Système digestif II Examen I Flashcards

1
Q

Quels sont les noms des chiens de Dr. Rouleau?

A
  • Labrador noir : Mao

- St-Bernard : Iona

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2
Q

Quelle est la définition générale du diabète?

A
  • Trouble métabolique, problème au niveau du métabolisme du glucose, caractérisé par des hyperglycémies (défaut de sécrétion d’insuline, défaut de l’action de l’insuline ou les 2)
  • Glycémie à jeun > 7mmol/L à 2 reprises (seuil établi par un risque + élevé de rétinopathie)
  • Hyperglycémie chronique : + à risque de développer des maladies microvasculaires à long terme (reins, yeux, nerfs) et risque accru de maladie cardiovasculaire
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3
Q

Est-ce que les cibles du diabète sont généralement atteintes?

A

Non (environ à 13%)

  • HbA1c : 7% ou -
  • LDL : 2mmol/L ou -
  • PA : < 130/80mmHg
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4
Q

Quels sont les rôles du glucose et de l’insuline?

A
  • Glucose : carburant essentiel, fournit l’énergie aux muscles, au cerveau et aux érythrocytes
  • Peut être stocké dans les muscles (réserve facilement accessible), mais aussi dans le foie et les adipocytes

-Insuline : hormone peptidique, produite par les îlots de Langerhans du pancréas, permet l’entrée du glucose dans les cellules (pour qu’il soit stocké et qu’il produise de l’énergie)

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5
Q

Quelles les cibles de glycémie chez les patients diabétiques et non-diabétiques?

A
  • Diabétiques : 4-7

- Non-diabétiques : 4 et 5.5-6

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6
Q

Décrit l’homéostasie du glucose?

A

1) Repas :
- Augmentation glycémie (hyperglycémie) –> cellules B du pancréas libèrent de l’insuline –> augmentation du stockage du glucose (accélération de sa diffusion dans les cellules), diminution de sa libération –> diminution de la glycémie (hypoglycémie inhibe la libération d’insuline)

2) Jeûne :
- Diminution de la glycémie (hypoglycémie) –> cellules a du pancréas libèrent du glucagon –> diminution du stockage du glucose, augmentation de sa libération par le foie (glycogénolyse : glycogène –> glucose, néoglucogénèse : production de glucose à partir d’acide lactique et d’acides aminés) –> augmentation de la glycémie (hyperglycémie inhibe la libération de glucagon)

*Retour à la normale ensuite, processus de rétro-inhibition

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7
Q

Il y a seulement 2 types de diabète reconnus, mais il pourrait y avoir 11 origines du diabète, lesquelles?

A

1) Cellules B qui sont détruites : production d’insuline diminuée
2) Diminution de l’effet incrétine
3) Cellules a défectueuses : augmentation du glucagon
4) Résistance à l’insuline dans les adipocytes
5) Résistance à l’insuline dans le foie
6) Résistance à l’insuline dans les muscles
7) Cerveau
8) Côlon/microbiome
9) Inflammation : problème de régulation du glucose
10) Estomac/petit intestin
11) Reins : responsables d’éliminer le surplus de glucose sanguin

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8
Q

Décrit le pancréas et ses cellules?

A

-Pancréas exocrine : cellules acineuses qui sécrètent des enzymes digestives (amylase, lipase)

  • Pancréas endocrine : îlots de Langerhans qui sécrètent des hormones, vascularisation, innervation
  • Cellules a : 30%, sécrètent glucagon
  • Cellules B : 70%, sécrètent insuline
  • Cellules Delta : 1-2%, sécrètent somatostatine et le peptide vasoactif intestinal (VIP)
  • Cellules F/PP : sécrètent le polypeptide pancréatique
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9
Q

Décrit l’insuline et le glucagon?

A

1) Insuline :
- Hormone de la phase alimentaire (domine en post-prandial, après un repas)
- Permet l’utilisation du glucose, fait des réserves (hormone hypoglycémiante)
- Augmente la captation du glucose par les muscles et le tissu adipeux (mobilise les transporteurs)
- Augmente synthèse de glycogène (glycogénèse)
- Diminue la libération du glucose par le foie (favorise glycogénèse, inhibe glycogénolyse, inhibe néoglucogénèse)
- Métabolisme des lipides : favorise lipogénèse (acides aminés –> triglycérides), inhibe lipolyse au foie/tissu adipeux/muscles
- Métabolisme des protéines : favorise la captation des acides aminés, inhibe la dégradation des protéines, inhibe la néoglucogénèse

2) Glucagon :
- Hormone du jeûne (domine à jeun : hormone hyperglycémiante)
- Mobilise et épargne le glucose
- Augmente la glycogénolyse (glycogène –> glucose)
- Augmente néoglucogénèse (fabrication de glucose à partir d’acides aminés ou d’acide lactique)

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10
Q

Comment le glucose entre-t-il dans la cellule?

A
  • Sans insuline : le glucose passe par d’autres transporteurs selon un gradient de concentration (nécessite de grandes concentrations)
  • Insuline : insuline se lie à son récepteur = translocation du récepteur GLUT4 qui devient actif = glucose peut entrer
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11
Q

Quels sont les tissus insulinodépendants et non-insulinodépendants?

A
  • Insulinodépendants : muscles, tissu adipeux

- Non-insulinodépendants : rétine, cerveau, érythrocytes

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12
Q

Quelle est la physiopathologie du diabète de type 1 et 2?

A

1) Diabète de type 1 :
- Destruction des cellules B du pancréas (cause auto-immune ou cause inconnue)
- Prédispose à l’acidocétose

2) Diabète de type 2 :
- Résistance à l’insuline, anomalie de la sécrétion, surtout causé par l’obésité
- Dysfonction des cellules B = diminution production d’insuline, production de glucose par le foie, libération de glucose par les muscles = hyperglycémie

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13
Q

Quelle est la différence entre la prévalence et l’incidence d’une maladie?

A
  • Prévalence : nombre de personnes qui souffrent actuellement de la maladie
  • Incidence : nombre de nouveaux cas sur une certaine période de temps
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14
Q

Quelle est la prévalence et l’incidence du diabète?

A
  • Beaucoup de gens touchés, augmente avec l’âge
  • Plus d’hommes que de femmes (mais augmente un peu chez les femmes vers 25-40 ans en raison du diabète gestationnel)

-Facteurs qui contribuent à l’augmentation du diabète au Canada : vieillissement de la population, mode de vie sédentaire, augmentation obésité, immigrants qui proviennent de région + à risque de diabète de type 2 (origine hispanique, asiatique, africaine)

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15
Q

Quelles sont les complications graves associées au diabète?

A
  • Risque de maladie cardiaque + élevé (AVC, crise cardiaque, décès)
  • Dialyse, hémodialyse chronique (car le patient souffre d’IR, néphropathie)
  • Cécité (perte de vision)
  • Amputation de la jambe
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16
Q

Qu’est-ce que le pré-diabète?

A
  • Expose les gens à un risque + élevé de diabète et de complications
  • Surtout avec le diabète de type 2 (+ progressif), moins avec le type 1 (soudain)
  • Anomalie de la glycémie à jeun (6.1-6.9mmol/L), intolérance au glucose (glycémie entre 7.8 et 11mmol/L 2h après la prise de 75g de glucose), taux d’hémoglobine glycosylée variant entre 6-6.4%
  • Moment important pour modifier les habitudes de vie : faire de l’activité physique, alimentation saine, variée, diète méditéranéenne, faible teneur en glucides
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17
Q

Décrit les autres types de diabète (à part type 1 et 2)?

A

1) Diabète gestationnel :
- Intolérance au glucose
- Détecté pour la première fois durant la grossesse (peut disparaitre après la grossesse)
- Souvent chez les femmes prédisposés : mauvaises habitudes de vie, obèses
- Dépistage entre la 24e et 28e semaine de grossesse (avant si facteurs de risque : diagnostic antérieur, IMC > 30kg/m2 et +, 35 ans et +, corticothérapie, enfants de poids élevé à la naissance, prédiabète, syndrome des ovaires polykystiques, population à haut risque, acanthosis nigricans, macrosomie foetale ou polyhydramnios)
- Si non traité : augmente le risque de césarienne, obésité et diabète chez le descendant, hyperbilirubinémie, accouchement avant terme
- Épreuve d’hyperglycémie avec 50g de glucose, puis hyperglycémie provoquée avec 75g de glucose

2) Diabète médicamenteux :
- Interféron a, antipsychotiques atypiques, agonistes B-adrénergiques, diazoxide, phénytoïne, glucocorticoïdes, traitement antirétroviral sélectif, statines, acide nicotinique, pentamidine, diurétiques thiazidiques, hormones thyroïdiennes, vacor

3) Diabète monogénique (lent), diabète mitochondrial
4) Diabète secondaire à une pancréatopathie
5) Diabète secondaire à une endocrinopathie

6) Diabète secondaire à une infection
- CMV, rubéole congénitale

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18
Q

Décrit le diabète de type 2?

A
  • 90% des diabétiques, morbidité élevée associée
  • Cause : insulinorésistance périphérique (foie, muscles), amène une hyperinsulinémie, diminution progressive de l’efficacité des cellules B (s’épuisent = diminue sécrétion d’insuline, diminue action insuline)
  • Résistance à l’insuline : les organes résistent à l’insuline, ne captent plus le glucose et ne vont plus le stocker efficacement
  • Causes : excès de poids (graisse viscérale), activité physique faible ou absente, maladies aiguës ou chroniques
  • Âge d’apparition : après 40 ans, souvent progressif
  • Souvent des antécédents familiaux, syndrome métabolique

1) Facteurs de risque :
- Personnels : parent de 1er degré atteint de diabète de type 2, antécédent de diabète gestationnel, antécédent de prédiabète, population à risque (autochtone, asiatique, sud-asiatique, africain, hispanique), accouchement d’un enfant de poids élevé à la naissance

  • Problèmes de santé : lésions aux organes cibles (microvasculaires : rétinopathie, néphropathie, neuropathie, dysfonction érectile, macrovasculaires : coronarienne, cérébrovasculaire, artérielle périphérique)
  • Facteurs de risque vasculaires : LDL bas (< 1mmol/L chez l’homme, < 1.3mmol/L chez la femme), triglycérides à 1.7mmol/L ou +, HTA, excès de poids, obésité abdominale
  • Maladies associées : syndrome des ovaires polykystiques, apnée du sommeil, troubles psychiatriques (dépression, bipolarité, schizophrénie), VIH
  • Médicaments : glucocorticoïdes, antipsychotiques atypiques, etc.
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19
Q

Étude LANCET de 2018?

A
  • Identifie 5 types de diabète (permet d’individualiser la thérapie)
  • Cluster 1 : auto-immun sévère
  • Cluster 2 : insulinodépendant sévère
  • Cluster 3 : insulinorésistant sévère
  • Cluster 4 : léger lié à l’obésité
  • Cluster 5 : léger lié à l’âge

*Les complications du diabète ne sont pas en lien avec le type de diabète ni le traitement, mais avec le contrôle de la glycémie sur le long terme

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20
Q

Décrit le diabète de type 1?

A
  • 5 à 10% des diabétiques
  • Insulinodépendance (car il y a une déficience en insuline)
  • Causes : auto-immun (destruction progressive des cellules B = carence en insuline = hyperglycémie), présence d’anticorps
  • Aussi d’autres maladies auto-immunes associées : maladie de Basedow, Addisson, thyroïdite d’Hashimoto, maladie coeliaque
  • Peut-être lié à des facteurs génétiques et environnementaux (virus, toxiques?)
  • Âge d’apparition : souvent < 30 ans (surtout 12-14 ans), se révèle de façon soudaine
  • Pas/peu d’antécédents familiaux reliés
  • Présentation : poids normal, polyurie (urines abondantes), polydypsie (soif excessive), hyperglycémie, glucosurie (glucose dans l’urine), amaigrissement, asthénie (affaiblissement), polyphagie (faim excessive)
  • Carence en insuline : peut entraîner une cétonurie et une acidocétose avec un coma possible si aucun traitement
  • On ne fabrique plus d’insuline, donc on devient rapidement insulinodépendant
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21
Q

La consommation de différents alcool peut causer à la fois des hypo et des hyperglycémies?

A

Faux

  • La consommation d’alcool (peu importe le type) peut entraîner des hypoglycémies. Il est donc important de prévenir le patient et qu’il soit en mesurer de bien réagir si cela survient
  • Alcool empêche le foie de produire du sucre = hypoglycémie
  • Recommandation de 3 consommations/jour chez l’hommes et de 2/jour chez la femme
  • Vérifier la glycémie avant d’aller se coucher, prendre une collation pour éviter les hypoglycémies nocturnes
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22
Q

Décrit le diabète et l’alcool?

A

-Pas nécessaire de s’abstenir sauf si : grossesse/ souhaite devenir enceinte/allaitement, antécédents familiaux ou personnels d’abus d’alcool, prendre le volant/activités qui nécessitent de la vigilance, certains médicaments

  • Pancréatites chroniques : peuvent entraîner du diabète, inflammation chronique du pancréas = destruction du parenchyme (d’abord tissu exocrine, puis endocrine)
  • Principale cause : alcoolisme chronique (relation entre la quantité d’alcool et le risque, mais réponses individuelles différentes), 6 bières/jour x 10-15 ans
  • Autres causes : hyperparathyroïdie, maladies auto-immunes, héréditaires, obstruction (après un trauma, tumeur), idiopathique

-Il y a un lien entre le diabète et la maladie hépatique chronique

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23
Q

En présence d’une cirrhose hépatique sévère, la majorité des hypoglycémiants oraux peuvent être utilisés?

A

Faux

  • Cirrhose hépatique sévère : atteinte au niveau du fonctionnement des CYPs
  • Hypoglycémiants oraux : sont pour la plupart métabolisés au foie
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24
Q

Comment s’effectue le dépistage pour le diabète?

