Module 8: l'approche sociocognitive Flashcards

1
Q

Quelle est la différence fondamentale entre la conception de l’apprentissage avant Bandura vs après ses contributions?

A

Avant Bandura
* La personne était vue comme passive, un objet sur lequel on agit ou qu’on place dans certaines conditions pour le faire réagir d’une façon particulière.

Après Bandura
* La personne est active, capable d’influencer son propre processus d’apprentissage par sa façon de penser et d’imaginer l’avenir.

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2
Q

Quelle clef d’intervention importante Bandura a-t-il mis de l’avant?

A

Avant Bandura, l’objectif de l’intervenant était de le mettre en place les bons stimulis ou les bons renforcements pour favoriser l’apparition des comportements souhaités, ce qui n’était pas accessible pour tous

Bandura a développé une clé d’intervention précise et accessible à tous pour favoriser l’apprentissage et l’acquisition de nouveaux comportements: sentiment d’efficacité personnelle (si un individu arrive à ressentir qu’il est capable de réaliser une tâche il y a de fortes probabilités qu’il y parviendra)

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3
Q

Comment la théorie sociocognitive de Bandura transforme-t-elle notre compréhension de l’apprentissage humain?

A

Elle met l’accent sur le rôle des cognitions (manière de penser) dans l’apprentissage et l’interaction entre la personne, son comportement et son environnement (déterminisme réciproque). L’individu est vu comme un agent actif, capable d’apprendre par observation (apprentissage vicariant), plutôt que comme une entité passive influencée uniquement par les stimuli externes.

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4
Q

Quelles sont les implications pratiques de la théorie sociocognitive?

A

Elle permet de comprendre et d’expliquer le fonctionnement humain, qu’il soit normal ou pathologique, en reliant les pensées, les comportements et leur environnement. Cette approche offre des possibilités infinies d’analyse, car les cognitions varient considérablement d’un individu à l’autre.

La théorie affirme que l’être humain a le pouvoir de contrôler sa vie, notamment grâce à sa capacité à apprendre par observation et à utiliser ces apprentissages pour guider ses choix et comportements.

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5
Q

En quoi l’apprentissage vicariant est-il une innovation majeure de la théorie sociocognitive?

A

L’apprentissage vicariant montre qu’un individu peut apprendre en observant les actions d’un modèle.

Les observateurs adopteront ces comportements s’il y a renforcements ou punitions observés chez le modèle seulement sans qu’ils aient besoin de les expérimenter eux-mêmes.

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6
Q

dans l’étude de la poupée Bobo, les enfantsont observé un modèle recevoir un renforcement positif pour un comportement agressif ont adopté ce comportement eux-mêmes. Quel type d’apprentissage cela illustre-t-il?

A

l’apprentissage vicariant dans la mesure où les enfants observent le modèle et apprennent de l’information par observation.

Cela devient du modelage dès qu’il y a reproduction immédiate du comportement observé.

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7
Q

Quelle est la différence entre l’apprentissage vicariant vs le modelage?

A

Apprentissage vicariant se concentre sur l’acquisition de connaissances ou de comportements potentiels à travers l’observation (sans imitation immédiate nécessaire).

Modelage implique une imitation directe et intentionnelle du comportement observé.

Le modelage est une forme d’apprentissage vicariant, mais tous les apprentissages vicariants ne mènent pas forcément à un modelage.

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8
Q

Qu’est-ce que le déterminisme réciproque et pourquoi est-il central dans la théorie sociocognitive?

A

Le déterminisme réciproque illustre une interaction dynamique entre la personne, son comportement et l’environnement. Chaque élément influence les autres, montrant que les individus participent activement à la création de leurs expériences et à la modification de leur environnement.

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9
Q

Quels sont les domaines pratiques où la théorie sociocognitive a un impact?

A

Milieu de travail : Elle aide les employés à développer de nouvelles compétences et à s’adapter aux changements.

Psychologie clinique : Elle a inspiré la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), une méthode efficace pour traiter divers troubles psychopathologiques.

Sciences : Elle enrichit des domaines comme la psychologie sociale, cognitive et la neuropsychologie, en fournissant des bases empiriques pour comprendre les comportements humains.

