Introduction à la chirurgie parodontale Flashcards
Pourquoi faire de la chirurgie parodontale?
- Améliore l’esthétique
- Améliore la morphologie gingivale autour des restaurations
- Créer un meilleur environnement parodontal
- Augmentation de l’épaisseur selon le biotype
- Gain d’attache et/ou augmentation de la muqueuse kératinisée
Composition du parodonte
=dent , ligament, os, gencive/muqueuse alvéolaire
Classification de Maynard et Wilson
- type 1: os normal + gencive épaisse (Chirurgie idéale car l’os est vascularisé et la GA ne se déchire pas)
- type 2 : os normal + gencive
Os alvéolaire
Sert de support à la gencive. Il est important d’étudier en dynamique: lorsque l’on tire sur la lèvre inférieure et que l’on voit l’os par transparence ou un aspect festonné, c’est de mauvais pronostic. Il y a des risques de récessions et besoin de greffes (canines +++)
La gencive
Gencive adhérente (fibromuqueuse) = parakératine. Mais au palais c’est de l’orthokératine (blanc), d’où l’effet de rustine lors des greffes de conjonctif enfoui.
L’espace biologique
Attache épithéliale (hémidesmodonte) + attache conjonctive (fibres de Sharpey en collagène). Joint entre le milieu extérieur et le milieu intérieur qui doit avoir une épaisseur suffisante pour être étanche ; il fait 2,04mm. Si on ne respecte pas cet espace et que le parodonte est fin (type IV) , l’inflammation va entrainer le déplacement de l’attache épithéliale plus apicalement et donc risque de récession. Si le parodonte est épais (type I), il y aura formation de poche.
La cicatrisation parodontale
Réparation ou régénération
• de 1ère intention: lorsque les berges se coaptent
• de 2nde intention: contraction de la plaie et création d’une cicatrice
Parodontite
C’est une attaque donc il y a une perte d’os. Lorsque l’on sonde, l’espace biologique est toujours présent (os protégé) mais on perd le conjonctif qui est remplacé par le long épithélium de jonction (= réparation). On recréera l’architecture par la régénération tissulaire guidée (RTG) ou induite pour recréer le cément et donc l’attache conjonctive au lieu de l’attache épithéliale.
Creeping attchement
(= attache rampante)
Migration favorable de la gencive marginale en direction coronaire sur une racine préalablement dénudée. Débute vers la 4ème semaine post-op pour atteindre son niveau maximum aux environs du 12ème mois avec une migration coronaire ne dépassant pas 1mm.
Le niveau d’attache : se mesure du fond de la poche jusqu’à la limite émail/cément.
Facteurs locaux influencant la lcicatrisation
- Absence d’inflammation: “assainissement” parodontal au préalable et une bonne hygiène bucco-dentaire aidant à réduire l’inflammation de la gencive marginale
- Biocompatibilité de la surface radiculaire en cas de recouvrement radiculaire et nettoyage : racine propre ; préparation radiculaire: possible attache conjonctive régénérée grâce à l’emdogain ou EDTA.
- Approche micro-chirurgicale : micro-instruments, loupes, fils de sutures.
- Tracé d’incision/forme du lambeau: important pour une bonne coaptation des berges et une cicatrisation de 1ère intention
- Apport sanguin aux bords du lambeau: éviter les angles vifs, et faire des incisions franches et nettes. Pour les parodontes fins éviter les incisions de décharges ; mais mieux vaut une décharge qu’une déchirure.
- Epaisseur du lambeau: minimum 1mm (car perte de vascularisation ; les lambeaux de demi-épaisseur ne sont pas auto-vascularisés)
- Tension du lambeau: si tension, mauvaise vascularisation et risque de nécrose ou de suture qui lâche. Attention quand le parodonte est fin. Après une chirurgie, le lambeau doit pouvoir se repositionner seul.
Facteurs systémiques influençants la cicatrisation
- L’âge : rapidité de cicatrisation liée à l’âge (meilleure chez le jeune)
- La température : le froid retarde la cicatrisation, donc à l’inverse le chaud accélère les processus de réactions chimiques dans la plaie et favorise la cicatrisation (utilité du laser)
- Les facteurs métaboliques : tout trouble métabolique général est capable de modifier le processus cicatriciel. Ceci se rencontre très fréquemment chez les diabétiques, qui présentent un retard +/- important de cicatrisation.
- Les facteurs hormonaux : l’action anti-inflammatoire de la cortisone est capable de retarder la cicatrisation et l’action pro-inflammatoire de la désoxycorticotésine peut la favoriser.
- Les ATB : ils favorisent la cicatrisation et protègent contre l’inflammation (surtout en cas d’immunodépression, VIH ou autre…), mais pas mis dans les recommandations. (création de résistances)
- Les facteurs vasculo-nerveux : nécrose possible par ischémie, cependant la stase vasculaire semble presque aussi néfaste que l’ischémie.
- Le tabac : Certains auteurs recommandent de ne pas faire de chirurgie plastique parodontale sans arrêt du tabac 6 mois avant. Pour la chirurgie esthétique / plastique : pas de tabac quand risques > bénéfices (élongation coronaire et autres chirurgies peu traumatogènes : possible)
Contre indications à la chirurgie parodontale
Les mêmes que pour toutes les chirurgies (générales, etc…)