A
  • Tous les 3 ans chez les 40 ans et + (plus tôt/plus souvent chez ceux à haut risque ou qui ont des facteurs de risque additionnels : 6-12 mois)
  • Glycémie à jeun < 5.6mmol/L et/ou HbA1c < 5.5% : normal, redépister comme recommandé
  • Glycémie à jeun 5.6-6mmol/L et/ou HbA1c 5.5-5.9% : à risque, redépister + souvent
  • Glycémie à jeun 6.1-6.9mmol/L et/ou HbA1c 6-6.4% : prédiabète, redépister + souvent
  • Glycémie à jeun 7mmol/L et + et/ou HbA1c 6.5% et + : diabète
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25
Q

Diagnostic du diabète?

A

1) Glycémie à jeun 7mmol/L ou +
*Sans apport calorique depuis 8h
ou
2) HbA1c de 6.5% et + chez les adultes
*Reflète bien les glycémies des 3 derniers mois
ou
3) Glycémie 2h après l’ingestion de 75g de glucose de 11mmol/L ou +
ou
4) Glycémie aléatoire de 11mmol/L ou +
*À tout moment de la journée, sans égard du moment du dernier repas

-Si l’hyperglycémie est asymptomatique et que le patient répond à l’un des critères, on refait un autre test un autre jour. Refaire les mêmes tests un autre jour également. Si nous sommes dans les seuils diagnostics : diabète confirmé

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26
Q

Décrit l’HbA1c?

A
  • Hémoglobine glycosylée : reflète la moyenne des glycémies des 2-3 derniers mois
  • Glycation des protéines et de l’hémoglobine
  • Chiffre élevé (%) = les glycémies ont été hautes sur la période (beaucoup de glucides dans le sang se sont liés à l’hémoglobine)

-Plus elle est élevée, plus on a de chance de développer du diabète, plus on a de chances d’avoir des complications microvasculaires (macrovasculaires aussi, mais elles surviennent également sans diabète vs. microvasculaires que non)

1) Cibles :
* 6.5% ou - : chez les patients avec diabète de type 2 qui ont un faible risque d’hypoglycémies (pour réduire le risque d’IRC et de rétinopathie)
* 7% ou - : la plupart des diabétiques de type 1 et 2
* 7.1-8% : patient avec une dépendance fonctionnelle
* 7.1-8.5% : espérance de vie limitée, hypoglycémies sévères récurrentes, non reconnaissance de l’hypoglycémie, personnes âgées frêles/avec démence, maladie coronarienne importante avec un risque élevé d’ischémie, plusieurs maladies concomitantes, diabète de longue date traité par des hypoglycémiants et que nous ne sommes pas en mesure d’atteindre 7% ou -
* On évite de viser un % + haut : éviter hyperglycémies symptomatiques et les complications aiguës/chroniques
* Fin de vie : ce n’est pas recommandé de mesurer l’HbA1c, on veut seulement éviter les hypo et hyperglycémies

-Peut être affectée par certains paramètres : érythropoïétine (anémie), altération de l’hémoglobine, altération de la glycation, hémolyse, certains tests

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27
Q

Comment est diagnostiqué le syndrome métabolique?

A

1) Tour de taille élevé : 102cm et + chez l’homme, 88cm et + chez la femme

avec un/des critères :

2) Triglycérides élevés : 1.7mmol/L ou +
3) HDL bas : < 1mmol/L chez l’homme, < 1.3mmol/L chez la femme
4) TA élevée : 130/85mmHg et + ou sous traitement antihypertenseur
5) Glycémie à jeun élevée : 5.6mmol/L ou +

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28
Q

Décrit l’hypoglycémie?

A

-Apparaît lorsqu’il y a des symptômes + faible taux de glucose sanguin (< 4mmol/L avec insuline ou sécrétagogue) et qu’il y réponse lors d’une charge glucidique

1) Symptômes :
- Neurogéniques (autonome) : tremblements, palpitations, transpiration, anxiété, faim, nausées, engourdissements/ picotement de la langue ou des lèvres
- Neuroglycopéniques (provenant des tissus non-dépendants de l’insuline) : concentration difficile, confusion, faiblesse, somnolence, changement dans la vision, conversation difficile, vertiges, maux de tête, inconscience

2) Traitement :
- Reconnaître les symptômes neurogènes et neuroglycopéniques
- Objectiver la glycémie (< 4mmol/L)
- Traiter avec des sucres rapides (15g de glucides simples) : 15g sous forme de comprimés de glucose, 3c. à thé ou 3 sachets de sucre dissouts dans l’eau, 175mL de jus (Oasis) ou de boisson gazeuse ordinaire (demi-canette de Pepsi), 6 LifeSavers, 1c. à soupe de miel
- Remesurer la glycémie après 15min, traiter à nouveau si elle n’est pas > 4mmol/L
- Prendre la collation ou le repas prévu dans l’heure suivant la crise (collation contenant 15g de glucides et des protéines)

3) Facteurs de risque :
- Diabète de type 1 : adolescents, enfants ou personnes âgées fragiles incapables de reconnaître et traiter l’hypoglycémie, HbA1c <6%, diabète de longue date (on s’habitue aux sx), antécédents d’hypoglycémie grave, neuropathie autonome
- Diabète de type 2 : personnes âgées, trouble cognitif grave, faibles connaissances médicales, insécurités alimentaires, élévation de l’HbA1c, durée de l’insulinothérapie, IR, neuropathie

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29
Q

Décrit l’hyperglycémie?

A

1) Symptômes :
- Soif intense, faim excessive, fatigue, somnolence, envie fréquente d’uriner, vision trouble, bouche sèche
* Si pas corrigée : perte de poids rapide, mauvaise guérison des plaies, haleine fruitée, crampes abdominales, nausées/ vomissements, corps cétoniques dans l’urine/le sang, changement de l’état de conscience (parfois coma)

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30
Q

Hypoglycémie et la conduite automobile?

A
  • Sécuritaire : glycémie à 5mmol/L et + avant de prendre le volant
  • Si < 5mmol/L : prendre 15g de glucides simples, remesurer la glycémie après 15min, si > 5mmol/L pendant au moins 45min = on peut prendre le volant
  • Conduite de façon continue : prendre sa glycémie aux 4h, avoir des collations composées de glucides simples
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31
Q

Complications associées au diabète?

A
  • Microvasculaires : rétinopathie, neuropathie, néphropathie
  • Macrovasculaires : AVC, coronariennes
  • Syndrome coronarien aigu, IC, chirurgie bariatrique, hospitalisation
  • Au moins 1 complication chez 35% des patients (peuvent être évitées par un bon contrôle de la glycémie, tension, lipides)
  • Statines et IECA : diminuent le risque de maladie cardiovasculaire en présence de diabète
  • Si le patient souffre de diabète = + de chance de souffrir de dysfonction érectile (encore + s’il a une MCV)
  • Dépistage : yeux, cerveau, coeur, reins, circulation, nerfs, pieds
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32
Q

Diabète et ECG?

A
  • ECG de dépistage (au repos initialement) : > 40ans, diabétique de > 30 ans qui souffre de diabète depuis 15 ans et +, lésions aux organes cibles (micro ou macrovasculaires), facteurs de risque cardiaques
  • Repasser tous les 2 ans (pour dépister une coronaropathie)
  • ECG à l’effort ou imagerie fonctionnelle : symptômes cardiaques typiques ou atypiques, maladies associées (AVC, souffles carotidiens, maladie artérielle périphérique), anomalie dans l’ECG au repos
  • Si effort impossible ou anomalie lors de l’ECG au repos : échos possibles
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33
Q

Diabète et neuropathies?

A
  • 40 à 50% des patients diabétiques qui vont avoir des neuropathies détectables dans les 10 premières années
  • Risque accru d’ulcères du pieds et d’amputation, douleur neuropathique (engourdissements aux extrémités), morbidité, utilisation des ressources de soins de santé
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34
Q

Diabète chez les autochtones?

A
  • Font partie d’une population 3-5x + à risque que la population générale (prévention est très importante)
  • Même cible que la population générale
  • Âge de diagnostic inférieur, surtout chez femmes (durant la période de fertilité, beaucoup de diabète gestationnel), davantage de maladies micro et macrovasculaires
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35
Q

Diabète chez les personnes âgées?

A

-Sont + fragiles, peuvent avoir de la difficulté à reconnaître les symptômes d’hypoglycémie et de la prendre en charge

  • HbA1c : 8.5% ou -
  • Glycémie à jeun : 5-12mmol/L
  • On veut éviter l’hypoglycémie, car elle peut être fatale si elle n’est pas traitée
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36
Q

Diabète en pédiatrie?

A

1) Dépistage :
- Impubère + 3 facteurs de risque ou pubère + 2 facteurs de risque
- Anomalie de la glycémie à jeun (6.1-6.9mmol/L)
- Intolérance au glucose
- Utilisation d’antipsychotiques atypiques
* On fait une glycémie à jeun aux 2 ans

2) Facteurs de risque :
- Obésité, appartenance à un groupe ethnique à haut risque, antécédents familiaux ou diabète gestationnel in utéro
- Signes et symptômes d’insulinorésistance : acanthosis nigricans (zones de peau sombres, épaisses), hypertension, dislipidémies, stéatose hépatique non-alcoolique, syndrome des ovaires polykystiques

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37
Q

Quelles sont les cibles thérapeutiques en diabète?

A
  • Glycémie à jeun : 4-7mmol/L
  • Glycémie 2h après un repas : 5-10mmol/L (entre 5-8mmol/L si la cible d’HbA1c n’est pas atteinte)
  • HbA1c : <6.5% ou - chez les diabétiques de type 2 à risque de rétinopathie/néphropathie, 7% ou - chez la plupart des patients, 7.1-8.5% dans certaines conditions
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38
Q

Quand procède-t-on à l’autosurveillance des glycémies?

A
  • Injections multiples d’insuline (4x/jour ou +) ou pompe à insuline : 4x/jour ou +
  • Injection d’insuline < 4x/jour : aussi fréquemment que les injections
  • Grossesse (ou en planification) chez une patiente sous insulinothérapie, hospitalisation : au moins 4x/jour
  • Nouveau traitement ou maladie pouvant engendrer des hypoglycémies : au moins 2x/jour
  • Diagnostic de diabète qui n’est pas récent, cible d’HbA1c atteinte, traité par les habitudes de vie ou hypoglycémiant ne causant pas d’hypoglycémie : mesures non-requises
  • Utilisation d’un antidiabétique pouvant causer de l’hypoglycémie : mesure lors des symptômes
  • Cibles d’HbA1c non-atteintes : 1x/jour ou selon les circonstances
  • Diagnostic de diabète récent (< 6 mois) : 1x/jour ou selon les circonstances
  • Début d’un nouveau traitement ou ajustement : 1x/jour ou selon les circonstances
  • Occupation qui nécessite un contrôle des glycémies (travail, conduite) : aussi souvent que nécessaire
  • Prédiabète : pas besoin de faire d’auto-mesures
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39
Q

Décrit la glycémie capillaire?

A
  • Technique d’auto-surveillance des mesures de la glycémie
    1) Lavage des mains à l’eau tiède
    2) Piqûre au bout du doigt avec une lancette
    3) Gouttelette de sang déposée sur une lancette, lisible par le lecteur de glycémie
  • Diabète de type 1 : lecture des glycémies vont être selon le patient et sa condition
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40
Q

Décrit les tests urinaires en diabète?

A
  • Glycosurie : taux de sucre dans les urines (si glycémie > 1.80g/L = sucre passe dans l’urine), se mesure par bandelette urinaire
  • Cétonurie : corps cétoniques présents dans l’urine, se mesure par bandelettes réactives
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41
Q

Quel est le suivi à faire chez les patients diabétiques?

A
  • Suivi aux 3 mois
  • Poids
  • PA
  • HbA1c
  • Épisodes d’hypoglycémies
  • Examen des pieds (normal ou anormal)
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42
Q

Que veut dire l’acronyme ACTIONSS pour la gestion du diabète?

A
  • A : HbA1c (7% ou -)
  • C : cholestérol-LDL (< 2mmol/L ou réduction > 50%)
  • T : tension artérielle (< 130/80mmHg)
  • I : interventions sur le mode de vie (activité physique, alimentation saine)
  • O : ordonnances (médicaments de protection cardiaque : IECA/ARA, statine, aspirine)
  • N : non-fumeur (cessation tabagique)
  • S : s’occuper du dépistage des complications
  • S : santé psychologique du patient
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43
Q

Quel est le traitement du diabète de type 1 et de type 2?

A

1) Type 1 :
- Insuline en administration SC : longue + courte action (régime prandial et basal), pompe
- Alimentation, activité physique
* Ex : patient de 43 ans, traité sous insuline longue et courte action sans autre médicament = diabète de type 1

2) Type 2 :
- Alimentation, activité physique
- Médicament PO ou injection : antihyperglycémiant, incrétine, insulinosécréteur
- Insuline SC : longue, longue + courte action

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44
Q

Quels sont les effets de l’insuline sur la glycémie, le poids et l’HbA1c?

A
  • Cause une hypoglycémie (car c’est l’hormone hypoglycémiante)
  • Augmentation du poids
  • Diminution de l’A1c de 0.9-1.2% (environ 1%)
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45
Q

Qui est la première personne à avoir reçu de l’insuline?

A

Léonard Thompson (petit garçon de 14 ans, pesait 65lbs)

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46
Q

Décrit l’insuline humaine?

A
  • Petite protéine
  • Peptide formé de 2 chaînes réunies par 2 ponts disulfures (51 acides aminés) :
  • Chaîne A : 21 acides aminés
  • Chaîne B : 30 acides aminés

1) Pro-insuline : longue molécule à chaîne unique, fabriquée dans l’appareil de Golgi
2) Stockée dans des granules, puis hydrolysée en insuline + peptide C (après ablation de 4 acides aminés)

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47
Q

Comment est régulée la libération d’insuline par les cellules B du pancréas?

A

*Récepteur GLUT2 : non insulinodépendant

Augmentation du glucose extracellulaire = glucose se lie au récepteur GLUT2 (directement actif, n’a pas besoin d’insuline pour fonctionner) = glucose entre dans la cellule B = augmente production d’ATP dans la cellule = liaison au récepteur K+ qui va se fermer = dépolarisation de la membrane = beaucoup de K+ à l’intérieur de la cellule = ouverture du canal calcique = augmente Ca2+ intracellulaire = sécrétion d’insuline par la cellule B

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48
Q

Décrit les récepteurs du glucose?

