Anti-infectieux I Examen II Flashcards

1
Q

Comment est la flore du nouveau-né?

A

-À la naissance = nouveau-né est stérile = mais une flore microbienne se développe rapidement par l’accouchement et l’alimentation (puis elle se développe ensuite selon l’hôte et son environnement)

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2
Q

Quels sont les types de flore?

A
  • Flore endogène : flore qu’on retrouve de façon normale chez l’humain, catégorisée selon sa présence sur un site anatomique donné
    1) Flore résidente : microorganismes habituellement retrouvés à un site anatomique donné
    2) Flore transitoire : germes qui ne colonisent pas le site anatomique habituellement, mais qui vont le coloniser transitoirement
  • Flore exogène : microorganismes qui ne colonisent pas l’humain de façon normale, mais qui vont le coloniser de façon transitoire
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3
Q

Quels sont les rôles de la flore normale?

A
  • Flore humaine commensale ne cause aucun problème à l’humain et lui apporte certains bénéfices (en condition normale)
  • Contribution nutritionnelle et métabolique : rôle dans la digestion, synthèse de vitamine K (si un patient prend un anticoagulant et un antibiotique : monitorer INR), synthèse des vitamines du groupe B
  • Résistance à la colonisation par des microorganismes pathogènes : compétition pour les éléments nutritifs essentiels, production de métabolites toxiques, production de bactériocines (vont détruire certains types de bactéries), modification du pH
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4
Q

Quels sont les facteurs qui influencent la flore endogène?

A
  • Régime alimentaire
  • Facteurs physiologiques : âge, cycle menstruel, grossesse, présence de dents ou non
  • Facteurs pathologiques : diabète (sucre dans les sécrétions = favorise l’apparition de certaines bactéries), plaies ou maladies de la peau, fibrose kystique, alcoolisme, maladies pulmonaires chroniques
  • Antibiothérapie : antibiotiques éradiquent plusieurs bactéries = perturbe la flore, favorise l’implantation de champignons et de bactéries résistantes
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5
Q

Quelle est la distribution et la composition de la flore normale?

A
  • Sites en contact avec l’extérieur (directement ou par un orifice) sont composés d’une flore normale
  • Tissus profonds et les organes internes : stériles
  • Flore normale est composé essentiellement de bactéries (petite quantité de champignons, virus, protozoaires)
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6
Q

Flore de la peau?

A
  • Peu favorable à la croissance bactérienne (sèche, pH entre 5-6, sueur contient des anticorps IgA et une teneur élevée en sodium = nuit à la prolifération bactérienne, desquamation limite la colonisation par les bactéries)
  • Densité bactérienne faible par rapport aux autres sites (densité + élevée dans les milieux humides : aisselles, aines)
  • Certaines bactéries qui sont capables d’y survivre et se multiplier : toutes des Gram + (staphylocoques*, corynébactéries, propionibacterium acnes)
  • Flore cutanée varie selon l’âge, le sexe, le climat et l’utilisation de savon ou de désinfectant
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7
Q

Flore de la bouche?

A
  • Flore très dense, se nourrit par les nutriments apportés par l’alimentation
  • Composée de : streptocoques du groupe viridans*, neisseria, fusobacterium, capnocytophaga
  • Salive contient beaucoup de bactéries
  • Plaque dentaire en contient encore + : c’est un film bactérien qui adhère à l’émail des dents, agit comme un ciment composé de glycoprotéines provenant de la salive et de polymères bactériens, elle se forme en quelques heures et peut se calcifier (tartre) ou se compliquer en caries
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8
Q

Flore du système respiratoire?

A
  • Lors de la respiration = plusieurs bactéries qui pénètrent dans le système respiratoire supérieur = mais la plupart sont arrêtées par les fosses nasales = expulsées dans les sécrétions nasales
  • Nez, nasopharynx, gorge : flore comme celle de la bouche, avec des bactéries potentiellement pathogènes qui ne vont pas nécessairement causer une infection (Strep. pyogène du groupe A, Staph. aureus, Strep. pneumoniae, Haemophilus Influenzae, Moraxella catarrhalis, Neisseria meningitidis)
  • Trachée, bronches, poumons : essentiellement stériles (car les bactéries sont éliminées au fur et à mesure par les cellules ciliées (phagocytose par des macrophages))
  • Stérile au niveau des alvéoles
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9
Q

Flore de l’estomac?

A
  • Peu de croissance bactérienne et de microorganismes dans l’estomac : car pH acide de 2.0
  • Certaines bactéries sont adaptées à cet environnement acide et peuvent proliférer : Helicobacter pylori (produit une uréase localement = augmente le pH localement)
  • Acidité gastrique : constitue une barrière à la pénétration des microorganismes qui proviennent des aliments vers l’intestin
  • Prise d’antiacides : élimine la barrière (augmente le pH) = facteur de risque aux entéropathogènes
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10
Q

Flore de l’intestin grêle et du côlon?

A
  • Duodénum : possède la même flore que l’estomac (pH acide, peut contenir de l’H. pylori)
  • Jéjunum et iléon : pH augmente (devient alcalin), densité bactérienne augmente
  • Côlon : flore la + dense de tout l’organisme (là où il y a le + de microorganismes)
  • Prédominance de bactéries anaérobies stricts : bactéroides (bacteroides fragilis)
  • Aussi des anaérobies facultatives : entérobactéries (bâtonnets Gram- : E. Coli), entérocoques (cocci Gram+)
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11
Q

Flore des reins, de la vessie et de l’urètre?

A
  • Reins et vessie : normalement stériles (mais c’est normal de retrouver une faible quantité de bactéries dans l’urine quand même)
  • Urètre : colonisée par Staphylocoques, corynébactéries, entérobactéries, entérocoques
  • Peut contaminer les cultures d’urine : on les retrouve dans l’urine du 1er jet et dans le sperme
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12
Q

Flore du vagin?

A
  • Présence de glycogène : sécrété par l’épithélium vaginal dans les périodes reproductives seulement (sécrétion varie selon le cycle menstruel et les périodes de la vie : pré-puberté, reproduction, post-ménopause)
  • Avant la puberté : pH alcalin (car il n’y a pas de glycogène et de lactobacilles), vagin colonisé par Staphylocoque, streptocoques, corynébactéries et E.Coli
  • Après la ménopause : pH redevient alcalin (car on ne produit plus de glycogène), flore microbienne ressemble à celle avant la puberté
  • Période de reproduction : lactobacilles*, glycogène est sécrété par l’épithélium vaginal = fermenté par les lactobilles = production d’acide lactique = rend le pH vaginal acide = pH inhibe plusieurs bactéries
  • Flore vaginale contient aussi une faible quantité de Candida albicans (levures), si quantité importante = vaginite
  • Prise d’antibiotiques inhibe lactobacilles = apparition de vaginite possible (car le C.albicans a le champ libre)
  • Femmes peuvent être colonisés par le Strep. B-hémolytique du groupe B : inoffensif chez la femme, mais chez la femme enceinte = peut engendrer des infections graves chez le nouveau-né
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13
Q

Quelles sont les causes d’infections de la flore normale?

A
  • Peau et muqueuses contiennent une grande quantité de bactéries (mais en temps normal = ne pénètrent pas les tissus et ne vont pas causer d’infections, car les microorganismes sont phagocytés par les neutrophiles et les lymphocytes produisent des anticorps IgA quand un microorganisme se trouve au niveau des tissus profonds)
  • Mais la flore normale peut quand même causer une infection symptomatique :
    1) Causes anatomiques :
  • Perte d’intégrité :
  • Bris de la barrière cutanée
  • Bris de la muqueuse buccale
  • Bris de la muqueuse intestinale
  • Occlusion d’un conduit : trompe d’Eustache, voies biliaires, appendicite, diverticulite
    2) Causes physiologiques : neutropénie (diminution du nombre de globules blancs (neutrophiles)), diabète (augmentation du sucre dans les sécrétions vaginales = vaginite à C.albicans)
    3) Modification de la composition de la flore : par les antibiotiques (vaginite à candida, infection à C.difficile)
    4) Iatrogénique : ensencement de bactéries de la flore cutanée sur des corps étrangers (cathéter, valve cardiaque, prothèse articulaire)
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14
Q

Implication de la flore normale dans le diagnostic microbiologique?

A
  • Flore normale complexifie le diagnostic des infections (ce n’est pas parce qu’on retrouve une bactérie dans un prélèvement qu’il y a une infection significative à ce germe)
    1) Colonisation asymptomatique : le pathogène peut coloniser de façon asymptomatique, si on le trouve dans une culture qui a été faite dans un milieu non-stérile = pas nécessairement une infection
    2) Contamination des prélèvements : culture peut être contaminée durant le prélèvement, la présence d’un pathogène dans une culture faite dans un milieu stérile = n’indique pas toujours une infection (peut avoir été contaminée par le manipulateur)
    3) Complexité des cultures : on doit être capable d’identifier les microorganismes pathogènes à travers tous ceux de la flore normale (nécessite expertise)
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15
Q

Quelle est la différence entre des microorganismes commensaux et pathogènes?

A
  • Commensaux : colonisent généralement l’humain de façon asymptomatique (Staph. sur la peau, Strep. viridans dans la bouche, Bactéroides et E. Coli au niveau du côlon)
  • Pathogènes : peuvent engendrer une maladie lorsqu’ils infectent l’humain (Staph. aureus, Strep. pneumoniae, Strep. pyogènes du groupe A, Neisseria méningitidis)
  • Mais les microorganismes commensaux peuvent entraîner une maladie et les pathogènes peuvent être asymptomatiques (assez fréquent)
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16
Q

Quels sont les 2 termes utilisés pour définir la pathogénicité des microorganismes?

A
  • Pouvoir pathogène : capacité d’un microorganisme de causer une maladie ou de toucher certains organes lors de l’infection, qualitatif
  • Virulence : degré de pathogénicité du microorganisme , quantitatif (mesurable)
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17
Q

Comment est mesurée la virulence?

A
  • Mesure de la dose infectante : nombre de microorganismes qu’on doit introduire dans l’organisme pour causer la maladie
  • Mesure de la létalité : % de mortalité suite à l’infection
  • Virulence : varie d’une souche à l’autre, n’est pas permanente, dans certaines conditions = les pathogènes peuvent perdre progressivement leur virulence = atténuation (ce qu’on utilise dans les vaccins atténués) = vaccins qui ont un pouvoir immunogène élevé (mais peuvent causer des infections symptomatiques chez les immunosupprimés)
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18
Q

Quels sont les facteurs de risque de maladies infectieuses?

A
  • Ce sont des facteurs qui font en sorte que l’individu qui rencontre un certain pathogène a + de chance de contracter la maladie ou d’avoir une infection sévère
  • Maladie pulmonaire chronique
  • Fibrose kystique
  • Diabète
  • VIH (par des germes opportunistes)
  • Grossesse (immunité diminuée au 3e trimestre)
  • Hypogammaglobulinémie (déficit en anticorps)
  • Prise d’immunosuppresseurs (diminue le système immunitaire, risque d’infection à germes opportunistes)
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19
Q

Comment survient une maladie infectieuse chez l’humain?

A
  • Processus complexe
  • Il doit y avoir un réservoir d’agents pathogènes (réserve de microorganismes, leur permet de perpétuer, sinon ils vont finir par disparaître) –> transmission de l’agent pathogène du réservoir vers l’hôte réceptif –> invasion de l’agent pathogène chez l’hôte –> dommages créés chez l’hôte par différents mécanismes
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20
Q

Quels sont les différents types de réservoirs?

