Item 205 : BPCO Flashcards
Définir la BPCO
Maladie respiratoire chronique définit par la présence de symptômes respiratoires chronique (parmi lesquels toux, expectoration, dyspnée d’exercice, infections respiratoires basses répétées ou traînantes) + obstruction permanente et progressive des voies aériennes (TVO non complètement réversible).
Diagnostic de TVO par spirométrie avec mesure du VEMS et de la CVF avant et après administration de bronchodilatateur.
Définir la TVO
Rapport VEMS/CVF < 0.7.
Définition de la bronchique chronique.
Toux productive quotidienne ou quasi-quotidienne qui dure depuis au moins 3 mois par an et au cours d’au moins 2 années consécutives.
+/- associée à une BPCO
Définition d’emphysème.
Élargissement anormal et permanent des espaces aériens distaux avec destruction des parois alvéolaires sans fibrose associée, peut être centro (destruction centré sur la bronchiole et préservation des capillaires pulmonaires-> hypoxémie par inégalité des rapports ventilation/perfusion) ou pan-lobulaire (destruction de l’ensemble du lobule).
Au scanner: zone d’hypodensité traduisant une raréfaction du parenchyme pulmonaire.
/!\ Un emphysème sans TVO n’est pas une BPCO.
Définir les stades de classification de sévérité de l’obstruction bronchique après administration de BD.
Grade GOLD 1 : obstruction bronchique légère -> VEMS > 80%
Grade GOLD 2 : obstruction modérée -> VEMS 50-80%
Grade GOLD 3 : obstruction sévère -> VEMS 30-49%
Grade GOLD 4 : obstruction très sévère -> VEMS < 30%.
Classement des sévérité clinique (selon la dyspnée et les exacerbations)
Dans ce classement on utilise l’échelle mMRC de la dyspnée et la fréquence des exacerbations.
On distingue donc 4 groupes :
A : faible risque (d’exacerbations) + peu de symptômes avec MRC<2
B : Faible risque + symptômes significatifs (MRC>2)
C: risque élevé (2 ou plus d’exacerbation ou hospitalisation) + peu de symtpômes
D: risque élevé + symptômes significatifs.
Citer les facteurs de risques de BPCO
Environnementaux :
- Tabac
- Exposition professionnel à des aéro-contaminants
- Pollution domestique dans les pays émergents
- Pollution atmosphérique particulaire
Génétique :
- déficit en alpha-1 antitrypsine.
Comment faire le diagnostic clinique de BPCO
Signes fonctionnels :
- Dyspnée
- Toux +/- expectoration
Signes physiques dépendant de la sévérité :
- Absent au début ou limités à des râles bronchiques (ronchii)
- Puis allongement du temps d’expiration +/- expiration à lèvres pincées
- Diminution du MV
- Tardivement, mise en jeu des muscles respiratoires accessoires, signe de Hoover, cyanose.
Enfin, signes d’hypercapnie, d’hypertension pulmonaire et de dysfonction cardiaque droite.
Citer les différentes explorations fonctionnelles respiratoires.
- Spirométrie + courbe débit-volume
- Pléthysmographie, permet la mesure des volumes pulmonaires non mobilisables (VR, CPT) -> distension pulmonaire définit par une augmentation du VR avec VR/CPT élevée.
- Test pharmacodynamiques, évaluer la réversibilité du TVO. (bronchodilatateur ou encore corticoïdes).
- Trafert du CO, évalue la destruction alvéolaire. Pathologique si DLCO < 70% de la valeur prédite.
- Gaz du sang à la recherche d’une insuffisance respiratoire.
- Épreuve d’effort.
Les autres examens complémentaires dans le diagnostic de BPCO
- Radiographie sans intérêt diagnostic positif.
- Tomodensitométrie, pas systématique, indiqué lors d’un bilan des formes sévères -> orientation diagnostic + recherche de bronchectasies + dépistage de cancer broncho-pulmonaire.
- Évaluation cardiaque en cas de signe évocateurs d’affection cardiaque -> ECG + Echo cardiaque à la recherche de signe d’hypertension pulmonaire ou encore d’IC G.
- NFS -> recherche une polyglobulie réactionnelle à l’hypoxémie + une anémie susceptible d’aggraver la dyspnée.
- Dosage d’alpha-1 antitrypsine en cas de : BPCO précoce (< 45 ans), de phénotype emphysème prédominant, de BPCO non ou peu tabagique, d’ antécédents familiaux d’emphysème.
- Bilan de co-morbidité.
Les indications thérapeutiques de la BPCO
Définis selon la sévérités des symptômes et de l’obstruction bronchique.
Après diagnostic si les symptômes sont faibles -> uniquement bronchodilatateurs courte durée d’action.
A l’apparition des symptômes passage à un bronchodilatateur longue durée d’action (1 à 2 prises selon le produit) en mono-thérapie
-> Béta 2 agoniste si dyspnée dans la vie quotidienne
-> Anticholinergique si dyspnée ou exacerbations
En 2ème ligne, si les effets ne sont pas suffisants : bi-thérapie.
- > Association de BDLA (béta2 agoniste et anticholinergique) si dyspnée +/- exacerbations
- > Association de corticostéroïdes inhalés + béta 2 mimétique de longue durée d’action si exacerbations sans dyspnée importante.
En 3ème ligne, Triple thérapie lorsque les exacerbations persistent malgré un traitement double.
De plus la vaccination grippale (annuelle) et anti-pneumococcique sont recommandées.
Citer les diagnostics différentiels de la BPCO
- Pneumonies aiguës communautaires (PAC) -> cliché thoracique objective un Sd alvéolaire.
- Œdème pulmonaire -> ECG, Rx thorax et dosage BNP + troponine
- Embolie pulmonaire -> réalisation d’un angioTDM thoracique.
- Pneumothorax
- Prise de traitement contre-indiqué ou mal encadré
- Trauma thoracique, fracture-tassement vertébral
- Chirurgie thoracique ou abdominale.