rhumato/orthopédie Flashcards

1
Q

épidémiologie Polyarthrite rhumatoide

A

Polyarthrite rhumatoïde : le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques.

Prévalence de l’ordre de 0,3 % à 0,8 % en population générale adulte.

débute en général autour de 50 ans, mais peut survenir à tout âge. Trois fois plus fréquente chez la femme avant 60 ans, ce désequilibre s’atténue par la suite.

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2
Q

prévalence chez les apparentés au premier degré de la PR

A

2-4%, ce qui signifie que, malgré le surrisque (0,3-0,8 en pop générale) génétique et environnementale, plus de 95% des apparentés au premier degré seront indemne de PR.

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3
Q

physiopath PR

A

Polyarthrite rhumatoïde : maladie multifactorielle, de cause inconnue, impliquant des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux. Caractérisée par une réponse immunitaire excessive, avec production d’autoanticorps (facteur rhumatoïde anciennement connu mais peu spécifique de la maladie, les auto-anticorps anti-protéines citrullinées ou ACPA qui sont très spécifiques), ainsi que par une réaction inflammatoire articulaire, de la membrane synoviale (synovite) et systémique.

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4
Q

diagnostic de la PR débutante

+ tableau courant

A

repose sur les données issues :
-de l’examen clinique
-d’examens biologiques et radiographiques
-completées par un examen échographique en cas de doute sur l’existence d’une ou plusieurs synovite

Dans 70-80% des cas le tableau est celui d’une polyarthrite acromélique (nb: “qui traite de l’extremité d’un membre du corps) bilatérale et globalement symétrique, sans manifestations extra articulaires ou systémiques (POLYARTHRITE NUE) évoluant sur un mode chronique (>6 semaines) caractérisée par:
-des douleurs articulaires inflammatoires
-atteinte localisée aux poignets, artic métacarpophalangiennes, interphalangiennes proxi, chevilles et artic métatarsophalangiennes.
- les articulations spontanément douloureuses sont habituellement douloureuses à la palpation (SQUEEZE TEST –> compression latérale des articulations métacarp/tarsophalangiennes)
-inconstamment gonflement (traduit la synovite) responsable de limitation de la mobilité articulaire.
-des ténosynovites peuvent être observées (tendons extenseurs des doigts, extenseur ulnaire du carpe, flechisseurs des doigts pouvant donner syndrome du canal carpien, tendons fibulaires (derrière maléole latérale))
LES ARTICULATIONS INTERPHALANGIENNES DISTALES SONT HABITUELLEMENT RESPECTEES. (pour différencier de l’arthrose, de la goutte ou pso)

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5
Q

PR: signes cliniques
signes biologiques
signes radiographiques
signes échographiques

A

Signes cliniques – Douleurs articulaires inflammatoires avec gonflements articulaires. Atteinte préférentielle des poignets, articulations métacarpophalangiennes, interphalangiennes des doigts et articulations métatarsophalangiennes. interphalangiennes distales habituellement respectées. Topographie bilatérale et globalement symétrique. Évolution > 6 semaines.

Signes biologiques – Élévation inconstante de la protéine C-réactive voire de la vitesse de sédimentation. On peut avoir une hyperleuco à PNN, une thrombocytose, une anémie inflammatoire légère/modérée lié à ce cadre inflammatoire chronique. Positivité inconstante du facteur rhumatoïde et des autoanticorps anti-protéines citrullinées (toutefois, à un seuil de spécificité élevé, les ACPA ont aussi une très bonne sensibilité). Liquide synovial inflammatoire stérile sans microcristaux si ponction articulaire.

Signes radiographiques – Radiographies initiales systématiques des mains et des poignets de face, des avant-pieds de face et des avant-pieds de trois-quarts, normales ou révélant des érosions osseuses ou des pincements diffus des interlignes articulaires .

Signes échographiques – Échographie articulaire en cas de doute clinique, révélant inconstamment un épanchement liquidien intraarticulaire, un épaississement synovial associé ou non à une hyperhémie synoviale (synovite active), une ténosynovite et/ou des érosions osseuses infraradiologiques.

