Urologie Flashcards
Caractéristiques d’une vessie de lutte
Hypertrophie détrusorienne puis apparition de trabéculations et de diverticules vésicaux. Au stade ultime, vessie distendue et non fonctionnelle. Il existe alors une rétention chronique indolore entraînant des fuites par regorgement. Une insuffisance rénale chronique obstructive liée au reflux et à la dilatation bilatérale des cavités pyélocalicielles peut alors apparaître.
A propos des SBAU, quelles étiologies éliminer devant une prédominance des symptômes de la phase de remplissage ? + examens à faire + citer quelques symptômes
(pollakiurie diurne et nocturne, urgenturie, nycturie, incontinence)
- tumeur de vessie (–> recherche hématurie, cytologie urinaire, écho vésicale et fibroscopie vésicale)
- vessie neurologique centrale (parkinson, SEP, AVC)
- prostatite (–>ecbu)
- calcul ou corps étranger de vessie (–> écho vesicale, fibroscopie vésicale)
Face à une nycturie prédominante ou isolée quelles étiologies éliminer en priorité ?
- prise de diurétiques
- inversion physiologique du rythme nyctémeral lié au vieillissement
- saos
- syndrome oedémateux
La lithiase vésicale est le plus souvent le signe de …. par opposition aux lithiases rénales qui sont le signe de ….
mauvaise vidange
désordre métabolique
Qu’est-ce que le score IPSS et à quoi ça sert ? + stades du score
Le score IPSS permet l’évaluation fonctionnelle de la miction dans l’hypertrophie bénigne de la prostate. Il permet de:
* évoquer des diag diff ou associés éventuels
* évaluer la sévérité des symptômes:
- IPSS 1-7= légers
- IPSS 8-19= modérés
- IPSS 20-35= sévères
Quels sont les ttt médic possibles de l’HBP ?
Les trois principaux:
- - alphabloquants (alfuzosine [Xatral], doxazosine)
- Inhibiteurs 5 alpha réductase (I5AR)
peuvent être associés en bithérapie si innefficacité de la monothérapie
- inhibiteurs de la phosphodiesterase de type 5 (IPDE5)
niveau de recommandation inférieur:
- Phytothérapie
- Anticholinergiques
Traitements ablatifs traditionnels de l’HBP
- la résection transurétrale de prostate (RTUP)
- Adénomectomie par voie haute (ACH)
HBP: ttt ablatifs modernes
- résection transurétrale de prostate bipolaire
- vaporisation endoscopique de la prostate au laser
- énucléation endoscopique de la prostate au laser.
HBP: TTT non ablatifs
- incision cervico-prostatique
- pose d’implants Urolift
Définition histologique de l’HBP
L’HBP correspond histologiquement au développement d’une hyperplasie glandulaire et stromale au sein de la zone de transition de la prostate, le plus souvent associée à une inflammation chronique
Contre indications du cathéter sus-pubien
- absence de globe vésical (CI absolue)
- pontage vasculaire extra-anatomique en région sus-pubienne (fémoro-fémoral croisé) –> CI absolue
- ATCD de K de la vessie (risque d’essaimage dans la paroi)
- hématurie macroscopique (risque de K de vessie méconnu et risque d’obstruction du cathé par des caillots)
- troubles de l’hémostase, patient sous antico
- cicatrices de laparotomie (CI relative, s’assurer avec une échographie qu’il n’y ait pas d’anse digestive intercalée entre la vessie et la paroi)
Causes médicamenteuses de rétention aigue d’urine
- anticholinergiques (médicaments avec effet anticholinergique direct ou secondaire)
- morphiniques (au cours des rachianesthésies et des anesthésies péridurales notamment)
- autres ttt (moins fréquent): sympathomimétiques, béta2 mimétiques, inhibiteurs calciques
Contre indication du sondage vésical
- sténose urétrale
- trauma de l’urètre notamment en cas de polytraumatisme (fracture du bassin associée à une urétrorragie)
- prostatite aigue (CI relative, possible si patient apyrétique et après mise en route d’une atbthérapie)
- présence d’un sphincter urinaire artificiel (nécessité de désactivation préalable du système
Qu’est-ce que le syndrome de levée d’obstacle SLO (explication physiopath) et quelle CAT ?
- survient après dérivation des urines. Il est favorisé par une IRA obstructive due à la rétention aigue d’urine. Du fait de l’augmentation de pression dans les cavités rénales, les reins vont surcompenser afin de maintenir une diurèse. Après dérivation des urines, cette surcompensation va persister quelques temps induisant une polyurie avec risque de déshydratation.
- CAT: la diurèse doit être surveillée toute les heures après dérivation des urines. La polyurie peut parfois être majeure avec un volume supérieur à un litre par heure: la deshydratation consécutive peut engager le pronostic vital du patient. Une réhy parentérale en adaptant les entrées aux sorties doit être mis en place en cas de polyurie liée à un SLO
Epidémio K du rein (proportion de métastases + où ça peut métastaser)
6è K le plus fréquent en France, 3 ème K urologique, voire 2ème maintenant devant la vessie.