A

-Récepteur GLUT2 : non insulinodépendant

  • Récepteur GLUT4 : insulino-dépendant (l’insuline doit se lier à son récepteur = GLUT4 se transloque = entrée du glucose dans la cellule)
  • Surtout au niveau des muscles, tissu adipeux, foie

*Insuline : clé que l’on met dans la porte pour permettre l’entrée du glucose dans la cellule

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49
Q

Décrit les récepteurs de l’insuline?

A
  • Captent l’insuline en circulation (surtout au niveau du foie, des muscles, du tissu adipeux)
  • Effets : augmentent la captation du glucose par le GLUT4, augmentent la synthèse du glycogène, effet sur la synthèse des protéines/lipolyse/liogénèse, activent des facteurs de transcription (synthèse ADN, croissance et division cellulaire)
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50
Q

Comment se produit la dégradation de l’insuline?

A

*Surtout par le foie et les reins

1) Insuline humaine :
- 60% par le foie (situé près du pancréas)
- 35 à 40% par les reins

2) Diabétiques traités par de l’insuline en injection SC :
- 60% par les reins
- 30 à 40% par le foie

-Demi-vie plasmatique de l’insuline endogène : 3-5 minutes

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51
Q

Quelles sont les voies d’administration possibles de l’insuline?

A
  • PO : dégradée par les enzymes des sucs gastriques
  • Voie parentérale : SC (seringues, stylos injecteurs, pompes à insuline : + utilisé, toutes les insulines sont disponibles sous cette forme), IV/IM/intrapéritonéale (seulement pour les insulines rapides et très rapides)
  • Inhalée : retirée du marché (manque d’intérêt, aucune donnée sur la sécurité à long terme, gros dispositif)
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52
Q

Décrit l’évolution des insulines?

A

1) Insuline humaine endogène

2) Insuline provenant du pancréas d’animaux :
- Insuline de boeuf : différente par 3 acides aminés
- Insuline de porc : différente par 1 acide aminé
* On procède à une purification (pour diminuer la formation d’anticorps) par chromatographie pour obtenir des mono-pic ou mono-composé
* Impuretés retrouvées : glucagon, peptide C, pro-insuline = réactions immulogiques, effets secondaires
- Immunogénicité : boeuf > porc > saumon > humaine

3) Insuline obtenue par biotechnologie (ADN recombinant : on insère le gène codant pour l’insuline dans une bactérie ou une levure = multiplication = purification de l’insuline obtenue)
- Insuline dite humaine : même séquence d’acides aminés que celle humaine
- Insuline analogue : un peu modifiée par rapport à celle humaine (acides aminés substitués ou inversés = modification des propriétés physico-chimiques et de la pharmacocinétique)

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53
Q

Quelles sont les distinctions entre les insulines commercialisées?

A

-Animale

  • Humaine :
  • Intermédiaire : N
  • Rapide : R
  • Analogue de l’insuline (insuline humaine modifiée) :
  • Ultra-rapide (début d’action rapide, durée d’action courte)
  • Lente ou prolongée
  • Ex : Humulin 70/30 = 70% de N (lente) et 30% de R (rapide)

-Différences entre les insulines : technique de production de l’ADN recombinant, séquence d’acides aminés, concentration, solubilité, début d’action, durée d’action

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54
Q

Comment fait-on pour allonger la durée d’action (insuline lente ou intermédiaire)?

A
  • Pour ralentir l’absorption SC pour mimer la production d’insuline basale
  • Ajout protamine (isophane ou insuline NPH)
  • Ajout zinc (amorphe ou cristallin)
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55
Q

Quelles sont les caractéristiques des préparations des différentes insulines?

A

1) Action rapide (R) ou très rapide :
- Solution claire, pH neutre
- Avec un peu de zinc pour améliorer la durée d’action et la stabilité

2) Action intermédiaire (N) :
- Solution trouble, pH neutre
- Combiné avec de la protamine (NPH) ou zinc

3) Action prolongée :
- Glargine (Lantus, Toujeo) : solution claire, pH acide
- Détémir (Lévémir) : solution claire, pH neutre
- Déglutec (Tresiba) : solution claire

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56
Q

Décrit l’insuline Humalog (Lispro)?

A
  • Analogue ultra-rapide
  • 2 acides aminés (proline, lysine) d’inversés en B28 et B29
  • Début d’action : 5-15 minutes
  • Durée d’action : 3-5h

*Biosimilaire : Admelog

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57
Q

Décrit l’insuline NovoRapid (Asparte)?

A
  • Analogue ultra-rapide
  • Substitution de la proline (B28) par un acide aspartique chargé négativement (réduit l’interaction proline-glycine)
  • Début d’action : 5-15 minutes
  • Durée d’action : 3-5h
  • Existe aussi de l’asparte rapide (Fiasp) :
  • Ajout de nicotinamide (vitamine B3) : accélère absorption
  • Début d’action : 5 minutes plus tôt que le NovoRapid
  • Injection 2 minutes avant le repas et jusqu’à 20 minutes après
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58
Q

Décrit l’insuline Apidra (Glulisine)?

A
  • Analogue ultra-rapide
  • B3 : substitution de l’asparagine par une lysine
  • B29 : substitution de la lysine par de l’acide glutaminique
  • Début d’action : 5-15 minutes
  • Durée d’action : 3-5h
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59
Q

Quels sont les avantages des insulines analogues très rapides?

A
  • Permettent un remplacement de l’insuline post-prandiale
  • Effet rapide, pic d’action précoce (ressemble à l’insuline endogène post-prandiale)
  • Diminue hypoglycémie post-prandiale
  • Plus faible variabilité dans l’absorption
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60
Q

Décrit l’insuline Entuzity?

A
  • Très concentrée (500U/mL)
  • Cinétique prandiale et basale
  • Aspect clair
  • Début d’action : 15 minutes
  • Pic d’action : 4-8h
  • Durée d’action : 17-24h
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61
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une insuline basale idéale?

A
  • Maîtrise la glycémie
  • Une dose/jour
  • Effets prévisibles
  • Peu d’hypoglycémie
  • Profil plat, faible variabilité, faible coût
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62
Q

Décrit l’insuline Glargine (Lantus, Basaglar, Toujeo)?

A
  • Analogue à longue action
  • A21 : substitution de l’aspargine pour une glycine
  • Ajout de 2 arginines en B31-B32
  • pH acide
  • Lantus 100U/mL, Basaglar (biosimilaire) 100U/mL
  • Début d’action : 1-3h
  • Durée d’action : 20-24h
  • Toujeo 300U/mL : durée d’action de 24-30h
  • N’ont aucun pic d’action significatif : pas d’hypoglycémie au pic d’action

-Mécanisme d’action : production d’un produit soluble au pH acide de la solution injectable, qui précipite au pH neutre du tissu cutané = insuline libérée de façon lente et régulière par des micro-précipités

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63
Q

Décrit l’insuline Levemir (Détémir)?

A
  • Analogue à longue action
  • B30 : élimination de la thréonine
  • B29 : lysine est acétylée par un acide gras (permet à l’insuline de se lier à l’albumine humaine, liaison à 98% = libération lente de cette liaison)
  • Forme libre qui peut se lier au récepteur et qui est active
  • Début d’action : 1-3h
  • Durée d’action : 17h (peut être prise BID)
  • Aucun pic d’action significatif : pas d’hypoglycémie au pic d’action
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64
Q

Décrit l’insuline Tresiba (Déglutec)?

A
  • Analogue à longue action (100 ou 200U/mL)
  • Formation d’un multihexamère au niveau du tissu sous-cutané = retarde l’absorption
  • Aussi une liaison à l’albumine = retarde élimination
  • Début d’action : 30-90 minutes
  • Durée d’action : 42h
  • Stabilité d’action à 5 jours
  • Aucun pic d’action : il n’y a pas un plus grand risque d’hypoglycémie
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65
Q

Quels sont les effets secondaires de l’insuline?

A
  • Hypoglycémies : avoir des collations pour les prévenir/ traiter
  • Gain de poids ( réduction de la glycosurie, rétention hydrosodée, effet anabolique de l’insuline)
  • Allergie (agents de conservation) et résistance
  • Lipodystrophie (lipoatrophie ou lipohypertrophie) : bosse dans le tissu sous-cutané qui va gonfler vers le haut ou le bas, car on cause un traumatisme au tissu, surtout lorsque c’est répétitif
  • Rotation des sites
  • Réaction locale (prurit, induration)
  • Diminuer le potassium plasmatique (parfois utilisé comme effet pharmacologique)
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66
Q

Où se fait l’injection SC d’insuline?

A
  • Abdomen, bras, jambes, fesses
  • Plus on s’éloigne du centre, moins l’absorption est rapide
  • Vitesse d’absorption moins variable lorsqu’on injecte à l’abdomen
  • Éviter d’injecter à la région où l’on va s’entraîner ou se faire masser (augmentation de l’absorption)

-Urgence : injection IV (insuline rapide non-concentrée ou très rapide)

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67
Q

Décrit le mélange d’insulines?

A
  • Possible avec des insulines rapide/très rapides + intermédiaires
  • Pas possible avec toutes les insulines longues actions

-Existe des insulines pré-mélangées :
*Ex : Novolin 30/70
1er chiffre : % d’insuline rapide/ultra-rapide
2e chiffre : % d’insuline intermédiaire

-On prélève toujours la rapide en premier, car on ne veut pas la contaminer et on veut qu’elle reste rapide

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68
Q

Quelles sont les particularités de l’insuline?

A
  • Risque d’acidocétose : si on omet une dose d’insuline et que la personne a un besoin accru en insuline
  • Interactions médicamenteuses : médicaments à risque d’hypo ou d’hyperglycémie, sécrétagogues (diminuer la dose ou les cesser), thiazolidinediones (cesser, car risque IC)
  • Outils pour administrer l’insuline : fioles, cartouches, pompes, stylos injecteurs
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69
Q

Comment se conserve l’insuline?

A
  • Non entamée : au réfrigérateur, on surveille la date de péremption
  • Entamée : 1 mois à température de la pièce pour la plupart (mais il y a des exceptions)
  • Seringues pré-remplies : maximum 1 semaine au réfrigérateur, aiguille vers le haut (évite les dépôts)
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70
Q

Quelles sont les formulations d’insuline humaine?

A

1) Rapide (R) :
- Humulin R
- Novolin Toronto
* Début action : 15-30min
* Durée d’action : 5-8h

2) Intermédiaire (N) :
- Humulin N
- Novolin NPH
* Début d’action : 1-2h
* Durée d’action : 16-18h

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71
Q

Vrai ou faux : l’insuline est réservée uniquement chez les diabétiques de type 1?

A

Faux

Les diabétiques de type 1 en ont vraiment besoin (destruction des cellules B), instauré plus tard chez les types 2

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72
Q

Est-ce que l’insuline exogène (médicament) contient du peptide C?

A

Non, mais l’insuline produite par les cellules B en contient

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73
Q

M. X se demande s’il peut mélanger son insuline Humalog avec du Déglutec?

A

Non, car le Tresiba (Déglutec) est une insuline à action prolongée (mais il pourrait mélanger Humalog avec Humulin N)

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74
Q

Que doit-on faire lors de changement d’insuline?

A

Surveillance de la glycémie (peu importe le type d’insuline modifiée)

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75
Q

Quels agents anti-diabétiques causent une hypoglycémie?

A
  • Insuline
  • Sulfonylurés
  • Agonistes des récepteurs GLP-1
  • Méglitinides
  • Inhibiteurs DPP-4
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76
Q

Quels agents anti-diabétiques entraînent un gain de poids?

A
  • Insuline
  • Sulfonylurés
  • Méglitinides
  • Thiazolidinediones
  • Les autres ont un effet neutre ou le diminuent
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77
Q

Quel est le mécanisme d’action de la Metformin?

A
  • Ne dépend pas de la présence de cellules B fonctionnelles = n’est pas sécrétagogue (n’entraîne pas la sécrétion d’insuline)
  • Action antihyperglycémiante : réduit glycémie basale et post-prandiale
  • Activation AMPk : régulateur du métabolisme énergétique
  • Diminue production hépatique du glucose : inhibe glycogénolyse et néoglucogénèse
  • Contribue à la stéatose hépatique : inhibe synthèse de lipides, augmente oxydation des acides gras
  • Favorise la capture et l’utilisation du glucose par les muscles : augmente la sensibilité des muscles
  • Retarde absorption intestinale du glucose
  • Augmente le transport par les GLUT
  • Réduit les taux de glucagon
  • Effet anti-lipidique : diminue lipolyse (moins d’acides gras de produits)
  • Effet anti-obésité : effet neutre sur le poids, mais diminue appétit, augmente sécrétion du récepteur GLP-1 (peut faire perdre un peu de poids)
  • Effet cardio-protecteur : par l’effet sur le poids et le profil lipidique
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78
Q

Décrit l’acidose lactique?

A
  • Rare, mais grave (potentiellement mortelle)
    1) Signes cliniques (détérioration de l’état) : faiblesse, fatigue, somnolence, douleurs musculaires, respiration difficile, douleurs gastriques avec nausées/vomissements, diarrhée, sensation de froid, tête légère, étourdissements, battements de coeur ralentis ou irréguliers

2) Metformin :
- Facteur aggravant : inhibe la néoglucogénèse (production de glucose à partir de lactate) = augmente production de lactate par les intestins
* S’accumule en IR ou lorsqu’il y a compétition pour son élimination

3) Facteurs de risque :
- Fonction rénale ou hépatique réduite
- Âge avancé
- IC aiguë ou instable
- Déshydratation graves, vomissements prolongés
- Infection, choc
- Consommation excessive d’alcool (potentialise les effets de la metformin sur le métabolisme du lactate)

-Si maladie aiguë (dysfonction hépatique importante, insuffisance cardiovasculaire, IC congestive, IM, maladie d’hypoxie (manque d’oxygène)) = cesser la metformin

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79
Q

Quelles sont les particularités de la Metformin?