A
  • Réservoir : donne aux microorganismes les conditions nécessaires à leur survie et leur propagation
  • Important de savoir comment et quand se fait la transmission : pour la prévenir, la freiner, identifier la source
    1) Réservoir humain :
  • Certaines maladies pour lesquelles l’humain est le seul réservoir = éradication est possible (par les vaccins par exemple)
  • Il y a aussi d’autres pathogènes où l’humain est le principal réservoir, mais que le pathogène est présent chez les animaux et dans l’environnement aussi
  • Transmission se fait souvent de contact personne-personne
  • Transmission possible à différents stades de l’infection : infection symptomatique, phase asymptomatique, colonisation asymptomique
    2) Réservoirs animaux :
  • Transmission d’une maladie d’un animal à un humain : zoonose (ne se transmet pas d’humain à humain, nécessite obligatoirement le réservoir animal)
  • Différents modes de transmission : direct (morsure de chat ou de chien, rage), indirect (contact avec les selles d’un chat), ingestion de viande contaminée, air (aérosols), insecte vecteur (Maladie de Lyme (réservoir = souris), Malaria)
    3) Réservoirs environnementaux :
  • On attrape la maladie par un contact dans l’environnement (ne se transmet pas de personne-personne)
  • Sol : champignons pathogènes, botulisme, tétanos
  • Eau : aquarium, eau salée, eau douce, eau dans les constructions humaines
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21
Q

Quels sont les modes de transmission des pathogènes?

A
  • Le pathogène peut se transmettre du réservoir vers l’hôte sensible de 3 façons (certains pathogènes utilisent une voie unique de transmission, d’autres en utilisent plusieurs)
    1) Transmission par contact :
  • Contact direct : contact physique entre l’hôte et le réservoir (ex : VIH lors d’une relation sexuelle)
  • Contact indirecte : par l’intermédiaire d’un objet inanimé (ex : VIH par le partage de seringues souillées)
  • Gouttelettes : gouttelettes de mucus, par la toux/parole, parcourent de courtes disances (1-2m) (ex : Influenza)
    2) Transmission par un véhicule :
  • Transmission du pathogène par un intermédiaire qui est capable de parcourir de longues distances
  • Air : par les aérosols (ne nécessitent pas un contact rapproché avec le réservoir)
  • Eau
  • Nourriture
    3) Transmission par un vecteur :
  • Vecteur : animal qui transmet l’agent pathogène d’un hôte à un autre, il est habituellement asymptomatique
  • Ce sont souvent des arthropodes (Maladie de Lyme, Malaria, Virus du Nil)
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22
Q

Comment se produit l’invasion des pathogènes chez l’hôte?

A

1) Pénétration de l’organisme de l’hôte par une porte d’entrée :
-Peau : lorsqu’elle est intacte = impénétrable (1ère ligne de défense microbienne, mais certains pathogènes vont réussir à la traverser), souvent par des bris cutanés inapparents, certains champignons dégradent la kératine pour s’en nourrir et affectent l’épiderme = infection
-Muqueuses : porte d’entrée fréquente (tractus respiratoire, digestif, urogénital)
-Voie parentérale : certains pathogènes qui vont infecter seulement lorsqu’ils sont déposés directement dans la circulation sanguine ou dans les tissus sous la peau
2) Adhésion aux tissus et cellules de l’hôte :
-Sans adhésion = pathogène est sécrété par les selles, l’urine ou les sécrétions respiratoires (donc la plupart vont avoir un moyen de se fixer = essentiel à leur pouvoir pathogène)
-Attachement se fait par des molécules de surface (adhésine) = liaison à des récepteurs spécifiques à la surface de certains tissus (liaison est spécifique à un tissu, c’est pourquoi le pathogène infecte un site par rapport à un autre)
-Adhésine : au niveau de la surface de la bactérie ou sur un fimbriae
3) Résistance aux mécanismes de défense de l’hôte :
-En temps normal : la bactérie qui pénètre dans un tissu = détruite par les composantes du système immunitaire
(mais certains pathogènes sont capables de contre-carrer les mécanismes de l’hôte pour proliférer dans le tissu)
-Compétition pour le fer : fer est important pour la croissance bactérienne (mais la concentration est faible chez l’humain, car séquestré par des protéines sidérophores = freine prolifération bactérienne) = bactéries produisent leurs propres protéines sidérophores = extraient le fer = stimule leur croissance
-Résistance à la phagocytose : phagocytose est le 1er mécanisme de défense du système immunitaire (par les neutrophiles)
*En se cachant des neutrophiles : production de protéines de surface semblables à l’hôte, production d’inhibiteurs du chimiotaxisme
*Par inhibition du processus de phagocytose : capsule bactérienne (protège contre l’activation du complément et la phagocytose, essentielle à la pénétration tissulaire et à la phatogénicité de certaines bactéries, antigénique (utilisée pour la production de vaccins)), production de protéines de surfaces inhibant la phagocytose
*Par destruction des neutrophiles : par leucocidines (exotoxine)
*Par survie à l’intérieur d’un neutrophile après la phagocytose : par prolifération cellulaire

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23
Q

Décrit l’induction de dommages par les infections?

A
  • Dommages = responsables des signes et symptômes de l’infection
    1) Réponse immunitaire et inflammatoire locales, causées par la prolifération bactérienne :
  • Signes et symptômes qu’on ressent : souvent une réponse du système immunitaire (peuvent être absent chez les immunosupprimés)
  • Exemples de sx : fièvre, oedème, production de pus ou d’expectorations
    2) Destruction des cellules et des tissus par des enzymes extracellulaires :
  • Enzymes produites par les pathogènes, agissent localement
  • Cytolysines : hémolysines (détruisent globules rouges), leucocidines (détruisent globules blancs = formation pus)
  • Enzymes qui dégradent matière intercellulaire : collagénase, hyaluronidase
  • Coagulases : transforment fibrinogène en fibrine = formation caillot sanguin
    3) Dysfonctions physiologiques par l’action des toxines :
  • Toxines produites par pathogènes, agissent à distance ou localement = troubles cellulaires et physiologiques chez l’hôte
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24
Q

Décrit les endotoxines?

A
  • Libérées par Gram- (lipopolysaccharides de leur membrane externe)
  • Libérées lorsque la cellule meurt et que la paroi bactérienne éclate
  • Action non-spécifique = provoquent réaction importante du système immunitaire = libération massive de cytokines = fièvre, hypotension, choc septique
  • Solutions pharmaceutiques peuvent être contaminées par endotoxines
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25
Q

Décrit les exotoxines?

A
  • Libérées par Gram +
  • Toxines protéiques, libérées dans le sang pour agir localement ou à distance lors de la prolifération bactérienne
  • Action spécifique sur des cellules cibles (affinité entre toxine et récepteur cellulaire)
  • Cytotoxines : tuent cellules hôtes/altèrent leur fonctionnement
  • Neurotoxines : perturbent conduction influx nerveux
  • Entérotoxines : responsables des intoxications alimentaires, affecte tractus digestif
  • Superantigènes : réponse immunitaire démesurée = dysfonction d’organes
  • Ce sont des poisons très mortels
  • Ce sont des protéines : peuvent être dénaturées par la chaleur, le changement de pH, agents chimiques (formol), une fois dénaturées = deviennent anatoxines (sans pouvoir toxique, mais conservent antigénicité)
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26
Q

Décrit une infection bactérienne disséminée?

A
  • La plupart du temps, la bactérie infecte localement, mais parfois elle se dissémine = dégénération
  • Bactérie qui atteint le sang : bactériémie
  • Infection disséminée qui induit une chute de la pression artérielle : sepsis (septicémie) (hypotension = libération de cytokines = augmente perméabilité capillaire = perte de liquide = hypovolémie)
  • Sepsis à bactérie Gram - : libération de cytokines par l’action d’endotoxines
  • Sepsis sévère peut s’accompagner de complications :
  • Choc septique (hypotension sévère, nécessite vasopresseurs)
  • Coagulation intravasculaire disséminée : active coagulation sanguine = formation de petits caillots
  • Dysfonction d’organes multiples : IR, IH, syndrome de détresse respiratoire aiguë
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27
Q

Explique le phénomène de résistance par pression de sélection?

A

Bactéries causent une infection –> on donne un antibiotique pour tuer les bactéries –> certaines bactéries qui résistent et qui se multiplient –> causent une infection –> nécessite l’administration d’un autre antibiotique pour éliminer l’infection (souvent, l’antibiotique ne fonctionnera pas)

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28
Q

Facteurs qui accélèrent le phénomène de résistance?

A
  • Secteur agro-alimentaire (métaphylaxie : on donne des antibiotiques aux animaux pour ne pas qu’ils tombent malades et qu’ils transmettent leur maladie aux autres)
  • Utilisation non-optimale des antibiotiques en médecine humaine : emploi inutile (infections virales, bactéries dans l’urine sans sx), traitements trop agressifs (utilisation de large spectre), durée de traitement trop longue
  • Non-respect des mesures d’hygiène en milieu hospitalier
  • Voyages (acquiert des pathogènes résistants et on les dissémine)
  • On choisit l’antibiotique selon la sensibilité du germe
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29
Q

E. Coli et infection urinaire?

A

Si tu as été traité par une quinolone dans le passé (peu importe l’infection) = 30x + de chance d’avoir un E.coli résistant aux quinolones lors d’une infection urinaire
*Antibiotiques peuvent causer une surinfection à C. difficile à différents degrés selon la molécule : il faut avoir le C.difficile en nous à la base ou des facteurs prédisposants = antibiotique détériore la flore = déclenche infection (C. difficile peut se multiplier)

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30
Q

Qu’est-ce que l’antibiogouvernance?

A
  • Interventions effectuées pour améliorer et mesurer l’usage approprié des antibiotiques par la promotion de la sélection du régime antibiotique optimal (voie et schéma d’administration, durée de traitement)
  • Objectifs : avoir des meilleurs résultats cliniques avec l’utilisation des antibiotiques, en diminuant la toxicité et les effets indésirables associés, en diminuant la pression de sélection (à l’origine de la résistance), diminue les coûts associés à l’usage non-optimal des antibiotiques
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31
Q

Quelles sont les composantes d’un programme d’antibiogouvernance?

A

1) Surveillance quantitative : permet de suivre l’évolution de la consommation des médicaments, de voir l’impact réelle qu’ont les mesures qu’on instaure, permet de faire des liens avec d’autres situations (ex : résistance bactérienne), on observe l’évolution de l’utilisation des médicaments/les fluctuations présentes (souvent fait annuellement : permet de voir les changements dans l’utilisation des antibiotiques à chaque année) 2 indicateurs :
- DDD (DTQ) : dose quotidienne définie/dose thérapeutique quotidienne, chaque médicament en possède un, définit de façon arbitraire : dose de médicament moyenne, utilisée au quotidien, pour son indication principale chez l’adulte (ne reflète pas nécessairement les doses en pratique, ne tient pas compte de certains paramètres : âge, poids, créat sérique, pédiatrie (mg/kg), IR, caractéristiques pharmacocinétiques du médicament)
- DOT : jours de traitement antibiotiques, 1 jour de traitement est compté à chaque fois qu’un antibiotique est administré au moins 1 fois par jour (ex : céphazoline 1g IV q8h ou 1g IV q24h = 1 DOT), préconisé par les sociétés (s’applique aux adultes/pédiatrie/IR)
* On peut utiliser un dénominateur pour mieux apprécier l’intensité de l’utilisation (jours-présence, habitants-jour, habitants-année)
- Système ATC : classification des médicaments selon leur effet thérapeutique et leurs caractéristiques chimiques
2) Surveillance qualitative : on observe comment les antibiotiques sont utilisés (ex : indications), on regarde les moyens utilisés pour faire changer les façons de prescrire (pour que l’usage soit optimal)
- Audits prospectifs & rétroaction : pour optimiser l’antibiothérapie, par un médecin/pharmacien/équipe d’intervenants = vont modifier l’antibiothérapie à large spectre ou l’utilisation de plusieurs antibiotiques –> antibiothérapie simplifiée (un seul antibiotique, spectre étroit, PO) ou vont cesser le traitement s’il n’est pas indiqué
* Autour du jour 3 : on a le diagnostic, les résultats de labo et l’antibiogramme = + facile d’intervenir
- Pré-autorisations pour certains antibiotiques
- Formulaires pré-imprimés : permet de prescrire le bon antibiotique aux bonnes doses
- Cibler les antibiotiques qui causent beaucoup de diarrhée à C.difficile
- Réduire la durée de traitement
- Enseignement/éducation : sensibilisation, guides de l’INESS (ont un impact important = changement dans la pratique)
- Développer des lignes directrices locales
- Cibler des syndromes infectieux précis
- Utiliser des systèmes d’aide à la décision
- Favoriser la voie PO (ce sont des antibiotiques à spectre + étroit)

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32
Q

Quelle est la place du pharmacien dans l’utilisation des antibiotiques?