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6
Q

comment est le liquide synovial au cours de la PR

A

INFLAMMATOIRE (>2000 leuco/ml), souvent riche en cellules, majorité de PNN. Stérile. Sans cristaux.

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7
Q

Quels sont les clichés à demander dans la PR?

A
  • mains et poignets de face
  • pieds de face et de trois quarts
  • clichés comparatifs des autres articulations douloureuses et/ou inflammatoires de face et de profil.
    –> le plus souvent sont normales dans la PR débutante et servent de référence
    -UNE RADIO THORACIQUE (éliminer un diagnostic différentiel et avant de débuter le méthotrexate)
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8
Q

Paramètres d’évaluation de l’activité de la polyarthrite rhumatoïde

A

Décompte des articulations douloureuses (critère DAS28):
- décompte des articulations douloureuses(critère DAS28),
- décompte des articulations gonflées
- durée de la raideur matinale articulaire,
- mesure de l’intensité de la douleur (EVA),
- mesure de l’appréciation globale de la maladie par le patient (critère DAS28),
- mesure de la protéine C-réactive voire de la vitesse de sédimentation (critère DAS28).

niveau d’activité de la PR définis à partir du résultat du calcul du DAS28:

DAS28<2,6 –> PR en rémission
2,6<=DAS28<=3,2 –> PR en faible niveau d’activité
3,2<DAS28<= 5,1 –> PR modéremment active
DAS28> 5,1 –> PR très active

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9
Q

comment on réalise le suivi des patients atteints de PR ? qu’est-ce qu’on fait pour suivre la maladie ?

A

Suivi clinique – Évaluation de l’activité de la maladie (DAS28), pour s’assurer de l’efficacité des traitements en cours ; de la tolérance des traitements en cours ; de l’état général du patient ; d’éventuelles manifestations extra-articulaires ou systémiques ; d’éventuelles comorbidités, notamment cardiovasculaires, tumorales ou infectieuses.

Suivi biologique – Contrôle régulier des marqueurs biologiques utiles à l’évaluation de l’activité de la maladie (vitesse de sédimentation et/ou protéine C-réactive)
ET au dépistage d’éventuels événements indésirables induits par les traitements en cours (notamment hémogramme, paramètres hépatiques, fonction rénale).

Suivi radiographique – Radiographies des mains, des pieds tous les 6 mois au cours de la première année, puis tous les ans au cours des trois premières années,

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10
Q

Facteurs pronostiques de sévérité structurale, fonctionnelle et/ou globale d’une PR

A
  • maladie active de façon persistante (DAS28>3,2)
  • syndrome inflammatoire biologique intense
  • positivité du FR et/ou des ACPA
  • présence d’érosions sur les radiographies standards
  • handicap fonctionnel défini par le score HAQ : questionnaire d’incapacité fonctionnelle spécifique de la PR, coté de 0 (absence d’incapacité) à 3 (incapacité maximale).
  • présence de manifestations extra-articulaires ou systémiques
  • présence de comorbidités cardiovasculaires, tumorales ou infectieuses
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11
Q

diagnostic différentiel polyarthrite rhumatoïde démarche

A

Les critères de classification de la PR soulignent la nécessité de s’assurer que les gonflements articulaires ne sont pas expliqués par une autre maladie.

Il faut en particulier écarter les arthropathies infectieuses, les arthrites microcristallines, le rhumatisme psoriasique, et les autres formes périphériques de spondyloarthrites, les connectivites dont la maladie de Gougerot-Sjogren, le lupus systémique, et la sclérodermie systémique, ainsi que certaines vascularites, granulomatoses, et maladies auto-inflammatoires à expression articulaires.