A
  • Débuter à petites doses pour diminuer les effets GI (débuter à 250mg die, augmentation de 250mg q1-2 semaines)
  • Glucophage : maximum 2550mg/jour (DIE-TID)
  • Glumetza : maximum 2000mg/jour au souper
  • Prendre avec de la nourriture
  • Élimination rénale sous forme inchangée (attention IR)
  • Sécuritaire en grossesse, allaitement
80
Q

Quels sont les effets indésirables de la Metformin?

A
  • GI : diarrhée, selles molles (diminue avec le temps), flatulences, ballonnements, nausées, anorexie
  • Goût métallique
  • Acidose lactique (rare)
  • Déficience en B12 (à long terme)
81
Q

Quelles sont les précautions à prendre avec la Metformin?

A
  • 30 à 60mL/min : diminuer la dose
  • < 30mL/min : non-recommandé
  • IH, IC, alcoolisme, insuffisance respiratoire, déshydratation (risque d’acidose lactique)
82
Q

Quel est le suivi à faire avec la Metformin?

A
  • HbA1c
  • Fonction rénale
  • Vitamine B12 (q1-2 ans)
83
Q

Quelles sont les combinaisons possibles avec la Metformin?

A

+ inhibiteur de la DPP-4
+ thiazolidinedione
+ inhibiteur de la SGLT-2

84
Q

Quelles sont les contre-indications de la Metformin?

A
  • Diabète de type 1 (parfois utilisée pour diminuer les doses d’insuline)
  • Acidose métabolique aiguë ou chronique (acidocétose diabétique compliquée)
  • Antécédent d’acidose lactique (peu importe le facteur déclenchant)
  • Patient de 80 ans et + : risque d’acidose lactique par diminution de la fonction rénale
  • Consommation d’alcool aiguë ou chronique (potentialise les effets de la Metformin sur le métabolisme du lactate)
  • État grave d’hypoxie (manque d’oxygène) : insuffisance cardiorespiratoire par exemple
  • Déshydratation grave, vomissements prolongés
  • Stress (trauma, infection grave, chirurgie)
85
Q

Quelles sont les interactions médicamenteuses avec la Metformin?

A
  • Alcool
  • IECA/ARA, diurétique, AINS : peut y avoir une altération de la fonction rénale (faire un suivi de la créat si patient fragile ou avec des facteurs de risque)
  • Agents de contraste iodés : sont néphrotoxiques, cesser la Metformin 48-72h avant et les reprendre 48h après
  • Chirurgie : cesser la Metformin 48h avant et reprendre quand le patient mange
86
Q

Quel est le mécanisme d’action des incrétines?

A
  • Effet incrétine : amplification de l’insulinosécrétion après avoir pris du glucose PO vs. IV
  • Système incrétine un peu déficient chez les diabétiques de type 2
  • Pancréatique : ingestion de nourriture = relâchement d’hormones incrétines par le TGI (hormones actives, comme le GLP-1) = stimule cellules B du pancréas (sécrétion d’insuline = augmente captation et stockage du glucose) et cellules a du pancréas (diminue sécrétion de glucagon = diminue sécrétion de glucose) = contrôle glucidique + stable
  • DPP-4 : enzyme qui dégrade les incrétines endogènes (GLP-1 endogène) = métabolites inactifs

-Extra-pancréatique : les hormones incrétines ont un effet bénéfique sur plusieurs autres systèmes

87
Q

Décrit les analogues de la GLP-1?

A
  • GLP-1 : hormone incrétine sécrétée par les intestins lors d’ingestion de nourriture
  • Analogues de la GLP-1 : favorisent la sécrétion d’insuline et diminuent la libération de glucagon (de façon gluco-dépendante), ralentissent la vidange gastrique
  • Exenatide : dérivé de la salive du Monstre de Gila (protéine près de la GLP-1 humaine)
  • Changement au niveau de la structure (tout près du site où la DPP-4 agit) = molécules similaires, mais aucune dégradation par la DPP-4
  • Liraglutide (Victoza) : on ajoute de l’albumine (il y a dégradation par la DPP-4, mais ralentie)
88
Q

Quelles sont les particularités avec les analogues de la GLP-1?

A

1) Conservation :
- Byetta : réfrigérateur, 1 mois à température ambiante
- Victoza : réfrigérateur, 1 mois à température ambiante
- Trulicity : réfrigérateur, 14 jours à température ambiante
- Adlyxine : réfrigérateur, 14 jours à température ambiante
- Ozempic : réfrigérateur, 8 semaines à température ambiante

2) Moment de l’injection :
- Byetta : 60min avant le déjeuner et avant le souper (jamais après un repas : aucune efficacité)
- Victoza : à n’importe quelle heure, mais toujours au même moment
- Trulicity : à n’importe quelle heure (si omission : reprendre si la prochaine dose > 3 jours, ne pas administrer si la prochaine dose < 3 jours)
- Adlyxine : avant le même repas chaque jour
- Ozempic : le même jour, avec ou sans aliment

-Combinaisons possibles avec de l’insuline dans un même stylo

89
Q

Quels sont les effets indésirables avec les analogues de la GLP-1?

A
  • Effets GI : nausées (diminuent avec le temps), diarrhée, dyspepsie, reflux, vomissements, constipation, anorexie
  • Céphalées
  • Pancréatite
  • Douleur au site d’injection
  • Angioedème
  • Quelques cas d’hyperplasie des cellules C de la thyroïde
90
Q

Quelles sont les interactions avec les analogues de la GLP-1?

A
  • Médicaments qui influencent la fréquence cardiaque et l’intervalle PR
  • Diminuer la dose d’insuline et de sécrétagogue : pour ne pas causer d’hypoglycémie
91
Q

Quelles sont les contre-indications avec les analogues de la GLP-1?

A
  • Antécédent personnel ou familial de carcinome médullaire de la thyroïde
  • Syndrome de néoplasie endocrinienne multiple de type 2
  • Acidocétose diabétique
  • Grossesse, allaitement
92
Q

Quelles sont les précautions avec les analogues de la GLP-1?

A
  • Pancréatites : vérifier si antécédents ou facteurs de risque (calculs biliaires, alcoolisme, triglycérides élevés)
  • Gastroparésie diabétique
  • IC
  • IR (mais beaucoup de données en néphroprotection)
  • Patients de 70 ans et + : + sensibles aux effets GI
  • IH
  • Déshydratation reliée aux effets GI
  • Insuffisance hypophysaire ou surrénalienne
  • Augmentation de la fréquence cardiaque (de 2-8 battements/min) : prudence chez les patients à risque
  • Allongement de l’intervalle PR (on allonge la conduction entre les oreillettes et les ventricules) : prudence si anomalie de la conduction (bloc AV), trouble du rythme cardiaque, médicaments qui allongent l’intervalle PR (BB, BCC non-DHP)
93
Q

Décrit l’analogue de la GLP-1 PO?

A
  • Sémaglutide (Rybelsus) PO
  • Pas encore disponible au Canada

-Modifications sur sa structure qui empêche sa dégradation par la DPP-4, permet un prolongement de son activité

  • À jeun (30 minutes avant repas, boire, prendre d’autres médicaments : sinon, diminue de beaucoup l’absorption)
  • F orale : 0.4-1%
  • Débuter à 3mg DIE x 30jours, puis 7mg DIE x 30 jours, puis possibilité d’augmenter à 14mg DIE
  • Permet de diminuer les effets gastro-intestinaux
  • Diminuer la dose d’insuline ou de sécrétagogues pour éviter hypoglycémies
  • Chaque comprimé contient 300mg de SNAC (Salcaprozate de sodium) = active l’absorption du sémaglutide (par neutralisation du pH)
94
Q

Décrit les inhibiteurs de la DPP-4?

A
  • Inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4
  • Empêchent la dégradation des hormones incrétines (GLP-1) = augmente la sécrétion d’insuline et diminue la libération de glucagon, ralentissent la vidange gastrique
95
Q

Quelles sont les particularités avec les inhibiteurs de la DPP-4?

A
  • On peut les prendre avec ou sans nourriture

- Nesina (alogliptine) : sécuritaire en gériatrie

96
Q

Quels sont les effets indésirables avec les inhibiteurs de la DPP-4?

A
  • Céphalées
  • Infections des voies respiratoires
  • Pancréatites
  • Augmentation des ALT
  • Douleurs articulaires/musculaires
  • Angioedème
  • Urticaire

-Hospitalisation pour IC (avec Onglyza)

97
Q

Quelles sont les précautions avec les inhibiteurs de la DPP-4?

A
  • Ajustement en IR (Nesina, Onglyza, Januvia) : aucun ajustement avec Trajenta (élimination sous forme inchangée)
  • Attention en IC (stade III ou IV) : augmentation des hospitalisations par IC avec l’Onglyza (attention chez les patients IC)
  • Antécédents ou facteurs de risque de pancréatites (alcoolisme, triglycérides élevés, calculs biliaires)
  • Syndrome de Stevens-Johnson ou réaction d’hypersensibilité dans les 3 premiers mois
  • Onglyza : attention avec les inhibiteurs puissants du 3A4 (peut augmenter son effet)
  • Trajenta : attention avec les inducteurs du 3A4 (peut diminuer son effet)
98
Q

Quelles sont les contre-indications avec les inhibiteurs de la DPP-4?

A
  • Acidocétose diabétique aiguë
  • IH grave (Nesina, Trajenta, Januvia) et modérée à grave (Onglyza)
  • Grossesse, allaitement
99
Q

Quelles sont les interactions avec les inhibiteurs de la DPP-4?

A
  • Ne causent pas d’hypoglycémie en monothérapie
  • Association avec sécrétagogues ou insuline : hypoglycémie (donc réduire la dose du sécrétagogue ou de l’insuline)
  • Hypoglycémie si associés avec Metformin et pioglitazone
100
Q

Quels sont les désavantages principaux de l’Onglyza (saxagliptine?

A
  • Hospitalisations pour IC
  • Douleurs articulaires
  • Interactions avec les inhibiteurs puissants du 3A4
101
Q

Quels sont les désavantages principaux de l’Onglyza (saxagliptine)?

A
  • Hospitalisations pour IC
  • Douleurs articulaires
  • Interactions avec les inhibiteurs puissants du 3A4
102
Q

Qu’est-ce que le SGLT2?

A

-Co-transporteur rénal de glucose/sodium de type 2

103
Q

Quelle est l’homéostasie normale du glucose?

A

1) Apport : environ 250g/jour
- 180g provenant de l’alimentation
- 70g qui est produit (glycogénolyse, gluconéogénèse)

2) Filtration du glucose par le rein : 180g/jour

3) Réabsorption du glucose par le rein : 180g/jour
- Le remet en circulation (absorbé par le cerveau et le reste du corps)
* Glucosurie devient + importante chez le sujet sain lorsque la glycémie approche 10mmol/L

104
Q

Quelles sont les 3 fonctions du rein dans la régulation du glucose?

A
  • Production de glucose par le rein (glyconéogénèse, par l’oxydation des acides gras libres) : 20-25% du glucose libéré chez un sujet à jeun
  • Utilisation du glucose par le rein : non insulinodépendante, 10% de l’absorption du glucose chez un sujet à jeun
  • Filtration et réabsorption du glucose par le rein : filtration dans le glomérule et réabsorption à partir du filtrat
  • Réabsorption à 90% dans le tubule proximal par le SGLT2
105
Q

Décrit les co-transporteurs SGLT?

A

1) SGLT-1 :
- Intestins, reins, coeur, trachée : co-transporte le sodium, glucose et galactose au niveau de la bordure en brosse de l’intestin et du tubule rénal proximal
- Forte affinité pour le glucose, mais faible capacité à transporter
- Rôle : absorption du glucose et du galactose alimentaire, réabsorption du glucose rénal

2) SGLT2 :
- Reins, iléon, cerveau, foie : co-transporte le sodium et le glucose au niveau du segment initial du tubule proximal rénal
- Faible affinité pour le glucose, mais forte capacité à transporter
- Rôle : réabsorption du glucose par le rein

106
Q

Décrit le mécanisme d’action des inhibiteurs de la SGLT-2?

A
  • Inhibition du co-transporteur SLGT-2 : on bloque la réabsorption du Na et glucose, donc on excrète l’excédent, le reste est réabsorbé (glucosurie, dépendante de la dose du médicament) = petite perte calorique, diminution de la glycémie
  • Effet glucosurique indépendant : du taux d’insuline sanguin, du stade de la pathologie, du degré d’insulinorésistance
107
Q

Décrit l’entérobiase (oxyurose)?

A

1) Causée par l’Enterobius vermicularis (oxyure) : nématode (vers rond d’environ 1cm), vie dans le côlon (femelle migre vers l’anus la nuit pour y pondre ses oeufs : environ 10 000 oeufs)
* Humain : seul réservoir de l’Enterobius

2) Épidémiologie :
- Peut toucher tout le monde, dans tous les pays
- Transmission > 75% dans une famille
- Plus fréquent chez les jeunes d’âge pré-scolaire/scolaire (5-14 ans)

3) Transmission :
- Auto-inoculation
- Contact direct : par les oeufs infectieux
- Contact indirect : mains, vêtements, serviettes, débarbouillettes, literie, bains, sièges de toilette
- Par un véhicule commun : aliments
* Incubation pendant 1-2 mois après l’ingestion des oeufs
* Une personne infectée demeure contagieuse tant qu’elle n’est pas traitée

108
Q

Décrit l’entérobiase (oxyurose)?

