerber la maladie)
- IC, HTA
- Personnes âgées : éviter utilisation chronique, ajouter une gastroprotection
- Antécédents d’ulcère gastrique ou de saignement gastro-intestinal
- Prise concomitante d’Aspirin (augmente risque de saignement), ISRS, IRSN, corticostéroïdes
-Grossesse/allaitement :
Inhibent la synthèse de Pg (essentielles à l’implantation de l’embryon : éviter durant 1er trimestre), favoriser une autre option ou seulement durant quelques jours (Ibuprofen, Naproxen)
*Contre-indiqué à partir de la 26e semaine
Quelles sont les contre-indications des AINS?
- Hémorragie cérébrale ou autre problème hémorragique
- Saignement ou ulcère actif
- IR sévère
- IH sévère
- IC non-contrôlée
- Grossesse (3e trimestre)
- Asthme
- Réaction d’hypersensibilité aux coxibs
- Antécédents d’allergie aux sulfamides : célebrex est contre-indiqué (structure chimique semblable)
- Antécédents d’allergies aux AINS : réaction d’hypersensibilité, + fréquent chez les patients asthmatiques et atteints d’urticaire chronique
- Réaction immunologique : médiée par IgE (réaction immédiate : anaphylaxie, urticaire, angioedème), médiée par lymphocytes Y (réaction retardée : symptômes cutanés), spécifique à la molécule reçue (l’éviter et celles avec une structure semblable)
- Réaction non-immunologique : par l’inhibition de la COX-1 (effet de classe), obstruction bronchique, papules, angioedème, congestion nasale, rhinnorrhée
Quelles sont les interactions médicamenteuses avec les AINS?
- Lithium : par diminution CL rénale (augmente concentration lithium), éviter le + possible (sinon, monitorer)
- Méthotrexate : diminue excrétion rénale (risque de toxicité)
- Digoxine : augmente ses concentrations sériques (risque de toxicité)
- Anti-hypertenseurs : monitorer la pression (surtout si > 5 jours), IECA/ARA : vérifier la créatinine (éviter IRA)
- ISRS : augmente le risque de saignement
- Phénytoïne : augmente ses concentrations (prévoir un dosage)
- Corticostéroïdes : augmentent les effets GI
- Inhibiteurs du 2C9 : augmentent concentration/toxicité de certains AINS (ibuprofène, naproxen, oxicam, célebrex)
- Sulfonylurés : augmentent le risque d’hypoglycémie
- Anticoagulants : augmentent le risque de saignement
- Diurétiques : risque d’IRA
- Alcool : irritation gastrique
- Aspirin : AINS bloquent la COX-1 (empêche l’Aspirin d’avoir son effet cardioprotecteur), prendre l’AINS 30 minutes avant l’Aspirin à libération immédiate ou 8h avant, prendre occasionnellement seulement des AINS
Quel est le mécanisme d’action des opioïdes?
- Présence de récepteurs u sur les fibres C présynaptiques, opioïdes s’y fixe = bloque l’ouverture des canaux Ca = diminue relargage glutamate et substance P (neurotransmetteurs excitateurs)
- Au niveau postsynaptique sur le neurone de 2e ordre = ouverture canaux K = hyperpolarisation = inhibition neuronale
- Aussi une action au niveau du système limbique = augmente les niveaux de sérotonine, de dopamine et de noradrénaline = effet sur l’humeur