LL7 Victor Hugo, Contemplations, "Oh, je fus comme fou" Flashcards
Mouvement 1
Évocation des sentiments et adresse au lecteur, vers 1-5
V1-2 : “Oh ! je fus comme fou dans le premier moment,
Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement.”
Exclamations placées au début (= interjections → expression des émotions ) -> poème placé dans le registre lyrique
Présence du «je»
Passé simple + 2CC de temps → Inscription du poème dans une chronologie
V1: “Oh ! je fus comme fou dans le premier moment”
Comparaison -> Extrême souffrance.
Hyperbole qui permet au lecteur de se représenter en état de choc
V3-5: “Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance,
Pères, mères, dont l’âme a souffert ma souffrance,
Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ?”
Adresse directe au lecteur → Ouverture du poème sur un dialogue
Interpellation sous forme de question adressée aux «Pères, Mères» → Universalité de la souffrance
Polyptote (V5)= répétition d’un mot de la même famille → insistance + effet de symétrie (communauté de souffrance)
V3: “Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance”
Périphrase pour désigner l’enfant ( «chère espérance»)
Enfant= symbole de protection -> Renforcement du pathétique
VH pense que la cause de sa mort est Dieu
V4: “Pères, mères, dont l’âme a souffert ma souffrance”
Polyptote+ allitération en [f] → souffle
=> Douleur intériorisée
Mouvement 2
La révolte, vers 6-11
V6: “Je voulais me briser le front sur le pavé “
Retour du «je»
Évocation avec simplicité son désir de mourir (renforce le pathétique) → Violence contre lui-même
Une part du poète est morte avec la fille (Cf. préface «c’est le livre d’un mort»)
V7: “Puis je me révoltais, et, par moments, terrible”
Caractérise scandaleux de la mort
Rythme → Disharmonie
Syntaxe → Répétition de «et» (conjonction de coordination)
Simplicité surprenante de la syntaxe → Rapprochement / familiarité entre le lecteur et le poète
6/4/2 → Rythme brisé, haché → Montre le désordre émotionnel du poète
V8: “Je fixais mes regards sur cette chose horrible”
Périphrase qui désigne la mort («chose horrible») → événement indicible + Rimes: «terrible», «horrible» => Ceci montre la colère du poète
V9:”Et je n’y croyais pas, et je m’écriais : Non !”
Deux formes négatives
1er hémistiche: impossibilité d’accepter la mort
2ème hémistiche: syntaxe orale → proximité avec le lecteur
Révolte («non»)
Usage de l’imparfait → le poète semble ressentir à nouveau les émotions
V10-11: “— Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom
Qui font que dans le cœur le désespoir se lève ? —”
Tirets -> Le poète semble s’adresser directement au lecteur
Question métaphysique: Pourquoi Dieu permet-il la mort d’un être si jeune?
Périphrase pour désigner la mort («malheurs sans nom»)
Mort = événement qui ébranle violemment les croyances de V.H
Mouvement 3
Le déni, le refus du réel, vers 12-20
V12 à 16 : “Il me semblait que tout n’était qu’un affreux rêve,
Qu’elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quitté,
Que je l’entendais rire en la chambre à côté,
Que c’était impossible enfin qu’elle fût morte,
Et que j’allais la voir entrer par cette porte !”
Une seule longue phrase exclamative.
Accumulation de subordonnées conjonctives commençant par « que »et introduite par « Il me semblait ». -> L’auteur évoque les mécanismes psychologiques qui font suite à l’annonce du décès d’un proche : le sentiment d’irréalité
V14 et 16 : “Que je l’entendais rire en la chambre à côté”; “Et que j’allais la voir entrer par cette porte !”
L’être aimé semble toujours présent dans un quotidien auquel il est étroitement associé
Impressions qui confinent à l’hallucination
Evocation d’un quotidien familier et familial qui crée un sentiment
Jamais nommée par son prénom (« elle ») favorise l’identification du lecteur.