A

1) Causée par l’Enterobius vermicularis (oxyure) : nématode (vers rond d’environ 1cm), vie dans le côlon (femelle migre vers l’anus la nuit pour y pondre ses oeufs : environ 10 000 oeufs)
* Humain : seul réservoir de l’Enterobius

2) Épidémiologie :
- Peut toucher tout le monde, dans tous les pays
- Transmission > 75% dans une famille
- Plus fréquent chez les jeunes d’âge pré-scolaire/scolaire (5-14 ans)

3) Transmission :
- Auto-inoculation
- Contact direct : par les oeufs infectieux
- Contact indirect : mains, vêtements, serviettes, débarbouillettes, literie, bains, sièges de toilette
- Par un véhicule commun : aliments
* Incubation pendant 1-2 mois après l’ingestion des oeufs
* Une personne infectée demeure contagieuse tant qu’elle n’est pas traitée

4) Symptômes :
- Souvent asymptomatique
- Prurit anal (surtout la nuit)
- Irritabilité, agitation nocturne
- Peut entraîner une surinfection bactérienne en raison du grattage/excoriation de la peau à l’anus
- Migration des oeufs peut causer des vaginites, uréthrites, salpingites, granulomes pelviens (rare)

5) Diagnostic :
- Observation direct des vers adultes au niveau de l’anus (lampe de poche/cellulaire) : + facile lorsqu’on attend 2-3h après que l’enfant se soit endormi
- Recherche d’oeufs en plaçant une spatule/lamelle au pourtour de l’anus : scotch tape test (on le fait au réveil, avant d’aller au toilette/bain/douche, à quelques reprises pour confirmer le tout)
* On traite lorsqu’on observe des vers, que le scotch tape test est + ou si un membre de la famille est infecté

109
Q

Décrit l’entérobiase (oxyurose)?

A

1) Causée par l’Enterobius vermicularis (oxyure) : nématode (vers rond d’environ 1cm), vie dans le côlon (femelle migre vers l’anus la nuit pour y pondre ses oeufs : environ 10 000 oeufs)
* Humain : seul réservoir de l’Enterobius

2) Épidémiologie :
- Peut toucher tout le monde, dans tous les pays
- Transmission > 75% dans une famille
- Plus fréquent chez les jeunes d’âge pré-scolaire/scolaire (5-14 ans)

3) Transmission :
- Auto-inoculation
- Contact direct : par les oeufs infectieux
- Contact indirect : mains, vêtements, serviettes, débarbouillettes, literie, bains, sièges de toilette
- Par un véhicule commun : aliments
* Incubation pendant 1-2 mois après l’ingestion des oeufs
* Une personne infectée demeure contagieuse tant qu’elle n’est pas traitée

4) Symptômes :
- Souvent asymptomatique
- Prurit anal (surtout la nuit)
- Irritabilité, agitation nocturne
- Peut entraîner une surinfection bactérienne en raison du grattage/excoriation de la peau à l’anus
- Migration des oeufs peut causer des vaginites, uréthrites, salpingites, granulomes pelviens (rare)

5) Diagnostic :
- Observation direct des vers adultes au niveau de l’anus (lampe de poche/cellulaire) : + facile lorsqu’on attend 2-3h après que l’enfant se soit endormi
- Recherche d’oeufs en plaçant une spatule/lamelle au pourtour de l’anus : scotch tape test (on le fait au réveil, avant d’aller au toilette/bain/douche, à quelques reprises pour confirmer le tout)

*On traite lorsqu’on observe des vers, que le scotch tape test est + ou si un membre de la famille est infecté

110
Q

Décrit le Pamoate de pyrantel (Combantrin)?

A
  • Anthelmintique : n’est pas ovicide ni vermicide, entraîne la paralysie du vers (cause la libération d’acétylcholine et inhibe la cholinestérase = dépolarisation de la jonction neuromusculaire)
  • Ver est ensuite expulsé par les selles
  • F : < 2%
  • Métabolisme hépatique
  • Tmax : 1-3h
  • Excrétion : >50% sous forme inchangée dans les fèces, 7% sous forme inchangée et métabolites dans l’urine
  • E2 : bien toléré (nausées, vomissements, diminution appétit, crampes abdominales), céphalées, étourdissements
  • Sécuritaire durant la grossesse et l’allaitement
  • Aucune interaction
  • Annexe II (comprimés croquables/séquables de 125mg, supsension orale 50mg/mL)
  • 11mg/kg (1 an et + et adultes) jusqu’à une dose quotidienne maximale de 1g
  • À répéter dans 14 jours

-On traite l’enfant et tous les membres de la famille

111
Q

Décrit le Mébendazole (Vermox)?

A

-Anthelmintique : vermicide, mais non ovicide (bloque l’assemblage des microtubules et inhibe l’absorption du glucose et des nutriments par le ver)

  • F : 5-10%
  • Métabolisme hépatique
  • T 1/2 : 3-6h
  • Excrétion : principalement dans les fèces (métabolites et inchangé), < 2% dans l’urine
  • E2 : bien toléré (nausées, vomissements, crampes abdominales, flatulences)
  • Sécuritaire en grossesse et allaitement
  • Interactions : carbamazépine, phénytoïne qui peuvent diminuer les concentrations de Vermox (inducteurs : mais peu significatif en clinique, car faible absorption et effet local)
  • Pr (pas inclus dans la Loi 31)
  • Comprimés croquables/séquables de 100mg
  • 100mg (peu importe le poids, chez > 2 ans et adultes)
  • À répéter dans 14 jours

-On traite l’enfant et tous les membres de la famille

112
Q

Quelles sont les MNPs lors d’entérobiase?

A
  • Laver à l’eau chaude la literie, serviettes, débarbouillettes et les doudous des personnes traitées
  • Passer l’aspirateur
  • Éviter secouer les draps/vêtements pour ne pas éparpiller les oeufs
  • Garder les ongles courts (pour ne pas que les vers s’y logent)
  • Se laver les mains souvent (eau + savon) : avant les repas, avant de préparer de la nourriture, après être allé au toilette ou avoir changé une couche
  • Ne pas se ronger les ongles
  • Ne pas se gratter la région de l’anus
  • Ne pas porter ses doigts à sa bouche
  • Changer de sous-vêtements et de pyjama à chaque jour
  • Prendre une douche à tous les matins pour éliminer les oeufs (douche > bain : car l’eau du bain peut être contaminée)
113
Q

Que fait-on pour les garderies/écoles lorsque notre enfant a un entérobiase?

A
  • Aviser la garderie/service de garde/école

- Si 1 seul cas : aucune intervention à faire, on peut envoyer l’enfant à l’école après qu’il ait été traité

114
Q

Qu’est-ce que la diarrhée du voyageur?

A
  • Lorsqu’on se déplace d’une région économiquement riche vers une région moins riche ou intermédiaire
  • Apparition de selles liquides ou non formées 3 fois/jour et + avec un de ces symptômes : crampes abdominales, ténesme (spasmes), urgence fécale, fièvre, nausées/ vomissements
  • Cause : ingestion de nourriture ou de boissons contaminées (transmission fécale-orale)
  • Peut survenir durant le séjour et jusqu’à 7-10 jours après le retour
  • Gravité :
  • Légère : diarrhée tolérable, n’interfère pas avec les activités
  • Modérée : diarrhée pénible avec un impact sur les activités
  • Sévère : diarrhée incapacitante, rend impossible les activités

-Dysenterie : selles sanguinolentes

115
Q

Quelles sont les régions + à risque de diarrhée du voyageur?

A
  • Risque élevé : Asie (sauf Singapour), Afrique, Moyen-Orient, Amérique du sud, Amérique centrale
  • Risque modéré : Mexique, Caraïbes, Afrique du sud, Europe de l’est
  • Risque faible : Amérique du nord, Europe du nord et de l’ouest, Nouvelle-Zélande, Australie, Japon
116
Q

Par quoi est causée la diarrhée du voyageur?

A
  • Bactéries : entérotoxine de l’E.Coli (production d’une exotoxine), Camphylobacter, Salmonella, Shigella
  • Asie du sud-est : prédominance des diarrhées du voyageur causées par le camphylobacter (résistance aux quinolones, jusqu’à 85% en Thaïlande)
  • Virus : rotavirus, norovirus
  • Parasites : Giardia, Cryptosporidium
117
Q

Quels sont les facteurs qui mettent davantage à risque d’avoir une diarrhée du voyageur?

A
  • Voyage hors des circuits touristiques
  • Long séjour
  • Durant la saison des pluies
  • Personne immunosupprimée
  • VIH avec CD4 < 200
  • Jeunes enfants, adultes de 15-30 ans
  • Personnes qui prennent des IPP (provoque une augmentation du pH gastrique = il n’y a plus de barrière protectrice = + vulnérable)
118
Q

Comment prévenir la diarrhée du voyageur?

A

1)

  • Lavage des mains fréquents (eau + savon, pas avec du gel alcoolisé)
  • Boire/se brosser les dents avec de l’eau en bouteille
  • Consommer des aliments cuits, servis chauds, des aliments secs (pain), des aliments humides riches en sucre (gelée, miel, confitures)
  • Éviter la glace (on ne sait l’eau vient d’où)
  • Éviter les salades, légumes crus/difficiles à peler
  • Boissons gazeuses et alcoolisées sont relativement sécuritaires vs. eau non-chlorée et le lait non-pasteurisé

2) On utilise pas d’antibioprophylaxie d’emblée :
- Faux sentiment de sécurité, augmente résistance bactérienne, perte d’une option s’il y a diarrhée malgré la prophylaxie, on expose le patient à un produit qu’il n’a pas besoin (allergies, effets indésirables)

  • Certaines situations (gens chez qui la diarrhée du voyageur ne peut être tolérée : athlètes de haut niveau, voyage d’affaires ou politique, gens avec une + grande sensibilité : IPP, gastrectomie, antécédent grave de diarrhée du voyageur, jeune enfant de > 2 ans, gens qui immunodéprimés avec le VIH (CD4 bas), gens avec une maladie chronique, ce qui pourrait avoir des conséquences graves (IRC, IC congestive, diabète insulinodépendant, MII) = Pepto-Bismol
  • Probotiques : non-recommandés d’emblée (pas assez de données)
119
Q

Décrit le Subsalicylate de bismuth (Pepto-Bismol)?

A

-Activité anti-sécrétoire (diminue sécrétion de liquide par l’intestin = selles + dures : portion salicylate), activité antimicrobienne (portion bismuth)

  • Peu absorbé : effet local sur la muqueuse gastrique/ intestinale
  • Comprimés de 262mg ou suspension orale de 17.5mg/mL

-Utilisé en prévention de la diarrhée du voyageur :
524mg (2cos ou 30mL) QID, à débuter lorsqu’on arrive à notre destination (ne pas dépasser 3 semaines)

  • E2 : langue noire, selles noires (masquer méléna : sang dans les selles), constipation, acouphènes
  • CI : allergie à l’aspirine, ulcère gastrique, problèmes de coagulation, selles sanglantes ou noires, IR, grossesse (> 20 semaines), allaitement, enfants < 12 ans (syndrome de Reye)
  • Interactions semblables à l’aspirine
120
Q

Décrit le vaccin Dukoral?

A

-Vaccin oral inactivé, contre Vibrio choléra et sous-toxine B de la toxine chlérique (similaire à l’entérotoxine de l”E.Coli)

  • Le vaccin ne doit pas être administré d’emblée chez les voyageurs canadiens pour prévenir la diarrhée du voyageur
  • Dans des circonstances exceptionnelles : voyageurs de > 2 ans, qui vont séjourner dans des conditions sanitaires inadéquates ou dans des régions où il y a du choléra, + sensibles aux infections entériques
  • Ou chez les gens qui voudraient absolument prévenir la diarrhée causée par E.Coli
  • Dissoudre un sachet tampon dans 150mL d’eau (obligatoirement)
  • Enfants (2-6 ans) : on ne veut pas créer de malaise avec la grande quantité à boire = jeter la moitié de la solution tampon
  • Agiter, ajouter le vaccin à la solution tampon, agiter
  • Ne pas manger ni boire 1h avant et 1h après le vaccin
  • 2 doses : 1 semaine d’intervalle, 2 semaines avant le départ
  • Offre 3 mois de protection, début de l’efficacité 1 semaine après la 2e dose (séjour qui dure + longtemps : dose de rappel)
  • Intervalle maximum de 6 semaines entre les 2 doses : sinon on doit recommencer

-On peut maintenant prescrire ce vaccin (Loi 31) + antibiotique pour le traitement de la diarrhée du voyageur (Loi 41)

121
Q

Décrit les solutions de réhydratation orale?

A
  • Sachets à dissoudre dans l’eau potable/bouillie/traitée
  • À conseiller à tous les voyageurs, peu importe la gravité de la diarrhée (facile à transporter, léger, ne prend pas de place)
  • Ne réduit pas la durée/gravité de la diarrhée, mais souvent, l’hydratation suffit = résolution spontanée
  • Stable 12h à température pièce et 24h au réfrigérateur après reconstitution

-Si commerciale non-disponible (ex : Gastrolyte) :
2.5mL sel (0.5 c. à thé) + 30mL sucre (6 c. à thé) + 1L d’eau potable
*Important de respecter les mesures
< 2 ans : 50-100mL après chaque selle (max : 500mL/ jour)
2-9 ans : 100-200mL après chaque selle (max : 1L/jour)
> 9 ans : à volonté (max : 2L/jour)

122
Q

Décrit le lopéramide (Imodium)?

A

-Agit directement sur les muscles lisses intestinaux = diminue péristaltisme, prolonge le temps de transit

  • 2cos (4mg) stat et 1co (2mg) après chaque selle molle (max : 8 comprimés/jour)
  • Doses varient chez les 2-17 ans (selon le poids)
  • Utilise dès le début de la diarrhée si elle nuit aux activités (ex : déplacements)
  • Début d’action : 1-2h
  • Maximum 48h d’utilisation
  • Peut être utilisé pendant une courte période en grossesse et allaitement
  • CI : < 2 ans, sang ou mucus dans les selles, diarrhée ou colite à C.difficile, shigellose, intervalle QT allongé (actif ou antécédents, surtout si on utilise des doses + élevées que recommandées), fièvre
  • Prudence en IH
123
Q

Décrit la Rifaximine et la diarrhée du voyageur?

A
  • Rarement prescrit
  • Non-absorbable (comprimé de 550mg au Canada)
  • Non efficace vs. Camphylobacter, efficacité non démontrée vs. Shigella et Salmonella et dans le traitement de la dysenterie
  • Indications au Canada : prévention de l’encéphalopathie hépatique chez le patient cirrhotique, syndrome du côlon irritable avec diarrhée
124
Q

Décrit l’utilisation des antibiotiques pour le traitement de la diarrhée du voyageur?