Signes cliniques – Recherche de manifestations extra-rhumatologiques pouvant orienter vers d’autres maladies s’accompagnant d’arthrites périphériques

Exam complémentaires:
-hémogramme (leuconeutropénie ou lymphopénie orientant vers lupus systémique ou maladie de G-S, thrombopénie orientant vers le lupus)
-BU: protéinurie/hématurie + créat évoquant une néphropathie orientant vers une connectivite/vascularite.
-dosage ASAT/ALAT: hépatite virale ou auto immune, ou hépatite associée à certaines connectivites, vascularites, granulomatoses ou maladies auto-inflammatoire.
-anticorps antinucléaires (ANCA) dont la positivité conduit à la recherche d’anticorps anti-ADN ou d’Ac anti-ENA et, dont la présence oriente vers un lupus systémique ou une autre connectivite
-une ponction articulaire avec analyse cytologique, bactériologique et recherche de cristaux permettant d’éliminer une arthrite septique ou microcristalline
-une radio du thorax à la recherche d’anomalies pleuropulmonaires ou médiastinales pouvant orienter vers une sclérodermie systémique, une sarcoidose ou une pathologie infectieuse telle que la tuberculose.

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12
Q

la PR peut elle toucher le rachis ?

A

Oui rachis cervical au niveau de C1-C2, MAIS RESPECT DU RACHIS THORACOLOMBAIRE ET DES SACROILIAQUES

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13
Q

Déformations caractéristiques de doigts dans la PR

A
  • déviation ulnaire en coup de vent
  • déformation en col du cygne (index et majeur surtout)
    -déformation en boutonnière
  • déformation en maillet
  • déformation du pouce en Z
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14
Q

Diag de PR, ttt Première ligne

(+alternative)

A

Il faut mettre en place un ttt de fond le plus précocement possible.

1ère intention: méthotrexate (csDMARD de réference dans la PR) 15-30mg/semaine +/- cortico faible dose, 6 mois max

Si contre indication MTX:
- Léflunomide (LEF)
- ou Sulfasalazine (SSZ)
+/-cortico

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15
Q

définition et la description des spondyloarthrites

A
  • Le concept des spondyloarthrites regroupe des rhumatismes inflammatoires chroniques partageant des manifestations cliniques et un terrain génétique commun :
  • La spondylarthrite ankylosante,
  • le rhumatisme psoriasique,
  • les arthrites réactionnelles,
  • les arthrites associées aux entérocolopathies inflammatoires,
  • les formes juvéniles,
  • les spondylarthrites indifférenciées,
  • et le syndrome SAPHO. (synovite acnée pustulose hyperostose ostéite)
  • Une Terminologie issue des critères de classification ASAS 2009 a été introduite pour mieux décrire le phénotype clinico-radiologique des patients souffrant de spondyloarthrites: (une SpA axiale peut présenter des manifestations SpA périph ou enthésitique) –> ça sert à décrire, classer, pas à faire le diagnostic
  • Spondyloarthrites axiales (SpA axiale)

– Radiographiques = avec sacro-iliite radiographique = spondylarthrite ankylosante.

– Non radiographiques = sans sacro-iliite radiographique.

  • Spondyloarthrites périphériques articulaires (SpA périphériques)

– Érosives.

– Non érosives.

  • Spondyloarthrites périphériques enthésitiques (SpA enthésitique)

Afin de mieux caractériser le phénotype de l’atteinte on peut ajouter les éventuelles manifestations extra articulaires concommitantes. (uvéite, psoriasis, mici, plus rarement impact cardiaque ou signes d’infection uro ou dig)

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16
Q

épidémio SpA

A

La prévalence globale de l’ensemble des spondyloarthrites est de 0,35 % en France.

Les symptômes débutent généralement avant l’âge de 45 ans. (âge moyen début symptômes:26 ans)

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17
Q

Connaître l’enthèse et l’enthésopathie inflammatoire (enthésite)

A

L’enthèse est la zone d’ancrage dans l’os de différentes structures fibreuses (ligaments, tendons, capsule, fascias)

L’atteinte inflammatoire des enthèses (ou enthésites), axiales ou périphériques, est la lésion élémentaire des spondyloarthrites, par opposition à la polyarthrite rhumatoïde ou l’atteinte principale est la synovite.