Augmentation de l’incidence. 15 000 nouveaux cas en 2018
SR 1,5hommes pour une femme
5500 morts en 2018
10 à 20% sont d’emblée métastatiques
10 à 30% le deviendront après nephrectomie pour un stade localisé
–> peut métastaser dans n’importe quel organe même des années après le diagnostic
Facteurs de risque de K du rein
- tabac
- obésité
- sexe masculin
- HTA
- insuffisance rénale
- transplantation rénale
- exposition environnementale –> trichloréthylène (attention aux métiers suivants: manipulation de caoutchouc, utilisation de peintures / vernis, utilisation de produits d’entretien, de nettoyage et de dégraissage des métaux)
- prédisposition génétiques (VHL, MET, FH, FLCN (BHD), TSC1/2)
prédispositions génétiques familiales K du rein + quel type histologique de k ça prédispose
- la maladie de Von Hippel-Lindau (gène VHL) –> carcinome à cellules claires
- le K rénal papillaire héréditaire (gène MET), qui prédispose aux carcinomes papillaires de type 1
- léiomyomatose cutanéo-utérine héréditaire (gène FH) qui prédispose aux carcinomes papillaires de type 2
- le syndrome de Birt-Hogg-Dubé (gène BHD renommé FLCN) qui prédispose aux carcinomes chromophobes
-On peut ajouter TSC1/TSC2 qui prédispose à l’angiomyolipome qui est une tumeur bénigne et à la sclérose tubéreuse de Bourneville qui est une forme maligne
formes histologiques K du rein (fréquence)
70 à 80% des tumeurs du rein sont des tumeurs malignes. Les carcinomes les plus fréquents sont:
-les carcinomes rénaux à cellules claires (CRCC) 75-85%
-les carcinomes rénaux tubulopapillaires (CRTP) avec deux sous types: 1 et 2 (12-14%)
-les carcinomes chromophobes (4-6%)
Quelles sont les tumeurs rénales bénignes ? + caractéristiques
Les deux plus importantes:
-l’oncocytome (aussi appelé adénome oncocytaire): plus fréquent chez la femme, il peut avoir une cicatrice stellaire centrale visible sur les examens d’imagerie
-l’angiomyolipome:
* tumeur mésenchymateur avec trois composantes: adipeuse, musculaire et vasculaire
* seule tumeur à évoquer si plage graisseuse (densité neg) au TDM
* tumeur rare, plus fréquente chez la femme
* en général petit et isolé
* parfois volumineux et multiple, il faut alors évoquer une sclérose tubéreuse de Bourneville
* risque principal: saignement qui peut justifier un ttt préventif lorsque la taille tumorale est supérieure à 4 cm.
Bilan biologique d’une tumeur du rein + objectif de ce bilan
Le bilan d’une tumeur du rein est simple:
- créat/ DFG
- NFS
En cas de tumeur métastatique, il faut ajouter:
- bilan hépatique
- LDH
- PAL
- calcémie
- bilan de coag
- plaquettes
Objectif du bilan: évaluer la fonction rénale, déterminer les facteurs pronostiques (en cas de tumeurs métastatiques), dépister un syndrome paranéoplasique: anémie, hypercalcémie, cholestase, syndrome inflammatoire
Examen de référence pour faire le diagnostic de tumeur du rein
TDM abdo avec injection: 4 temps: sans injection, artériel (ou précoce), tubulaire et excréteur (ou tardif).
Sur quels examens d’imagerie repose le diagnostic des tumeurs du rein ?
-échographie, qui peut être injectée (échographie de contraste) (différencie tumeurs solides et kystiques) couplé au TDM abdo injecté ou l’IRM
Dans quels cas va t-on préférer l’IRM rénale au TDM pour le diag des tumeurs du rein ?
- altération de la fonction rénale (DFG<60)
- exploration des lésions kystiques mal caractérisées par les autres examens d’imagerie
- évaluation du niveau supérieur d’un thrombus veineux
nb sur ce dernier point: dans certaines tumeurs rénales, comme le carcinome à cellules claires, il peut y avoir une extension tumorale dans les veines, notamment: la veine rénale, la veine cave inférieure, parfois jusqu’à l’oreillette droite. Il s’agit donc d’évaluer l’extension d’un tel thrombus
Dans quels cas les tumeurs du rein deviennent symptomatiques ?
- lorsqu’elles sont volumineuses (pesanteur ou masse lombaire)
- lorsqu’elles envahissent les voies excrétrices (hématurie macro ou micro)
- lorsqu’elles sont métastatiques (associées à un AEG, ou alors symptômes à type de dyspnée, douleurs osseuses, troubles neurologiques etc)
- dans certains cas associées à un syndrome paranéoplasique (hypercalcémie, polyglobulie, syndrome inflammatoire, fièvre inexpliquée….)