A
  • On est le moteur de l’optimisation de l’utilisation des antibiotiques : important de se tenir informer
  • On peut influencer nos collègues prescripteurs dans :
    1) Choix de l’antibiotique : souvent basé sur la résistance bactérienne (mais il y a une méconnaissance de ce qui se passe sur le terrain), l’utilisation des fluoroquinolones pour le traitement d’infections à pneumocoques n’est pas justifiée (ce sont des antibiotiques à large spectre & on devrait plutôt utiliser ceux à spectre + étroit = moins résistance)
    2) Allergies : on favorise souvent les agents de 2e ligne qui sont moins efficaces (clindamycine pour une pharyngite à Strep. lors d’une allergie à la pénicilline) ou à spectre trop large (quinolones), existe des lignes directrices
    3) Durée de traitement : souvent mal établie ou énoncée de façon arbitraire pour les infections (souvent basée sur les expériences cliniques, les éléments physiologiques/ pharmacologiques et la peur d’un échec au traitement)
  • Sont inutilement trop longues en général (ex : PAC = on a longtemps recommandé un traitement de 14 jours, puis 10 jours = et on a prouvé qu’un traitement de 3 ou 8 jours serait autant efficace)
    • on traite longtemps = + on augmente les risques d’effets indésirables collatéraux (ex : diarrhée à C. difficile)
  • On essaie d’avoir le traitement le + court possible tout en étant efficace
  • Important de prendre son traitement antibiotique jusqu’à la fin (mais en bout de ligne = il n’y a pas d’augmentation de la résistance (seulement si c’est un traitement chronique ou à long terme))
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33
Q

Caractéristiques du Staph. aureus?

A
  • Cocci Gram+ en amas
  • Produit une coagulase = provoque la coagulation du sang (permet de distinguer des Staph. non-pathogènes)
  • Colonise peau & muqueuses des voies respiratoires supérieures (site + fréquent = nez (10-40% des porteurs au niveau du nez = asymptomatiques))
  • Infections qu’il cause : infections de la peau, ostéomyélites, arthrites septiques, bursites, pneumonies nosocomiales, endocardites, bactériémies
  • Est en mesure de produire des toxines qui vont engendrer des syndromes cliniques (intoxication alimentaire, syndrome du choc toxique, staphylococcal scalded skin syndrome)
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34
Q

Infections cutanées associées au Staph. aureus?

A

*Principale bactérie qui va causer des infections cutanées (lors d’un bris = envahissement par le Staph. qui colonise déjà la peau à la base = infection)

  • Impétigo : causé par le Staph. dans 80% des cas, touche surtout les enfants, très contagieux, lésions sous forme de vésicules & croûtes jaunâtres/miel
  • Traitement : antibiotique topique ou PO selon sévérité
  • Folliculite : souvent causé par Staph, infection du follicule pileux
  • Traitement : antibiotique topique
  • Mastite : infection des canaux lactifères, souvent causé par allaitement
  • Traitement : antibiotique PO (s’il est sécuritaire en allaitement = on peut poursuivre l’allaitement)
  • Cellulite : infection profonde de la peau (sous le derme), on ne sent pas de différence lorsqu’on touche (vs. peau normale)
  • Traitement : antibiotique PO ou IV

-Infection d’une plaie : principale cause d’infection de plaie

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35
Q

Ostéomyélites, arthrite septique, bursite au Staph. aureus?

A
  • Infections généralement causées par le Staph, par contamination locale ou par le fait que la bactérie migre du sang vers le tissu
  • Liquide synovial : empêche la friction lors du mouvement des articulations
  • Bourse : poche de liquide entre une tendon/muscle/os, empêche la friction

-Bursite : infection de la bourse, survient souvent lors de traumas (ex : travailler à genoux)

  • Arthrite septique : atteinte du liquide synovial
  • Traitement : antibiotique IV ou chirurgie
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36
Q

Bactériémie et endocardite à Staph. aureus?

A
  • Bactériémie : bris cutané = envahissement du Staph. jusqu’au sang, facteurs de risque (cathéter IV en hôpital, drogues IV en communauté), infection sévère (se voit à l’examen physique lors de cas sévères)
  • Traitement : IV pendant 2 semaines (+ long si endocardite)
  • Endocardite : infection des valves cardiaques (Staph. y adhère très bien), on l’observe avec une échographie cardiaque
  • On doit vérifier la présence d’endocardite lors de bactériémie
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37
Q

Pneumonie à Staph. aureus?

A

Staph. = cause fréquent de pneumonies nosocomiales (20-30%), cause rare de pneumonies acquises en communauté

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38
Q

Intoxication alimentaire à Staph. aureus?

A
  • Endotoxine ingérée préformée (Staph. se réplique dans l’aliment et non dans l’individu)
  • Souvent avec crème pâtissière
  • Symptômes apparaissent rapidement après ingestion (2-6h) : nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominale, pas de fièvre
  • Résolution spontanée
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39
Q

Staphylococcal scalded skin syndrome (SSSS)?

A
  • Syndrome de la peau ébouillantée (ressemble peau brûlée)
  • Par toxine exfoliative
  • Protéase qui vient détruire une protéine importante pour l’attachement de l’épiderme = formation de bulles cutanées
  • Davantage chez nouveaux-nés et enfants (adultes = produisent anticorps (anti-toxines) = moins de développement du syndrome)
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40
Q

Syndrome du choc toxique à Staph. aureus?

A
  • Production de la toxine TSST-1 (superantigène = induit activation lymphocytes T = production massive de cytokines (grande stimulation du système immunitaire))
  • Symptômes : fièvre, hypotension jusqu’au choc réfractaire, érythème cutané, dysfonction d’organes (sx digestifs, IR, insuffisance respiratoire)
  • On observe surtout les symptômes engendrés par la toxine
  • Menstruel : par tampons hyper-absorbants
  • Non-menstruel : infection d’un autre site (ex : plaie chirurgicale)
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41
Q

Quels sont les traitements antibiotiques contre le Staph. aureus?

A
  • B-lactam : IV (cloxacilline, céphazoline), PO (cloxacilline, keflex, duricef)
  • Vancomycine IV
  • Daptomycine IV
  • Linézolide IV ou PO
  • Clindamycine IV ou PO (résistance 15-25%)
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42
Q

SARM et SARM-AC?

A
  • SARM : résiste aux B-lactam et à plusieurs antibiotiques, surtout acquis en milieu hospitalier, complexe et difficile à traiter
  • Gens sont dépistés dès l’admission (prélèvement nasal) : on les isole des autres s’ils sont porteurs asymptomatiques
  • SARM-AC : chez certaines populations (sportifs, utilisateurs drogues IV), peut causer des abcès cutanés sévères (furoncle) & des pneumonies nécrosantes
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43
Q

Caractéristiques du Strep. pyogènes?

A
  • Streptococcus pyogènes B-hémolytique du groupe A
  • Cocci Gram+ en chaîne
  • B-hémolytique : gélose de sang = lyse des globules rouges
  • Sérogroupe A : antigène capsulaire
  • Colonise muqueuses des voies respiratoires supérieures et la peau
  • 15-20% des enfants sont porteurs asymptomatiques (pharynx)
  • Infections qu’il cause : infections de la peau, ostéomyélites, arthrites septiques, bursites (2e cause de ces infections après le Staph. aureus), pharyngites
  • Peut entraîner des maladies associées à des toxines (scarlatine, syndrome du choc toxique)
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44
Q

Infections cutanées associées à Strep. pyogènes?

A
  • Érysipèle : infection superficielle de la peau, touche derme, atteinte lymphatique, rouge, rugueux, surtout causé par le Strep
  • Cellulite : 2e cause après Staph. aureus
  • Fasciite nécrosante (bactérie mangeuse de chair) : causé par une source toxigénique de Strep, infection du fascia musculaire (tissu conjonctif au niveau du muscle), symptômes (lésions cutanées avec bulles hémorragiques, nécrose musculaire, progresse rapidement, très douloureux, souvent accompagné d’un syndrome du choc toxique avec dysfonction d’organes), survient souvent après un petit traumatisme cutané
  • Traitement : antibiotique & débridement chirurgical (possibilité d’infection secondaire, donc on traite aussi les gens qui ont été en contact étroit)

-Infection de plaie, bursite, ostéomyélite, arthrite septique: Strep. est une cause fréquente

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45
Q

Pharyngite à Strep. pyogènes?

A
  • Principale cause de pharyngite bactérienne (surtout chez 5-15 ans)
  • Sx : mal de gorge intense, fièvre
  • On traite pour éviter les complications (suppuratives : abcès pharyngé, non-suppuratives : rhumatisme articulaire aigu, glomérulonéphrite aiguë post-streptococcique), pour diminuer sx et diminuer transmission
  • 2 méthodes diagnostiques :
    1) Culture de gorge : + (sensible, permet d’avoir antibiogramme), - (quelques jours avant d’avoir les résultats)
    2) Détection d’antigènes rapide : + (résultats rapidement), - (moins sensible, pas d’antibiogramme)
  • Résultat + sur un test antigénique = traite
  • Résultat - sur un test antigénique = enfants (on fait une culture bactérienne pour s’assurer que ce n’est pas un faux-négatif, si + = traite), adulte (pas besoin de faire une culture de gorge)
46
Q

Scarlatine et choc toxique à Strep. pyogènes?

A
  • Scarlatine : pharyngite à Strep. pyogènes causée par une exotoxine pyrogénique (induit fièvre), sx induits par la toxine (rash, langue framboisée), chez l’enfant (adulte = produit anticorps (anti-toxines) qui empêchent le syndrome de se développer)
  • Syndrome du choc toxique : Strep = 2e cause après Staph (cliniquement évident vs. Staph)
47
Q

Maladies inflammatoires au Strep. pyogènes?

A
  • Complications non-suppuratives
  • Rhumatisme articulaire aigu : complication inflammatoire tardive de la pharyngite à Strep (souche qui cause scarlatine + pharyngite), surtout chez 5-15 ans, sx (polyarthrite, fièvre, lésions/nodules cutanés, cardites (atteintes valvulaires), chorée (mouvements anormaux))
  • Prévenu par traitement antibiotique
  • Traitement : aspirine, prophylaxie antibiotique pour prévenir rechutes
  • Glomérulonéphrite aiguë post-streptococcique : complication inflammatoire tardive d’une infection ou pharyngite à Strep, sx (oedème, HTA, hématurie), résolution spontanée
  • Ne peut pas être prévenu par un traitement antibiotique
48
Q

Quels sont les traitements antibiotiques contre le Strep. pyogènes?

A
  • Pénicilline & B-lactams : 1er choix, 100% sensible à la pénicilline
  • Vancomycine
  • Clindamycine, érythromycine : mais résistance possible, on a besoin de l’antibiogramme
49
Q

Quels sont les 2 principaux pathogènes impliqués dans les infections de la peau/tissus sous-jacents (cellulite, érysipèle, folliculite, mastite, fasciite), infections des articulations/os/bourse, infection de plaie?

A

Staph. aureus & Strep. pyogènes

50
Q

Caractéristiques du Strep. pneumoniae?

