Section 1-2 Physiologie de base assurant la motricité du TGI Flashcards
Quelles sont les principales couches observables sur une coupe transversale de la paroi d’un segment du TGI et spécifier la fonction respective de ces couches?
- Séreuse : assure la fixation du TGI aux structures de support (cage thoracique et cavité abdominale). Elle permet d’acheminer les nerfs du SNE ainsi que les vaisseaux sanguins et lymphatiques perfusant le TGI.
- Musculeuse : assure le transit des aliments ingérés. Elle est organisée en 2 couches de CML soit : circulaire (interne) et longitudinale (externe). Entre les 2, il y a le plexus nerveux myentérique (SNI)
- Muqueuse : en contact avec les aliments, assure la digestion et l’absorption des aliments, contient les neurones composant le plexus nerveux sous-muqueux (SNI), une couche de CML peu développée et les éléments du système de défense contre les pathogènes.
Décrire l’organisation des CML dans les couches musculaires du TGI.
- Muqueuse : petite couche de CML peu développée.
- Sous-muqueuse circulaire : plus interne, elles vont encercler le tube digestif. (constriction)
- Sous-muqueuse longitudinale : plus externe, elles vont suivre le tube digestif. (péristaltisme)
- Séreuse: pas de CML.
Le tube digestif est composé principalement de CML. Est-ce que les CML sont identiques d’un segment à un autre (oesophage, estomac, petit intestin et côlon) du TGI et expliquer pourquoi ? (indice: contiennent-elles les mêmes protéines contractiles)
Non, les CML du TGI ne sont pas identiques de par leur contenu en myofilaments (plusieurs isoformes de myosine et d’actine sont retrouvés) et de leurs récepteurs membranaires aux divers médiateurs chimiques, ce qui signifie qu’il existe des différences fonctionnelles entre les CML si l’on compare les CML des couches circulaires et longitudinales d’un segment du TGI ainsi que les CML composant les différents grands segments du TGI.
Dans un même segment et pour une même couche de CML, il existe des différences en lien aux activités électriques et mécaniques des CML qui s’observent par le patron de contraction de l’estomac. Ces différences se retrouvent aussi dans les CML composant les sphincters séparant les grands segments du TGI. L’oesophage présente des variations dans sa composition en cellules musculaires qui sont en partie ou totalement striées et/ou lisses
Que possède les CML qui leur permettent de fonctionner de façon coordonnée afin d’assurer une contraction efficace ?
Jonctions communicantes entre les CML adjacentes qui facilite la coordination de milliers de CML.
Il permet à la dépolarisation de se transmettre de cellules en cellules et d’avoir une activité coordonnée. Coopération entre CML n’est pas suffisante pour permettre une motricité adéquate de TGI afin d’assurer le transit des aliments.
Au syncytium des CML s’ajoute les cellules interstitielles (ICC + PDGFRalpha+) responsables du rythme bioélectrique de base. Ces 2 éléments forment le syncitium de base (SIP de base). (SIP=ICC + PDGFRalpha+ + CML)
La contraction des CML est:
1) assurée par quel ion ? 2) cet ion se lie à quelle protéine intracellulaire pour former un complexe ? 2) ce complexe ion-protéine a comme effet de stimuler quelle protéine ? 3) qui à son tour, a comme action de ....... ?
1) Calcium
2) Complexe Ca2+/Calmoduline
2) La myosine kinase (Myosine Light Chain Kinase)
3) Favorise contraction (via phosphorylation chaîne légère myosine; MLC20) des CML.
Quelle est la valeur moyenne du potentiel membranaire de repos de la CML ?
-70/-60mV -> -50/-30mV (par NSCC) -> 0mV (par VDCC)
Comment nomme-t-on les canaux ioniques localisés à la membrane des CML qui sont responsables de l’entrée importante de Ca+2 extracellulaire ?
- Canaux ioniques au Ca2+ sensibles à une variation de potentiel membranaire (VDCC) (dépolarisation totale de la membrane, qui passe de -50/-30mV due à l’ouverture des canaux NSCC, à 0mV)
- Canaux non-sélectifs ou NSCC: font partie de la famille des récepteurs TRP; mécanorécepteurs qui s’ouvrent par étirement de la CML. (NSCC Font entrer Ca2+/Na+ → dépolarisation partielle de la membrane (-50/-30mV) de la membrane → rend plus sensible les VDCC.)
À l’aide d’une microélectrode insérée dans une CML, l’ouverture des canaux cités à la question précédente causera une dépolarisation qui sera enregistrée comme ………….
(indice: forme du graphique obtenu).
un pic calcique
Lors de l’étirement de la CML, celle-ci devient plus sensible à la contraction.