A

1) 18 ans et + :

  • Ciprofloxacine (Cipro) : 500mg bid x 1-3 jours ou 500 à 1000mg stat (autre option en grossesse, ok de courte durée en allaitement)
  • Levofloxacine (Levaquin) : 500mg id x 1-3 jours ou 1000mg stat (autre option en grossesse, ok de courte durée en allaitement)
  • Fluoroquinolones : bonne tolérance, efficace contre la diarrhée causée par l’entérotoxine de l’E.Coli
  • Azithromycine (Zithromax) : 500mg die x 1-3 jours ou 1000mg stat (compatible en grossesse et allaitement)
  • Si dysenterie : x 3 jours
  • 1er choix si Camphylobacter

2) Moins de 18 ans :

  • Azithromycine (Zithromax) : 5-10mg/kg die x 1-3 jours (maximum 500mg die)
  • 1er choix chez les enfants (expliquer comment bien dissoudre la poudre)
  • Céfixime (Suprax) : 8mg/kg die x 1-3 jours (maximum 400mg die)
  • Seulement chez l’enfant, si allergie/CI à l’azithromycine/macrolides/quinolones

-Le traitement peut être cessé après 24-48h s’il n’y a plus de symptômes

125
Q

Quels sont les signaux d’alarme en diarrhée?

A
  • Aucune amélioration des symptômes après 24-48h
  • Vomissements sévères après 12h
  • Confusion
  • Fièvre > 38.5
  • Signes de déshydratation
126
Q

Quelles sont les questions à se poser lorsqu’on fait une consultation pour la diarrhée du voyageur?

A
  • Où le patient se rend?
  • Quels sont ses problèmes de santé/allergies?
  • Quels médicaments il prend?
  • Enfant? Grossesse/allaitement? Observance?
127
Q

Quelles sont les particularités des inhibiteurs de la SGLT-2?

A
  • On les prend avec ou sans aliment, avant le premier repas de la journée
  • Sécuritaire si IH légère à modérée
  • Jardiance : bénéfices cardiovasculaires
  • Effet néphroprotecteur important :
  • Individu normal : bon système pour maintenir la fonction rénale normale
  • Patient diabétique : filtration augmentée = diminue production d’adénosine = diminue effet vasoconstricteur
  • ISLGT-2 : taux de filtration qui redevient normal
  • Bons médicaments pour les patients diabétiques avec une atteinte rénale, et même chez les non-diabétiques avec une atteinte rénale
128
Q

Quels sont les effets indésirables des inhibiteurs de la SGLT-2?

A
  • Polyurie (urines abondantes), pollakyurie (envies fréquentes d’uriner)
  • Mycoses génitales (femme, homme surtout si circoncis)
  • Infections urinaires
  • IR par déshydratation
  • HTO
  • Augmentation des taux de LDL, potassium, hémoglobine, hématocrite
  • Augmentation de la créatinine
  • Risque de fractures et d’amputations : Invokana, Steglatro
129
Q

Quelles sont les précautions des inhibiteurs de la SGLT-2?

A
  • Attention en gériatrie : > 75 ans, car ils sont à risque d’une diminution du volume intravasculaire (hypotension, étourdissements orthostatiques, HTO, syncope, déshydratation)
  • Facteurs de risque d’une diminution du volume intravasculaire : patients âgés, patients avec une IR modérée, patients sous diurétiques de l’anse (cesser temporairement) ou sous IECA/ARA (diminuer les doses), PAS basse, déshydratation (ex : gastroentérite, cesser temporairement le médicament), intolérance au lactose

-Ajustements en IR

  • Risque d’acidocétose : lorsqu’il y a un manque d’insuline = on produit des cétones
  • Lors d’un état euglycémique (pas d’augmentation de la glycémie comme à l’habitude), ISGLT-2 augmente la perte du glucose = moins d’insuline nécessaire pour contrôler la glycémie = moins d’insuline pour restreindre la lipolyse = augmente le risque d’acidocétose (surtout durant une maladie)
  • Risque accru si : déshydratation, hypovolémie, alcool, infections, chirurgie majeure, IRA, diabète de type 1
  • Conduite : cesser l’ISGLT-2 à l’admission, et si le patient ne présente aucun risque d’acidocétose = le reprendre
130
Q

Quelles sont les contre-indications des inhibiteurs de la SGLT-2?

A
  • Diabète de type 1
  • Grossesse, allaitement
  • Acidocétose diabétique
  • IH grave

-Forxiga : en association avec la pioglitazone (risque de cancer de la vessie), cancer de la vessie ou antécédent de cancer de la vessie

131
Q

Quelles sont les interactions avec les inhibiteurs de la SGLT-2?

A
  • Association avec de l’insuline ou des sécrétagogues : risque d’hypoglycémie (donc diminuer la dose de l’insuline ou du sécrétagogue)
  • Diurétiques (surtout furosémide) : surveiller déshydratation
  • IECA, ARA : car ils peuvent causer une HTO (les cesser ou diminuer la dose, suivi PA)
  • Inducteurs de l’UGT
  • Digoxine (augmentation de sa concentration)
132
Q

Quel est le mécanisme d’action des sulfonylurées?

A
  • Fixation aux canaux potassiques des cellules B = induit une fermeture de ces canaux = dépolarisation de la cellule = induit une sécrétion d’insuline
  • Efficacité hypoglycémiante qui dépend de la capacité résiduelle du pancréas à sécréter de l’insuline
  • Classe avec un grand potentiel d’hypoglycémie (car sécrétion d’insuline), prise de poids, risque d’allergie croisée
133
Q

Décrit les sulfonylurées et le risque cardiovasculaire?

A
  • Canaux K+-ATP dépendant sont présents au niveau des cellules du pancréas, mais aussi au niveau des cellules cardiaques et des vaisseaux coronariens (si sulfonylurée pendant un IM = empêche vasodilatation coronarienne et contribue à la nécrose du myocarde)
  • Augmente le risque d’ischémie

-Risque différent selon la molécule : + élevé avec Glyburide, - élevé avec Gliclazide et Glimépiride (car + sélectifs au niveau pancréatique que cardiaque)

134
Q

Quelles sont les précautions avec les sulfonylurées?

A
  • Risque accru d’hypoglycémie si : prise à jeun, personne âgée, alcool, glyburide > gliclazide ou glimépiride > tolbutamide
  • IR : risque accru d’hypoglycémie
  • IH
  • Allergie aux sulfamidés
  • Prise d’un BB : peut masquer ou diminuer les symptômes d’hypoglycémie
135
Q

Quelles sont les particularités avec les sulfonylurées?

A
  • Prendre 15-30 minutes avant le repas
  • Gliclazide MR : longue action, doit être pris au déjeuner
  • Gliclazide : à privilégier en gériatrie
136
Q

Quels sont les effets indésirables avec les sulfonylurées?

A
  • Hypoglycémie prolongée

- Gain de poids

137
Q

Quelles sont les précautions avec les sulfonylurées?

A
  • Risque accru d’hypoglycémie si : prise à jeun, personne âgée, alcool, glyburide > gliclazide ou glimépiride > tolbutamide
  • IR : risque accru d’hypoglycémie, ajustements nécessaires
  • IH
  • Allergie aux sulfamidés
  • Prise d’un BB : peut masquer ou diminuer les symptômes d’hypoglycémie
138
Q

Quelles sont les interactions avec les sulfonylurées?

A
  • BB : peut masquer ou diminuer les symptômes d’hypoglycémie
  • Aspirin à haute dose, iMAO, alcool, médicaments hypo ou hyperglycémiants ou qui peuvent influencer les symptômes d’hypoglycémie
  • Certaines interactions avec le 2C9 : tolbutamide, glimépiride
139
Q

Quel est le suivi avec les sulfonylurées?

A
  • HbA1c
  • Glycémies
  • Fonction rénale
140
Q

Quel est le mécanisme d’action des méglitinides?

A
  • S’apparente à celui des sulfonylurées : mais il y a une préservation de la biosynthèse d’insuline par les cellules B = retarde l’épuisement des cellules B, car libération pulsatile et moins soutenue
  • Ne pas les associer avec les sulfonylurées
141
Q

Quelles sont les particularités des méglitinides?

A
  • Agents non-sulfamidés (aucune allergie croisée)
  • Demi-vie + courte = courte durée d’action = début d’action rapide
  • Réduisent le risque d’hypoglycémie
  • Entraînent une diminution + marquée de la glycémie post-prandiale
142
Q

Quelles sont les particularités des méglitinides?

A
  • Agents non-sulfamidés (aucune allergie croisée)
  • Demi-vie + courte = courte durée d’action = début d’action rapide
  • Réduisent le risque d’hypoglycémie
  • Entraînent une diminution + marquée de la glycémie post-prandiale
  • Prendre 15 minutes avant les repas (si un repas est omis/ retardé : on omet/retarde la dose en conséquence, si repas supplémentaire : ajouter une dose)
  • Sécuritaire en gériatrie et en IR
143
Q

Quels sont les effets indésirables des méglitinides?

A
  • Hypoglycémie
  • Gain de poids
  • Céphalées
  • Diarrhée
144
Q

Quelles sont les précautions des méglitinides?

A

-IH

145
Q

Quelles sont les contre-indications des méglitinides?

A

-Grossesse, allaitement

146
Q

Quelles sont les interactions des méglitinides?

A
  • Inhibiteurs et inducteurs du 3A4

- Clopidogrel (2C8) : augmente concentration de répaglinide = hypoglycémie

147
Q

Quel est le suivi avec les méglitinides?

A
  • HbA1c

- Glycémies

148
Q

Doit-on prendre les sulfonylurées et les méglitinides à jeun?

A

Non, il faut les prendre avant un repas/avec un repas, car il y a un risque d’hypoglycémie

149
Q

Quel est le mécanisme d’action des thiazolidinediones?

A

-Ce sont des insulinosensibilisateurs, agonistes PPARy (agissent sur des récepteurs nucléaires)

1) Amélioration de la sensibilité à l’insuline :
- Ils causent une différentiation dans le tissu adipeux sous-cutané pour capter des acides gras dans de nouveaux adipocytes
- Réduisent les acides gras circulants
- Augmentent la concentration d’adiponectine
- Réduisent la disponibilité de médiateurs de l’inflammation (TNF-a, PAI-i, IL-6)

2) Muscle squelettique :
- Augmentent la concentration du GLUT-4 et sa translocation sur la membrane
- Améliorent la voie de signalisation de l’insuline
* But : améliorer la sensibilité à l’insuline musculaire

3) Adipocytes :
- Améliorent la voie de signalisation de l’insuline
- Améliorent la différentiation adipocytaire
* But : obtenir des adipocytes + petits

150
Q

Quelle sont les particularités des thiazolidinediones?

A
  • Efficacité maximale : après 4-6 semaines
  • Prendre avec ou sans aliment
  • Sécuritaire en gériatrie
  • Début d’action très lent
  • Restrictions par Santé Canada : indiqués seulement chez les diabétiques de type 2 chez qui aucun autre hypoglycémiant ne permet de contrôler la glycémie/CI/ intolérance
  • Renseigner le patient sur les risques cardiovasculaires/ bénéfices, obtenir un consentement éclairé
151
Q

Quels sont les effets indésirables des thiazolidinediones?

A
  • Gain de poids : n’est pas lié à l’insuline (multifactoriel : oedème, effet sur les lipides)
  • Anémie légère
  • Oedème
  • IC
  • Augmentation de l’incidence des fractures chez les femmes avec un usage à long terme
  • Effets cardiovasculaires (rosiglitazone)
  • Cancers de la vessie (pioglitazone)
  • Reprise possible de l’ovulation
152
Q

Quelles sont les précautions avec les thiazolidinediones?

A
  • IR : ajustements nécessaires

- Vérifier les enzymes hépatiques en début de traitement, puis q6mois

153
Q

Quelles sont les contre-indications avec les thiazolidinediones?

A
  • IH grave
  • IC (stade I à IV)
  • ALT > 2.5x la normale
  • Association avec insuline (augmente le risque d’IC)
  • Grossesse, allaitement
  • Cancer de la vessie actif ou antécédent (pioglitazone)
154
Q

Quelles sont les interactions avec les thiazolidinediones?

A
  • Pioglitazone : 2C9, 3A4

- Rosiglitazone : 2C9, 2C8

155
Q

Quel est le suivi avec les thiazolidinediones?

A
  • HbA1c

- Bilan hépatique et osseux q6mois

156
Q

Quel est le mécanisme d’action de l’Acarbose?

A
  • Monosaccharides (sucres simples : glucose, fructose) : sont transportés facilement vers la circulation sanguine
  • Disaccharides (féculents complexes, oligosaccharides : sucres complexes) : doivent être décomposés pour être absorbés par l’intestin, digestion qui est faite par les enzymes intestinales et les a-glucosidases de la bordure en brosse de l’intestin
  • Inhibition de l’enzyme = diminue la digestion dans la partie haute de l’intestin, repousse la digestion de l’amidon et des disaccharides jusqu’à l’intestin grêle distal = diminue les élévations post-prandiales de la glycémie (on répartit l’absorption des sucres)
157
Q

Quelles sont les particularités de l’Acarbose?

A
  • Prendre avant la 1ère bouchée du repas
  • Sécuritaire en gériatrie
  • Augmenter graduellement les doses pour éviter les effets GI
  • Vérifier les enzymes hépatiques avant de débuter le traitement, puis q6mois
158
Q

Quels sont les effets indésirables de l’Acarbose?

A

-Effets GI : flatulences, gène abdominale, selles molles, diarrhée, ballonnements, diminution des enzymes hépatiques

  • Aucune hypoglycémie, aucun gain de poids
  • Si utilisé avec un antidiabétique qui cause de l’hypoglycémie : traiter avec des comprimés de glucose (DEX-4), car leur absorption ne sera pas inhibée (vs. sucrose, saccharrose)
159
Q

Quelles sont les précautions à prendre avec l’Acarbose?

A
  • Non recommandé si CL < 25mL/min
  • Maladies intestinales chroniques, troubles de la digestion ou de l’absorption, maladies pouvant être aggravées par la production de gaz par l’intestin
160
Q

Quelles sont les contre-indications avec l’Acarbose?

