Organes sensoriels II Examen final Flashcards
Quelle est la prévalence de l’OMA et quels sont les types d’otites possibles?
- Très fréquente chez les jeunes enfants (75% en ont avant 1 an), plus fréquent que chez l’adulte (mais possible également chez l’adulte)
- Pic : 6-18 mois
- Oreille moyenne : contient tympan et les osselets
1) Types :
- OMA : effusion (présence de fluides) avec signes d’inflammation ou atteinte systémique (qui peut persister plusieurs semaines après éradication)
- OM avec effusion (otise séreuse, séro-muqueuse) : sans signe d’inflammation ou d’atteinte systémique
- OM persistante : persiste après 6 jours de traitement ou récurrences des symptômes après quelques jours après la fin du traitement
- OM réfractaire : 3 épisodes et + en 6 mois ou 4 épisodes et + en 12 mois
Quelle est la pathogénèse et l’étiologie de l’OMA?
1) Pathogénèse :
- Souvent précédée d’une IVRS (rhume) = cause une obstruction de la partie étroite de la trompe d’Eustache = sécrétions de la muqueuse de l’oreille restent coincées, différence de pression qui cause de la douleur (surtout lorsqu’on est couché)
* Il y a une croissance bactérienne dans les sécrétions de l’oreille moyenne
2) Étiologie :
- Origine virale (40-75%) : VRS, rhinovirus, coronavirus, adénovirus, entérovirus
- Origine bactérienne : S. pneumoniae, H. influenzae non-typable, M. catarrhalis
* Les 2 derniers sont des producteurs de B-lactamases (et le Clavulin est un inhibiteur des B-lactamases)
* Plus rarement : S. pyogenes, Staph. aureus (surtout si perforation du tympan ou tubes)
- Peut se résoudre seul
- Le vaccin contre le pneumocoque a fait diminué les infections à S. pneumoniae et augmenté celles à H. influenzae
Quels sont les signes vitaux normaux chez un enfant?
- Pression + basse que l’adulte, fréquence cardiaque est + élevée
- Ce qu’on veut éviter en pédiatrie : hypotension
Quelle est la durée de traitement de l’OMA?
< 2 ans : 10 jours
> 2 ans : 5-7 jours (même efficacité l’un ou l’autre)
*10 jours également si : récurrences fréquentes, perforation du tympan (infection sévère), infection sévère, échec à un premier antibiotique
Quels sont les critères de consultation médicale et les facteurs de risque pour l’OMA?
1) Critères de consultation :
- Soupçonne une otite
- Absence d’amélioration ou détérioration des symptômes en 2-3 jours
- Otorrhée hémorragique : sang qui coule de l’oreille
- Soupçonne des complications : mastoïdite (enflure, douleur derrière l’oreille)
2) Facteurs de risque :
- Jeune âge : trompe d’Eustache + courte et à l’horizontale (moins bon drainage) qui sont + susceptibles d’être obstruées, infections virales sont fréquentes, certains enfants sécrètent moins d’IgA
- Fréquenter la garderie
- Exposition à la fumée secondaire : entraîne une dysfonction muco-ciliaire (cigarette, chauffage au bois ou au charbon)
- Utilisation suce (ne pas l’enlever d’emblée)
- Non-allaitement (au moins jusqu’à 3 mois : diminue le risque)
- Biberon longtemps en position couchée
- Prématurité
- Antécédents familiaux
- Anomalies crânio-faciales
- Premières Nations
Quelle est la présentation clinique et le diagnostic de l’OMA?
1) Présentation clinique :
- Début soudain des signes et symptômes
- Douleur (otalgie) : peut persister même si traitement antibiotique (3-7 jours)
- Irritabilité
- Perturbation du sommeil
- Fièvre
- Effusion (fluides)
- Inflammation dans l’oreille moyenne
- Otorrhée hémorragique (un peu de sang, mais pas trop), puis purulent si perforation du tympan
2) Diagnostic :
- Apparition soudaine, signes d’effusion et d’inflammation de l’oreille moyenne
- Avec otoscope
Quelles sont les complications possibles de l’OMA et la prévention?
