Cours 8: Le développement cognitif à l'adolescence Flashcards

1
Q

Quels sont les deux éléments essentiels au passage du stade des opérations concrètes au stade des opérations formelles (selon Piaget)?

A

▪ Maturation du cerveau
▪ Stimulation provenant de l’environnement
(influence de la scolarisation et de la culture)

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2
Q

Qu’est-ce qui caractérise la pensée abstraite?

A

▪ Capables de se détacher du réel pour envisager de multiples possibilités (ex. : choix de carrière).
▪ Peuvent utiliser des symboles pour en représenter d’autres (ex. : algèbre).
▪ Peuvent mieux apprécier la littérature (ex. : métaphores).
▪ Peuvent imaginer des possibilités, formuler et tester des hypothèses.

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3
Q

Qu’est-ce que l’idéalisme?

A
  • une des conséquences émotionnelles de la
    pensée abstraite
  • capables d’aimer ou de détester des personnes, des
    concepts ou des idées (ex. : la liberté, l’exploitation)
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4
Q

Qu’est-ce que le raisonnement hypothético-déductif?

A
  • capacité d’élaborer, d’envisager et de tester des hypothèses
  • elles peuvent porter sur des objets ou des situations issus du monde réel ou non
  • type de raisonnement caractéristique de la pensée au stade des opérations formelles
  • approche méthodique et scientifique de la résolution de problèmes
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5
Q

Quelles sont les critiques de la théorie du raisonnement hypothético-déductif chez les adolescents?

A
  • certains enfants manifestent certains aspects de la pensée scientifique avant l’adolescence.
  • beaucoup d’adolescents (et même d’adultes) semblent incapables d’un raisonnement abstrait; ou ne l’utilisent pas toujours.
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6
Q

Quelle est l’illusion de l’invincibilité?

A

Se croit à l’abris de tous les dangers

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7
Q

Que sont les fabulations personnelles?

A

Pense avoir un destin privilégié et ne pas être régi par les règles couramment en usage

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8
Q

Qu’est-ce que la conscience de soi excessive?

A

Est convaincu qu’un observateur s’intéresse à lui, à ses pensées et à ses actions autant qu’il le ferait
lui-même

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9
Q

Qu’est-ce que l’indécision?

A

Est incapable de prendre des décisions par rapport à des choses très simples de la vie quotidienne

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10
Q

Qu’est-ce que l’hypocrisie apparente?

A

Prône certaines valeurs, mais agit à l’encontre de celles-ci

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11
Q

Qu’est-ce que l’idéalisme et l’esprit critique?

A
  • Aime imaginer un monde idéal qui est souvent bien loin du monde réel qui l’entoure
  • Exerce son esprit critique sur les figures d’autorité, en particulier sur ses parents
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12
Q

Qu’est-ce que la propension à la discussion et à l’argumentation?

A

Ne manque aucune occasion d’argumenter

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13
Q

Quelles sont les deux grandes catégories de changements cognitifs à l’adolescence?

A
  1. Modifications structurelles
    - Augmentation de la capacité de la mémoire de travail →
    résolution des problèmes et prise de décisions complexes.
    - Quantité croissante des connaissances stockées dans la
    mémoire à long terme
  2. Modifications fonctionnelles
    - Augmentation continue de la vitesse du traitement de l’information.
    - Poursuite du développement des fonctions exécutives (ex. : attention sélective, prise de décision, contrôle des impulsions, etc.).
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14
Q

Les connaissances stockées dans la mémoire à long terme peuvent inclure:

A
  • connaissances déclaratives (faits → savoir que…)
  • connaissances procédurales (habiletés → savoir comment…)
  • connaissances conceptuelles (concepts abstraits → savoir pourquoi…)
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15
Q

Qu’est-ce que la multitâche multimédia?

A

▪ Exécution simultanée de 2 tâches ou plus (au moins une d’entre elles implique l’utilisation du numérique)
▪ Utilisation d’au moins 2 types de médias simultanément (ex. : devoir + musique + textos).
▪ De plus en plus fréquent chez les jeunes qui ont grandi avec des médias électroniques autour d’eux.

