LECTURE COURS 4: Les fonctions exécutives chez l'enfant Flashcards
Qu’est-ce qui caractérise les fonctions exécutives?
- ensemble d’habiletés de haut niveau nécessaires à la réalisation d’un comportement dirigé vers un but.
- Processus cognitifs qui permettent de contrôler les pensées, émotions et actions afin de résoudre des problèmes.
- Fonction : faciliter l’adaptation aux situations nouvelles.
- Liens : santé physique et mentale, réussite scolaire et professionnelle, développement social, cognitif et psychologique
À quel rythme se développent les fonctions exécutives?
- développement précoce et prolongée, en raison du développement caudo-rostral du cerveau
- se développent graduellement (dès l’enfance jusqu’au début de l’âge adulte), en parallèle à la maturation du cerveau.
Les fonctions exécutives sont-elles indépendantes ou interdépendantes?
interdépendantes:
- Ordre chronologique d’apparition → d’abord les fonctions de base et, plus tard, les fonctions plus complexes
Quelles sont les fonctions de base des fonctions exécutives?
- contrôle inhibiteur
- Capacité à contrôler son attention, son comportement, ses pensées et/ou ses émotions, afin de surmonter les tentations internes et externes. - mémoire de travail
- Capacité à mémoriser et manipuler des informations
sur une période de temps limitée. - flexibilité cognitive
- Capacité de changer rapidement de tâches ou de stratégie et d’analyser l’environnement selon différentes perspectives.
- Émerge plus tard, car dépend des 2 premières
Quelles sont des fonctions exécutives de plus haut niveau que les fonctions de base?
Elles dépendent des fonctions de base
* Planification
* Raisonnement
* Résolution de problèmes
* Jugement
* Prise de décision
Pourquoi dirait-on que les fonctions exécutives sont essentielles à la réussite scolaire?
- se concentrer
- ignorer les distractions
- développement du langage oral, de la lecture/écriture, du calcul,
- développement de la mémoire à long terme
- anticiper et structurer son travail, organiser ses apprentissages).
Selon la lecture 4, les fonctions exécutives sont-elles influencées par des aspects sociodémographiques?
- genre
- ex. mémoire de travail visuo-spatiale : mieux développée chez les garçons que chez les filles. - bilinguisme
- enfants bilingues : meilleures performances au niveau de l’inhibition et de la flexibilité cognitive, comparativement aux enfants monolingues (connaissances des mots dans 2 langues). - culture
- ex. meilleures performances des enfants chinois aux tâches évaluant l’inhibition que des enfants américains
- explications tant génétiques que socioculturelles (gène lié au risque accru de TDA/H plus répandu dans les
populations américaines; certaines habiletés plus valorisées dans une culture que dans une autre – normes sociales). - autres
- niveau d’éducation des parents, type d’école fréquentée par l’enfant (privée vs publique).
Quels sont des enjeux théoriques importants par rapport aux facteurs d’influence sociodémographique?
- biais culturels possibles, selon les outils d’évaluation utilisés (ex. habiletés mesurées – vitesse, épreuves verbales;
résultats considérés comme normatifs, etc.). - confusion entre un vrai problème au niveau des fonctions exécutives et des résultats biaisés.
- faux positif = considérer qu’une fonction est déficitaire, alors qu’elle ne l’est pas.
- faux négatif = ne pas détecter un trouble, alors qu’il est là.
Pourquoi les études transculturelles sont-elles importantes?
- mieux comprendre les influences culturelles sur le développement des fonctions exécutives
- identifier des facteurs universels (peu importe la culture) présents dans les troubles des fonctions exécutives
Qu’est-ce que l’attention sélective?
- habileté à se centrer sur l’information dont on a besoin, en filtrant celle qui est non pertinente
- liée à la maturation neurologique
- permet aux enfants d’âge scolaire de se concentrer
plus longtemps qu’auparavant
Qu’est-ce que la métamémoire?
