Réagencement, Énoncés complexifiés Flashcards
clivée, pseudo clivée et extraposition résumé
It is /it was + commentaire = extraposé
It is / it was + pas de commentaire = clivée
Si what = clivée en WH / fausse clivée.
Introduction
Il s’agit toujours de réagencement à des fins
thématiques.
- Techniquement, ils ‘agit plus d’énoncé
« complexifié » que d’énoncé « complexe » - Face à un réagencement, il y a toujours une
seule S/P. - Il s’agit de l’identifier et de déterminer de
quelle façon elle a été complexifiée
5 facons de réagencer un énoncé
1) structures clivées (ou clivées en IT) → clivage
2) structures pseudo-clivées (ou clivées en WH-) → pseudo-clivage
3) structures extraposées → extraposition
4) localisation par rapport au sujet de l’énoncé / sujet énonciateur
5) passivation (si on admet que l’énoncé passif est issu de l’énoncé actif)
Le clivage - les clivées
- Le mot « clivé » vient du néerlandais klieven = « fendre », « couper ».
- Il s’agit de couper / de séparer un énoncé en deux tronçons.
Ex : Raylene gave Rosemary a DVD for her graduation.
S/P < Raylene – give Rosemary a DVD for her graduation >
Nous sommes face à 4 actants :
* Raylene
* Rosemary
* a DVD
* for her graduation
On peut théoriquement produire 4 structures / phrases
clivées :
- Raylene
- Rosemary
- a DVD
- for her graduation
- It was to Rosemary that Raylene gave a DVD for her graduation / It was Rosemary that was given a DVD by
Raylene for her graduation. - It was Raylene who/that gave Rosemary a DVD for her
graduation. - It was a DVD that Raylene gave to Rosemary for her
graduation. - It was for her graduation that Raylene gave a DVD to
Rosemary.
=> On voit bien que toutes les phrases contiennent les
mêmes informations ; la seule chose qui change c’est l’élément mis en relief, celui qui suit « It is / was ».
Les 3 marqueurs dans une clivée
IT – BE - THAT
IT
- traditionnellement traité comme une forme vide, venant instancier la
place vide laissée par le clivage, et servant de sujet à BE. - Possibilité de le considérer comme un véritable marqueur.
- D. Bolinger : « IT relates to some kind of prior basis », c’est-à-dire que IT est un outil fondamentalement anaphorique (cf. « C’est… » en
français). - Lapaire et Rotgé : « l’emphase ne se conçoit pas sans une mise en
place 1ère de ce qui est souligné. IT pourrait être la trace d’un travail
mental préliminaire entrepris par l’énonciateur. »
- BE :
opérateur d’identification, d’accès à l’existence, qui permet
d’identifier les deux propositions.
- THAT :
*Ce « pronom relatif » fait basculer dans l’acquis, le connu, le déjà le reste de la prédication.
*L’énonciateur suppose connus du coénonciateur les autres éléments d’information (cf. TH-) et il y a anaphore (THAT). *Ce qui suit le « focus » est parfois appelé « pseudo-relative »
*Cette pseudo-relative est le plus souvent introduite par THAT (bien que l’on puisse trouver WHO et WHICH, ainsi que Ø).
*Ainsi, THAT est plus souvent considéré comme un complémenteur, car
il permet de créer un lien entre les deux parties de l’énoncé.
Fonction du clivage
= mise en relief
Fonction du clivage = mise en relief
Le clivage ne permet pas de mettre le verbe en relief, contrairement à la pseudo-clivée : *it is give a ring that John.. (mais : What John did was give a ring to Mary for her birthday)
Le clivage permet de placer en debut de phrase l’élément correspondant à l’information essentielle, et ce à des fins de thématisation, de focalisation, d’exclusivité contrastive (cf contrastive exclusive focus).
Le clivage a d’ailleurs des répercussions phonologiques dans le sens où il n’y a plus qu’un seul accent de phrase, mais 2, le 1er tombant d’ailleurs sur la nouvelle information, celle sur laquelle l’énonciateur décide d’insister
it was JOHN // that / who gave Mary a beautiful ring for her BIRTHDAY
It was a BEAUTIFUL
RING // that John gave (to) Mary for her BIRTHDAY
It was to MARY // that John gave a beautiful ring for her BIRTHDAY
It was for her BIRTHDAY // that John gave Mary a BAUIFUL RING
Questions pour la problématique liée au clivage
Quelle est la relation prédicative originelle ?
*Quel est le rôle des trois marqueurs (IT – BE –THAT / WH-) ?
*Quel est l’élément mis en relief ?
*Quelles sont les raisons d’utilisation de la
clivée ?
*D’autres choix sont-ils possibles ?
Les pseudo-clivées
(clivées en WH-)
*Certains auteurs ne font pas de différence entre les clivées et
les pseudo-clivées (qu’ils nomment des « clivées en wh- » et qu’ils opposent aux « clivées en it »).
*Tout comme la structure clivée, la structure pseudo-clivée
permet de mettre en relief l’un des éléments (y compris le verbe, contrairement à la clivée : What Raylene did was give Rosemary a DVD for her graduation.
*L’élément mis en relief peut être placé soit en position finale (cf. principle of end-focus), soit en position initiale :
His lack of experience worries me
→ What worries me is his lack of experience.
→ His lack of experience is what worries me.
WHAT signale?
BE permet ?
WHAT signale un déficit d’information (cf; Wh-).
BE permet de lier les deux parties de la phrases sur le mode de
l’identification.
What worries me is his lack of experience.
His lack of experience is what worries me
But du pseudo-clivage
La pseudo-clivée est utilisée à des fins de thématisation et de
topicalisation, de mise en relief.
- Le pseudo-clivage permet, contrairement à la clivée, de mettre le
verbe en relief :
What John did was give a ring to Mary for her birthday. - Mais pour utiliser une pseudo-clivée, il semble qu’il faut qu’il y ait
opposition, non-congruence entre la pseudo-clivée et le cotexte gauche. La pseudo-clivée semble souvent jouer le rôle de
marqueur adversatif.
He didn ’t ask his parents for permission. He didn’t tell his
friends about his plans. What he did was take off in the middle of
the night.