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16
Q

Quelles sont les répercussion de la multitâche multimédia sur le fonctionnement cognitifs chez les adolescents?

A

▪ Traitement de l’information réduit (ressources mentales disponibles doivent être divisées entre les différentes tâches).
▪ Difficulté à rester concentré, à inhiber les comportements inappropriés et à passer efficacement d’une tâche à l’autre.
▪ Mémoire de travail réduite ; moins bons résultats scolaires.
▪ Meilleure assimilation de la matière lorsque les étudiants n’ont pas d’accès à Internet durant le cours.
▪ Distraction au volant.

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17
Q

Qu’est-ce que la cognition sociale?

A
  • Ensemble des processus cognitifs qui permettent de comprendre les autres et d’interagir efficacement avec eux.
  • Les changements sur ce plan sont particulièrement remarquables à l’adolescence.
  • Importance et complexité des relations sociales à l’adolescence → cognition sociale particulièrement sollicitée.
  • Lacunes → isolement social, vulnérabilité sur le plan de la santé mentale, comportements déviants.
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18
Q

Quelles sont les 4 fonctions principales de la cognition sociale

A
  1. traitement de l’information
  2. perception sociale
  3. théorie de l’esprit
  4. style attributionnel
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19
Q

La cognition sociale: qu’est-ce que le traitement de l’information?

A
  • Capacité de reconnaître les émotions à partir d’expressions faciales ou d’autres indices (intonation de la voix, posture).
  • Régulation des émotions
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20
Q

La cognition sociale: qu’est-ce la perception sociale?

A
  • Connaissances des règles, des rôles et des comportements
    sociaux typiquement attendus dans diverses situations
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21
Q

La cognition sociale: qu’est-ce que la théorie de l’esprit?

A
  • Capacité d’inférer les états mentaux des autres
    (intentions, connaissances, croyances, émotions).
22
Q

La cognition sociale: qu’est-ce que le style attirbutionnel?

A
  • Manière d’interpréter la cause des événements ou des interactions sociales
23
Q

Grâce à quel aspect du langage qui se développe à l’adolescence permet au langage de devenir plus complexe?

A

la pensée formelle
- capables de définir des concepts abstraits et d’en discuter (ex. : l’amour, la justice).
- conscients des mots en tant que symboles pouvant avoir de multiples significations.

24
Q

V ou F: À l’adolescence, il y a une amélioration des habiletés de communication. Justifie.

A

▪ Capacité de comprendre l’opinion de l’autre, mesurer son niveau de connaissances et s’exprimer en tenant compte de cela.
▪ Adaptation de leur langage selon le public (les jeunes parlent différemment avec leurs pairs qu’avec les adultes).

25
Q

Qu’est-ce que le pubilecte?

A

dialecte social des adolescents
- sert à renforcer l’identité du groupe et à en exclure les étrangers (les adultes).
- invention de nouveaux mots → souvent influencés par la musique ou les réseaux sociaux.
- vocabulaire change rapidement et peut différer selon le genre, l’appartenance ethnique, l’âge, la région géographique, le quartier, le type d’école, etc.

26
Q

Quel théorie a été développée par Kohlberg?

A

Théorie du développement moral
- a conçu des dilemmes moraux hypothétiques qu’il soumettait à des enfants, à des adolescents et à des adultes (concept de justice au cœur de chaque dilemme).
- raisonnement sous-tend la réponse d’une personne à un dilemme moral qui détermine son niveau de développement moral, et non la réponse en soi

27
Q

Quels sont les niveaux de la théorie du développement moral de Kohlberg?