- connaissance du fonctionnement de la mémoire
- est possible grâce à la maturation des lobes frontaux
- permet aux enfants d’utiliser des stratégies mnémoniques (des trucs pratiques utilisés pour faciliter la mémorisation)
Qu’est-ce qui permet aux enfants de conserver plus d’informations dans leur mémoire de travail?
- Élimination des synapses non utilisées et myélinisation des connexions neuronales → amélioration importante
de la vitesse de traitement de l’information - Ex. : suivre des activités d’apprentissage, comprendre des instructions.
Les stratégies mnémoniques: l’aide-mémoire externe
- utiliser une aide extérieure comme rappel.
- stratégie mnémonique la plus connue des enfants et des adultes.
- ex : noter un événement dans son agenda, faire une liste.
Les stratégies mnémoniques: la répétition
- redire sans cesse une information pour ne pas l’oublier.
- ex. : réciter sans cesse un numéro de téléphone, répéter les tables de multiplication
Les stratégies mnémoniques: l’organisation
- placer mentalement une information dans une catégorie.
- plupart des enfants n’utilisent pas cette stratégie avant l’âge de 10 ans.
- ex. : faire son bagage selon les choses à faire (dormir, plage, douche, etc.).
Les stratégies mnémoniques: l’élaboration
- associer à quelque chose les éléments à mémoriser.
- enfants plus âgés sont les plus susceptibles de recourir à cette stratégie.
- ex : inventer une histoire avec les éléments à mémoriser.
Qu’est-ce que le QI?
- mesure qui résulte d’un test d’intelligence
- distribution des scores de QI dans la population suit la courbe normale.
Quel est un exemple de test utilisé pour mesurer l’intelligence des enfants?
L’intelligence des enfants peut être mesurée à l’aide de nombreux tests qui sont validés par des mesures de
connaissances semblables à celles utilisées pour les examens scolaires.
▪ Ex. : WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children) → habiletés verbales et non verbales.
V ou F: un enfant âgé de 8 ans fait un test d’intelligence, et ses résultats seront un bon indicateur de sa réussite scolaire
Vrai
Quels sont les principales limites des tests d’intelligence?
- sous-estimation du degré d’intelligence des enfants qui travaillent lentement, puisque la vitesse d’exécution est un élément important pour réussir le test
- accent mis sur les connaissances apprises à l’école ou dans le milieu culturel de l’enfant, plutôt que de mesurer ses habiletés innées.
- biais culturel : tendance à utiliser un vocabulaire particulier qui fait appel à des situations ou à des habiletés plus significatives pour un groupe culturel donné que pour un autre.
Comment la culture influence-t-elle l’intelligence
Un comportement jugé intelligent dans une culture peut être considéré comme insensé dans une autre.
▪ La scolarisation offerte dans une culture peut préparer un enfant à bien réussir certaines tâches, mais pas d’autres.
▪ La culture affecte la façon dont l’intelligence est définie et, en conséquence, la manière dont elle est mesurée.
Comment l’intelligence est-elle perçue selon les sociétés orientales vs occidentales? rurales ou urbaines?
sociétés occidentales vs orientales:
- importance de la pensée analytique vs de la prise de conscience
société urbaines vs rurales:
- accent mis sur habiletés abstraites (ex. mathématiques) vs habiletés nécessaires pour accomplir des tâches quotidiennes (ex. agriculture)
Qu’est-ce que le savoir tacite?
- connaissances qui ne sont pas enseignées formellement, mais néanmoins nécessaires pour avancer dans la vie et pour s’adapter à son environnement
- (ex. : pêche, chasse, plantes médicinales)
Qu’est-ce que la théorie triarchique de Steinberg?
distingue trois éléments dans l’intelligence seraient présents dans chaque individu mais à différents degrés
a. Élément compositionnel : aspect analytique de l’intelligence.
- Détermine l’efficacité du traitement de l’information, permet de résoudre des problèmes.
b. Élément expérientiel : aspect créatif de l’intelligence.
- Détermine la façon de réagir à la nouveauté, permet de trouver de nouvelles manières d’envisager les choses.
c. Élément contextuel : aspect pratique de l’intelligence.