A
  • MII, obstruction intestinale, atteinte digestive, cirrhose
  • Acidose diabétique
  • Grossesse, allaitement
161
Q

Quelles sont les interactions avec l’Acarbose?

A
  • Beano : il encourage la digestion et l’absorption des sucres complexes (effet contraire)
  • Charbon activé
162
Q

Quel est le suivi avec l’Acarbose?

A
  • HbA1c

- ALT q6mois

163
Q

Comment traiter l’hypoglycémie d’un patient sous Acarbose?

A
  • Utiliser des sucres simples (glucose, fructose), éviter les sucres complexes (amidon, sucrose, saccharose) car leur absorption est ralentie
  • Utiliser : lait, miel
164
Q

Comment se fait l’ajustement de la médication chez les diabétiques de type 2?

A
  • Encourager les MNPs
  • Tous les 3-6 mois : selon HbA1c et les glycémies capillaires de 3-7 derniers jours
  • Ajustement pour éviter les hypoglycémies et la prise de poids

-On ne combine pas des médicaments de la même classe ou qui ont des mécanismes d’action similaires (ex : analogue GLP-1 + inhibiteur DPP-4 ou sulfonylurée + méglitinide)

165
Q

Quel est le suivi à faire avec les antidiabétiques concernant les laboratoires?

A

1) Tous les agents :
- HbA1c : au début du traitement, après 3 mois, après 6 mois
- Créat : au début du traitement, après 6 mois
- RAC urinaire : au début du traitement, 1x/an

2) Biguanides (Metformin) :
- FSC : 1x/an
- Vitamine B12 : 1xan

3) Inhibiteur de l’a-glucosidase et thiazolidinediones :
- ALT : au début du traitement, tous les 6 mois

166
Q

Décrit les antiacides et l’acide alginique?

A

1) Antiacides :
- Antiacides anioniques : carbonate de calcium (Tums), bicarbonate de sodium (petite vache), efficaces, effet rebond sur l’acidité
- Antiacides cationiques : hydroxyde d’aluminium/de magnésium (Diovol), pouvoir antiacide tampon lié à la dose, liquide/comprimés à croquer
* Riopan (Magaldrate) : antiacide

2) Acide alginique (Gaviscon) :
- Forme une mousse de pH neutre au contact de l’acide
- Effet protecteur sur la muqueuse lors de RGO
* N’est pas un antiacide

167
Q

Décrit les anti-H2?

A
  • Cimétidine (Tagamet) : délaissée, car trop d’interactions et effets secondaires (antiandrogéniques, SNC)
  • Ranitidine (Zantac) : faible affinité pour les CYPs
  • Famotidine (Pepcid)
  • Nizatidine (Axid) : Pr

-Mécanisme d’action : inhibition compétitive des récepteurs H2 = bloque la formation d’acide (effet lié à la dose)

168
Q

Décrit les IPP?

A
  • Ce sont les + puissants pour empêcher la sécrétion d’acide
  • Pantoprazole (Pantoloc)
  • Oméprazole (Losec, Olex)
  • Rabéprazole (Pariet)
  • Esoméprazole (Nexium)
  • Lansoprazole (Prevacid)
  • Dexlansoprazole (Dexilant) : possède une technologie qui entraîne un effet qui persiste davantage
  • Particularités : effet non-soutenu sur 24h (mais ils augmentent le pH gastrique > 4 pendant 50% du temps et +), biodisponibilité qui s’améliore au fil des jours
  • Il n’y a pas de données qui montrent une relation entre les symptômes et le pH gastrique : mais pour prévenir un bris de la muqueuse, on maintien le pH > 3.5-5
  • On doit parfois administrer les IPP BID pour une meilleure couverture sur 24h
  • Maladies réfractaires aux IPP : hypermétabolisme des IPP, hypersécrétion d’acide (génétique, syndrome Zollinger-Ellison)
  • Comparaison entre les IPP : ont une efficacité équivalente (mais il y a des variations interindividuelles concernant l’efficacité et les effets indésirables)
  • E2 : bien tolérés, parfois (diarrhée, constipation, céphalées, douleurs abdominales, nausées), quelques cas d’hypersensibilité
  • Surtout lors d’usage en MVL ou début de traitement
  • Interactions : peu significatives (surtout lors d’un traitement occasionnel), surtout avec l’Oméprazole
  • Si prise de Clopidogrel (substrat du 2C19), on recommande la Pantoloc
  • La plupart sont des substrats du 2C19, 3A4 et des inhibiteurs du 2C19
169
Q

Quels sont les risques à long terme avec les IPP?

A
  • Déficience en vitamine B12 : surtout chez patients âgés, augmentée si prise concomitante d’un médicament qui peut entraîner la déficience (ex : Metformin), si on soupçonne anémie = dosage 1x/an
  • Diminution de l’absorption du Ca, Mg, Fer : demeurer vigilant, diminuer du Mg avec 3 mois d’IPP
  • Colite microscopique, colite collagénique : diarrhée chronique non-infectieuse (sans sang), allure auto-immune, traitement (retrait des médicaments en cause : AINS, ISRS, IPP, on peut changer l’IPP sans que les symptômes reviennent, antidiarrhéique, budésonide)
  • Risque d’infection à C. difficile : pH est moins acide = l’acidité n’est plus stérilisatrice = bactéries peuvent croître, patients à risque (âgés, frêles, antibiotique récent)
  • Risque de pneumonie acquise en communauté : demeurer prudent
  • Fractures ostéoporotiques : par un triple effet (déficience en B12 + diminution absorption Ca + hypergastrinémie), association faible à modérée
  • Démence : protecteur pour certains et augmente le risque pour d’autres, à surveiller
  • Pourrait augmenter la mortalité/morbidité cardiovasculaire : par action directe sur l’endothélium vasculaire et la cascade de coagulation, action vs. l’acide nitrique = prédispose à l’inflammation et à la thrombose, être prudent

**Limiter l’utilisation, éviter les longues durées de traitement, demeurer vigilant et réévaluer régulièrement la pertinence de la prise de l’IPP

170
Q

Décrit les agents protecteurs de la muqueuse?

A
  • Misoprostol (Cytotec) : analogues des Pg, cause de la diarrhée, attention chez la femme enceinte (cause un contraction de tous les muscles lisses, si prise PO = peut entraîner l’expulsion du foetus)
  • Misoprostol + diclofénac = Arthrotec
  • Sucralfate (Sulcrate)
  • Sel de bismuth (Pepto-Bismol) : recouvre l’épithélium (barrière protectrice)
171
Q

Décrit les agents procinétiques?

A
  • Antagonistes dopaminergiques
  • Métoclopramide (Maxeran, Reglan)
  • Dompéridone (Motilium) : préféré (car pas d’effets au SNC), dose maximale de 30mg/jour (allongement du QT)
172
Q

Décrit l’acidité gastrique et le rythme circadien?

A
  • Sécrétion d’acide dépend d’un rythme circadien (indépendant des repas)
  • Sujet sain : min = 10-12h, commence à augmenter vers 16h, pic = 21-22h
  • Sujet avec un ulcère : min = 12-14h, pic = 20-2h (prolongé)

*La dose uniquotidienne (DIE) d’un anti-H2 administrée en soirée est aussi efficace que la dose biquotidienne (BID) pour guérir l’ulcère

173
Q

Décrit le reflux gastro-oesophagien?

A

1) Définition : remontée du contenue gastrique (régurgitations acides) qui cause des symptômes désagréables (brûlures d’estomac, aigreur)
- Prévalence : 10-30% des Canadiens, augmente avec l’âge
* Peut devenir invalidant si fréquent

2) Causes et facteurs de risque :
- N’est pas causé par une augmentation de la production d’acide
- Diminution de la pression du SOI : relaxations temporaires/spontanées, indépendant de la déglutition (20s vs. 8s), peut être déclenchée par une distension mécanique de l’estomac
* Peut être secondaire à : tabagisme, café, alcool, graisses, thé, chocolat, menthe, médicaments (relaxent les muscles lisses : BCC, aminophylline, nitrates, médicaments anticholinergiques, barbituriques, diazépam, mépéridine)
- Dysfonction du péristaltisme oesophagien : gravité, il n’y a pas neutralisation par les bicarbonates de la salive
- Augmentation de la pression sur l’estomac (mécanique) : obésité, grossesse, vêtements serrés/ceinture
* Plus l’IMC augmente = plus il y a de risque de reflux
- Hypersécrétion acide (syndrome de Zollinger-Ellison)
- Gastroparésie (défaut de la vidange gastrique) : le contenu de l’estomac persiste = augmente la sécrétion d’HCl

  • La réserve acide : partie haute de l’estomac, se forme 10-15 minutes après un repas chez une personne normale
  • Chez une personne avec du reflux : pochette + grande, pH + bas, dure + longtemps = facteur d’agression supplémentaire

3) Diagnostic : clinique (avec les symptômes)

4) Symptômes :
- Typiques : régurgitations, pyrosis (brûlements), hypersalivation, douleur thoracique
- Atypiques (extra-oesophagien) : laryngite, toux chronique, asthme nocturne, pneumonie d’aspiration récidivante, hoquet, érosions dentaires

5) Complications :
- Érosions/ulcérations, rétrécissement (inflammation, fibrose, sténose), oesophage de Barrett (stade pré-cancéreux, 15% des gens le développent), cancer de l’oesophage, hémorragie (rare)
- Dysphagie si sténose, odynophagie si oesophagite sévère
* 70% des cas de RGO qui sont non-érosifs

174
Q

Quels sont les signaux d’alarme en RGO?

A
  • Dysphagie
  • Odynophagie
  • Dysphonie
  • Toux persistante
  • Saignements GI, anémie
  • Vomissements récurrents
  • Perte de poids inexpliquée

*L’âge n’en est pas un

175
Q

Quel est le traitement du RGO?

A

1) MNPs :
- Modification du régime alimentaire (éviter caféine, chocolat, alcool, boissons gazeuses, jus d’agrumes, aliments gras et irritants, repas copieux)
- Perte de poids prn
- Éviter de se coucher 2-3h après avoir manger
- Surélever la tête du lit (15-20cm)
- Cessation tabagique
- Gestion du stress

2) Selon la sévérité et la fréquence des symptômes :
- < 2x/semaine : MNP + antiacide ou Gaviscon
- 2x/semaine et + (légers) : MNP + IPP ou anti-H2 prn
- 2x/semaine et + (modérés) : MNP + IPP régulier pendant 2 semaines avec suivi (vérifier les symptômes d’alarme)
- Symptômes persistants/sévères : consulter médecin, IPP DIE ou BID avec dompéridone prn (pendant 4-12 semaines)

3) Attentes du patient :
- On vise un amélioration des symptômes (sx typiques et de la qualité de vie)
- Réponse incomplète ne veut pas dire échec au traitement
* Brûlements s’améliorent davantage que les régurgitations (IPP sont des antiacides, mais pas des anti-reflux)

176
Q

Décrit la dyspepsie?

A

1) Définition : gêne, inconfort dans la partie supérieure de l’abdomen
- Prévalence : 1 personne sur 3
- Occasionnel, peu sévère, sans nuire à la qualité de vie : MNP

2) Sources :
- Organique (40%) : oesophagite, gastrite à AINS, maladie peptique ulcéreuse, cancer
- Fonctionnelle (60%)

177
Q

Décrit la dyspepsie fonctionnelle?

A

-Inflammation de bas grade, perte de l’intégrité de la muqueuse duodénale, vulnérabilité de l’écosystème intestinal, lien possible avec d’autres états inflammatoires chroniques

1) Critères de Rome IV :
- Au moins 1 des symptômes suivants :
* Douleur/brûlure épigastrique, plénitude post-prandiale gênante, satiété précoce (ont un impact sur la qualité de vie, récurrents dans les 3 derniers mois, survenu pour la première fois dans les 6 derniers mois)
- ET :
* Absence de lésion organique (endoscopie normale), aucune cause métabolique ou systémique pouvant expliquer les symptômes

2) 2 catégories de dyspepsie fonctionnelle :
- Dyspepsie post-prandiale (syndrome de détresse post-prandiale) : plénitude après un repas normal, difficulté à terminer un repas normal, au moins 3x/semaine, dans les 30 minutes après un repas
* Ballonnements, nausées, éructations
- Douleur épigastrique (syndrome douloureux épigastrique) : douleur/brûlures épigastriques, intensité modérée, 1x/semaine et +, intermittent, non diffus, non soulagée par les gaz, non biliaire
* Brûlure non rétrosternale, induite ou soulagée par un repas, peut survenir à jeun

*Chevauchement des symptômes entre les 2 types de dyspepsie

3) Sévérité des symptômes :
- Sévère : interfère avec les activités de la vie quotidienne
* Vomissements sont souvent absents en dyspepsie

178
Q

Quelles sont les questions à se poser en dyspepsie?

A

1) Source des symptômes? : récurrence, chronicité, événements qui prédisposent (ex : gros repas), éliminer les autres causes possibles (trouble cardiaque ou hépatobiliaire, sources non-digestives)

2) Signaux d’alarme? : > 45-50 ans, vomissements, masse abdominale, saignements ou anémie, perte de poids inexpliquée, dysphagie
* Investigation nécessaire : endoscopie

3) Prise ASA/AINS? : médicaments irritants (ASA et AINS qui sont ulcérogènes, corticostéroïdes, biphosphonates oraux, amiodarone, fer, potassium, colchicine, produits de santé naturels
4) Présence de RGO? : brûlements d’estomac (pyrosis), régurgitations
5) H.pylori? : doit-on faire le test, est-il + ou -, est-il fiable?

179
Q

Que fait-on dans le cas d’une dyspepsie occasionnelle?

A

Symptômes légers < 3 jours/semaine : MNP + antiacide ou anti-H2 pendant 2-4 semaines

Symptômes légers à modérés 3x/semaine ou + : MNP + IPP DIE pendant 4 semaines (si inefficace, rechercher H. pylori)

180
Q

Que fait-on dans le cas d’une dyspepsie fonctionnelle?