A

Niveau I – Morale préconventionnelle (de 4 à 10 ans)
- L’individu agit sous le contrôle externe.
- Obéit aux lois pour éviter la punitionou obtenir une récompense.
1. Stade 1 : orientation vers la punition et l’obéissance
L’individu se conforme aux règles pour éviter d’être puni. Il ignore les motivations derrière un acte et ne considère
que ses conséquences.
2. Stade 2 : orientation vers l’objectif et l’échange
L’individu se conforme aux règles par intérêt personnel et en fonction de ce que les autres peuvent faire pour lui.
Niveau II – Morale conventionnelle (à partir de 10 ans)
- L’individu a intériorisé les normes des figures d’autorité.
- Il se préoccupe de plaire aux autres et de maintenir l’ordre social
3. Stade 3 : maintien des bonnes relations et obtention de l’approbation des autres. L’individu cherche à plaire aux autres, à les aider. Il évalue un acte selon le motif ou la personne qui l’accomplit et il peut tenir compte des circonstances.
4. Stade 4 : préoccupation et conscience sociales
L’individu veut remplir son devoir, respecter l’autorité et préserver l’ordre social. Pour lui, tout acte qui viole un
règlement ou qui nuit aux autres est mauvais, peu importe le motif et les circonstances.
3. Niveau III – Morale postconventionnelle (à l’adolescence, à l’âge adulte ou jamais)
- L’individu reconnaît les conflits qui existent entre les principes moraux et se forge son propre jugement basé sur les principes de droiture, d’équité et de justice.
5. Stade 5 : moralité du contrat, des droits individuels et de la loi acceptée démocratiquement
L’individu pense selon des critères rationnels, en attribuant de la valeur à ce que veut la majorité et au bien-être de
la société. Il est dans l’intérêt de la société de se conformer aux lois.
6. Stade 6 : moralité des principes éthiques universels
L’individu fait ce qu’il considère personnellement être bien, sans tenir compte des contraintes légales ni de l’opinion
des autres. Il agit conformément à des principes intériorisés.

28
Q

Que sont les périodes sensitives?

A
  • phases de la vie où la plasticité de certaines régions du cerveau permet l’apprentissage rapide de compétences
    spécifiques
  • ex. : enfance – motricité fine ; adolescence – pensé abstraite
29
Q

À quoi sont associés la maturation des lobes frontaux et temporaux?

A

Maturation particulièrement prolongée des :
- Lobes frontaux → régulation du comportement et des émotions
- Lobes temporaux → cognition sociale

30
Q

Qu’est-ce qui caractérise le développement du contrôle cognitif?

A
  • capacité d’adapter son comportement de manière flexible pour atteindre un but interne, en coordonnant l’ensemble des processus cognitifs.
  • impliqué lorsque les pensées et comportements doivent être ajustés pour mieux s’adapter à l’environnement.
  • comprend les fonctions exécutives (maturation rapide pendant l’enfance et l’adolescence).
31
Q

Quelles sont les fonctions exécutives simples?

A
  • Contrôle inhibiteur
  • Mémoire de travail
  • Flexibilité cognitive
32
Q

Qu’est-ce qu’une fonction exécutive complexe? Donne 3 exemples.

A
  • Nécessitent des niveaux d’abstraction et dépendent des 3 fonctions de base.
    Ex. : planification, mémoire prospective
33
Q

Quelle est la différence entre une fonction exécutive froid et fonction exécutive chaude?

A

Froide:
- Opèrent dans un contexte socioaffectif neutre.
Chaude:
- Opèrent dans des contextes avec une charge motivationnelle ou émotionnelle (ex. : pairs)

34
Q

À l’adolescence, c’est une période de réactivité émotionnelle et de sensibilité aux récompenses. Quelles en sont les conséquences?

A

▪ Influence plus importante des contextes sociaux et émotionnels sur la prise de décisions chez les jeunes.
▪ Prise de risque et recherche de sensations plus grandes qu’à l’âge adulte (surtout en présence des pairs).
▪ Influence des pairs sur l’attractivité de la récompense et sur la perception du risque.

35
Q

Quels sont les deux éléments principaux qui jouent un rôle dans l’influence des pairs sur les comportements des adolescent?

A
  • Satisfaction du besoin d’appartenance
  • Évitement du risque d’exclusion
36
Q

Comment la régulation des émotions évolue-t-elle de l’enfance jusqu’à l’âge adulte?

A

▪ Enfance → émotions exprimées ouvertement, besoin d’un soutien externe (parent).
▪ Adolescence → l’utilisation du soutien parental diminue, mais la régulation interne des émotions demeure peu efficace.
▪ Âge adulte → émotions régulées grâce à des stratégies de régulation interne (ex. : réévaluation, suppression)

37
Q

L’apparition de certaines pathologies socio-émotionnelles pendant l’adolescence pourrait être expliquée par
quoi (phobie sociale, trouble des conduites alimentaires, dépression, trouble d’anxiété généralisée) ?

