Item 202 : Epanchement pleural Flashcards
Citer les signes d’appel cliniques fonctionnels et physiques lors d’un épanchement pleural.
Dyspnée
Douleur thoracique, latéro-thoracique et d’intensité dépendante de la respiration (exacerbé par la respiration, la toux et la pression pariétale)
Toux sèche au changement de position (signe le caractère non cloisonné de l’épanchement).
A l’examen physique : silence auscultatoire, matité à la percussion, abolition de la transmission des vibrations vocales et le souffle pleurétique (doux, lointain, expiratoire) entendu à la partie haute d’épanchements habituellement abondants.
Donner les examens complémentaires et leur caractéristiques lors d’un épanchement pleural.
Rx thoracique de face
–> opacité dense et homogène, non systématisée et effaçant les contours des éléments de voisinage.
Echographie pleurale
–> image anéchogène, permet le repérage précis de l’épanchement.
Tomodensitométrie thoracique, pas indispensable en urgence uniquement si EP ou hémothorax suspectés.
–> Recherche de plaques pleurales, nodules ou masses du parenchyme pulmonaire, lymphangite carcinomateuse = orientant le diagnostic étiologique des exsudats.
Distinguer les deux mécanismes d’un épanchement pleural.
TRANSSUDAT = liquide pauvre en protéines
–> atteinte de l’équilibre sécrétion/réabsorption par anomalie “mécanique” tel que les pressions hydrostatiques et oncotiques, augmentation de la dépression pleurale, passage de liquide d’ascite.
EXSUDAT = liquide riche en protéines
–> atteinte de la plèvre par agression inflammatoire, infectieuse ou néoplasique.
Quelles sont les principales causes d’épanchements pleuraux en présence de transsudat ?
- Insuffisance cardiaque gauche : surcharge vasculaire pulmonaire, comblement alvéolaire, épanchement bilatéral et symétrique, rarement abondant.
- Cirrhose : typiquement indolore, bien toléré, unilatéral à prédominance droite.
- Syndrome néphrotique : lié à la diminution de la pression oncotique capillaire, bilatéral et symétrique
- Atélectasie pulmonaire : lié à la majoration de la pression négative intrapleurale, rarement abondant.
- Embolie pulmonaire.
Quelles sont les principales causes d’épanchements pleuraux en présence de exsudat ?
- Néoplasiques :
- métastatique (plus fréquent), épanchement souvent abondant et récidivant.
- Mésothélium (tumeur primitive de la plèvre)
- Infectieux :
- Pneumonies bactériennes (épanchement parapneumoniques)
- Pleurésies infectieuses virales
- Pleurésies tuberculeuse
- non tumoraux et non infectieux :
- accompagnant une EP
- Pleurésie bénigne liée à l’amiante
- Pleurésie post-traumatique
- Pleurésie par rupture œsophagienne
- Pleurésies témoins d’une pathologie sous-diaphragmatique
- Pleurésies associés à une maladie de système
Dans quelles situations on ne recommande pas la ponction pleurale en 1ère intention ?
Épanchement pleural de faible abondance (moins de 10mm d’épaisseur à l’écho)
Patient porteur ou suspect d’une insuffisance cardiaque gauche.
Dans quelles situations faut il ponctionner ?
En urgence si :
- épanchement fébrile –> étiologique +/- évacuatrice.
- suspicion d’hémothorax –> étiologique
- mauvaise tolérance clinique –> évacuatrice