A

*Lorsqu’elle devient chronique (avec les critères de Rome IV)

1) Dyspepsie non-investiguée sans prédominance de symptômes de RGO :
- IPP DIE x 4 semaines (on peut chercher la présence d’H. pylori et de traiter prn)
- Réévaluer ensuite

2) Dyspepsie non-investiguée avec prédominance de symptômes de RGO :
- < 3x/semaine : antiacides, Gaviscon, anti-H2
- 3x/semaine et + : IPP DIE x 4 semaines ou jusqu’à disparition des symptômes
* Traitement initial un IPP qui avait soulagé, on peut le reprendre prn (si aucun soulagement = envoyer consulter)

181
Q

Décrit l’usage d’AINS/ASA et la dyspepsie?

A
  • AINS et ASA : ulcérogènes (corticostéroïdes le sont moins), provoquent une augmentation du risque de saignement (surtout lorsqu’ils sont combinés)
  • Ils peuvent provoquer un ulcère dans les premières semaines de traitement : peut y avoir des complications sévères (hospitalisation, décès)
  • On ne va pas donner un IPP à tous les patients sous AINS, mais il faut cibler ceux à risque

1) Dyspepsie secondaire à la prise d’un AINS/ASA :
- IPP DIE x 4 semaines ou jusqu’à la disparition des symptômes/arrêt de l’AINS

2) Prophylaxie de l’ulcère et de ses complications par la prise concomitante d’AINS/ASA :
- Anti-H2 n’ont pas du tout leur place
- IPP DIE ou Misoprostol 200ug QID jusqu’à la fin du traitement avec l’AINS
* Aucun facteur de risque = AINS sans gastroprotection
* Facteurs de risque :
- Risque modéré : > 65 ans mais < 75 ans, antécédent d’ulcus non compliqué des voies digestives hautes, comorbidités, médicaments concomitants (clopidogrel, corticostéroïdes, ISRS), + d’un AINS = AINS + IPP ou coxib
- Risque élevé : 75 ans et +, antécédent d’ulcus compliqué (hémorragie digestive ou perforation), prise de warfarine (rend la peau et les muqueuses + minces, facilement perforables) = coxib + IPP

182
Q

Décrit l’ulcère gastro-duodénal?

A
  • Dépisté par investigation (endoscopie)
  • Affection du tube digestif supérieur, présence d’érosions ou d’ulcérations de la paroi gastrique ou duodénale (par une altération des mécanismes de défense de la muqueuse ou hypersécrétion acide)
  • Touche + les hommes que les femmes
  • Symptômes : douleurs abdominales, brûlements d’estomac, nausées, vomissements, éructations, ballonnements
  • Certains patients qui demeurent asymptomatiques
  • Complications : hémorragie, perforations, occlusion du tube digestif supérieur
  • Peut causer une anémie à long terme en raison des saignements apportés par l’érosion (spoliation digestive)

-Causes : prise d’AINS/ASA ou H. Pylori

183
Q

Décrit l’ulcère induit par le H.Pylori?

A
  • Bactérie qui comporte des flagelles (lui permettent de se déplacer et d’être protégée), sécrète des enzymes et des toxines (uréase), infecte les tissus protecteurs de l’estomac
  • Infection chronique la + fréquente dans le monde (infection souvent acquise chez les < 5 ans)
  • Humain : réservoir principal
  • Tropisme : muqueuse gastrique
  • Transmission : personne à personne (fécale-orale, orale-orale, gastro-orale), plaque dentaire est un bon réservoir (ne se transmet pas par un baiser)
  • Sa présence ne signifie pas toujours un ulcère : colonisation asymptomatique
  • Nous pouvons être porteur à vie, mais pas toujours (un porteur à vie peut être asymptomatique toute sa vie)
  • H. Pylori a un rôle dans les gastrites, ulcères duodénaux et gastriques, cancers gastriques, lymphomes gastriques du MALT
  • Majorité des ulcères sont dus à cette bactérie
  • Risque d’ulcère est encore plus grand si H.Pylori + AINS
  • Diagnostic : invasif (biopsie lors de la gastroscopie : test à l’uréase, culture, histologie, PCR), non-invasif (tests sanguins qui détectent des anticorps spécifiques, recherche d’antigènes dans les selles, test respiratoire à l’urée C13)
  • Cesser les antibiotiques 4 semaines avant le test et les IPP 1 semaine avant
  • Traitement (on a des symptômes) :
    1. Quadruple thérapie x 14 jours (PAMC-PBMT) : IPP bid + amoxicilline 1g bid + métronidazole 500mg bid + clarithromycine 500mg bid
  • Si allergie à la pénicilline : IPP bid + bismuth Xmg qid + métronidazole 500mg tid-qid + tétracycline 500mg qid
    2. PBMT (IPP + clarithromycine et amoxicilline ou métronidazole), PAL (IPP, amoxicilline, lévofloxacine)
  • Problèmes de résistance (pas vraiment au Canada, mais être vigilant) : éviter d’utiliser la clarithromycine si résistance à 20% et +
184
Q

Que fait-on dans le cas d’un ulcère non-induit par H. Pylori?

A
  • Test négatif au H.pylori : IPP seul
  • Duodénal : IPP x 4-8 semaines
  • Gastrique : IPP x 6-12 semaines
  • Ulcère induit par la prise d’AINS/ASA : cesser le traitement si possible, si impossible (changer l’AINS non-sélectif pour un AINS non-sélectif d’une autre famille + IPP ou changer l’AINS non-sélectif pour un coxib + IPP durant toute la durée de traitement sous AINS)
  • IPP : DIE x 8 semaines
  • Complications possibles d’un ulcère non induit par H.pylori (patient souvent à l’hôpital) : hémorragie, perforation
  • IPP DIE x 8 semaines, pantoprazole IV (ou lansoprazole)
185
Q

Quel est notre rôle en tant que pharmacien en dyspepsie/RGO?

A
  • MVL : traitement de courte durée (14-28 jours)
  • Faire un rappel des habitudes de vie, MNPs
  • Recommander maximum 4 traitements de courte durée/année
186
Q

Que fait-on avec un patient souffrant de dyspepsie qui a un antécédent d’ulcère gastrique?

A
  • S’informer de comment cela est survenu (AINS, H. Pylori)? Quand?
  • Il y a longtemps : on peut s’en occuper, si plusieurs commorbités : on prend en charge (suivi étroit)
187
Q

Décrit la déprescription des IPP?

A

-Plusieurs patients ont des prescriptions d’IPP à long terme qui ne sont pas pertinentes (risques à long terme également)

  • Réduire l’usage progressivement : q2jours, q3jours
  • S’assurer du confort du patient et qu’il n’a pas de symptômes pendant la diminution (antiacides, anti-H2)
  • On peut proposer une réduction de dose, un arrêt complet, une utilisation seulement prn, passage à un anti-H2
  • On garde l’IPP si : antécédent d’ulcère hémorragique, oesophage de Barrett, oesophagite grave (grade C ou D)
188
Q

Décrit la diarrhée à Clostridioides difficile (Clostridium difficile)?

A

1) Bactérie bacille gram +, anaérobie strict (peut survivre longtemps en aérobie)
- Lorsque les nutriments sont insuffisants = formation de spores (résistent à beaucoup d’agents antiseptiques, à la chaleur, aux acides et aux antibiotiques)
- Transmission : fécale-orale
- Incubation : variable (quelques jours à 8 semaines après l’exposition)
- Production de toxines : A et B (TcdA et TcdB)
- Il y a une certaine mortalité d’associé

-Québec : souche NAP1/BI/027, souche NAP1/RT/027 (hyperproductrice de toxines, hypersporulation, répond moins bien aux traitements conventionnels, + de rechutes, hospitalisations + longues, + de complications, souche résistante aux fluoroquinolones)

2) Acquisition :
- Principalement par l’environnement du patient (mains du personnel, instruments contaminés, surface des meubles, autres patients infectés ou porteurs asymptomatiques)
- Par la prise d’antibiotiques (20-30% de la diarrhée qui est associée au C.difficile)

3) Symptômes :
- Diarrhée liquide (3 selles non-formées et +/jour)
- Fièvre, crampes, distension abdominale
- Hypotension
- Atteinte de l’état général
- Augmentation des globules blancs
- Colite pseudo-membraneuse
- Mégacolon toxique

4) Prévalence :
- Beaucoup de porteurs asymptomatiques (adultes, nourrissons +++, patients hospitalisés)
- Haut taux de récidive (rechute avec la même souche ou nouvelle infection avec une nouvelle souche, survient souvent 1-2 semaines après l’arrêt du traitement initial)

189
Q

Quelle est la pathophysiologie de la diarrhée à C.difficile?

A
  • On ingère des spores (acido-résistances, vont se rendre à l’intestin) ou des bactéries végétatives (qui ne vont pas passer la barrière acide) = une fois dans le côlon, multiplication du C.difficile et libération de toxines = déclenchent une réponse inflammatoire = augmente perméabilité vasculaire = apoptose des cellules et modification du tissu conjonctif
  • Les bactéries naturellement présentes dans le côlon vont empêcher les bactéries végétatives de passer (s’opposent à la colonisation)

-Antibiotique = altération du microbiote du côlon = exposition au C.difficile et multiplication (si patient est déjà colonisé = activation du C.difficile) = production de toxines A et B (développement d’une réponse immunitaire + : porteur asymptomatique, réponse immunitaire - : diarrhée et colite à C.difficile)

190
Q

Quels sont les facteurs de risque de contracter une diarrhée à C.difficile?

A

1) Liés aux patients :
- Patients âgés
- Maladies concomitantes sévères (cancer, immunosuppression)
- Chirurgie récente ou manipulation au niveau du système digestif
- Tube nasogastrique, gastrostomie
- Durée d’hospitalisation

2) Liés à l’environnement :
- Médicaments
- Proximité d’un patient infecté
- Hygiène déficiente (entretien, respect des mesures de base, toilettes publiques)

191
Q

Quel est l’impact des médicaments sur la diarrhée à C.difficile?

A
  • Infection multifactorielle : colonisation (IPP), entretien, désinfection, hygiène des mains, respect des consignes (gants, blouse), immunosuppression/réponse immunitaire
  • Prescription d’un antibiotique = facteur déclencheur
  • Médicaments pour la chimiothérapie : les bactéries du microbiote ne sont plus les mêmes avant et après
  • IPP : augmentent le risque d’infection (par augmentation du pH gastrique = rend + vulnérable)
  • Antibiotiques : plus la durée de traitement est long = plus le risque est important (augmente le risque en combinant plusieurs antibiotiques)
192
Q

Comment se fait le diagnostic de la diarrhée à C.difficile?

A
  • Rien de simple pour le moment
  • Évaluer la probabilité selon la présence ou non de facteurs de risque et de symptômes
  • Existe un algorithme selon les résultats de certains tests : détection du GDH (glutamate déshydrogénase : enzyme exprimée par la C.difficile), détection du C.difficile par PCR (beaucoup de faux +), détection des toxines A et B
193
Q

Quels sont les traitements de la diarrhée à C.difficile?

A

1) Avant d’amorcer un traitement :
- Cesser les laxatifs et les antipéristaltiques (ex : lopéramide)
- Regarder la pertinence de poursuivre : IPP (nous rendent vulnérables), opiacés (entraînent une diminution de la motilité), antibiotiques (peuvent alimenter l’infection)

2)
-Métronidazole : traitement des épisodes de gravité légère (efficacité inférieure à la vancomycine, mais autant efficace pour les épisodes légers)
500mg TID x 10 jours
-Vancomycine : glycopeptide, non-absorbé PO (concentrations fécales élevées), exclusivement actif vs. Gram +, aucune efficacité contre la diarrhée à C.difficile par voie IV
-Fidaxomicine (Dificid) : apparentée aux rifamycines, non-absorbée PO (concentrations fécales élevées), presque exclusivement active vs. Gram +, coûteux, efficacité similaire à la vancomycine (mais réduit les récurrences, sauf si la souche est NAP1)
*Serait supérieure à la vancomycine lorsqu’il y a un traitement antibiotique concomitant

194
Q

Décrit les récidives de la diarrhée à C.difficile?

A
  • Taux de récidive augmente plus nous avons eu d’épisodes
  • Récidive n’est pas reliée à une résistance du C.difficile

-Facteurs de risque : > 65 ans, acquisition à l’hôpital, utilisation de fluoroquinolones, traitement concomitant avec IPP/antiacide, récurrence antérieure ou durée prolongée des épisodes antérieurs, autres comorbidités, AVC, utilisation antérieure de vancomycine, dialyse, production insuffisante d’IgG antitoxine A

  • Traitement :
  • 1ère récidive : reprendre le même traitement
  • > 1 récidive : vancomycine en dose décroissante sur un traitement de 42 jours (car la récurrence serait causée par une germination des spores, donc les doses décroissantes permettent un retour à la flore colique normale : administration en jours alternés = germination des spores les jours off, on attaque aux jours de vancomycine)
  • Quelques échecs de traitement des récidives avec la fidaxomicine
  • Récurrences sont associées à une incapacité de déclencher une réponse immunitaire contre la toxine A (lorsqu’on produit des Ig anti-toxine = montre qu’il y a une bonne réponse clinique)
  • Bezlotoxumab : anticorps monoclonal spécifique à la toxine B, traitement adjuvant avec l’antibiothérapie (pas encore sur le marché)
  • Probiotiques : ne sont pas à recommander, pas assez de données
  • Transplantation du microbiote fécal : ce qui fonctionne le mieux, barrière psychologique importante (on administre des selles de donneurs sains aux patients), 30 capsules le jour 1 et 30 le jour 2
  • Autres approches : Ig IV, rifaximine, tigécycline, bacitracine, résines (cholestyramine, tolevamer)
195
Q

Comment prévenir la diarrhée à C.difficile?

A
  • Lavage des mains (eau + savon x 15s) après un contact avec un patient infecté ou son environnement
  • Ne pas utiliser les gels alcoolisés : ne vont pas agir contre les spores = faux sentiment de sécurité
  • Isoler les patients infectés/porteurs
  • Porter des gants, blouses (personnel)
  • Désinfecter le matériel utilisé par le patient et les surfaces (hypoclorite de sodium (eau de Javel, Presept), peroxyde d’hydrogène)