A

l’utilisation des stratégies de régulation émotionnelle inefficaces

38
Q

À l’école, quelles acquisitions permettent une formation de d’identité positive?

A
  • Acquièrent des connaissances et des compétences diverses
  • Interagissent et passent du temps avec leurs amis
  • Participent à des activités parascolaires variées (artistiques, sportives, communautaires…)
  • Explorent des choix professionnels
39
Q

Quels sont les deux extrêmes sur la perception de l’école secondaire?

A

▪ Pour certains jeunes, l’école représente une place pour s’épanouir.
▪ Pour d’autres, l’école devient un environnement stressant et désagréable ou un obstacle au passage à la vie adulte.

40
Q

Les déterminants de la réussite scolaire: le genre

A

▪ Filles → meilleurs résultats en lecture.
▪ Garçons → généralement plus avancés en mathématiques
et en sciences.
▪ Explications possibles : structure du cerveau, normes
sociales et culturelles (engagements des parents/
enseignants, domaines vus comme plus masculins ou
féminins).

41
Q

Les déterminants de la réussite scolaire: la motivation et le sentiment d’auto-efficacité

A

▪ Motivation intrinsèque vs extrinsèque.
▪ Perceptions de l’élève quant aux activités scolaires et
quant à sa capacité à réussir vont favoriser son succès.

42
Q

Les déterminants de la réussite scolaire: le style parental

A

▪ Parents démocratiques (encouragement, aide) vs parents
autoritaires (critiques, attentes trop élevées) ou permissifs
(peu ou pas de supervision).
▪ Importance accordée à l’école / à l’éducation.
▪ Stratégies d’apprentissage.

43
Q

Les déterminants de la réussite scolaire: l’école

A

▪ Milieu ordonné et sécuritaire.
▪ Programmes stimulants, ressources matérielles adéquates.
▪ Personnel enseignant stable, qui a confiance en leurs élèves.
▪ Activités parascolaires variées.

44
Q

V ou F: Le taux de diplomation est en hausse à Montréal depuis plusieurs années.

45
Q

Quels sont les facteurs de risque individuels associés au décrochage scolaire?

A

▪ Être un garçon
▪ Faibles sentiments de compétence, d’appartenance ou de sécurité psychologique en milieu scolaire
▪ Faible motivation ou engagement scolaires
▪ Difficultés scolaires, faible performance
académique
▪ Troubles intériorisés et extériorisés

46
Q

Quels sont les facteurs de risque familiaux associés au décrochage scolaire?

A

▪ Caractéristiques familiales (ex. : manque de cohésion ou d’organisation familiale)
▪ Climat familial négatif
▪ Peu ou pas d’encadrement parental

47
Q

Quels sont les facteurs de risque scolaire associés au décrochage scolaire?

A

▪ Climat négatif dans la classe (perception)
▪ Relation négative prof-élève
▪ Environnement socioéducatif inadéquat
▪ Ressources du milieu insuffisantes ou inappropriées

48
Q

V ou F: Les jeunes peuvent-ils décrocher de l’école à cause de raisons financières?

A

Vrai
Certains adolescents et jeunes adultes vont renoncer aux études collégiales ou universitaires en raison des contraintes financières.

49
Q

Quels sont les bénéfices de travailler en même temps que d’aller à l’école ?

A

▪ Avoir une certaine autonomie financière
▪ Développer le sens de responsabilité et les capacités
d’organisation (meilleure gestion du temps)
▪ Se familiariser avec le marché du travail
▪ Se sentir valorisés
▪ Mieux connaître leurs intérêts professionnels

50
Q

Quels sont les désavantages de travailler en même temps que d’aller à l’école?

A

▪ Un risque accru de décrochage scolaire
▪ Des impacts négatifs sur la santé des jeunes
▪ Une augmentation du stress, de l’anxiété et de la détresse psychologique
▪ Une diminution des heures de sommeil
▪ Des comportements à risque plus fréquents (ex. consommation de substances)