L’enthésite se traduit par une douleur locale de type inflammatoire, parfois visible (enthésite achilléenne).

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17
Q

rôle génétique SpA

A

La prévalence du HLA-B27 parmi les malades atteints de spondylarthrite ankylosante est supérieure à 90 %, elle est de 6 à 8 % dans les populations caucasiennes.

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18
Q

SpA Connaître les signes articulaires et périarticulaires

A

. Syndrome pelvirachidien:

  • Dorsolombalgies inflammatoires
  • Pygalgies (=fessalgies) inflammatoires : La sacro-iliite se traduit par l’apparition de douleurs de la fesse d’horaire inflammatoire. La douleur fessière est soit unilatérale, soit bilatérale, soit à bascule.

. Syndrome articulaire périphérique

Oligoarthrite des membres inférieurs touchant volontiers les grosses articulations.

L’atteinte coxofémorale appelée coxite est rencontrée dans les formes sévères.

. Atteinte enthésopathique périphérique

  • Enthésite : la plus fréquente et la plus caractéristique est la talalgie qui est d’horaire inflammatoire,
  • Orteil ou doigt « en saucisse » (dactylite), (! pas confondre avec l’atteinte exclusive de l’articulation métatarsophalangienne rencontrée dans la goutte)
  • Atteinte de la paroi thoracique antérieure.
19
Q

SpA manifestations extra articulaires

A

Uvéite aiguë antérieure (152. Œil rouge et/ou douloureux)

. Entérocolopathie inflammatoire : maladie de Crohn ou une rectocolite hémorragique, (2. Diarrhée)

. Psoriasis : Les atteintes du scalp, le psoriasis inversé et le psoriasis unguéal sont particulièrement associées au rhumatisme psoriasique, (81. Anomalie des ongles) (85. Erythème)

. Atteintes cardiaques très rares : valvulopathies aortique ou mitrale, troubles de conduction. (18. Découverte d’anomalies à l’auscultation cardiaque)

20
Q

Connaître les différents types de spondyloarthrites

A

Ces maladies se retrouvent dans le concept des spondyloarthrites. Les patients présentant ces maladies, peuvent également être classés avec les critères ASAS en spondyloarthrite axiale ou périphérique selon leur présentation clinico-radiologique.

. Spondylarthrite ankylosante (= spondyloarthrite axiale radiographique) : forme la plus typique, caractérisée par une atteinte du squelette axial (rachis et sacro-iliaques) pouvant conduire à une ankylose.

. Rhumatisme psoriasique

. Arthrites réactionnelles : Les arthrites réactionnelles sont des arthrites aseptiques survenant quelques semaines après une infection génitale ou digestive. Le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter est la forme la plus complète d’arthrite réactionnelle et est défini par la triade urétrite-conjonctivite-arthrite.

. Entérocolopathies inflammatoires chroniques : Dans 10 à 20 % des maladies de Crohn et des rectocolites hémorragiques surviennent des arthrites périphériques et/ou une sacro-iliite radiologique.

21
Q

Signes imagerie des SpA + autres examens complémentaires

A

. Radiographie conventionnelle

Les clichés du rachis cervical, thoracique et lombaire de face et de profil, et du bassin de face ainsi que des radiographies des zones douloureuses sont nécessaires

  • Enthésophyte = ossification cicatricielle le long d’une enthèse périphérique (l’épine calcanéenne est la plus connue). Cette lésion n’est pas spécifique des spondyloarthrites et peut être vu dans les sur-sollicitations mécaniques.
  • Syndesmophyte = Ossification d’une enthèse vertébrale. Spécifique d’une spondyloarthrite. Se différencie d’un ostéophyte par son aspect fin et non grossier, et par sa direction verticale. Sa formation est lente et peut aboutir à la fusion entre deux vertèbres.

. Autres techniques d’imagerie

En cas de sacro-iliite sur la radiographie standard, l’IRM des sacro-iliaque et du rachis n’a aucun intérêt diagnostic.

