LL8 Victor Hugo, Contemplations, "Aux Arbres" Flashcards
Mouvement 1
La nature témoin du rapport au monde du poète, vers 9-26
V9-14: “Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’œil dans l’herbe profonde,
L’étude d’un atome et l’étude du monde”
Pronoms «vous» -> Adresse directe aux arbres
Arbres = témoins oculaires des actions du poète.
Anaphore au V16 ( insistance)
CC de temps («cent fois») → la nature est un environnement familier
CC de lieu (V9) + Adj «obscure» → Nature= milieu mystérieux dans lequel pénètre le poète;
Périphrase pour désigner la nature → part d’ombre qu’il faut déchiffrer (représentation romantique de la nature)
V10: “Avec ces mots que dit l’esprit à la nature”
personnification de la nature → Dialogue avec le poète
V13: “Pensif, le front baissé, l’œil dans l’herbe profonde”
énumération + accumulation -> description du poète: 2 mouvements confondus pour dévoiler les mystères de la nature et de sa personne
V14: “ L’étude d’un atome et l’étude du monde”
Parallélisme de construction => Le poète se place comme un savant
V15-16: “Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu !”
Poète et Arbres “attentifs”-> arbres témoins des actions du poète=> effet de symétrie (Connivence / intimité)
Dimension sensorielle très présente: sensation auditive V15 / vue V16
Personnification de la nature qui «parle[nt]» + vue
V17-20: “Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous”
Adresse directe à la nature toute entière → éléments infimes = Microcosme
nature en mouvement (“ tressaillez”, …)
V19: “Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux”
Le poète rend hommage à la nature toute entière (CF Pluriels)
«déserts» → poète à l’écart des hommes
Oxymore = Adj épithètes liés «sombres et doux»
V21-22: “Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
Et je suis plein d’oubli comme vous de silence !”
2 comparaisons construites en chiasme
Miroir entre le poète et la nature → Association du rapport sensoriel au monde et du rapport à Dieu
V23-26: “La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, — je vous atteste, ô bois aimés du ciel ! —
J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon cœur est encor tel que le fit ma mère !”
Poète s’éloigne de la société des Hommes → Antithèse avec le poète: pureté «mon cœur est encore tel que le fit ma mère», «aimé du ciel»
Antithèse mise en valeur par des rimes suivies
Mouvement 2
La déclaration d’amour aux arbres, vers 27-36
V27: “Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,”
Apostrophe aux «arbres» → expression: groupe nominal prépositionnel «de ces grand bois» → Hémistiche = grandeur
V28-30: “Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives !”
Énumération des différents éléments → Déclaration d’amour à la nature toute entière
V29-30: “Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives !”
2 propositions subordonnées relatives → Nature caractérisée par les sons, par la vivacité, la joie (Adj valorisants)
V31-34: “Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime !”
Poète enveloppé par la nature
Répétition anaphoriques de «dans» → Nature = refuge profond
mouvement introspectif = «où je rentre en moi-même»