Item 260 - Hématurie néphrologique Flashcards

1
Q

Hématurie urologique définition

A

lésion anatomique mettant en communication des vaisseaux sanguins et un conduit urinaire (du fond du calice jusqu’à l’urètre prostatique)

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2
Q

Hématurie d’origine rénale 4 grandes causes

A

= le plus souvent par maladie glomérulaire
- Anomalie congénitale de la composition de la membrane basale : syndrome d’Alport
- Lésion acquise de la membrane basale = foyers de nécrose et de prolifération glomérulaire : syndrome de glomérulonéphrite rapidement progressive ou subaiguë maligne
- Glomérulonéphrite mésangiale à dépôts d’IgA (maladie de Berger) : cause inconnue (passage des hématies sans perméabilité anormale aux protéines)

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3
Q

Caractéristiques hématuries macroscopiques glomérulaires

A

Les hématuries macroscopiques d’origine glomérulaire sont émises sans caillots et sans brûlures mictionnelles, sans douleurs contrairement aux hématuries d’origine urologique, par mise en jeu de systèmes fibrinolytiques dans la lumière tubulaire (urokinase)

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4
Q

Présence hématurie dans maladie glomérulaire signe

A

= signe de gravité : lésion glomérulaire proliférative et/ou nécrosante

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5
Q

Circonstances de découverte 6

A
  • Hématurie macroscopique rapportée à l’interrogatoire (> 500 hématies/mm3)
  • Hématurie microscopique : BU (positive dès 5 hématies/mm3
    ) (en dehors d’une période menstruelle, sur urines du matin, fraîches, après toilette génitale), confirmé par une cytologie urinaire quantitative
  • Il n’existe pas de corrélation entre le degré de l’hématurie et la gravité de la maladie causale
  • L’hématurie microscopique a la même valeur diagnostique que l’hématurie macroscopique
  • L’hématurie d’effort reste un diagnostic d’élimination
  • La prise d’anticoagulant peut favoriser une hématurie, mais doit toujours faire rechercher une étiologie sous-jacente
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6
Q

Cytologie urinaire quantitative 5

A
  • Diagnostic positif : présence de ≥ 10 hématies/mm3 (= 10 000/mL) (BU détecte > 5/mm3)
  • Cylindres hématiques : rarement mis en évidence, spécifique d’une origine glomérulaire
  • Déformation des hématies : oriente vers une origine glomérulaire
  • Elimine une fausse hématurie : hémoglobinurie, myoglobinurie, porphyrie, prise médicamenteuse (métronidazole, rifampicine érythromycine, métronidazole, AINS, vitamine B12, laxatifs avec phénolphtaléine, antiseptiques (Povidone iodine ou eau de Javel), consommation de betteraves : urines rouges sans globules rouges
  • Le compte d’Addis ne doit plus être pratiqué
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7
Q

Causes urologiques fréquentes 7

A
  • Infection urinaire : cystite hématurique
  • Tumeur vésicale bénigne ou maligne
  • Cancer rénal
  • Lithiase rénale (rarement vésicale)
  • Cancer prostatique
  • Prostatite aiguë
  • Traumatisme du rein ou des voies urinaires
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8
Q

Causes urologiques rares 7

A
  • Tumeur bénigne du rein (angiomyolipome)
  • Tuberculose rénale
  • Tumeur de la voie excrétrice supérieure
  • Exercice physique très important
  • Malformation vasculaire
  • Bilharziose
  • (Traitement anti-coagulant)
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9
Q

Causes rénales 4

A
  • Le plus souvent glomérulaire : glomérulonéphrite à dépôts mésangiaux d’IgA (maladie de Berger), glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse, glomérulonéphrite membrano-proliférative, glomérulonéphrite extracapillaire, syndrome d’Alport
  • Parfois par néphropathie interstitielle aiguë : hématies non déformées
  • Rarement néphropathies vasculaires aiguës : MAT (SHU), infarctus rénal
  • Mimant une étiologie urologique : nécrose papillaire, hémorragie intra-kystique de PKRAD, infarctus rénal, drépanocytose, contexte thromboembolique, thrombose veine rénale
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10
Q