L’IRM des articulations sacro-iliaques (voire du rachis) peut être utile dans les doutes diagnostiques

L’échographie et la scintigraphie sont rarement utilisées à visée diagnostique.

. Autres examens complémentaires

  • CRP voire VS : 60 % des patients souffrant de spondyloarthrites non traitées n’ont pas d’élévation de la CRP et de la VS. Cependant une élévation importante de la CRP doit faire rechercher une affection associée, tumorale ou infectieuse.
  • La recherche du HLA B27 : utile au diagnostic dans les cas douteux.
  • Explorations fonctionnelles respiratoires dans les maladies évoluées (évaluation des atteintes restrictives et des fibroses).
  • Électrocardiogramme : détecte les troubles de la conduction (BAV). (185. Réalisation et interprétation d’un électrocardiogramme (ECG))

Retenir en premier lieu Radio, et CRP/VS surtout
–> LE DIAG DE SpA repose sur UN FAISCEAU D’ARGUMENTS CLINIQUES, RADIO, et BIOLOGIQUES

22
Q

ttt SpA

A

Principes généraux

Coordination de la prise en charge thérapeutique des patients par le rhumatologue, suivis conjointement avec le médecin généraliste. Information sur la prise en charge thérapeutique insistant notamment sur le rapport bénéfice/risque et sur l’importance de l’observance des traitements médicamenteux

. Éducation et information

. Traitement médicamenteux:

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens avec une rotation possible des AINS
  • Antalgiques en évitant l’utilisation des opioïdes

. Traitements locaux : en cas d’arthrite (infiltration de corticoïdes, synoviorthèse isotopique) ou d’enthésopathie (infiltration cortisonique)

Le traitement de fond s’adresse aux patients ne répondant pas ou partiellement aux AINS et gestes locaux:

. Traitements dits « de fond » (=DMARD : Disease Modifying Anti-Rheumatic Drug)

  • Forme périphérique :

CsDMARDs : Méthotrexate, Leflunomide, salazopyrine

si échec: bDMARDs : anti-TNF, anti-IL-17, anti-IL-23 +/- méthotrexate

  • Forme axiale :

bDMARDs : anti-TNF, anti-IL-17

si échec: changement de biomédicament

. Traitements non pharmacologiques

  • arrêt du tabagisme, activité physique régulière (sport quel qu’il soit)
  • kinésithérapie :

Objectifs : réduire le risque d’ankylose axiale et périphérique, soit la perte de la lordose lombaire, la majoration de la cyphose dorsale et l’antéprojection cervicale, les flessum de genoux et de hanches, et maintenir la capacité à l’effort et la fonction.
Moyens : Entretien des amplitudes articulaires du rachis, de la cage thoracique, des membres inférieurs, en actif, actif aidé et passif (postures). Entrainement à l’effort. Autorééducation +++
- appareillage par corset uniquement si déformation rachidienne évolutive.

. Chirurgie : remplacement prothétique articulaire (coxite), rarement ostéotomie rachidienne de correction des cyphoses dorsales majeures

. Prise en charge sociale : prise en charge à 100 % (ALD) pour les formes sévères ou invalidantes.

23
Q

Suivi et pronostic SpA

A

. Suivi clinique: évaluation régulière des différents symptômes cliniques (tous les 3-6 mois)

  • Atteinte axiale: EVA rachidienne, nombre de réveils nocturnes, mesure régulière de la taille du patient, des courbures physiologiques (test de Schober, mesure des courbure) et de l’ampliation thoracique
  • Atteinte articulaire périphérique: examen clinique des articulations, en particulier la hanche, compter les articulations gonflées ou douloureuses
  • Enthésopathie: palpation des enthèses à la recherche de douleurs
  • Atteintes extra-articulaires (pso, mici, uvéites)
  • Scores d’activité :

o le score BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index, de zéro à dix)

o l’ASDAS (Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score) qui est un score composite clinico-biologique

. Suivi biologique : syndrome inflammatoire (crp vs) et fonction rénale (ains)

. Suivi radiologique : Dans les formes évolutives, la réalisation régulière (par exemple tous les deux ou trois ans) de radiographies du rachis cervical de profil, du rachis lombaire de face et de profil et du bassin

. Pronostic à long terme

  • Pronostic fonctionnel

L’ankylose rachidienne, l’atteinte des hanches, l’atteinte restrictive pulmonaire peuvent être source d’un handicap important.