A
  • Pneumocoque
  • Cocci Gram+ en chaîne/paire
  • a-hémolytique : entraîne oxydation de l’hémoglobuline sur une gélose de sang (coloration brun-vert)
  • Colonise le nasopharynx (voies respiratoires supérieures), porteurs asymptomatiques (5-10% adultes, 20-40% enfants)
  • Possède une capsule = mécanisme de résistance à la phagocytose, produit des antigènes qui vont déterminer le sérotype (infection engendre une immunité contre le sérotype, anticorps facilitent phagocytose, utilisé pour vaccination)
  • Infections qu’il cause : otites moyennes aiguës, sinusites, bronchites, pneumonies, méningites, surinfections bronchiques
  • Il peut coloniser les sites sans causer d’infections symptomatiques : mais lors des diminutions des mécanismes de défenses/infection virale/allergie = oedème = peut proliférer = infection (peut même atteindre le sang = bactériémie (peut avoir des conséquences au SNC))
51
Q

Quels sont les facteurs de risque d’infection à Strep. pneumoniae?

A
  • Asplénie (pas de rate/elle ne fonctionne pas bien : c’est l’organe responsable d’éliminer le Strep. pneumoniae de la circulation sanguine)
  • Hypogammaglobulinémie
  • VIH
  • Âge avancé
  • Diabète
  • Maladie pulmonaire chronique
  • Alcoolisme
  • Néoplasie qui entraîne une anomalie du système immunitaire
52
Q

Infections respiratoires au Strep. pneumoniae?

A
  • Souvent causées par : Strep. pneumoniae - Haemophilus Influenzae - Moraxella catarrhalis
  • Pneumonies : ces 3 là + bactéries intra-cellulaires (Mycoplasma, Chlamydophila, Legionella)
  • Otite moyenne aiguë : causée par Strep. pneumoniae dans 40-50% des cas, obstruction trompe d’Eustache, (souvent après infection virale), touche surtout enfants (car infections virales fréquentes, faiblesse anatomique de la trompe d’Eustache)
  • Sinusite : obstruction des canaux sinusaux (par oedème des muqueuses en raison d’une infection virale ou allergies)
  • Surinfection bronchique (bronchite) : gens en santé (peut survenir après infection virale : oedème nuit aux mécanismes de défense), gens avec une maladie pulmonaire (peut survenir sans facteur précipitant, ex : exacerbation MPOC)
  • Pneumonie : lorsque les mécanismes de défense ne sont pas capables d’empêcher l’accès et la prolifération du pneumocoque dans les alvéoles = accumulation de pus dans les alvéoles (visible sur radiographie pulmonaire = nécessaire au diagonostic)
  • Complications possibles : bactériémie, abcès pulmonaire, empyème (infection de l’espace pleural)
53
Q

Méningite à Strep. pneumoniae?

A
  • Survient suite à une bactériémie ou suite à une sinusite/ otite moyenne aiguë qui a envahie les méninges
  • Adulte : Strep. pneumoniae - Méningocoque - Listeria monocytogène
  • Enfants > 3 mois : Méningocoque - Strep. pneumoniae - Haemophilus Influenzae groupe B (1ère cause avant vaccination)
  • Nouveau-nés : Strep. agalactiae - E. coli
54
Q

Quels sont les traitements antibiotiques contre le Strep. pneumoniae?

A
  • Pénicilline : mais résistance 20% (mais on la contre-carre en augmentant les doses)
  • Céphalosporines : résistance rare
  • Macrolides : mais résistance 15%
  • Quinolones respiratoires : résistance faible (2%)
  • Vancomycine : aucune résistance
55
Q

Vaccin antipneumocoque?

A
  • Dirigé contre les antigènes capsulaires (polysaccharides de la capsule)
    1) Non-conjugué : 23 sérotypes différents, adulte
    2) Conjugué (à une protéine qui stimule la production d’anticorps) : 13 sérotypes différents, enfant
  • Indications au Québec : enfants entre 2-59 mois, adultes > 65 ans, lors de présence d’un facteur de risque d’infection au pneumocoque
56
Q

Caractéristiques de l’E. coli?

A
  • Bâtonnet Gram- (le + fréquent en clinique)
  • Fait partie de la famille des entérobactéries (famille qui fermentent les sucres)
  • Bactérie aérobie la + commune dans le tube digestif (surtout au côlon, mais peut coloniser l’oropharynx : comorbidités (diabète, MPOC, alcoolisme) ou durant hospitalisation)
  • La plupart des souches n’ont pas de facteur de virulence = incapables de causer une maladie (mais certains souches sont pathogènes)
  • Infections qu’elle cause : infections du tractus digestif et urinaire (#1), méningite et sepsis néo-natal (uniquement chez nouveau-né, E. coli = 2e cause de méningite après Strep. agalactiae)
57
Q

Infections du tractus urinaire à E. coli?

A
  • Souche d’E. coli uropathogénique qui parvient à atteindre la vessie = infection urinaire (souches qui possède des adhésines = adhèrent urothélium)
  • Plus fréquentes chez femme : urètre + court
  • Survient souvent après relation sexuelle, après ménopause (sécheresse vaginale)
  • Cystite : infection urinaire basse (seulement vessie), sx irritatifs (brûlure, petite quantité d’urine à la fois, pas de fièvre)
  • Pyélonéphrite : infection urinaire haute (se rend aux reins), sx (fièvre, nausées, vomissements, douleurs lombaires), peut se compliquer en bactériémie
58
Q

Infections du tractus digestif à E. coli?

A
  • Souvent causées par une cause mécanique = prolifération de bactéries dans un endroit fermé ou stérile
  • Germes impliqués : entérobactéries (E. coli), anaérobies (bacteroides fragilis), entérocoques (pathogénicité controversée)
  • Appendicite : maux de ventre, fièvre
  • Traitement : chirurgie (on élimine le problème mécanique), antibiotique
  • Diverticulite : formation de poches dans lesquelles les selles s’accumulent, si blocage = prolifération de bactéries dans un milieu fermé
  • Traitement : rentre dans l’ordre seul ou antibiotique
  • Cholécystite : traitement = chirurgie (on élimine le problème mécanique), antibiotique
  • Péritonite par perforation intestinale : chirurgie (on élimine le problème mécanique), antibiotique
59
Q

Entérites bactériennes à E. coli?

A
  • E. coli entérotoxigénique (ETEC) : cause diarrhée du voyageur (Turista), par ingestion de nourriture contaminée, sx surviennent par la production de la toxine (qui ressemble à celle du choléra, induit sécrétion de chlore dans la lumière intestinale = diarrhée aqueuse abondante)
  • Traitement : généralement auto-résolutif, mais vaccin disponible (Dukoral : vaccin oral inactivé, efficace à 50% vs. ETEC et à 85% vs. choléra (car créer vs. choléra), protection de courte durée)
  • E. coli entérohémorragique (EHEC) : maladie du Hamburger, souche qui produit une shiga toxine, zoonose (réservoir = bétail (colonisation asymptomatique)), acquis par la consommation de viande contaminée mal cuite ou par l’eau, sx (colite hémorragique, )
  • Syndrome hémolytique urémique (SHU) : anémie hémolytique microangiopathique, IR
  • Purpura thrombocytopénique thrombotique (PTT) : purpura, thrombopénie, atteinte neurologique
  • Aucun traitement (car antibiotique augmente le risque de SHU-PTT)
60
Q

Quels sont les traitements antibiotiques contre l’E. coli?

A
  • B-lactam
  • Quinolones
  • Aminosides
  • Sulfaméthoxazole/trimétoprim
61
Q

Caractéristiques du Pseudomonas aeruginosa?

A
  • Bâtonnet Gram- non fermentaire
  • Colonies très caractéristiques : reflet métallique, aspect de peau de crocrodile, odeur de jus de raisin, produit un pigment vert
  • Résiste à beaucoup d’antibiotiques = traitement complexe
  • Colonise eau & milieux humides (hôpital = souvent dans les endroits humides non-désinfectés), sol, plantes
  • Colonise rarement les gens en santé, colonise + fréquemment les gens avec plaies chroniques humides ou patients avec maladie pulmonaire chronique
  • Germe opportuniste : colonise + ceux qui ont une maladie/problème de santé ou eu un traitement médical dernièrement
62
Q

Problèmes de santé associés au Pseudomonas aeruginosa?

A
  • Fibrose kystique : l’un des agents pathogènes qui cause une surinfection
  • Diabète : infection des plaies chroniques au niveau des pieds (superficielle, pouvant aller jusqu’à l’ostéomyélite et à l’amputation), otite externe maligne
  • Brûlures : cause des infections cutanées chez les grands brûlés (on le voit moins en raison de la prophylaxie par onguent antibiotique)
63
Q

Traitement médicaux associés au Pseudomonas aeruginosa?

A
  • S’attrape en milieu hospitalier
  • Sonde ou cathéter urinaire, cytoscopie : infection urinaire
  • Ventilation mécanique : un des principaux pathogènes de la pneumonie sur ventilateur
  • Chirurgie : infection des plaies chirurgicales
  • Neutropénie secondaire à la chimiothérapie : bactériémie, ectyma gangrenosum (lésion cutanée nécrosée par essaimage par voie hématogène)
64
Q

Infections à Pseudomonas aeruginosa chez les patients en santé?

A
  • Survient lorsque la bactérie est en très grande quantité = infection chez l’immunocompétent
  • Folliculite : associé à un spa contaminé (insalubre, pas assez de produits chimiques)
  • Auto-résolutif
  • Otite externe (otite du baigneur) : dans une piscine qui ne contient pas assez de chlore
  • Traitement : topique
  • Kératite : infection de la cornée, survient lorsqu’on ne change pas la solution de verres de contact à chaque jour et qu’elle est contaminée au Pseudomonas, suite à un bris de la cornée (fulminant, peut entraîner une perte de la vision = urgence médicale)
  • Bactériémie, arthrite septique : nettoyage des seringues avec eau souillée (chez utilisateurs drogues IV)
  • Cellulite, ostéomyélite : par un trauma pénétrant (ex : clou à travers un soulier)
65
Q

Quels sont les traitements antibiotiques contre le Pseudomonas aeruginosa?

A
  • Ciprofloxacin, lévofloxacin : seuls agents PO
  • Aminoglycosides IV
  • B-lactams : pipéracilline, ticarcilline, méropénem, irtapénem, doripénem, ceftazidime, cefépime
  • Beaucoup de résistance, surtout chez les patients traités souvent (ex : fibrose kystique)
  • Cause fréquemment des infections nosocomiales : traitement empirique doit être en mesure de le couvrir
  • Certains suggèrent de traiter l’infection avec 2 antibiotiques efficaces (double couverture : mais on le fait de - en -) : maximise les chances d’avoir un traitement efficace avant d’avoir l’antibiogramme, diminue la survenue de la résistance en cours de traitement, permet une meilleure évaluation clinique
66
Q

Caractéristiques de l’enterococcus?

A
  • Entérocoque (différent des entérobactéries)
  • Cocci Gram+ en chaîne
  • Non-hémolytique, très apparenté aux Strep.
  • Résistant aux antibiotiques : difficile à traiter
  • Colonise le tractus digestif (on les retrouve aussi dans l’environnement)
  • Peu pathogène, cause fréquente d’infections nosocomiales
  • Infections qu’il cause : infections urinaires (associées aux cathéters : sont causées par des entérocoques et entérobactéries), bactériémies, endocardites, infections du tractus digestif (rôle pathogène est controversé)
67
Q

Infections associées à l’enterococcus?

A
  • Infections urinaires : cause rare de cystites non-compliquées en externe, cause fréquente d’infections urinaires nosocomiales (suite à des manipulations urinaires ou sonde)
  • Infections du tractus digestif : peut causer des infections abdominales (mais faible pouvoir pathogène, donc est-ce utile d’utiliser un antibiotique seulement contre l’entérococcus?)
  • Bactériémies, endocardites : souvent nosocomiales et secondaires à une infection urinaire
68
Q

Quels sont les traitements antibiotiques contre l’enterococcus?

A
  • Pénicilline (seule B-lactam active)
  • Daptomycine
  • Vancomycine
  • Linézolide

*ERV : souche résistante à la pénicilline et à la vancomycine (options limitées : daptomycine, linézolide), se transmet de personne-personne (gens sont isolés), acquisition pratiquement toujours nosocomiale, porteurs asymptomatiques sont + fréquents que l’infection elle-même

69
Q

Caractéristiques du N. meningitidis?