1) Complications :
- Pertes auditives, troubles du langage
- Abcès cérébral ou sous-dural, méninge, thrombose sinus sigmoïde
- Labyrinthite, mastoïdite, paralysie faciale, pétrosite
2) Prévention :
- Agir sur les facteurs modifiables : suce, fumée secondaire garderie, biberon couché
- Allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois
- Vaccins contre le pneumocoque et influenza
Quels sont les buts du traitement de l’OMA et les mesures non-pharmacologiques?
1) Buts du traitement :
- Diminuer la durée des signes et symptômes
- Éradiquer la bactérie responsable
- Prévenir les complications
* Nous ne sommes pas obligés de traiter avec un antibiotique, peut partir seul
2) MNPs :
- Assurer hydratation
- Lavage des mains
- Compresses chaudes ou froides sur l’oreille : pas de données
- Surélever le lit : nous ne sommes plus à l’horizontal = moins de pression = diminue douleur
Décrit les traitements pharmacologiques dans l’OMA?
1) Analgésiques/antipyrétiques :
- Si otalgie et fièvre (l’antibiotique n’offrira pas un soulagement dans les premiers 24-48h)
- 1er choix : acétaminophène à 15mg/kg/dose q4h (maximum 75mg/kg/jour) *aux 6h chez les < 6 mois (moins de risque de pneumonies acquises en communauté)
- 2e choix : ibuprofène 5-10mg/kg/dose q6h prn (ne pas utiliser chez les < 6 mois, ne pas donner si l’enfant ne boit pas)
2) Analgésiques topiques :
- Agents contenant de la lidocaïne, prilocaïne, benzocaïne
- Soulagement de courte durée, indiqué chez les > 5 ans
- Risque de méthémoglobinémie
3) Décongestionnants, antihistaminiques :
- N’ont pas de bénéfices pour l’OMA, beaucoup E2
4) Résolution spontanée :
- Élevée si symptômes légers et surtout si causée par virus
- Pas nécessaire de traiter tous les enfants avec un antibiotique (attente vigilante)
- Bénéfices de traiter : prévenir les complications
- Risques : E2, résistance, coût
5) Attente vigilante :
- On doit traiter tous les nourrissons < 6 mois : difficile de déterminer si l’infection est grave
- On doit traiter si symptômes graves : douleur modérée à sévère depuis 48h et fièvre > 39, enfance d’apparence toxique (très irritable, ne dort pas)
- Attendre 48-72h avant de débuter l’antibiothérapie : on va la débuter si aucune amélioration après ce temps (reconsulter ou se présenter à la pharmacie pour obtenir le médicament)
* Parents sont souvent satisfaits, moins d’usage d’antibiotique
* On peut en parler comme pharmacien, mais il faut s’assurer de respecter tous les critères
Quels sont les critères pour faire le choix d’un antibiotique?
- Spectre d’activités selon les pathogènes en cause
- Efficacité clinique et le profil d’E2
- Allergies, intolérance
- Coût
- Nombre d’administrations
- Conservation
- Goût
- Bon goût : Amoxil, Céfixime, Céphalexine
- Mauvais goût : Céfuroxime axétil, Clarithromycine (si trop agité), Clindamycine (horrible), Linézolide
Décrit le traitement antibiotique de l’OMA?