La coxite, le début précoce (avant seize ans), la dactylite, l’importance du syndrome inflammatoire, la résistance aux AINS, le tabagisme actif, la présence au diagnostic de syndesmophytes, sont des facteurs de mauvais pronostic

  • Complications propres de plus en plus exceptionnelles, essentiellement formes anciennes ou non traitées :

o L’atteinte osseuse avec ostéoporose et risque fracturaire (surtout important sur une colonne en bambou en cervicale, avec fractures transcorporéales et transdiscales souvent instables pouvant entraîner des complications neurologiques)

o L’amylose AA,

o Les dysplasies bulleuses kystiques des apex, parfois rencontrées ; la fibrose pulmonaire et surtout le syndrome restrictif

o L’atteinte cardiaque : outre les manifestations directement lié à la physiopathologie (trouble de la conduction, insuffisance aortique), il existe un surrisque cardiovasculaire représenté par une fréquence accrue des AVC et des infarctus du myocarde

o L’atteinte osseuse avec ostéoporose et risque fracturaire

o La dilatation du cul-de-sac dural

  • Complications des traitements
24
Q

qu’est-ce que le test de Schober ?

A

Le test de Schober, en médecine, permet de mesurer la flexion de la portion de la colonne vertébrale située au niveau des vertèbres lombaires1.

Pour ce faire, on pratique deux marques, respectivement à la vertèbre L5 (environ au niveau de l’épine iliaque postéro-supérieure) et 10 cm au-dessus de cette dernière, chez un patient en station debout. Le patient est ensuite prié de se pencher en avant autant que possible et on mesure ensuite l’augmentation d’écart entre les deux marques pratiquées précédemment. Une augmentation d’écart de moins de 3 cm est considérée comme pathologique, la normale attendue est de +5cm.

25
Q

sur quoi repose le diagnostic de SpA ?

A

Il repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et biologiques

26
Q

Connaître la valeur seuil de l’hyperuricémie

A

360 µmol/l ou 60 mg/l –> seuil de saturation du plasma en urate de sodium à 35° (T° des extrémités) et donc de cristallisation

27
Q

Connaître la prévalence de la goutte en France

A

La prévalence de la goutte en France est de 0,9 % chez les adultes.
supérieure à celle des rhumatismes inflammatoires courants (PR, Rpso, SPA) : 0,9%

C’est donc le rhumatisme inflammatoire intermittent le plus fréquent dans les pays industrialisés.

28
Q

Les manifestations cliniques de la goutte

A
  • accès gouteux
  • arthropathies chroniques
  • tophus
  • manifestations rénales
29
Q

Quelles sont les caractéristiques de la crise de goutte

A

Début brutal, maximum des symptômes en 24h, gonflement ou rougeur locale, localisation à la MTP du gros orteil, résolution spontanée qui sera raccourcie par les traitements anti-inflammatoires
sensibilité rapide à la colchicine (diminue l’inflammation, maintient le pH normal en freinant la production de lactates)

30
Q

les deux examens biologiques indispensables à visée diagnostique dans la goutte

A
  • Uricémie qui peut être normale lors d’une accès goutteux (répéter le dosage 15 jours après l’accès gouteux)
  • La créatininémie avec estimation débit de filtration glomérulaire (DFGe, selon les formules MDRD ou CKD-EPI)
  • Par ailleurs, un hémogramme sera réalisé.
31
Q

Connaître les différences de terrain et de site entre goutte, arthropathie à pyrophosphate de calcium (PPCa) et calcification apatitique

A

De manière caricaturale, deux éléments sont important :

Le terrain diffère selon la maladie :

  • pour la goutte : homme mûr, souvent en surpoids ou obèse, atteint de maladies cardiovasculaires, d’insuffisance rénale ou de diabète sucré
  • pour le rhumatisme à cristaux de PPCD : sujet âgé
  • pour les crises calciques apatitiques : femme plus jeune.