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10
Q

Quelles sont les quatre composantes spécifiques de la structure de la personnalité selon l’approche sociocognitive?

A

Croyances et attentes
1. Attentes de résultat (instrumentalité)
2. Attentes d’auto-efficacité

Objectifs personnels

Normes d’autoévaluation

Compétences et habiletés

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11
Q

Quels sont les 3 concepts globaux sous-jacent aux éléments structurels de la personnalité humaine dans l’approche sociocognitive?

A

Compétences cognitives et capacités mentales : permettent de planifier et de réguler activement les comportements.

Représentations mentales : jouent un rôle plus important que les contingences externes dans la compréhension des comportements.

Empreintes comportementales : reflètent les variations situationnelles tout en formant des bases stables de la personnalité

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12
Q

Qu’est-ce que les croyances et attentes, et quels types existe-t-il?

A

Anticipation des résultats d’une situation.

  1. Attentes de résultat (instrumentalité) : croyance que si un scénario se produit, il entraînera un résultat spécifique.
  2. Attentes d’auto-efficacité : croyance en sa capacité à produire un résultat.
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13
Q

En quoi les croyances et attentes influencent-elles le comportement selon cette approche?

A

Elles définissent comment un individu se représente les événements futurs et oriente ses actions. Les croyances d’auto-efficacité jouent un rôle crucial : plus une personne croit en sa capacité, plus elle est motivée à s’engager activement et efficacement.

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14
Q

Quel rôle jouent les objectifs personnels dans la personnalité?

A

Les objectifs personnels représentent des événements ou résultats souhaités qui motivent les actions sur une longue période. Ils permettent la maîtrise de soi, en aidant les individus à faire des choix difficiles à court terme pour atteindre des objectifs à long terme.

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15
Q

Comment les normes d’autoévaluation influencent-elles le comportement?

A

Les normes d’autoévaluation correspondent à l’interprétation subjective des événements plutôt qu’aux événements eux-mêmes. Elles influencent les réactions des individus et permettent un autorenforcement, motivant les actions alignées avec ces normes.

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16
Q

Que sont les compétences et habiletés dont parle la théorie et pourquoi sont-elles importantes?

A

Les compétences et habiletés représentent un répertoire d’aptitudes spécifiques (ex. connaissances, capacités mentales, aptitudes sociales). Elles permettent d’agir de manière plus ou moins efficace selon les situations, différenciant les individus sans être des traits fixes (spéficité situationnelle)

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17
Q

Pourquoi les compétences et habiletés ne sont-elles pas considérées comme des traits fixes?

A

Les compétences et habiletés varient selon les situations (spécificité situationnelle). Ces variations reflètent la flexibilité et l’adaptabilité, contrairement aux traits fixes postulés par les théories des traits.

18
Q

Comment le débat personne-situation se reflète-t-il selon Mischel?

A

Contrairement à la théorie des traits (Costa et McCrae) qui postule la stabilité des comportements à travers les situations, l’approche sociocognitive souligne que les comportements dépendent à la fois des spécificités des situations et des représentations cognitives de l’individu. Ainsi, les variations situationnelles sont normales et expliquent en partie les différences interpersonnelles (déterminsime réciproque)

19
Q

Qu’est-ce que l’approche sociocognitive défend lorsqu’elle parle de spécificité situationnelle?

A

Chaque situation vient avec ses propres attentes et croyances, qui dictent une manière appropriée d’agir (spécificité situationnelle)
Chaque individu a ses propres façons de penser et de percevoir le monde (cognitions).
L’individu est intelligent et capable de reconnaitre que différentes situations requièrent différents comportements (chaque nouvelle situation amène une réflexion sur comment se comporter)

20
Q

Que sont les empreintes comportementales et comment contribuent-elles à la personnalité?

A

Selon ses façons propres de penser et de percevoir le monde, l’individu interprète la situation et émet une série de comportements donnés

Ces comportements forment un patron d’action unique à l’individu, qu’il répètera lorsqu’il sera à nouveau dans ce type de situation (empreinte comportementale)

L’ensemble des empreintes comportementales forment la personnalité

21
Q

Explique le lien entre le concept de spécificité situationnelle et l’empreinte comportementale.