A
  • Méningocoque
  • Cocci Gram- diplocoque (souvent en pairs)
  • Infections invasives sont isolées ou surviennent lors d’une éclosion/épidémie
  • 5 sérogroupes
  • A : Asie et Afrique seulement
  • B : infections isolées, surtout chez < 5 ans, 40% des cas au Québec
  • C : éclosions ou épidémies, surtout chez < 18 ans, 50% des cas au Québec
  • Y : < 10% des cas au Québec
  • W135 : Asie et Afrique seulement
  • Colonisation asymptomatique fréquente de l’oropharynx, infection invasive est rare (facteurs de risque : asplénie, déficit en immunoglobulines ou en complément (congénital ou iatrogénique))
  • Infections qu’il cause : méningococcémie, méningite
70
Q

Infections à N. meningitidis?

A
  • Méningococcémie : bactériémie avec sepsis fulminant (thrombopénie, purpura fulminans, pétéchies, coagulation intra-vasculaire disséminé, choc septique
  • Méningite : principale cause chez > 3 mois
71
Q

Vaccins anti-méningocoques?

A
  • Sérogroupe C : vaccination universelle à 1 an (car cause la + fréquente au Québec
  • Sérogroupe B (Bexsero, Trumemba) & quadrivalent (sérogroupes A, C, Y, W135) : on vaccine les populations à risque seulement (facteurs de risque ou qui voyage dans des zones à risque)
72
Q

Quels sont les traitements antibiotiques contre le N. meningitidis?

A
  • Pénicilline : résistance rare
  • Céphalosporines de 3e génération : aucune résistance
  • Uniquement pour la prophylaxie en cas de contact : ciprofloxacin, rifampicine
73
Q

Décrit le cycle viral?

A
  • Les virus suivent + ou - les mêmes étapes cellulaires
    1) Attachement (du virus à un récepteur spécifique)
    2) Pénétration cellulaire
    3) Décapsidation (libération de l’acide nucléique)
    4) Réplication du génome viral
    5) Production de protéines virales
    6) Assemblage et encapsidation des protéines produites
    7) Libération des virions (pour aller infecter d’autres cellules)
74
Q

Quels sont les différents types d’agents utilisés en lien avec les virus?

A
  • Agents virucides : inactivent directement le virus en 1 étape ou +, large spectre
  • Ex : Lysol (détergent), solvant (chloroforme), UV, cryothérapie, laser, podophylline
  • Agents immunomodulateurs : vont augmenter l’immunité de la personne = important pour contrôler l’infection virale, modulent l’immunité pour éliminer le virus
  • Ex : Ig, interférons, imiquimod
  • Agents antiviraux : inhibent la réplication virale au niveau cellulaire, spectre étroit, sont spécifiques à une molécule virale (protéase, intégrase, polymérase), aucune activité sur la latence (agissent seulement sur les virus actifs)
  • Ex : valacyclovir, foscarnet, oseltamivir
75
Q

1) Comment mesure-t-on la sensibilité aux antiviraux?

2) Quelles sont les causes possibles d’un échec au traitement?

A

1) Avec la concentration minimale inhibitrice (laboratoires spécialisés, car on fait pousser des virus)
2)
-Mauvais diagnostic : infection virale vs. bactérienne
-Mauvaise adhésion par le patient : peur des effets indésirables, ne connait pas les risques/bénéfices associés
-Mauvaise absorption du médicament (nuit à l’efficacité) : interactions, alimentation, mauvaise accumulation intra-cellulaire
-Résistance : dépend de l’immunocompétence du patient, durée de traitement/fréquence des traitements, taux de mutation, arrive + souvent virus à ARN que ADN

76
Q

Famille des Herpesviridae?

A
  • Virus à ADN double brin
  • Virus enveloppé (pour être infecté = contact rapproché entre 2 personnes)
  • Capacité d’entrer en latence (au niveau des ganglions dorsaux) : réactivation possible
  • 8 espèces :
    1. Herpès labial 2.Herpès génital 3. Varicelle et zona 4. EBV (mononucléose infectieuse) 5. CMV 6 & 7. Roséole 8. Sarcome de Kaposi
  • Antivitaux efficaces : analogues nucléosidiques et analogues nucléotidiques (la posologie va varier selon si c’est un 1er épisode ou une récidive)
77
Q

Herpes simplex (HHV)?

A
  • VHS-1 : 60%
  • VHS-2 : 20%
  • 90% des gens qui ignorent leur statut
  • Présentation : labiale (feux sauvages), génital
  • Occasionnellement : disséminée (néonatale ou adulte), occulaire, méningite (VHS-2), encéphalite (VHS-1)
  • Infection primaire : 1ère infection à un VHS
  • Infection non-primaire : 1ère infection à ce type de VHS (mais on est déjà + pour l’autre type)
  • Infection récurrente : récidive
  • Infections peuvent être cliniques ou asymptomatiques
78
Q

Analogues guanosine?

A
  • Mécanisme d’action :
    1) Activation initiale par la thimidine kinase virale (TK) = formation monophosphate
    2) Phosphorylations subséquentes par des kinases cellulaires = formation diphosphates et triphosphates
    3) Antiviral phosphorylé s’incorpore à l’ADN viral (au niveau de la terminaison de la chaîne), inhibition compétitive de la protéase virale = empêche production d’ADN
  • Nécessite un cycle viral actif

1) Acyclovir (Zovirax) : couvre HHV (VHS-1 & 2 > VZV > CMV, EBV en phase active seulement), PO et IV
- Pharmacocinétique : absorption saturable (prise plusieurs fois par jour), distribution extensive (20% au LCR lorsque les méninges ne sont pas inflammées, 37% humeur aqueuse), faible métabolisme hépatique, demi-vie 3-4h (augmente en IRC), élimination (60-90% inchangé dans l’urine, 15% métabolite)
- Compatible avec grossesse et allaitement
- E2 : IR (5%, néphropathie cristalline obstructive, néphrite interstitielle : rare), extravasation (inflammation au site d’injection, phlébite, vésicules), effets neurologiques (1-4%, surviennent surtout chez patients âgés avec IRC ou lors de surdosage, confusion/convulsions/léthargie/tremblements/ délirum, peut aller jusqu’au coma)
- Sécuritaire à long terme
- Primo-infection : PO ou IV selon sévérité des sx (topique n’est pas efficace), diminue sx et la sécrétion virale, aucun effet sur récurrence
- Récurrence : prise durant prodrome = diminue les sx de 2 jours
* Quand on sent des picotements = prodrome = virus actif (si il y a une vésicule = trop tard = traitement PO ou IV ne sera pas vraiment efficace)
- Traitement suppressif : die x 1 an (aussi qu’on l’arrête = fréquence revient à la normale), diminue récurrence des infections génitales (diminue fréquence de 90%), diminue excrétion asymptomatique, prévient la transmission de l’herpès génital lorsqu’un partenaire l’a et l’autre non (pas efficace pour un traitement de week-end ou topique)

2) Valacyclovir (Valtrex) : pro-médicament (ester de l’acyclovir)
- Pharmacocinétique : bonne absorption (F : 55-70%), métabolisme hépatique (converti en acyclovir)
- E2 : effets gastro-intestinaux (>8g/jour), IRA, SHU (patients VIH)
- Interactions : tenofovir, cimétidine, agents uricosuriques, agents néphrotoxiques (ex : cyclosporine) = inhibent sécrétion tubulaire = augmentation concentrations plasmatiques

3) Penciclovir : topique ou IV

4) Famciclovir (Famvir) : pro-médicament du penciclovir (100x - efficace pour inhiber l’ADN polymérase, mais concentration et T 1/2 importants)
- Pharmacocinétique : F 70-85%, éliminé à 70% inchangé dans l’urine
- E2 : céphalées, nausées, vomissements, fatigue, rash (pouvant aller jusqu’à la vasculite : quelques cas), urticaire
- Grossesse (on va privilégier un autre traitement si possible), non recommandé en allaitement

*Famcyclovir vs Valacyclovir : traitement suppressif (Valtrex 500mg die > Famvir 250mg bid, Valtrex réduit de 50% la transmission entre partenaires discordants (Famvir serait aussi efficace)), E2 similaires, tous les 2 catégories B en grossesse (être prudent)

79
Q

Analogue thymidine?

A

Trifluridine (Viroptic)

  • Spectre : VHS (dont ceux résistants à l’acyclovir), CMV, adénovirus
  • Mécanisme d’action : inhibe la synthèse d’ADN (phosphorylation indépendante des kinases virales, monophosphate inhibe thymidylate synthétase, triphosphate inhibe ADN polymérase = augmente taux mutatine et mène à la production de protéines non-fonctionnelles)
  • Goutte : Viroptic 1% (kératoconjonctivite VHS)
80
Q

Varicella zoster virus (VZV)?

A
  • VHH-3 (possède une thimidine kinase pour faire la 1ère phosphorylation)
  • Varicelle survient dans 90% des cas chez < 13 ans (ce qui nous inquiète chez l’adulte = pneumonie à varicelle qui peut engendrer plusieurs complications)
  • Transmission : aérosols, gouttelettes, contact
  • Manifestations : fièvre, anorexie, rash maculopapulaire, vésicules sur une base érythémateuse
  • Croûtes apparaissent en 2-4 jours et prennent 1-2 semaines avant de disparaître (possibilité de cicatrice)
  • Vaccin disponible

-Varicelle : primo-infection

  • Zona : réactivation de la varicelle, entre en latence au niveau du ganglion sensitif et se réactive le long du nerf (unilatéral, possible dissémination), vésicules sur une base érythémateuse le long d’un nerf
  • Transmission : aérosol ou contact
  • Vaccin disponible
  • Complications : zona ophtalmique (urgence : référer en ophtalmologie, possibilité de kératite et nécrose rétinienne), Ramsay-Hunt (atteinte 7e-8e nerfs crâniens : douleur au niveau CAE, perte du goût, paralysie faciale), atteinte de la branche mandibulaire du trijumeau (lésions palais/amygdale/langue/plancher buccal)
  • Principale complication du zona : névralgie post-herpétique (douleur, surtout chez > 50 ans)
81
Q

Utilisation de l’acyclovir pour le zona, la varicelle et l’EBV?

A

-Varicelle : immunocompétents (pas nécessaire < 13 ans si la varicelle est non-compliquée, diminue sévérité et diminue fièvre de 1 jour), adultes immunocompétents (efficace si débuté en < 24h, diminue sx de 2 jours (croûtes, lésions)), patients non-immunisés (traiter 7-10 jours post-exposition x 7 jours)

  • Zona : adultes immunocompétents (débuter < 72h après l’apparition des sx (idéalement < 24h) = diminue sx (moins le temps d’avoir une atteinte au niveau du nerf), diminue complications oculaires), immunosupprimés (efficace, traitement IV puis PO, diminue dissémination)
  • Pas d’effet sur les douleurs post-zona (Valtrex serait + efficace pour diminuer les névralgies)

-EBV (virus de la mononucléose infectieuse) : aucun effet sur la maladie, était utilisé avant pour traiter la leucoplasie chevelue de la langue (excrétion du virus dans la salive, chez les gens VIH ou autre immunosuppression), le virus est intégré dans le génome (= aucune réplication virale, donc l’acyclovir n’a aucun effet)

82
Q

Citomégalovirus (CMV)?

A
  • Adultes en santé : asymptomatiques, syndrome mononucléosique, rarement (pneumonie, hépatite, SGB, méningoencéphalite, myocardite, anémie, thrombopénie)
  • Immunosupprimés : syndrome CMV (syndrome mononucléosique avec fièvre inexpliquée), maladie CMV (atteinte d’organe cible : pneumonie, hépatite, colite, rejet)
  • VIH : rétinite (peut affecter la vue, atteint un oeil et peut infecter l’autre aussi), colite
  • Nouveaux-nés : + ils sont infectés tôt = forme sévère, cause commune d’infection congénitale, asymptomatique, fulminant (jaunisse, hépatosplénomégalie, rash pétéchial, atteinte de plusieurs organes, cécité, surdité, convulsions, retard mental, décès)
83
Q

Autre analogues de guanosine?