1) Quel est le nom du canal ionique qui permet l'écoulement d'ions de l'extracellulaire à l'intérieur de la cellule ? 2) Quels sont les ions (par ordre d'importance) qui s'acheminent dans ce canal ionique ? 3) L'entrée de ces ions dans la cellule, occasionnera quel changement sur l'enregistrement du potentiel membranaire de repos (référer fig. 2-4) ? 4) Faisant suite à la question 3, ce repositionnement du potentiel membranaire de repos, favorisera l'ouverture de quel canal ionique ? 5) Faisant suite à la question 4, l'ouverture plus fréquente de ces canaux ioniques aura quel effet sur la force de contraction des CML ?
1) NSCC ou canaux non sélectifs
2) Ca2+, Na+
3) Modification du potentiel de repos de -50 à -30mV
4) Cette dépolarisation partielle rend plus sensible les canaux au Ca2+ dépendant de la variation de voltage (canaux VSCC ou VDCC) à ouvrir plus fréquemment
5)Augmentation du nombre de dépolarisation totale de la membrane. Plus la fréquence (nombre) de pic calcique est élevée, plus de Ca2+ extracellulaire entre dans la CML ce qui permet d’augmenter la force de contraction en favorisant les interactions actine/myosine.
Que signifie hyperpolarisation de la membrane cytoplasmique et quel ion favorise l’hyperpolarisation de la membrane de la CML ?
Hyperpolarisation de la membrane des CML = potentiel membranaire plus négatif → rend la membrane plus difficile à dépolariser.
Diminue la sensibilité des VDCC = diminue entrée de calcium par canaux = relaxation des CML.
Sortie de K+ favorise hyperpolarisation MC des CML.
Quels sont les médiateurs chimiques libérés des motoneurones excitateurs du SNI qui stimulent la contraction des CML et décrire la cascade d’action intracellulaire par lequel ils fonctionnent dans la CML pour favoriser la contraction ?
Les motoneurones excitateurs libèrent de l’ACH, la substance P et la neurokinine 1.
Les récepteurs de ces substances sur la membrane des CML; le récepteur muscarinique M3 qui lie l’ACh et le récepteur neurokinine 1 qui lie la substance P et la neurokinine 1.
Ces récepteurs activent la phospholipase-C qui favorise production IP3 qui se lie à son récepteur au niveau du réticulum sarcoplasmique favorisant la sortie de Ca2+ (emmagasiné dans le RS). Ce calcium stimule activité myosine kinase (MLCKinase) qui favorise la contraction des CML.
Quels sont les médiateurs chimiques libérés des motoneurones inhibiteurs du SNI qui permettent la relaxation des CML et décrire la cascade d’action intracellulaire respectif par lequel ils fonctionnent dans la CML pour favoriser la relaxation ?
Les motoneurones inhibiteurs relâchent du NO et le VIP qui sensibilisent les canaux à potassium par l’intermédiaire des protéines kinases G ou A, qui causeront l’hyperpolarisation de la membrane des CML (rend membrane plus difficile à dépolariser). Les protéines kinases G ou A activeront la myosine phosphatase qui favorise la relaxation des CML par une diminution des interactions entre la myosine et l’actine.
Par quel mécanisme les médiateurs chimiques libérés des motoneurones inhibiteurs du SNI parviennent-ils en autre à hyperpolariser la membrane des CML ?
Ils favorisent avec les kinases la sensibilisation des canaux potassium (phosphorylation des canaux K+) ce qui favorise la sortie de potassium de la cellule.
Au plan de l’activité bioélectrique des CML du TGI, on observe la présence d’onde lente. Quel rôle ont ces ondes lentes dans la physiologie du TGI ?
Il y a 2 types d’ondes lentes
1- Dépolarisations membranaires partielles et régulières nommées ondes lentes
2- Des ondes lentes associées à des dépolarisations membranaires totales, nommées les potentiels d’action (ou pic calcique).
Ondes lentes sans potentiel d’action
Le potentiel membranaire de repos varie toujours dans le TGI et de façon différente entre les divers segments de ce TGI. Le potentiel varie de 20-30 mV soit de -70 mV à -50 mV. Ce sont des dépolarisations partielles nommée ondes lentes. Les jonctions communicantes assurent la propagation des dépolarisations partielles entre les CML sur une certaine distance du TGI. Ces ondes lentes servent à synchroniser la motricité du TGI et ne sont pas reliées à une activité mécanique.
Ondes lentes avec potentiel d’action
La 2eme ondes lentes sont celles qui causent une dépolarisation totale de la membrane et qui sont associées à une activité mécanique occasionnée par les VDCC.
Les potentiels d’actions surviennent seulement à la pointe d’une onde lente, mais les ondes lentes ne sont pas toujours associé à des potentiels d’actions.
Quel est la fonction physiologique de cette onde lente sur le potentiel membranaire de repos d’une CML ?
Il fait varier le potentiel de repos de 20 à 30 mV (passe de -70mv/-60mV à -50mV/-40mV).
La fréquence de ces ondes n’est pas identique dans tous les segments du TGI.
Ondes lentes (dépolarisations partielles spontanées) servent à synchroniser la motricité des cellules du TGI.