1) Amoxicilline :
- Agent de choix
- Antibiotique temps-dépendant
- Spectre activité étroit (S. pneumoniae, S. pyogenes, H. influenae non-producteur de B-lactamases)
- Bonne pénétration dans l’oreille moyenne
- Bon goût
- 75-90mg/kg/jour BID ou 45-60mg/kg/jour TID : permet un taux de médicament assez élevé pendant + de la moitié de la journée
- Efficace contre des souches résistantes : résistance par l’altération de PBP de la paroi bactérienne = empêche la liaison de l’antibiotique
- N’est pas efficace contre H. influenzae et M. catarrhalis producteurs de B-lactamases (mais il y a un haut taux de résolution spontanée avec M. catarrhalis)
- Ne pas l’utiliser si : reçue dans les 30 derniers jours (favoriser Clavulin), si conjonctivite purulente concomitante (souvent H. influenzae et M. catarrhalis qui sont responsables, favoriser Clavulin), allergie à la pénicilline
- H. influenzae : 14% des souches qui sont productrices de B-lactamases, sensible à la Clarithromycine
- M. catarrhalis : > 95% des souches sont productrices de B-lactamases
- Facteurs de risque de résistance au S. pneumoniae (par altérance des PBP) : < 2 ans, fréquente garderie, otites fréquentes, utilisation récente d’un antibiotique
2) Si Amoxicilline dans les 30 derniers jours ou présence d’une conjonctivite purulente :
- Clavulin 7 : 1 (amoxicilline + acide clavulanique) : 90mg/kg/jour
3) Si allergie à la pénicilline :
- Céfuroxime axétil (mauvais goût), Cefprozil
- Ceftriaxone IV ou IM
- Si on ne peut pas administrer une B-lactame : clarithromycine ou azithromycine
Décrit le suivi du traitement dans l’OMA?
1) Efficacité :
- Amélioration des signes et symptômes dans les prochains 48-72h
- Il se peut que les symptômes empirent dans les premiers 24h
* Si les symptômes persistent ou s’aggravent après 48-72h : consultation médicale (résistance, autre diagnostic, combinaison infection virale + bactérienne)
- Si échec au traitement initial : tenter un second antibiotique (mais l’effusion peut demeurer après la fin du traitement, ne signifie pas un échec au traitement)
2) Tolérance :
- E2 : rash, effets gastro-intestinaux (diarrhée)
- Acceptabilité
3) Conseil :
- Attente vigilante si nécessaire
- Façon de mesurer la dose, posologie, E2, délai d’efficacité, trucs pour l’administration, conservation
- Critères de consultation
- Si l’enfant porte une couche : conseiller une protection barrière (crème avec au moins 20% d’oxyde de zinc) pour prévenir l’érythème fessier (surtout si antibiotique à large spectre ou Clavulin)
Décrit la démarche à suivre lors d’OMA récurrentes?
- Faire de l’éducation aux parents pour qu’ils réduisent l’exposition aux facteurs de risque
- Adminsitrer les vaccins contre l’Influenza et le Pneumocoque
- Antibioprophylaxie n’est plus recommandée : trop de résistance de nos jours
1) Chirurgie (myringotomie : placement de tubes de tympanostomie)
- Incision dans la membrane tympanique pour drainer les fluides et permettre une ventilation à court terme
- Placer des tubes durant la chirurgie augmente la ventilation à + long terme
- Tubes permettent : améliorer l’ouïe, réduire effusion, diminuer le nombre d’OMA, drainage, administration antibiotiques topiques
-Traitement des patients qui souffrent d’une OMA non-compliquée (sans fièvre, sans infection qui s’étend au-delà du conduit auditif) et qui ont des tubes : gouttes antibiotiques otiques avec ou sans corticostéroïdes (les gouttes se rendent à l’oreille moyenne avec des tubes), souvent des fluoroquinolones
Décrit la pharyngite et son étiologie?
- Inflammation de la muqueuse pharyngée, infectieuse ou non (infection bénigne, mais avec des complications graves)
- Touche l’adulte et l’enfant (surtout 3-15 ans, pic à 7-8 ans)
- Prévalence : hiver, début printemps
- Souvent d’origine virale : rhinovirus
- Peut aussi être d’origine bactérienne : S. pygoenes (B-hémolytique du groupe A) est une cause fréquente (20-40% chez les enfants, 5-15% chez l’adulte)
- Aussi Streptocoques du groupe C et G, arcanobacterium haemolyticum
Décrit la présentation clinique de la pharyngite virale et bactérienne?