A

Spécificité situationnelle met en avant la variabilité contextuelle : comment un individu ajuste son comportement en fonction des particularités d’une situation donnée.

Empreinte comportementale se concentre sur la stabilité dans la variabilité : des comportements récurrents et stables qui émergent dans des situations similaires, formant une signature comportementale de la personnalité.

Les deux concepts montrent que les comportements ne sont pas rigides (comme dans l’approche des traits), mais flexibles tout en possédant des motifs reconnaissables.

22
Q

Quels sont les 3 processus centraux dans la théorie?

A

1. l’interaction dynamique entre les éléments structurels
compétences, attentes, le niveau de difficulté des objectifs, et les normes d’autoévaluation qui s’influencent mutuellement pour motiver et réguler les comportements d’un individu.

2. L’autorégulation
L’individu est capable de s’autoréguler : de motiver et d’ajuster son comportement

3. déterminisme réciproque
Les processus cognitifs qui permettent l’autorégulation

23
Q

En quoi le déterminisme réciproque de Bandura se distingue-t-il des autres perspectives sur la cause du comportement?

A

Le déterminisme réciproque propose que le comportement résulte d’une interaction constante entre la personne (forces internes), son comportement et son environnement, contrairement aux perspectives comme celles de Costa et McCrae (axées uniquement sur les forces internes) ou des behavioristes (centrées uniquement sur l’environnement).

24
Q

Le déterminisme réciproque est un jeu d’influence entre le milieu (l’environnement) et les représentations de la personne (représentations mentales/modes de pensée/cognitions). Quels sont les 2 éléments qui permettent de déterminer ce qui influencera davantage le comportement?

A
  1. Valeur prédictive de chacun (notre certitude ou non sur si un tel comportement amène un tel résultat).
  2. Certaines contingences sont plus fortes que d’autres (ex: présence de normes ou de règles)
25
Q

Quel est le concept qui représente la croissance et le développement?

A

l’apprentissage vicariant

26
Q

Quels sont les 3 résultats dans l’expérience du Bobo et la conclusion qui en a été tiré?

A
  1. Renforcement direct augmente les comportements agressifs (prédiction béhavioriste)
  2. Modèle récompensé plutôt que puni = différence dans le cas de pas d’incitatif à la violence
  3. Niveau d’agression dans les 3 groupe est le même: ils ont tous acquis les comportements avec l’exposition, mais les comportements d’agression dépendent des contingence de renforcement

Conclusion: pas tout doit être renforcé pour être appris (on apprend de modèles mais aussi de normes d’autoévaluation) et l’exposition aux comportement des gens à de réels impact sur qq + Importance d’exposer les enfants à des modèles positifs favorisant un bon développement

27
Q

Qu’est-ce qui contribue à la psychopathologie pour les sociocognitivistes?

A

les croyances irréalistes ou inadaptées qui engendrent des comportement problématique

faible sentiment d’efficacité personnelle

discours internes problématique

Les réactions problématiques tendent à se perpétuer et à se généraliser.

28
Q

Quels facteurs doivent être ciblés dans le traitement de la psychopathologie?

A

Traitement : corriger les distorsions cognitives et les remplacer par des cognitions plus réalistes et adaptées (Bandura)

Importance de cibler ces facteurs clés (Les croyances et les attentes par rapport au futur) dans le traitement

29
Q

Explique le discours interne problématique dans la psychopathologie

A

discours interne problématique = cognitions problématiques = pensées automatiques = croyances irrationnelles = attentes provenant de schémas inadaptés

Le discours interne problématique a une influence causale sur les problèmes de comportement et d’adaptation
Exemples de discours interne problématique : « Je ne serai jamais capable », « Il faut que je sois toujours parfait », « Je n’arrive jamais à faire quoi que ce soit de bon »

30
Q

Qu’est-ce qui oppose Ellis et Beck dans leur croyance de la problématique source de la psychopathologie?

A

Selon Ellis : ce sont les croyances absolues qui sont problématiques

Selon Beck : les cognitions sont problématiques quand elles traduisent une vision négative de soi, du monde et du futur
(La triade cognitive de la dépression)

31
Q

Qu’est-ce que la triade cognitive de la dépression (Beck)?