Orientation étiologique 5

A
  • Hématurie macroscopique :
    . Hématurie initiale : souvent cervicoprostatique
    . Hématurie terminale : souvent vésicale
    . Hématurie totale : origine urologique abondante ou néphrologique
  • Recherche de signes en faveur d’une origine urologique : émissions de caillots, douleur lombaire, fièvre, SFU
  • Recherche de signes en faveur d’une origine néphrologique : HTA, œdème, protéinurie des 24h, DFG
  • Echographie rénale ± vésicale si > 50 ans ou FdR de polype vésical
  • Suspicion de néphropathie glomérulaire (maladie de Berger, GNRP) : discuter la PBR
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11
Q

Orientation PC vers une cause néphrologique 4

A
  • Cytologie en contraste de phase : présence de cylindres ou d’hématies déformées
  • Protéinurie > 0,5 g/24h (mesurée après la fin de l’épisode d’hématurie macroscopique)
  • baisse DFG ou hausse créatininémie
  • absence d’anomalies échographiques
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12
Q

2 maladies glomérulaires avec hématurie macroscopique

A
  • maladie de Berger
  • GNRP avec prolifération extra capillaire
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13
Q

2 pathologies glomérulaires hématuriques les plus fréquentes

A
  • maladie de Berger
  • maladie des membranes fines (dont le Sd d’Alport)
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14
Q

Biopsie rénale 2

A

. Impérative en urgence en cas de suspicion de GNRP (altération récente du DFG)
. Sans urgence en cas de suspicion de maladie de Berger = valeur pronostique

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15
Q

Orientation diagnostique hématurie néphrologique microscopique 5

A
  • Associée à une protéinurie = Néphropathie (Np) glomérulaire le plus souvent ++
  • Différentier les Np hématuriques acquises (Gnp à IgA), des Np hématuriques congénitales (syndrome d’Alport)
  • Différentier les Np primitives (maladie de Berger = Np à IgA primitive) des Np secondaires (cirrhose ou le purpura rhumatoïde sont des causes de Np à IgA secondaires)
  • Chez enfant rechercher avant tout un syndrome d’Alport (Hu micro ou macro et surdité) ou un syndrome néphritique aigu (Gnp post infectieuse)
  • Les autres causes non glomérulaires sont les Np interstitielles aiguës (immunoallergiques ++) ou encore le syndrome hémolytique et urémique
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16
Q

Orientation diagnostique hématurie néphrologique macroscopique 8

A
  • Penser que la cause urologique est à rechercher en première intention quand hématurie macroscopique, puis si investigations négatives les hypothèses diagnostiques principales sont :
    . Néphropathie glomérulaire à IgA
    . Glomérulonéphrite rapidement progressive (signes extra-rénaux vascularitiques et protéinurie associée)
    . Polykystose rénale (hémorragie intra-kystique)
    . Nécrose papillaire (symptôme de CN, terrain diabète/AINS/drépanocytose)
    . Infarctus rénal (hématurie avec douleur lombaire brutale, PeC en urgence)
    . Thrombose veine rénale (sd néphrotique, période néonatale)
    . Contexte de thrombose veineuse ou de drépanocytose ou post traumatique
17
Q

Bilan étiologique devant hématurie isolée

A
  • Bilan systématique : NFS, TP-TCA-Fibrinogène, Créatininémie et DFG
  • Recherche en 1er lieu une tumeur urothéliale, surtout > 50 ans ou si FdR (tabagisme, origine africaine (bilharziose), exposition toxique (aniline, colorants), néphrite interstitielle chronique toxique ou médicamenteuse) : cytologie urinaire, cystoscopie, uroscanner, urographie intraveineuse, uro-IRM
  • Si bilan négatif = hypothèse diagnostique de néphropathie glomérulaire la plus vraisemblable : surveillance annuelle clinique (PA) et biologique (protéinurie/24h, cytologie urinaire, créatinine)
  • Biopsie rénale indiquée en cas de modification des paramètres urinaires ou sanguins (aggravation)
18
Q

PEC 7

A
  • Rechercher une rétention urinaire aigue sur caillotage
  • Évaluation hémodynamique
  • Signe de colique néphrétique (douleur lombaire), de pyélonéphrite (fièvre)
  • Rechercher un traitement anticoagulant ou anti-agrégant plaquettaire
  • Hospitalisation et avis spécialisé si grande quantité de caillots ou rétention urinaire pour sonde vésicale à double courant avec irrigation vésicale et lavage continu au sérum physiologique. Parfois, nécessité d’un décaillotage endoscopique au bloc opératoire
  • Hydratation
  • Surveillance : diurèse, coloration des urines