1) Pharyngite virale :
- Début graduel
- Conjonctivite, toux, rhinorrhée
- Perte de voix
- Rash possible
2) Pharyngite bactérienne :
- Début abrupt de mal de gorge (douleur à la déglutition)
- Fièvre
- Adénopathies cervicales (ganglions de la gorge sont enflés)
- Exsudats amygdaliens
- Sans toux
- Céphalées, nausées, vomissements, douleurs abdominales (surtout chez l’enfant)
- Rash possible
*Distinction entre les 2 est difficile en clinique
Décrit les complications possibles suite à une pharyngite?
- Adénite suppurative
- Mastoïdite
- OMA
- Abcès péri-amygdalien ou rétro-pharyngé
- Rhinosinusite
- Rhumatisme articulaire aigu (RAA) : complication la + grave, 2-3 semaines après le début des symptômes, associé à une mortalité élevée (décès cardiovasculaire, surtout dans les pays en voie de développement), manifestations (polyarthrite douloureuse, cardite, chorée, nodules sous-cutanés, érythème marginé), on redoute particulièrement les complications CV, + fréquent chez l’enfant, peut être prévenu par des antibiotiques
- Glomérulonéphrite aigue : 10-14 jours après l’infection, symptômes (hématurie, protéinurie, azotémie, hypertension), ne peut être prévenue par des antibiotiques
- Arthrite post-infection
Comment est le diagnostic de la pharyngite?
- Difficile de faire une distinction entre virale et bactérienne : on utilise des scores (réduit les tests non-nécessaires et l’utilisation d’antibiotique non-nécessaire)
- Score de Centor modifié : selon le score = donne le risque d’avoir une pharyngite à SGA (mais même si le score est élevé, il y a 50% de chance que pharyngite soit virale)
- Si haut risque d’avoir une pharyngite à SGA : prélèvement dans la gorge, puis
- Test rapide de détection des antigènes
- Culture de gorge : délai 24-48h
Décrit les buts du traitement de la pharyngite et les mesures non-pharmacologiques possibles?
1) Buts du traitement :
- Diminuer la durée des symptômes
- Prévenir la transmission
- Prévenir les complications (surtout RAA)
- Éradiquer la bactérie en cause (SGA)
* Si on ne traite pas, se résout en quelques jours, car c’est souvent bénin (traitement diminue la durée des symptômes d’environ 1 jour)
2) MNPs :
- Gargarisme eau salée
- Éviter le partage d’effets personnels
- Changer de brosse à dent après l’infection
Décrit le traitement de la pharyngite?