A

5) Gancyclovir : IV
- Surtout chez patients immunosupprimés
- Spectre : herpes viridae, certaine toxicité (on ne le donne pas pour n’importe quoi : CMV)
- Inhibe synthèse ADN
- F : 5-9% avec nourriture
- Contre-indications : grossesse, allaitement
- E2 : diminution immunité cellulaire (par diminution de la prolifération des lymphocytes), anémie (20-25%), leucopénie (30-40%, neutropénie, surtout 2e semaine de traitement, diminue 1 semaine après l’arrêt du traitement, + chez les patients VIH), thrombocytopénie (15-20%, surtout chez les patients VIH), IRA, néphrotoxicité (5-15%, céphalées, confusion, psychose ad. coma), diarrhée (40%), phlébite, rash, anomalies du bilan hépatique, complications au niveau de l’implant oculaire
* Médicament très toxique : on limite son utilisation aux infections très sévères
- Interactions : surtout avec les médicaments qui ont une toxicité hématologique (synergie), médicaments néphrotoxiques, cyclosporine, tenofovir, zidovudine

6) Valgancyclovir (Valcyte) : pro-médicament du Galancyclovir
- F : 60% (augmente avec un repas gras)
- Indications : prophylaxie post-greffe, traitement anticipé, traitement des infections congénitales à CMV (meilleur développement neurologie, diminue surdité)

7) Ribavirin (Virazole) : antiviral avec le spectre le + large
- Mécanismes d’actions complexes : permet inhibition de la synthèse des virus à ARN et ADN
- Pharmacocinétique : inhalation (<1% d’absorbé), F orale de 45-65% (augmentée par nourriture), IV
- E2 : tératogène, PO (cytopénies : s’accumule 40x + dans les globules rouges que le plasma, fatigue, céphalées, nausées, diarrhée, rash, alopécie, neutropénie (VIH), anémie, hyperbilirubinémie), IV (troubles électrolytiques : hypomagnésémie, hypocalcémie, céphalées, frissons), inhalation (conjonctivite : peut même précipiter sur les verres de contact, bronchospasmes, rash)
- Interactions : antiacides (diminuent absorption du ribavirin), augmentation toxicité mitochondriale, diminution effet AZT, diminue effet warfarin
- Indications : pneumonites ou bronchiolites à RSV chez l’enfant, hépatite C chez l’adulte, fièvre hémorragique

84
Q

Analogues de la cytidine?

A

1) Cidofovir (Vistide) : IV
- 1ère phosphorylation est déjà faite, phosphorylations subséquentes sont indépendantes des enzymes virales (tout de même efficace vs. VHS avec TK altérée ou vs. CMV avec mutation)
- Spectre : VHS, VZV, CMV, EVB, HHV6-7-8, autres virus à ADN
- Pharmacocinétique : basée sur l’administration de probénécide = vient bloquer le transporteur = diminution toxicité rénale, augmente concentrations plasmatiques, compétition pour l’excrétion au niveau du tubule rénal, augmente la demi-vie (CL diminue avec probénécide)
- E2 : néphrotoxicité (dose dépendant, induction apoptose des cellules tubulaires rénales, dysfonction tubulaire proximale, syndrome de fanconi), neutropénie (24%), fièvre, nausées, vomissements, diarrhée, rash, céphalées, toxicité oculaire (uvéite, hypotonie)
- Contre-indications : grossesse
- Interactions : médicaments que la probénécide va diminuer leur élimination (B-lactamines, zidovudine, rifampicine), agents néphrotoxiques (optimise la toxicité rénale : AINS, agents de contraste, foscarnet, aminosides, amphotéricine B, pentamidine IV : ne pas les administrer 7 jours avant et après le Cidofovir)
* Brincidofovir : pro-médicament du cidofovir, conjugué à une queue lipidique = meilleure libération intra-cellulaire, aucune toxicité hématologique et rénale,

2) Lamivudine : davantage un anti-VIH ou anti-hépatite B

85
Q

Analogue de l’adénosine?

A

Remdesivir (Veklury) :

  • Mécanisme d’action : inhibe l’ARN polymérase virale
  • IV, traitement de 5-10 jours
  • E2 : hypersensibilité, céphalées, nausées, hépatite (le cesser si transaminases >5x la normale sans sx ou on cesse directement si sx hépatite)
86
Q

Analogue pyrophosphate?

A

Foscarnet (Foscavir) : IV

  • Spectre : VHS, VZV (dont ceux résistants à l’acyclovir), EVB, HHV-8, CMV
  • Pour les infections + sévères
  • Mécanisme d’action : aucun métabolisme intra-cellulaire, inhibe directement une polymérase virale (bloque le site de liaison du pyrophosphate sur la polymérase virale de façon non-compétitive = empêche clivage du nucléotide = empêche élongation ADN)
  • Pharmacocinétique : 15-20% de la dose déposée dans les os, aucun métabolisme, >80% éliminé inchangé dans l’urine (filtration, sécrétion tubulaire)
  • E2 : néphrotoxicité (33%), troubles électrolytiques (10%, chélation, hypocalcémie, hypomagnésémie, hypokaliémie, hypo/hyperphosphatémie, anémie (chez patients VIH, 20-50%), leucopénie (rare), sx neurologiques (> 10% : céphalées, convulsions, neuropathie, paresthésies, tremblements, hallucinations), ulcérations génitales (30%), diarrhée (30%), bloc cardiaque/changement ECG (<5%)
  • À éviter en grossesse, contre-indiqué en allaitement
  • Interactions : allongement de l’intervalle QT (risque de torsades de pointe), médicaments néphrotoxiques (cyclosporine, amphotéricine B, aminosides, tacrolimus, methotrexate)
87
Q

Abreva?

A
  • Docosanol
  • Alcool
  • Mécanisme d’action : interférence par fusion avec les cellules de l’hôte, vient attaquer l’enveloppe du virus
  • Spectre : VHS-1 & 2 (virus enveloppés)
  • Crème topique 10% : applique 5x/jour x 10 jours (diminue la durée des sx d’1/2 journée, moins efficace que l’acyclovir topique)
  • Pas de résistance
88
Q

Imiquimod?

A
  • Agent modificateur de l’immunité : active le système immunitaire, stimule les cellules présentatrices d’antigènes et les lymphocytes, produit des cytokines
  • Spectre : condylomes acuminés, molluscum contagiosum
  • Aldara 5% : 3x/semaine x 16 semaines, garder 6-10h
  • Zyclara, Vyloma 3.75% : application die x 8 semaines maximum, garder 8h
  • Indications : infections génitales externes et péri-anales, kératose actinique
  • E2 : érythème locale (peut aller jusqu’à l’ulcération), effets systémiques possibles (à cause des cytokines)

-Molluscum contagiosum : lésions (perlées, pâles, ombiliquées, fermes), transmission (contact direct ou sexuel, auto-inoculation), localisation (tronc, membres, visage, bas de l’abdomen, pubis, organes génitaux), touche 15% des gens avec VIH, gens + à risque (enfants, immunosupprimés, ceux avec des maladies cutanées)

  • Virus du papillome humain (VPH) : causerait 12% des cancers mondiaux, formation d’un épisome dans les cellules infectées (intra-chromosomique lors d’un cancer), transmission (contact personne et étroit), on ne peut pas l’éradiquer (à moins d’éliminer complètement les cellules en cause)
  • Présentations : cancers (col, vulve, vagin, pénis), néoplasie oro-pharyngée, condylomes, verrues (plantaires, planes, communes)
  • Traitement : imiquimod (stimule la réponse immunitaire vs. le virus), acide trichloroacétique, cryothérapie, chirurgie, podophylline (inhibe directement la mitose des cellules infectées)
  • Prévention : vaccination (prévient infection et les cancers) = Gardasil, Cervarix
89
Q

Syndrome d’allure grippale (SAG)?

A
  • Sx : fièvre + toux + (myalgies/arthralgie, maux de gorge, fatigue extrême)
  • Transmission : gouttelettes
  • Traitement : seulement pour l’influenza (adamantanes, inhibiteurs de la neuraminidase)

1) Adamantanes : Amantadine (Symmetrel), Rimantadine (Flumadine : pas disponible au Canada)
- Spectre : influenza A (mais la plupart des souches sont maintenant résistantes/résistance se développe rapidement)
- Mécanisme d’action : blocage des canaux ioniques M2 = empêche acidification du virus = empêche décapsidation suite à l’endocytose (on ne libère pas l’ARN)
- E2 : effets anticholinergiques (orthostatisme, SNC : insomnie, dépression, hallucinations, tremblements, irritabilité, confusion, delirium (peut mener au coma), convulsions malignes si épilepsie (on va devoir diminuer la dose), constipation, rétention urinaire, arythmies
* Survient surtout lors d’IR ou surdosage

2) Inhibiteurs de la neuraminidase :
- Neuraminidase : enzyme essentielle qui vient cliver l’acide sialique pour relâcher le virion (avec inhibiteur = virion reste collé avec l’acide sialique = il n’est pas relâché)
- Spectre : influenza A et B
* Oseltamivir (Tamiflu) : PO, F : 75%, pro-médicament, E2 (céphalées surtout chez personnes âgées, sx gastro-intestinaux (diminuent avec nourriture), neuropsychiatriques surtout chez les adolescents)
* Zanamivir (Relenza) : rotadisk, dose de 5mg, 4% d’absorption, pas assez absorbé pour une maladie systémique (mais influenza n’est pas systémique = localisée aux cellules épithéliales de l’arbre respiratoire), E2 (bronchospasme si asthme ou maladie pulmonaire : prendre du ventolin avec le produit)
* Peramivir (Rapivab) : demi-vie de 20h, excrétion urinaire inchangé > 90%, IV lors d’influenza sévère qui nécessite une hospitalisation, die x 5-10 jours
* Laninavir (Japon)
- Résistance : il peut y en avoir au niveau de la mutation du gène de la neuraminidase ou du gène de l’hémagglutinine

90
Q

Différence entre l’immunisation passive et active?

A
  • Passive : transfert d’anticorps préformés (protection temporaire)
  • Ex : IgIV, Ig contre la rage, palivizumab

-Active : produits biologiques qui vont stimuler une réponse immunitaire (protection prolongée)
*Vaccin vivant atténué : bactérie ou virus entier affaibli
(ex : vaccin intranasal contre l’influenza, varicelle, rotavirus, zona (Zostavax II))
-Contre-indications : grossesse, immunosupprimés (chimiothérapie, radiothérapie, anti-rejet post-greffe, agents biologiques pour traiter une maladie inflammatoire ou médicaments à une dose immunosuppréssive (PO ou IV, > 2 semaines, 20mg/jour ou + d’un équivalent de prednisone))
*Vaccin inactivé : bactérie ou virus inactivé en entier, toxines bactériennes modifiées, fragments de bactérie ou virus obtenus par recombinaison
(ex : vaccin injectable contre l’influenza, hépatite A et B, zona (Shingrix))

91
Q

Qu’est-ce qu’un adjuvant et un vaccin conjugué?

A
  • Adjuvant : substance ajoutée au vaccin pour favoriser la réponse immunitaire (augmente réponse immunitaire par une stimulation inflammatoire, diminue quantité d’antigènes nécessaires, diminue dose totale nécessaire, assure immunité durable)
  • Ex : sel d’aluminium
  • Vaccin conjugué : polysaccharide (constituant de la membrane externe des bactéries), conjugué à une protéine vectrice immunogène = déclenche réponse humoral et cellulaire
  • Ex : anatoxines diphtériques et tétaniques
92
Q

Vaccin contre la Diphtérie?