A

P.ex.: « Je suis nul » (soi), « La vie n’est pas juste, ce sont uniquement les autres qui ont du succès » (monde) et « Je vais rester seul et sans ami toute ma vie » (futur).

32
Q

Que sont les croyances absolues?

A

surgénéralisation, utilisation de mots comme toujours, jamais, parfait, etc.

P.ex. : « il faut que je sois toujours parfait », « je n’arrive jamais à faire quoi que ce soit de bon », « Les choses vont toujours mal ».

33
Q

Le discours interne négatif peut être traité par des interventions thérapeutiques spécifiques : nommes-en 2 et leurs auteurs associés

A

Identifier et éliminer les cognitions problématiques (Ellis et Beck)

Remplacer les cognitions problématiques par des cognitions bénéfiques (Bandura): Importance d’augmenter le sentiment d’efficacité personnelle pour modifier le comportement des gens

34
Q

Quels sont les 4 éléments clés des approches cognitivo-comportementales?

A
  1. Cibles (comportement) d’intervention précises
    Ancrées dans le présent
  2. Démarche structurée et de courte durée
  3. Collaboration thérapeute-client = partenaires
    Le client décide des cibles d’intervention
    Entente sur les objectifs et méthodes de travail
  4. Rôle actif du client dans la démarche: il dit ce qu’il pense et ressent
35
Q

Que sont les thérapies cognitivo-comportementales

A

Approche psychothérapeutique qui vise à modifier les comportements, cognitions et/ou émotions inadaptés en faisant appel à une procédure systématique et qui est orientée vers un ou des objectifs sur lesquels s’entendent le client et le thérapeute.

36
Q

Par quoi se caractérise l’approche sociocognitive de Bandura pour le changement? (3 objectifs)

A
  1. Apprentissage de nouveaux modes de pensées et de comportements
  2. Approche graduelle: apprentissage de comportements précis qu’on vise à généraliser et maintenir dans le temps

3.Augmenter le sentiment d’efficacité personnelle

37
Q

Dans l’approche de Bandura pour le changement, quels sont les 2 modalités d’interventions basées sur l’apprentissage vicariant?

A

1. Modelage
Observer le comportement désiré et les conséquences chez un modèle (p.ex. le thérapeute) et répliquer soi-même le comportement

2. Participation guidée
Décomposer le comportement en plus petites actions en renforçant chaque action réussie permet au client de vivre une expérience de maitrise

ce sont des 3. conditions pour augmenter le sentiment d’efficacité personnelle

38
Q

Pourquoi la participation guidée produit les meilleurs effets sur la performance au lieu du modelage simple?

A

s’explique par la hausse du sentiment d’efficacité personnel, qui va se généraliser à des situations différentes. Le participant a développé un schéma mental qu’il est capable de s’améliorer et non une désensibilisation à une seule chose. L’effet du sentiment d’efficacité personnelle sur la performance présente est plus grand que celui de la performance passé

39
Q

Quelles sont les conditions à mettre en place pour augmenter le sentiment d’efficacité personnelle

A

Choisir un modèle auquel le client peut s’identifier

Structurer le comportement à apprendre en une série de plus petites actions et les organiser dans une hiérarchie du plus facile au plus difficile

Faire vivre des petits succès au client avec la participation guidée (rétroaction)

Fournir des occasions de pratique en milieu contrôlé

Favoriser l’autonomie chez le client dans la régulation de ses comportements en dehors du milieu contrôlé: rôle d’enseignant à conseiller

Plus de sentiment d’efficacité personnelle = plus de probabilités de changement

40
Q

Nommes des limites de cette approche

A

Difficilement applicable pour les troubles complexes où les cognitions de l’individu sont sévèrement atteintes (ex: schizophrénie, dépression)

L’approche s’attend à ce que l’individu soit capable de participer activement à la thérapie

Approche trop optimiste par rapport à la malléabilité des attentes et des croyances

Sous-estime le rôle des émotions et du passé des individus (p.ex. échecs passés, traumatismes de l’enfance)

Sous-estime le rôle des pensées inconscientes et des mécanismes de défense