Le site de l’arthrite ou de la périarthrite aiguë peut parfois orienter le diagnostic :

  • la goutte : initialement atteinte de l’articulation métatarsophalangienne (MTP) du gros orteil ou d’une autre articulation du pied (autres MTP, tarse, cheville),
  • le rhumatisme à pyrophosphate : une arthrite du genou ou du poignet,
  • les accès périarticulaires liés aux dépôts apatitiques touchent souvent l’épaule par tendinite calcifiante des muscles de la coiffe, ou la main avec de pseudo-phlegmons/abcès/cellulites récidivants des doigts ou des poignets.
32
Q

médicaments réduisant l’excrétion urinaire d’acide urique (mode chronique)
médicaments hyperuricémiants (courte durée de prescription

A

mode chronique: thiazidiques, furo, acide étacrynique, acétazolamide

courte durée: ciclosporine, tacrolimus, aspirine faible dose, certains antituberculeux (Ethambutol, pyrazinamide), certaines chimio

33
Q

Ttt accès gouteux

A
  • colchicine: 1mg dès le début de la crise puis 0,5 1h plus tard, 0,5mg 2-3 fois/jour les jours suivant selon évolution
  • corticothérapie orale (30-35 mg/jour 3-5 jours)
  • AINS le temps de la crise, 3-5 jours, avec toutes les CI à respecter, le NAPROXENE a le meilleur profil chez ces patients.
  • inhibiteurs de l’IL-1, initiés en milieu hospitalier, réservés aux cas d’échec, de CI ou d’intolérance aux AINS, cortico et colchicine.
34
Q

prévalences des rachialgies : cervicalgie, dorsalgie, lombalgie

A

Cervicalgies : 2/3 population concernés dans leur vie. Prévalence entre 2 et 11%.

Dorsalgies : plus rare, 5 à 10 % des consultations en rhumatologie.

Lombalgies communes :

  • Prévalence = 1/4 à 1/3 de la population générale. Incidence : 60 à 90%
  • Trouble musculo-squelettique le plus fréquent
  • Affection la plus invalidante au monde (nb j de douleurs, de handicap ou d’arrêt de travail) (situation de handicap)

→ Coût majeur pour la société (formes chroniques 10 % = 80 % des coûts)

35
Q

examens d’imagerie devant une cervicalgie

A

CERVICALGIES AIGUËS
aucune imagerie avant la 7ème semaine SAUF :
- drapeaux rouges : IRM du rachis cervical (+ NFS, CRP, VS)
-si contexte d’entorse cervicale : clichés dynamiques à distance (profil en flexion et extension) + charnière cervico-occipitale

CERVICALGIES CHRONIQUES
- si pas de radiculalgie : radio du rachis cervical F + P + 3/4 (IRM en 2ème intention)
-si radiculalgie ou geste invasif envisagé : IRM cervicale (+/- radio pour meilleure interprétation)
-si contexte d’entorse cervicale : clichés dynamiques à distance (profil en flexion et extension) + charnière cervico-occipitale

36
Q

Face à une cervicalgie, quelle présentation évoque une cervicalgie secondaire d’origine non dégénérative ?