1) Prise de décision :
- Score 0-1-2 : n’est pas une pharyngite à SGA (traitement symptomatique, ex : mal de gorge)
- Score 3-4-5 : probablement une pharyngite à SGA (faire une culture de gorge, si - = traitement symptomatique, si + = traiter, test rapide de détection des antigènes, si + = on traite, si - chez l’enfant = culture de gorge)
* Ne pas faire de tests diagnostiques chez < 3 ans : rarement une pharyngite à SGA chez cette population (à moins qu’il y ait un antécédent de RAA ou contact étroit)
2) Traitement :
- 1er choix : pénicilline
* On donne souvent l’amoxicilline chez les enfants, car la suspension a meilleur goût
- Enfant : pénicilline et amoxicilline à 50mg/kg/jour x 10 jours
- Adulte : pénicilline 600mg BID x 10 jours ou amoxicilline 500mg BID x 10 jours
- Alternatives en cas d’allergies : céphalexine, clarithromycine, azithromycine, clindamycine (mais goûte mauvais en pédiatrie)
- Si le traitement est débuté dans les 9 jours suivant le début des symptômes : possible de prévenir le RAA
- On recommande un traitement de 10 jours pour éradiquer complètement le SGA et prévenir le RAA (mais 7 jours sont suffisants pour diminuer les symptômes)
* Le SGA est sensible aux céphalosporines et pénicillines
- Si échec au traitement ou pharyngite récurrente : utiliser Clavulin, céphalosporine, clindamycine, rifampin
3) Traitement adjuvant :
- Analgésique/antipyrétique (Tylénol, AINS) : car c’est douloureux
- On doit retirer l’enfant de la garderie ou de l’école jusqu’à 24h après avoir débuté le traitement pour éviter la transmission
4) Prévention :
- On ne traite pas d’emblée les patients asymptomatiques avec de la pénicilline (sauf si contact étroit avec une personne qui a un antécédent de RAA)
- Prophylaxie antibiotique pour un patient qui a déjà eu un RAA :
* RAA sans cardite : au moins 5 ans ou jusqu’à 21 ans
* RAA avec cardite : au moins 10 ans ou jusqu’à 21 ans
* Agents utilisés : Pénicilline G IM, pénicilline V ou Sulfadiazine PO, macrolides ou azalides PO
Décrit le suivi du traitement de la pharyngite?
- Efficacité : amélioration des signes et symptômes (fièvre, mal de gorge, douleur à la déglutition) après 48h à 72h (si aggravation ou aucun changement = aller consulter, car risque de complications)
- Tolérance : E2 (rash, GI)
- Avant de débuter un traitement de 2e intention si échec au premier : réévaluer le diagnostic, vérifier adhésion
1) Critères de consultation médicale :
- Aucune amélioration ou détérioration après 2-3 jours de traitement
- Difficultés respiratoires (peut y avoir un abcès)
Décrit la rhinosinusite bactérienne aiguë et son étiologie?
- Inflammation symptomatique de la cavité nasale et des sinus paranasaux d’une durée de moins de 4 semaines
- Sinus paranasaux : sinus maxillaires, ethmoïdes (sont présents à la naissance), frontaux et sphénoïdes (se développent entre 5-8 ans)
- Physiopathologie : IVRS –> oedème de la muqueuse nasale et diminution de la fonction ciliaire –> obstruction nasale –> sécrétions stagnent –> surinfection bactérienne
- Souvent pendant l’hiver (0.5-2% des rhumes se compliquent en rhinosinusite bactérienne)
- Bactéries en cause : S. pneumoniae, H. influenzae non typable, M. catarrhalis (enfant)
- Autres : Staph. aureus, S. pyogenes, Gram-, anaérobes oraux
Quelle est la présentation clinique, le diagnostic et les complications possibles de la rhinosinusite bactérienne?
1) Présentation clinique :
- Congestion nasale, écoulement nasal purulent
- Douleur et pression faciale (augmentées en se penchant)
- Sensibilité/douleur maxillaire
- Sensibilité dentaire
- Toux
- Troubles auditifs
- Céphalées
- Fièvre
2) Diagnostic :
* Adulte :
- Symptômes > 7 jours + sécrétions purulentes + au moins un des critères (douleur maxillaire, sensibilité au visage ou sensibilité dentaire souvent unilatérale)
- La conduite thérapeutique est guidée selon l’atteinte de l’état général
- Léger : traitements de soutien, modéré : traitements de soutien et on peut envisager les antibiotiques, sévère : antibiotiques
* Enfant :
- Infection aiguë des voies respiratoires avec au moins un critère : symptômes depuis > 10 jours sans amélioration (écoulement nasal, toux diurne), détérioration des signes et symptômes (apparition de novo ou s’accentuent), début abrupt (fièvre et écoulement nasal purulent sur au moins 3 jours consécutifs)
3) Complications :
- Osseuses
- Orbitales
- Intracrâniennes
Décrit les objectifs de traitement et les mesures non-pharmacologiques de la rhinosinusite bactérienne?