A
  • Causée par l’exotoxine de la bactérie Corynebacterium diphteriae
  • Signes et sx : locaux (troubles respiratoires, infection de la peau/muqueuses (ulcères chroniques)), systémiques (exotoxine se dissémine : troubles cardiaques, troubles neurologiques, troubles rénaux)
  • Taux de mortalité : 5-10% (surtout patients âgés et enfants)
  • Localision : voies respiratoires
  • Transmission : par gouttelettes respiratoires (+ rarement : objets souillés par sécrétions)
  • Immunisation : vaccins qui contiennent l’anatoxine diphtérique détoxifiée au formaldéhyde (inactivée), combinés à d’autres agents immunisants
93
Q

Vaccin contre la Coqueluche?

A
  • Causée par la bactérie Bordetella pertussis
  • Très contagieuse
  • Complications : apnée (< 6 mois), convulsions, pneumonie, décès
  • Localisation : voies respiratoires
  • Transmission : gouttelettes respiratoires
  • Utilisation du vaccin à germes entiers : augmentation des cas
  • Encore quelques éclosions
  • Immunisation : antigènes purifiés de la bactérie (plusieurs vaccins qui contiennent ces antigènes, combinés à d’autres agents immunisants)
  • On va vacciner toutes les femmes enceintes contre la Coqueluche (de préférence entre 26-32 semaines, sans se préoccuper de ses antécédents vaccinaux)
94
Q

Vaccin contre le Tétanos?

A
  • Causé par la neurotoxine produite par la bactérie Clostridium tetani
  • Signes et sx : spasmes musculaires généralisés ou locaux (peut mener à une paralysie des muscles respiratoires = détresse respiratoire = décès)
  • Mortalité : 10-50% dans la population générale, 10-60% au niveau néonatal
  • Localisation : sol, intestins humains et animaux
  • Infection : se développe par des plaies contaminées par terre ou excréments
  • Immunisation : vaccins qui contiennent l’anatoxine tétanique détoxifiée au formaldéhyde, combinés à d’autres agents immunisants
  • On va vacciner à 50 ans (sauf si la dernière dose a été reçue il y a moins de 10 ans)
95
Q

Vaccin contre la Poliomyélite?

A
  • Causé par 3 sérotypes de poliovirus
  • Très contagieux
  • Signes et sx : faiblesse musculaire pouvant entraîner une détresse respiratoire ou quadriplégie
  • Complication : paralysie irréversible (< 1%)
  • Encore très présent dans les pays en voie de développement
  • Localisation : système digestif
  • Transmission : voie fécale-orale (rarement : voies respiratoires)
  • Canada en est déclaré exempt (poliomyélite sauvage)
  • Vaccin oral atténué : augmentait les cas de paralysies
  • Immunisation : vaccins contiennent une suspension de poliovirus inactivée au formaldéhyde, combinés à d’autres agents immunisants
96
Q

Vaccin contre l’Haemophilus Influenza B?

A
  • Infections invasives : méningite (+ fréquente, séquelles neurologiques graves (5-10%), surdité (15%), décès (5%)), épiglottite, septicémie, cellulite, pneumonie, arthrite septique
  • Infections non-invasives : otite moyenne aiguë, sinusite, bronchite (elles sont rares : donc le vaccin ne diminue pas vraiment leur incidence)
  • Localisation : voies respiratoires
  • Transmission : gouttelettes respiratoires, sécrétions nasales et buccales
  • Immunisation : vaccins qui contiennent un polysaccharide capsulaire purifiée de Hib combiné à une protéine tétanique (vaccin conjugué seul ou vaccin combiné à d’autres agents immunisants)
97
Q

Vaccin contre la Rougeole?

A
  • Infection la + contagieuse au monde (peut rester dans l’air jusqu’à 1h après qu’une personne ait quitté une pièce)
  • Signes et sx : prodrome (fièvre >39, myalgies, arthralgies, anorexie, rhinorrhée, conjonctivite, toux importante), éruption cutanée au visage, puis au tronc et aux membres
  • Complications : otite, pneumonie, hépatite, encéphalite et panencéphalite sclérosante subaiguë (séquelles cérébrales permanentes sont possibles), décès
  • Facteurs de risque de complications : dénutrition, maladie chronique, nourrisson
  • Complications de la rougeole congénitale : avortement spontané, accouchement prématuré, faible poids de naissance
  • Localisation : voies respiratoires
  • Transmission : gouttelettes respiratoires, contact avec sécrétions du nez ou de la gorge de la personne contaminée
  • Ajout d’une 2e dose au calendrier pour augmenter l’immunisation
  • Il faut 95% de la population immunisée pour prévenir l’infection et la transmission
  • Immunisation : 4 vaccins atténués, combinés à d’autres agents immunisants
98
Q

Vaccin contre la Rubéole?

A
  • Signes et sx : bénins et non-spécifiques (fièvre légère, éruptions transitoires, arthralgie
  • Complications graves : rares
  • Syndrome congénital de la rubéole : avortement spontané, mort foetus, malformations congénitales et anomalies fonctionnelles
  • Transmission verticale de la mère à l’enfant : risque de complications est + élevé au 1er trimestre
  • Localisation : nasopharynx
  • Transmission : gouttelettes, contact avec les sécrétions du nez ou de la gorge de la personne infectée
  • Objectif du vaccin : prévenir l’infection pendant la grossesse
  • Immunisation : 4 vaccins atténués, combinés à d’autres agents immunisants
99
Q

Vaccin contre les Oreillons?

A
  • Très contagieux
  • Signes et sx : prodrome non-spécifique (fièvre, myalgies, anorexie, céphalées, malaise généralisé), parotidite (inflammation de la glande parotide : sous les oreilles)
  • Complications : orchite et oophorite (inflammation des testicules ou ovaires), méningite, neurologiques
  • Rares : arthrite, pancréatite, myocardite
  • Infection congénitale : avortement spontané
  • Localisation : oropharynx
  • Transmission : gouttelettes, contact avec salive de la personne infectée
  • Immunisation : 4 vaccins atténués, combinés à d’autres agents immunisants
100
Q

Vaccin contre la Varicelle?

A
  • Virus à ADN de la famille des Herpesviridae (VZV)
  • Maladie primaire : après infection = virus demeure latent dans les ganglions nerveux = peut se réactiver = zona
  • Infection bénigne chez 0-12 ans
  • Complications : infections de la peau et tissus mous, pneumonie, bactériémie, otite moyenne aiguë, arthrite septique, endocardite, fasciite nécrosante, syndrome du choc toxique, thrombocytopénie, hépatite, ataxie cérébelleuse, AVC, encéphalite, décès
    • dangereux chez adultes et < 1 an
  • Varicelle congénitale : peut y avoir des complications si entre 13-19 semaines (anomalies, atrophies, lésions, faible poids), 1/3 des nourrissons vont en mourrir, si infection périnatale (5 jours avant ou 2 jours après accouchement : augmente risque de mortalité)
  • Localisation : voies respiratoires, système lymphatique
  • Transmission : gouttelettes, contact direct avec des lésions
  • Immunisation : 4 vaccins atténués, seuls ou combinés à d’autres agents immunisants
101
Q

Quelles sont les particularités des vaccins contre RRO-Varicelle?

A
  • Ne sont pas associés à des risques accrus d’autisme ou de maladies inflammatoires intestinales
  • On vaccine quand même un enfant qui a eu la varicelle avant l’âge d’un an : pourrait ne pas être assez immunisé, risque accru d’une autre infection
  • Syndrome de Reye (complications cérébrales et hépatiques) : ceux qui ont eu le syndrome après une varicelle prenaient des salicylates, recommandé de ne pas prendre de salicylates jusqu’à 6 semaines après vaccin chez - 18 ans
  • Antiviraux : diminuent efficacité du vaccin (cesser leur prise 24h avant et jusqu’à 14 jours après vaccin)
  • Risque faible de transmettre l’infection à l’entourage lorsqu’on est vacciné et qu’on a une éruption : recommande d’éviter un contact avec un immunosupprimé durant l’éruption
102
Q

Vaccin contre le Zona?

A
  • Réactivation du virus de la varicelle qui était demeuré latent suite à l’infection primaire
  • Sx : douleur, érythème, vésicules
  • Plus fréquent chez patients âgés ou immunosupprimés
  • Complications : oculaire, SNC, paralysie des nerfs, maladie neuromusculaire, douleurs post-zostériennes
  • Vaccin recommandé chez > 50 ans
  • Immunisation : vaccin vivant atténué, vaccin inactivé (sous-unitaire, celui qui est recommandé : + efficace, possible de le donner aux immunosupprimés)
  • On ne peut pas faire du zona après avoir été en contact avec une personne faisant du zona (car c’est une réactivation de notre propre virus latent), mais une personne avec du zona peut transmettre la varicelle à un non-immunisé
  • Moins contagieux que la varicelle
  • Possibilité de réactivation du virus par le vaccin
103
Q

Vaccins contre le Pneumocoque?

A
  • Causé par Streptococcus pneumoniae
  • Infections non-invasives : otite moyenne aiguë, sinusite
  • Infections invasives : pneumonie, bactériémie (peut entraîner une septicémie), ostéomyélite, arthrite septique, méningite
  • Localisation : nasopharynx
  • Transmission : gouttelettes respiratoires, contact indirect avec les sécrétions respiratoires d’une personne infectée
  • Immunisation : vaccin conjugué (7 –> 10 –> 13 sérotypes), vaccin polysaccharidique (23 sérotypes)
  • Efficacité du vaccin : enfants (90% pour les sérotypes dans le vaccin, possibilité de protection croisée entre certains sérotypes, protège contre pneumonies non-invasives & otites), adultes (75% pour les sérotypes dans le vaccin, 45% pour pneumonies non-invasives, phénomène de remplacement : augmentation de l’incidence des autres sérotypes)
  • On utilise le vaccin conjugué 10-valent
104
Q

Vaccins contre le Méningocoque?

A
  • Causé par Neisseria meningitidis, 5 sérotypes au Canada (A, B, C, Y, W-135)
  • 3 syndromes principaux : méningite (SNC : céphalées intenses, fièvres, nausées, vomissements, photophobie, raideur à la nuque, altération de l’état général), méningococcémie (circulation sanguine : éruptions cutanées hémorragiques, purpura, pétéchies, progresse rapidement), méningococcémie avec méningite (complications graves)
  • Complications : coagulation intra-vasculaire disséminée, convulsions/épilepsie suite à la méningite, arthrite septique, choc septique, thrombocytopénie, troubles neurologiques, péricardite/endocardite/myocardite, nécrose tissulaire, gangrène, décès (10-15%)
  • Facteurs de risque : enfants < 5 ans, jeunes 15-19 ans, adultes 60 ans et +, maladies ou problèmes de santé sous-jacent
  • Localisation : nasopharynx
  • Transmission : gouttelettes respiratoires
  • Immunisation : vaccins inactivés
  • Vaccin conjugué monovalent contre le sérotype C : celui dans le calendrier, pour enfants > 2 mois et adultes, efficacité de 89% (mais protection diminue avec le temps)
  • Vaccin conjugué quadrivalent contre sérotypes A, C, Y, W-135 : pour enfants > 2 mois et adultes (populations à risque, voyageurs), efficacité de 80-85%
  • Vaccin multicomposant contre sérotype B
105
Q

Vaccins contre l’Hépatite B?

A
  • Virus de l’Hépatite B, virus à ADN
  • Infection souvent asymptomatique, mais lorsqu’elle est symptomatique : anorexie avec début insidieux, douleurs abdominales vagues, nausées, vomissements, ictère
  • Taux de mortalité : 1-2%
  • Facteurs de risque pour une infection fulminante ou décès : nourrisson, femme enceinte, immunosuppression
  • Une personne avec une infection aiguë peut devenir un porteur chronique : chronicité augmente le risque de cirrhose et de carcinome
  • Transmission : contact percutané ou muqueux avec liquides biologiques (sang, sperme, sécrétions vaginales, liquides organiques), sexuellement, verticale (mère-bébé)
  • Immunisation : 4 vaccins qui contiennent l’antigène de l’hépatite B purifié, seuls ou combinés à d’autres agents immunisants
106
Q

Vaccins contre le Rotavirus?

