méthode diagnostic des tissus minéralisés Flashcards

1
Q

Il existe 4 facteurs explicatifs à la présence de lésion carieuse :

A
  • La plaque dentaire (facteur déclenchant)
  • L’alimentation (facteur aggravant)
  • Un terrain propice aux développements carieux (facteur aggravant) : par exemple, chez les
    personnes âgées qui vont avoir moins de salive et moins de dextérité à se brosser les dents
  • Le temps : ne pas se brosser les dents pendant une longue durée
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2
Q

Intérêt du diagnostic précoce

A

La reminéralisation est possible dans les stades précoces de la maladie carieuse (traitement non- chirurgical). Les objectifs sont :
- De ne pas être invasif
- D’être économe en tissus sain
- De protéger la pulpe.

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3
Q

Évolution de la dentisterie
Les raisons de cette évolution

A

La dentisterie est passé d’un modèle curatif à un modèle préventif
Cette évolution peut s’expliquer par :
- Une augmentation de l’espérance de vie
- Diminution globale de l’indice CAO (= nombre de dents adultes Cariées, Absentes et Obturées d’un individu) dans les pays développés, donc moins de caries dans le monde
- Une meilleure connaissance du processus carieux.
- Des progrès réalisés dans le domaine de l’adhésion, développement de la méthode du collage.
- Le renforcement des mesures préventives et micro-invasives notamment avec le programme
M’T Dents. Tout cela dans le but d’enrayer le processus carieux.
- L’objectif ultime du dentiste : conserver le capital dentaire.

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4
Q

Deux modèles de restauration des lésions carieuses

A

Modèle chirurgical invasif
Modèle médical préventif

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5
Q

Modèle chirurgical invasif

A

traitement chirurgical des lésions et obturations, le tissu est réparé de telle sorte d’être de moins en moins délétère tout en en préservant le plus possible les tissus sains.

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6
Q

Modèle médical préventif

A

la maladie carieuse est traitée, les récidives sont sempêchées grâce à des thérapeutiques de reminéralisation (se brosser les dents, aller voir le dentiste de façon régulière)

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7
Q

comprendre pour mieux traiter

A

Il est important avant tout de comprendre comment chacun des 3 tissus (émail, dentine et pulpe) réagissent avant de pouvoir poser un diagnostic et les traiter. En effet, ce sont des tissus très différents : le tissu amélaire est très dur, la dentine est perméable et la pulpe est un tissu hypervascularisé, hypernerveux. Ils ne vont donc pas être soignés de la même façon.

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8
Q

diagnostic

A

Poser un diagnostic est difficile. En effet, notre vision des pathologies évolue avec le sens clinique, l’expérience… Au début, il faut prendre le temps de tout regarder et de tout décrire pour être sûr de rien oublier.
Il est donc nécessaire de recourir à des outils de diagnostic sensibles (= capables de détecter la lésion carieuse) et spécifiques (= ce qu’ils détectent est une véritable lésion carieuse) pour aider le praticien dans sa démarche.
Un diagnostic précis et valide est important car il détermine le pronostic de la thérapeutique
Il faut donc :
1) Constater l’existence de cavités : stade avancé des lésions carieuses, trop tard pour reminéraliser
2) Mettre en place une restauration après éviction des tissus pathologiques (nettoyage jusqu’à arriver sur du tissu sain puis restauration)

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9
Q

La localisation des lésions

A

Les caries peuvent se situer au niveau occlusal (au niveau des sillon), en proximal (entre 2 dents) ou en cervical (au niveau du collet).
Selon la localisation, le traitement ne sera pas exactement le même :

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10
Q

localisation occlusale carie

A

Pour la carie occlusale, problématique de la profondeur de la carie qui peut atteindre la pulpe.

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11
Q

loca cervical carrie

A

Pour les caries cervicales, problématique de la compatibilité des matériaux à utiliser avec la gencive (tissu mou nécessitant plus de précaution)

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12
Q

loca proximales caries

A

cela est plus compliqué car il y a un risque de léser la dent d’à côté en la nettoyant donc l’ouverture se fait en occlusal (au niveau du tissu sain) pour pouvoir atteindre et soigner le tissu atteint.

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13
Q

Lésion carieuse active :

A
  • Surface régulière
  • Texture molle
  • Couleur claire
  • En progression plus ou moins lente ou rapide
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14
Q

Lésion carieuse non-active :

A
  • Surface régulière
  • Texture dure
  • Couleur sombre
  • Progression arrêtée
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15
Q

1er outil : L’examen visuel

A

→ L’œil est le 1er outil du chirurgien-dentiste : il faut donc être très attentif. Cependant, le fait de travailler dans la cavité buccale pose plusieurs difficultés car :
- C’est un espace réduit.
- Il faut utiliser un éclairage puissant et orienté (et savoir bien l’utiliser).
- Il faut effectuer une traction des tissus mous (écarter la langue, la joue).
- Le milieu buccal est humide (miroir plein de buée, salive peut perturber l’examen).
- Il y a une certaine distance imposée entre œil de l’observateur et l’objet (question d’hygiène et de proximité avec le patient, puis pour la santé du dos du praticien).