1) Objectifs du traitement :
- Diminuer la sévérité et la durée des symptômes
- Éradiquer la bactérie qui cause l’infection
- Prévenir les complications
- Rétablir un environnement nasal normal (diminuer inflammation, diminuer l’obstruction des sinus pour permettre le drainage des sécrétions)
2) MNPs :
- Solutions salines intra-nasales et irrigation nasale au moins 2 fois par jour : liquéfient les sécrétions et améliorent leur clairance, permettent le drainage au niveau des sinus
* Solutions isotoniques ou hypertoniques (Sinus Rinse, Hydrasense)
* E2 possibles : irritation nasale, sensation de brûlure
Décrit le traitement de la rhinosinusite bactérienne?
- Considérer un antibiotique si : symptômes sévères qui nuisent à la qualité de vie/productivité, comorbidités présentes
- Éviter un traitement antibiotique si : symptômes légers à modérés qui ne nuisent pas à la qualité de vie
- Traiter les enfants qui ont une rhinosinusite bactérienne persistante : reçu des antibiotiques dans les 4 dernières semaines, avec une infection bactérienne concomitante (pneumonie, pharyngite, OMA), complications actuelles ou suspectées, comorbidités (asthme, FK, immunosuppression, chirurgie antérieure aux sinus, anomalie du système respiratoire supérieur)
- L’efficacité du traitement antibiotique est modeste : évaluer les risques/bénéfices de traiter
- On devrai privilégier les antibiotiques à spectre étroit sauf : si on soupçonne une résistance (utilisation d’antibiotiques dans les 3 derniers mois, résistance régionale, > 65 ans, tabagisme, contact avec un enfant < 2 ans qui fréquente la garderie), si immunosuppression, si rhinosinusite frontale ou sphénoïdale
- Durée de traitement : courte durée (3-7 jours) serait autant efficace que longue durée (6-10 jours), mais on recommande encore souvent entre 5-10 jours
1) Traitement :
- 1er choix : Amoxicilline (spectre étroit, faible taux de résistance, bonne tolérance et bon goût)
* On devrait débuter un traitement de 2e intention si aucune réponse après 72h
* Adulte :
- Amoxicilline 500mg TID x 5 jours
- Si à risque de résistance : Clavulin 875/125mg BID x 7 jours
- Allergie à la pénicilline : céfixime, céfuroxime axétil, clarithromycine, doxycycline, bactrim (pas azithromycine pour l’instant au Canada)
* Enfant :
- Amoxicilline 90mg/kg/jour BID
- Si antibiotique dans les 30 derniers jours/infection sévère/<2 ans qui fréquente la garderie : Clavulin 90mg/kg/jour
- Allergie à la pénicilline : céfuroxime axétil, cefprozil, clarithromycine
- Durée de traitement de 10-14 jours en pédiatrie, avec un minimum de 5 jours après la disparition des symptômes
Décrit l’utilisation des corticostéroïdes topiques intra-nasaux dans le traitement de la rhinosinusite bactérienne?
- Fluticasone, mométasone : 2 inhalations BID
- Diminuent l’inflammation et favorisent le drainage des sécrétions
- Efficaces à doses élevées et avec une durée de traitement de 21 jours
- Ils sont aussi utilisés dans le traitement de la rhinosinusite chronique ou allergique (diminuent la fréquence et la sévérité des épisodes)
- Monothérapie si symptômes légers à modérés, nous pouvons aussi les combiner à un antibiotique
- Adulte : bénéfices modestes, usage à court terme
- Enfant : non-recommandé, mais peut avoir un effet modeste sur les symptômes
Quels sont les traitements adjuvants de la rhinosinusite bactérienne?
1) Décongestionnants :
- Facilitent le drainage des sécrétions au niveau de la cavité nasale (mais pas d’effets aux sinus paranasaux)
- Diminuent les symptômes chez les patients atteints de rhume (sinusite?)