A

Bien que rares, elles sont potentiellement graves, et il faut y penser systématiquement. On est alerté par un début insidieux, une évolution progressivement croissante, un rythme inflammatoire typiquement insomniant, le caractère rebelle aux ttt symptomatiques, l’intensité des douleurs, les localisations multiples ou atypiques, les contexte et les antécédents (tumoraux notamment)

37
Q

Enumérer les drapeaux rouges face à une rachialgie

A

Douleur de type non mécanique : douleur d’aggravation progressive, présente au repos et en particulier durant la nuit
→ rechercher maladie inflammatoire, néoplasie, infection = bilan inflammatoire, imagerie… syndrome inflammatoire aigu ou chronique

  Symptôme neurologique étendu (déficit dans le contrôle des sphincters vésicaux ou anaux, atteinte motrice au niveau des jambes, syndrome de la queue-de-cheval) anomalie de la miction, rétention aiguë d'urines, troubles sexuels et troubles de l'érection, déficit neurologique sensitif et/ou moteur → IRM rachidienne en urgence

Paresthésie au niveau du pubis (ou périnée)
Traumatisme important (traumatisme rachidien, chute de la personne âgée)
→ rechercher fracture = imagerie

 Perte de poids inexpliquée , altération de l’état général , antécédent de cancer, présence d’un syndrome fébrile (hyperthermie/fièvre) → rechercher néoplasie, infection (tuberculose) = biologie et imagerie

 Usage de drogue intraveineuse, ou usage prolongé de corticoïdes (par exemple thérapie de l’asthme), immunodépression → rechercher infection = biologie et imagerie

  Déformation structurale importante de la colonne (déformation rachidienne) → radiographies, IRM

  Douleur thoracique (rachialgies dorsales) → suspect en soi d’une origine secondaire, d’origine thoraco-abdominale = anévrisme de l’aorte, pathologie pulmonaire… --> en cas de signes de dissection artérielle cervicale, angioIRM ou angio TDM des TSA

  Âge d’apparition < 20 ans ou > 55 ans → rechercher ostéopathie fragilisante, tumeur, maladie inflammatoire = biologie et imagerie (scinti osseuse ?)
38
Q

Quelles sont les causes d’algoneurodystrophie ?

A
  • Traumatisme dans plus de la moitié des cas
  • ostéoarticulaire (rhumatisme inflammatoire, syndrome du canal carpien)
  • neuro (AVC, SEP)
  • cancéro
  • vasculaires
  • infectieuses (zona, panaris)
  • endocrino/ troubles métaboliques (diabète, dysthyroidie)
  • médicamenteuses (barbituriques, isoniazide, PC iodés)
  • obstétricales (grossesse)
39
Q

TTT SDRC1

A
  • antiépileptiques (pas de phénobarbital !)
  • kinésithérapie/ergothérapie
  • corticothérapie PO et AINS (faible efficacité)
  • Stimulation cordonale postérieure
  • TENS (Neurostimulation électrique transcutanée)
  • Repos relatif mais surtout pas total
40
Q

Quelles sont les caractéristiques du tableau de SDRC 1 ?

Dif SDRC 2

A
  • une douleur régionale, continue, spontanée ou provoquée, qui paraît disproportionnée en intensité ou durée par rapport à l’évolution attendue de l’évenement déclenchant.
  • cette douleur régionale ne correspond pas à un territoire nerveux périphérique (tronculaire ou radiculaire)
  • cette douleur peut être associée à des signes cliniques moteurs, sensitifs, sudomoteurs, vasomoteurs, trophiques, qui peuvent être inconstants et variables dans le temps.

Type 1: absence de lésion nerveuse périphérique patente (ancien terme de algodystrophie)

Type 2: lsion nerveuse périphérique patente (ancien terme de causalgie)

41
Q

diagnostic de SDRC

A

CLINIQUE

42
Q

cutoff pour évolution chronique-aigu d’une arthrite

A

aigue: <3 mois
chronique: > 3 mois

43
Q

Arthrites : topographie

Une mono arthrite de l’articulation metatarsophalangienne fera évoquer …

Une oligoarthrite asymétrique des membres inférieurs sera plus fréquente dans les ….

Une atteinte distale et symétrique évoque ….

A

… Une goutte

… Les spondylarthrites périphériques

… Une polyarthrite rhumatoïde

44
Q

Diagnostics différentiels des épanchements articulaires

A
  • ténosynovite
  • bursite/ hygroma
  • lésion cutanée inflammatoire/érysipèle
  • oedème douloureux des parties molles