- Détermine l’adaptation de l’individu à son environnement et permet d’évaluer une situation et d’y réagir.
Quelle est la théorie des multiples intelligences de Gardner?
chaque personne possède différentes formes d’intelligence
1. Linguistique : capacité d’utiliser et de comprendre les mots et les nuances de sens.
2. Logicomathématique : capacité de manipuler les nombres et de résoudre des problèmes logiques.
3. Spatiale : capacité de trouver son chemin dans un environnement donné et d’établir des relations entre les objets dans l’espace.
4. Musicale : capacité de percevoir et de créer des modèles de mélodies et de rythmes.
5. Kinesthésique : capacité de se mouvoir de façon précise.
6. Interpersonnelle : capacité de comprendre les autres et de communiquer avec eux.
7. Intrapersonnelle : capacité de se comprendre soi-même.
8. Naturaliste : capacité de distinguer les espèces.
9 Existentialiste : capacité de se questionner sur le sens des choses.
Quels sont des éléments qui caractérisent le développement du langage de 6 à 11-12 ans?
- Vocabulaire plus grand et plus précis (différentes significations des mots).
- Utilisation croissante de comparaisons et de métaphores.
- Meilleure compréhension des règles de syntaxe (l’organisation des mots dans la phrase).
- Compréhension de la sémantique des phrases (le sens des mots) comme un tout, plutôt que de considérer chaque mot
séparément.
Quel est le domaine du langage dans lequel les enfants progressent le plus à l’âge scolaire?
pragmatique
- (l’utilisation du langage pour communiquer)
Comment se développe la pragmatique selon les âges à l’enfance?
Ces habiletés se développent graduellement :
▪ 6-7 ans : histoires courtes, souvent des expériences personnelles.
▪ 7-8 ans : histoires plus longues, vocabulaire plus varié, avec un début et une fin classiques.
▪ 9 ans et plus : description des motifs et des pensées des personnages, histoires plus complexes, façon réfléchie de
résoudre l’intrigue.
Quel aspect du langage a un impact sur la popularité des enfants?
les habiletés de communication
Quel est un des principaux objectifs dans le programme scolaire?
l’apprentissage de la lecture et de l’écriture
Quels sont les deux approches à l’apprentissage de la lecture?
- Approche phonétique : met l’accent sur le décodage de mots inconnus en prononçant le son de chaque syllabe.
- Approche globale : met l’accent sur la reconnaissance visuelle et sur l’utilisation d’indices contextuels.
Selon les experts, quels seraient la meilleure manière d’apprendre à lire?
- utiliser une approche combinée (phonétique et globale)
- permet à l’enfant d’apprendre à la fois les compétences phonétiques et les stratégies qui lui permettront de comprendre ce qu’il lit.
- ex. : utiliser la remémoration visuelle
pour les mots familiers et le décodage
phonétique pour les mots nouveaux.
Quels sont des facteurs individuels qui pourraient influencer l’apprentissage ?
Influence des facteurs génétiques
- certains enfants apprennent à lire plus facilement que d’autres, indépendamment de l’influence de l’environnement.
Genre
- dans tous les pays, les garçons lisent moins que les filles
- les filles préfèrent les romans tandis que les garçons préfèrent les bandes dessinées
Quelle activité se fait en parallèle de l’apprentissage de la lecture?
- de la même façon que les enfants apprennent, par la lecture, à traduire les mots écrits en paroles, ils apprennent à exprimer leurs idées, pensées et sentiments par l’écriture
V ou F: Les premières expériences scolaires sont souvent décisives pour les futurs succès ou échecs scolaires.
Vrai
Les influences sur la réussite scolaire: la confiance en soi
- sentiment d’efficacité personnelle élevé = plus grande probabilité de réussir à l’école
- si croient en leurs capacités se fixent des
objectifs stimulants, travaillent fort pour les atteindre,
persistent malgré les difficultés et demandent de l’aide
lorsque nécessaire - si ne croient pas en leurs capacités tendent à devenir frustrés ou déprimés
Les influences sur la réussite scolaire: le genre
- filles ont tendance à mieux réussir à l’école primaire
et secondaire que les garçons - obtiennent de meilleures notes (surtout en lecture) et
sont moins susceptibles de redoubler ou de présenter de
problèmes à l’école - attribuent davantage leurs succès à l’effort fourni, alors que les garçons ont tendance à penser que c’est plutôt relié à leurs habiletés ou leur intelligence
- méthodes pédagogiques utilisées et la littératie
pourraient expliquer ces écarts.