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16
Q

1er outil : L’examen visuel
Que doit-on chercher ? Que doit-on observer ?

A
  • Variations de couleur (ex : coloration brune intrinsèque à la dent, à ne pas confondre avec des
    tâches de café, de tabac…) et de translucidité → permet de connaître l’état de
    déminéralisation.
  • Ruptures localisées dans l’émail → développement de cavitations
  • Ombres dentinaires → déminéralisation en profondeur
  • Présence de cavités exposant la dentine → invasion bactérienne
17
Q

Les outils part 1

A

Pour réaliser un examen visuel, pour qu’il soit efficace, il faut impérativement :
- Un miroir plan à surface réfléchissante superficielle (en Rhodium) PROPRE et en BON
ÉTAT (absence de rayure ou de cassure) permettant une vison nette des détails
- Nettoyer les surfaces dentaires à l’aide de Brossette sur contre angle et utiliser de la pâte
prophylactique afin d’éliminer le biofilm et les dépôts de surfaces mais également les aliments restants.
- Sécher (sur les dents humides, il y a des choses qui ne se voient pas) avec seringue FO à air

18
Q

Les outils part 2

A
  • Réaliser un sondage, en complément de l’examen visuel. Il permet la détection des lésions évoluées (inutile pour les lésions initiales) et d’évaluer l’activité de la lésion (tissu mou ou dur si lésion arrêtée).
    Il doit être doux et sans pression (à l’image d’un stylo sur une feuille), sinon il peut aggraver la lésion initiale (délétère). En effet, la pression de la sonde sur la surface de l’émail intact effondre les pans amélaires fragilisés (tissus sous-jacents déminéralisés). La lésion non cavitaire devient cavitaire et ne peut plus être traitée sur le mode non invasif (reminéralisation).
    De plus, le sondage est subjectif (sondage différent en bas et en haut) mais son outil est facile d’utilisation et d’accès (la sonde).
    Par ailleurs, l’utilisation de composés fluorés favorise la reminéralisation de l’émail de surface (transformation de l’hydroxyapatite en fluoropatite), ce qui le rend alors très résistant au sondage et peut ainsi masquer une déminéralisation évolutive sous-jacente
19
Q

les outils part 3

A
  • Un fil de soie (fil dentaire) non ciré : C’est un outil de prophylaxie utilisé pour nettoyer les embrasures et faciliter l’examen visuel. Il n’est pas facile à mettre en place et permet de diagnostiquer entre deux dents une éventuelle perte de substance. Il apparaît effiloché s’il y a présence d’une lésion ou d’un problème de restauration entre 2 dents. C’est donc un moyen de diagnostic complémentaire pour les caries proximales avancées (lésion cavitaire avec bords d’émail tranchants).
20
Q

Lesaidesoptiques

A

Pour examiner la cavité buccale petite et sombre tout en respectant une certaine distance irréductible avec le patient, il est possible de recourir à des aides optiques telles que les loupes, les microscopes qui permettent de :
● Voir plus gros : grossissement (1 seul pour les loupes, une gamme pour le microscope)
● Voir mieux : éclairage coaxial (centré sur l’objet, toujours au bon endroit, ne crée pas d’ombres)
● Position ergonomique : posture humaine (pour éviter les problèmes de dos)

21
Q

Les limites de l’examen visuel

A

L’examen visuel présente toutefois des limites car :
- Il nécessite des surfaces dentaires parfaitement propres et séchées
- Il peut conduire à un diagnostic erroné
- C’est un examen subjectif : il fait appel au sens clinique du praticien
Ex : La morphologie (anfractuosité) et la décoloration d’un sillon occlusal ne signent pas forcément une déminéralisation carieuse sous-jacente

22
Q

Autres exemples de limites :

A
  • L’émail résistant (fluorures) : ici, sur la surface occlusale, nous devinons des petites ombres et quand on passe à l’examen radio, nous pouvons observer une atteinte de la dentine. En traitant la dent, on se rend compte que le processus était bien avancé (cela se nomme « des carries fantômes », assez rares)
  • Les caries proximales : Fiabilité médiocre au niveau des faces proximales surtout au niveau des dents postérieures (difficulté d’avoir un bon éclairage)
    Donc passage à l’examen radiologique
23
Q