A
  • Principale cause de gastroentérite aiguë chez < 5 ans
  • Signes et sx : fièvre, vomissements, diarrhée
  • Complication principale : déshydratation sévère = choc, déséquilibre électrolytique et acido-basique (peut aller jusqu’au décès si n’est pas pris en charge)
  • Localisation : système digestif
  • Transmission : voie fécale-orale (rarement : voie respiratoire)
  • Immunisation : vaccins oraux vivants atténués (vaccin monovalent : 1 souche de rotavirus, pentavalent : 5 souches de rotavirus), efficaces
  • Contre-indications : réaction anaphylactique à une administration antérieure, invagination intestinale, immunosupprimé
  • Précautions : gens immunosupprimés devraient éviter de changer les couches (bien laver les mains de ceux qui effectuent cette tâche), si le nourrisson a une gastroentérite = reporter à la disparition des sx
  • Âge au début de la vaccination : moins de 20 semaines, fin : moins de 8 mois
  • Risques associés : risque de transmission par l’excrétion dans les selles, risque d’invagination intestinale dans la première semaine suite à l’administration
107
Q

Vaccins contre le Virus du papillome humain (VPH)?

A
  • Virus à ADN
  • Types carcinogènes : peut évoluer vers un stade pré-cancéreux ou cancéreux (cancer utérus, pénis, vulve, vagin, anus, oropharynx, bouche)
  • Types non-carcinogènes : lésions génitales (condylomes)
  • Transmission : contact épithélial direct de la peau ou des muqueuses (ITS), verticale (mère-bébé : peut entraîner une papillomatose respiratoire = complications, mort possible)
  • Gens sont généralement asymptomatiques : résolution spontanée en environ 24 mois
  • Administrer idéalement avant le début des activités sexuelles (mais on peut l’administrer si on a déjà le contracter le VPH : immunité va être spécifique au VPH contracté et immunité n’est pas toujours acquise après une infection naturelle)
  • On immunise maintenant aussi les garçons en 4e année : pour prévenir les cancers, mais aussi pour immuniser ceux qui vont avoir des relations avec d’autres hommes
  • Immunisation : vaccins inactivés (divalent adjuvanté, quadrivalent, nonavalent), sont très efficaces au niveau de la prévention
  • Inquiétudes soulevées, mais non-démontrées : Syndrome de Guillain-Barré, syndrome douloureux régional complexe, syndrome de tachycardie orthostatique postural
108
Q

Vaccin contre l’Influenza?

A
  • Virus de l’Influenza (virus à ARN), grippe, 3 sous-types (A, B, C)
  • Type A : 2 antigènes de surface (Hémagglutinines, Neuraminidase)
  • Type C : cause des infections respiratoires bénignes (non-associées à des épidémies)
  • Signes et sx : apparaît soudainement, fièvre élevée, myalgies/arthralgies, fatigue/faiblesse pendant 2-3 semaines, toux, anorexie, maux de tête importants, malaise (rarement : congestion nasale, éternuements, maux de gorge = + avec le rhume)
  • Complications : IVRS (otite, sinusite), IVRI (bronchite, pneumonie), détérioration/exacerbation MPOC/asthme, myosite/rhabdomyolyse, péricardite/myocardite, SNC (encéphalite, convulsions, syndrome de Guillain-Barré, méningite aseptique)
  • Gens + à risque de complications et d’hospitalisation : dont les gens de 65 ans et +
  • Vaccination contre l’influenza = meilleur moyen pour prévenir la grippe
  • Immunisation : 5 vaccins injectables trivalents & 5 vaccins injectables quadrivalents (vaccins inactivés), 1 vaccin intranal quadrivalent (vivant atténué)
  • Vaccination contre l’influenza est recommandée à tous à partir de 6 mois et +
  • Vaccin intranasal : n’est pas + ou - efficace que l’injectable chez les enfants, moins de 2 ans (utiliser le non-homologué, car risque + faible de respiration sifflante), adulte (18-59 ans : efficace égale ou inférieure à l’injectable)
  • Administration : optimale avant la saison de l’influenza (donc octobre à mi-novembre)
  • E2 : douleur, oedème, érythème, fatigue, céphalées, données insuffisante pour démontrer un lien entre le vaccin et le SGB, syndrome oculo-respiratoire (SOR : survient 24h après vaccination, souvent léger et tolérable : rougeurs oculaires, sx respiratoires, oedème facial)
  • Contre-indication : réaction anaphylactique dans la passé au vaccin antigrippal
  • Précautions : patients ayant un eu SGB ou SOR lors de leur dernière vaccination, précautions supplémentaires avec vaccin intranasal (vivant atténué : éviter chez immunosupprimés et femmes enceintes)
  • Allergie aux oeufs n’est plus une CI
  • Efficacité varie d’une année à l’autre : diminue complications et décès, diminue absentéisme et recours aux soins de la santé
  • 6 mois à 8 ans = 2 doses, à partir de 9 ans = 1 dose (même si c’est notre premier vaccin contre la grippe)
109
Q

Comment protéger les nourrissons de moins de 6 mois?

A
  • Ils ne peuvent pas se faire vacciner, car on ne peut pas développer d’immunité < 6 mois
  • En protégeant l’environnement du nourrisson (vaccination de la famille : sera remboursé)
110
Q

Quelles sont les différentes réticences face à la vaccination?

A
  • Il n’y a aucune bonne raison de ne pas vacciner
  • De nos jours, peu de gens qui ont vu des maladies évitables par la vaccination = on se dit que les vaccins ne servent à rien
  • Non-adhésion à la vaccination = éclosion dans des petites communautés, épidémies dans certains pays
  • Toutes les maladies évitables par la vaccination circulent à différents degrés : maladie peut être introduite au Canada par une infectée
  • Vaccins : cible facile pour expliquer l’apparition de maladie/problème de santé (les gens qui reçoivent le vaccin sont souvent en santé = seuil de tolérance aux effets indésirables moins élevé, plusieurs maladies ou syndromes qui apparaissent naturellement lorsque l’enfant est à l’âge de recevoir plusieurs vaccins (ex : autisme qui se développe à l’enfance), on attribue souvent la faute aux vaccins = car on cherche un coupable)
  • Patients croient souvent que les vaccins ne sont pas nécessaires ou qu’ils vont causer l’autisme

1) Communication face à la vaccination :
- Faible % des parents qui ne vont pas changer d’idée, plusieurs parents qui vont changer d’idée lorsqu’on est à l’écoute de leurs préoccupations et qu’on y répond
- Utiliser une approche de présomption et non une approche participative (ex : vous êtes dus pour votre vaccin contre le pneumococoque, quand est-ce qu’on vous le donne?)
- Utiliser l’entrevue motivationnelle
- Corriger les fausses idées sur la vaccination (sans aborder celles qui ne sont pas soulevées par le patient)
- Parler de la fiabilité du système de vaccination au Canada
- Parler des risques associés aux maladies évitables (histoires vraies et convaincantes)
- Utiliser un vocabulaire clair et précis pour parler des risques des maladies et des vaccins (utiliser un dénominateur commun pour bien comparer)
- Parler du fait que les maladies peuvent avoir des complications graves qui ne peuvent être traitées avec les meilleurs traitements du monde
- Utiliser les ressources disponibles pour bien répondre au patient
- Soulager la douleur liée à la vaccination : ne prend que 4s
- Faire comprendre au parent que le fait de ne pas vacciner peut avoir des conséquences sur les autres (il y a des maladies qui n’ont pas d’immunité collective (ex : tétanos))

2) Vaccin RRO et autisme : nombre limité d’enfants (12 : association entre vaccin RRO et maladie intestinale et autisme, étude a été retirée = frauduleuse)
* Augmentation de l’incidence de l’autisme depuis 1990 : changements dans les critères diagnostiques

3) Thimérosal - développement de l’autisme et autres troubles du développement : agent de conservation présent en quantité infime dans les vaccins, dérivé du mercure (métabolisé en éthylmercure = peut causer des lésions cérébrales et nerveuses graves, excrété rapidement dans les fèces et ne s’accumule pas), aucun lien démontré (autisme continue d’augmenter même s’il a été retiré des vaccins)
4) Aluminium : utilisé comme adjuvant dans les vaccins (cause une irritation au point d’injection = attire cellules immunitaires = augmente leur temps de contact avec l’antigène = on utilise moins d’antigènes dans le vaccin), associé à une toxicité osseuse chez l’enfant (mais la dose dans les vaccins est trop infime, aucun lien démontré, malgré le fait que l’aluminium persiste plusieurs années au site vaccinal)

111
Q

Comment gérer la douleur associée à la vaccination?

A
  • Douleur associée à la vaccination : l’une des causes de douleur iatrogénique durant l’enfance, source de stress pour l’enfant/le parent/l’administrateur
  • Il ne faut pas dire que ça ne fait pas mal : on dit que ça dure seulement 3-4s
  • 25% des adultes : peur des aiguilles (peur qui se développe durant l’enfance, 10% d’entre eux qui évitent la vaccination à cause de ça)
  • Vaccins les + douloureux : RRO, Prevnar, Influenza

1) MNPs :
- Allaitement maternel : contact peau-peau, prise de l’enfant, succion, goût sucré du lait = réconfortant pour l’enfant
- Solution sucré : libération d’opioïdes endogènes par l’activation de récepteurs, distraction
* 4mL de sucre dans 10mL, à donner 1-2 minutes avant l’injection
- Distraction : diriger l’attention de l’enfant ailleurs que sur la procédure, - bénéfique lorsque c’est par le parent (parce qu’il est souvent lui aussi inquiet de l’injection), jouets, bulles, jeux vidéos, musique, cherche-et-trouve sur le mur
- Respiration profonde : chez > 3 ans, souffler sur des bulles ou un virevent

2) Pharmacothérapie :
- Anesthésiques topiques : bloquent la transmission du signal douloureux à partir des nocicepteurs périphériques, données qui approuvent la diminution de la douleur (mais aucune donnée sur si cela diminue l’immunogénicité du vaccin)
* Appliquer 20-60 minutes avant l’injection, maximum sur 2 sites différents, on peut délimité les sites avec un marqueur non-toxique
* E2 : décoloration transitoire de la peau, irritation, sensation de brûlure, prurit, oedème, hypersensibilité, méthémoglobinémie (hémoglobine ne fixe pas bien l’oxygène)
* Ametop (tétracaïne 4%)
* Emla (lidocaïne 2.5% + prilocaïne 2.5%)
* Maxilène 4 (lidocaïne liposomale 4%)
- Acétaminophène/ibuprofen en prophylaxie : entraînerait une certaine diminution des anticorps lorsqu’on l’administre après une injection (donc en prendre selon au besoin si fièvre ou irritabilité après l’injection, et non seulement en prophylaxie après l’injection)

112
Q

Vaccination des voyageurs?

A
  • Pas de calendrier d’immunisation pour les voyageurs
  • Vaccination recommandée dépend : âge, antécédents vaccinaux, problèmes de santé, pays visité (risque d’exposition, risque de contracter la maladie), durée et nature du voyage, disponibilité et acceptabilité de d’autres mesures de protection, effets indésirables possibles si on vaccine, obligations légales pour entrer dans le pays visité
  • Recommandé de consulter un professionnel de la santé, 2-3 mois avant le départ, dans une clinique de santé-voyage

-3 catégories d’immunisation : immunisation systématique (dans le calendrier régulier), immunisation exigée par le droit international, immunisation recommandée pour préserver la santé durant le voyage

  • Règlement sanitaire international de l’OMS : pour aider la communauté internationale à éviter les risques aigus pour la santé publique de se propager au-delà des frontières et de constituer une menace dans le monde entier
  • Détermine les mesures nécessaires pour éviter ce risque : déterminer la vaccination obligatoire pour entrer dans certains pays

-Vaccins utilisés : hépatite A et B, méningocoque, tuberculose, influenza, choléra, diarrhée à E.Coli (ETEC), fièvre jaune, typhoïde, encéphalite japonaise