- On recommande de les utiliser topiques (et non PO) au moment où la congestion est la + importante (ex : la nuit)
* Attention à la congestion rebond
-Pas d’évidences chez l’enfant pour les antihistaminiques, décongestionnants et irrigation nasale (mais l’irrigation est quand même conseillée en pratique)
2) Analgésiques :
- Améliorent le confort
- Tylénol ou AINS
*Éviter les antihistaminiques : assèchent les sécrétions et empêchent leur drainage
Décrit le suivi à effectuer dans la rhinosinusite bactérienne?
- Efficacité : amélioration des signes et symptômes (fièvre, céphalées, congestion, rhinorrhée, douleur et pression faciales) en 48-72h
- Si les symptômes persistent après 72h et qu’on utilisait seulement un corticostéroïde intranasale = ajouter antibiotique, si on avait un antibiotique = changer (adulte : Clavulin, Levofloxacin, Moxifloxacin, enfant : Clavulin)
- Tolérance : E2 (rash, GI)
1) Critères de consultation :
- Atteinte systémique (fièvre élevée, frissons, hypotension)
- Céphalée intense (pire mal de tête de sa vie)
- Altération du niveau de conscience (peut y avoir des complications cérébrales)
- Enflure de l’orbite/rougeur
- Troubles visuels (diminution acuité, diplopie)
Quels sont les défis en opthalmologie?
- Patients parfois âgés, parfois des enfants
- Problèmes visuels : difficulté à lire les instructions, reconnaître les contenants
- Illestrisme
- Manque de dextérité
- Médication multiple : horaire, délai entre chacun, lequel en premier, combien de gouttes
- Formes variées
- Coût
Décrit les infections cornéennes possibles?
- Bactériennes
- Virales : herpès simplex, herpès zoster (zona ophtalmique)
- Fungiques : candida, fusarium
- Parasitaires : acanthamoeba
Décrit l’ulcère cornéen bactérien?
1) Facteurs de risque :
- Porteurs de lentilles cornéennes (30-60%) : port prolongé, hygiène du liquide
- Traumatisme, oedème de la cornée, point de suture cassé
2) Présentation :
- Douleur, rougeur, photophobie, baisse de vision
- Déficit épithélial et infiltrat (point blanc), pupille est oedèmatiée (n’est pas claire)
- Évolution rapidement : urgence médicale
* Le médecin pourra faire une culture dans l’ulcère pour cibler l’agent en cause
3) Agents en cause :
- Porteurs de lentilles cornéennes : Pseudomonas (+ rarement : Fusarium)
- Autres personnes : Staph. aureus (+ rarement : Candida)
* La résistance à la tobramycine et gentamicine est faible, mais le Staph. peut résister à la moxifloxacine et gatifloxacine
4) Traitement (topique) :
- Ulcère petit et peu sévère : fluoroquinolone + érythromycine onguent ou acide fusidique en gel (q30min x 4, puis q1h de 6AM à minuit)
- Ulcère plus gros et sévère : aminoglycoside ou fluoroquinolone + céphalosporine ou vancomycine (q1h, sera 24/24, mais on ne souhaite pas conserver cette fréquence plus de 1-2 jours)
* On peut ajouter du cyclopentolate 1% pour diminuer la douleur
- Dose de charge q5-15min x 30-60min
- Instiller une goutte à la fois, intervalle de 5min entre les gouttes, bien répartir sur l’horaire de la journée
- Gouttes, ensuite gel, ensuite onguent
- Occlusion lacrymale : augmenter la disponibilité du médicament
- Bien agiter si suspension
- Durée de traitement : selon l’évolution, suivi du médecin aux 1-2 jours si sévère, rarement + de 7-10 jours (si retard de guérison après 7 jours : penser à la toxicité médicamenteuse)
- On peut modifier l’agent selon la bactérie en cause après avoir fait la culture