2ème outil : L’examen radiologique

A

Radiographies rétro-coronaires ou bite-Wing (permet d’avoir les dents maxillaires et mandibulaires sur le même examen)
Outil diagnostic très fiable pour la détection des lésions proximales (même débutantes) et pour la mise en évidence des lésions dentinaires modérées à sévères
Permet d’apprécier le stade d’évolution de la lésion
Doit être réalisée chez tous les patients avant la prise en charge

24
Q

Les nouvelles technologies d’aide au diagnostic
Elles sont créées pour permettre :

A
  • Un diagnostic plus précoce des lésions carieuses
  • De voir des lésions carieuses initiales plus facilement
  • D’être plus reproductible (même examen donne même résultat => moins de subjectivité)
  • D’être plus précis et performant dans le diagnostic que les méthodes existantes
  • Doivent pouvoir être maîtrisées rapidement (non chronophage)
25
Q

Systèmes basés sur la mesure du courant électrique : Electronic Caries Monitor (ECM)

A

Toute modification de la structure peut s’accompagner d’une modification de la conductance. En effet, le fait d’avoir une lésion carieuse modifie la conductance. Cette technique est surtout utilisée pour les suivis de patients car elle permet d’avoir des valeurs numériques correspondant à l’avancée de la lésion carieuse, que l’on peut comparer au fur et à mesure du suivi du patient. Elle est utilisée de manière occasionnelle sur du monitoring de patients spécifiques. Elle est constituée d’une sonde, d’un substrat et d’une contreélectrode souvent tenue en main par le patient.

26
Q

Trans illumination par fibre optique ou FOTI

A

Cette technique repose sur la translucidité des tissus minéralisés. Grâce à cette technique, une lésion carieuse peut être détectée par la présence d’un changement de transmission de lumière au travers de la dent (tissu carié ne transmet pas la lumière blanche). Cette technique est simple d’utilisation mais reste subjective (qualité dépendant du nettoyage de la dent par le praticien). Cette technique n’est donc pas très fiable. Elle nécessite une source lumineuse puissante en lingual ou en vestibulaire. Cependant, cette technique demande de travailler dans la pénombre, ce qui est difficile.
Cette technique permet :
- La mise en évidence des caries proximales, fêlures
- Peu efficace en cas de carie occlusale
- Présente une Bonne sensibilité mais faible spécificité

27
Q

La lampe à phosphopolymériser

A

Il s’agit de l’outil le plus utilisé pour le diagnostic car il est déjà présent dans l’arsenal du dentiste. Cependant, cette technique peut brûler la rétine à long terme.

28
Q

La fluorescence

A

La dent possède une autofluorescence naturelle.
Le principe de détection est basé sur le changement des propriétés physiques induites par les
altérations pathologiques. En effet, il existe une fluorescence émise par les métabolites dérivés des bactéries cariogènes (nécessité d’une longueur d’onde spécifique…)
Ainsi, lorsque l’émail est déminéralisé, des tâches sombres peuvent être observées sur les dents.
Il s’agit de l’outil complémentaire le plus répandu.
De plus, cette technique est ludique pour les patients qui peuvent mieux comprendre ce qui se passe dans leur bouche.

29
Q
  • Méthodes diagnostiques utilisant la fluorescence :
    DIAGNODENT ®
A

Cet outil émet un laser qui permet de déterminer la présence ou non de carie. En effet, les tissus cariés émettent une fluorescence plus forte que les tissus sains dans le rouge et l’infrarouge. Cette technique nécessite de nettoyer puis sécher la dent (chronophage).
Ses caractéristiques sont :
- bonne sensibilité
- faible spécificité
- Examen complexe des faces proximales - Etalonnage
- mise en œuvre compliquée - prix élevé

30
Q
  • Méthodes diagnostiques utilisant la fluorescence :
  • SoproLife (Acteon)
A

-LED émettant dans la lumière bleue à 450 nm
- Caméra intra-orale X30 à X100
- Vert lorsque la dentine est saine, et rouge-jaune lorsque la dentine est infectée
Il s’agit de la caméra la plus utilisée en dentisterie restauratrice. Elle apporte une aide visuelle en permettant de prendre des photos qui peuvent être gardées dans le dossier médical du patient. Cette technique est ludique pour le patient.

31
Q
  • Méthodes diagnostiques utilisant la fluorescence :
  • Nouveaux outils
A

Ces nouvelles techniques sont sensibles et prometteuses. Cependant, il existe des facteurs visuels pouvant provoquer des confusions lors du diagnostic de la lésion carieuse. Il s’agit :
- du tarte
- des dépôts mous
- des colorations exogènes (thé, café, tabac…)
- des résidus de pates prophylactiques
- des restaurations….
Il n’y a pas beaucoup de retours cliniques et de recul sur ces nouveaux outils. Des évaluations cliniques de ces outils sont en cours.
De plus, ces méthodes sont chronophages mais prometteuses (surtout pour lésions précoce). il s’agit de méthodes complémentaires.