Les influences sur la réussite scolaire: la famille
- environnement propice à l’apprentissage
- mplication des parents dans les activités scolaires
- attentes des parents → attitude positive face aux capacités des enfants
- encouragement en privilégiant la motivation intrinsèque (plutôt que la motivation extrinsèque)
- style parental : démocratique vs autoritaire ou
permissif - communication entre la famille et l’école
Les influences sur la réussite scolaire: le niveau socio-économique
- affecte: l’ambiance familiale, le voisinage, la qualité des écoles disponibles, la façon dont les parents élèvent leurs enfants.
- enfants provenant des milieux défavorisés : plus de retards dans: cheminement scolaire (primaire, secondaire, collégial)
- toutefois, plusieurs enfants de familles à faible revenu
réussissent tout de même bien à l’école → importance du
capital social (les ressources familiales et communautaires
Ex. : le Club des petits déjeuneurs du Québec
Les influences sur la réussite scolaire: l’influence des pairs
- lorsque les pairs valorisent la réussite scolaire, l’enfant, en voulant s’identifier à son groupe, valorisera lui aussi la participation à l’école
- enfants ayant des performances scolaires similaires se regroupent
- apprentissages nécessaires à la réussite scolaire (persévérance, détermination) peuvent être imités par les enfants d’un même groupe
- les enfants qui ne sont pas appréciés par leurs pairs ont tendance à moins bien réussir
Les influences sur la réussite scolaire: les pratiques pédagogiques
Les plus efficaces actuellement incluent :
▫ favoriser les projets coopératifs et la résolution de problèmes pratiques;
▫ adapter les projets aux champs d’intérêt des enfants;
▫ mettre l’accent sur la créativité, les habiletés pratiques et l’esprit critique;
▫ faire des liens avec les connaissances antérieures;
▫ apprendre les enfants à travailler en équipe;
▫ favoriser le sentiment d’auto-efficacité.
Les besoins particuliers à l’école: la déficience (NOT ON THE EXAM)
- trouble caractérisé par un déficit intellectuel (QI ≤ 70) ET par des problèmes d’adaptation liés à l’indépendance personnelle et à la responsabilité sociale
- touche 1-3 % de la population
- cause inconnue dans près de la moitié des cas
Les besoins particuliers à l’école: le trouble spécifique des apprentissages (NOT ON THE EXAM)
- trouble neurodéveloppemental qui interfère avec l’acquisition d’au moins une des habiletés nécessaires pour la réussite scolaire (langage oral ou écrit, lecture, mathématiques).
- 5-15 % des enfants d’âge scolaire en sont touchés (deux fois plus souvent des garçons que des filles).
- ex. : dyslexie → trouble d’apprentissage le plus souvent
diagnostiqué, qui touche la lecture et l’écriture.
Les besoins particuliers à l’école: le TDA/TDAH (NOT ON THE EXAM)
- syndrome caractérisé par une inattention persistante dans des situations inappropriées, accompagnée ou non d’hyperactivité, d’impulsivité et d’une faible tolérance à la frustration
- environ 5 % des enfants en sont touchés (garçons deux fois plus susceptibles que filles)
- forte composante génétique (74 % d’héritabilité)
Les besoins particuliers à l’école: la douance (NOT ON THE EXAM)
- Intelligence générale élevée (QI ≥ 130). Potentiel supérieur sur les plans intellectuel et créatif, artistique ou en matière de leadership.
- enfants doués = souvent en situation d’échec, donc ont besoin de services éducatifs particuliers pour permettre à leurs habiletés de s’épanouir.
- facteurs internes et externes pourraient être à l’origine de la douance