Hepersviridae-2 : Virus Esptein-Barr (EBV) et cytomégalovirus (CMV Flashcards
Epstein-Barr (EBV) Caractéristiques
Agent étiologie de la mononucléose infectieuse
EBV a un virus oncogène, il peut induire certains types de cancer
Epstein-Barr (EBV) - Réplication virale
Le principe de base est le même que celui des herpès simplex, les herpesviridaes se répliquent tous de la même façon
Pour donner suite à l’infection primaire, la réplication virale peut survenir dans l’épithélium oral, permettant la transmission à un hôte non-immun.
a) On retrouve plus épisodiquement le virus dans la salive
Pathogénèse (avec déclencheurs de récurrence des infections si jamais - EBV
a) Le virus entre dans la salive du donneur, puis via un baiser ou par un véhicule, contamine la salive du receveur
b) Le virus se rend dans les cellules épithéliales du pharynx ou dans les lymphocytes B, puis se multiplient. Il y a alors multiplication du nombre de lymphocytes B en circulation.
c) L’immunité cellulaire tente de détruire les lymphocytes B pour palier l’augmentation, donnant les symptômes de la mononucléose.
d) À noter : on retrouve le virus aigüe dans la salive (ici le donneur au départ, puis le receveur après le début des sx)
Épidémiologie - EBV
Transmission :
Contact direct avec la salive (baiser principalement)
Partage d’un verre ou d’ustensile (agissant comme un véhicule de transmission de la salive)
Séroprévalence chez les adultes de 30 ans : 95%
Manifestations cliniques primaires et récurrentes, et complications possibles (si jamais) - EBV
Mononucléose :
Lymphadénopathie, « kissing tonsils », malaises, fatigue, pharyngite, splénomégalie
a) Concernant la splénomégalie, il faut éviter les sports de contact étant donné que la rate, normalement protégée par la cage thoracique, mais maintenant augmentée, n’est plus protégée complètement, faisant qu’un contact pourrait la faire éclater, engendrant une urgence immédiate
Il existe des mononucléoses asymptomatiques, faisant que la personne peut excréter le virus et contaminer les autres personnes sans jamais avoir de sx.
Lymphome (cancer des ganglions)
Carcinome nasopharyngé :
Difficulté à faire la déglutition
Voix nasale
Douleur intense à la gorge
Méthodes diagnostiques - EBV:
Symptômes cliniques
Formule sanguine :
Augmentation du nombre de leucocytes
Augmentation du nombre de leucocytes atypiques (typiques : gros noyau, petit volume cytoplasmique / atypiques : cellules augmentées en volume, volume cytoplasmique plus volumineux (noyau plus petit))
Augmentation légère des enzymes hépatiques
Sérologie :
Monotest ou monospot (moins coûteux ; plus facilement accessible ; résultat rapide, souvent le jour même)
a) On se rappelle que EBV infecte les lymphocytes B. L’excitation des lymphocytes B les amènent à produire des anticorps non-spécifiques / hétérophiles (bien qu’ils produisent aussi des spécifiques) réagissant avec les érythrocytes de cheval ou de mouton. En mélangeant le sérum du patient atteint de la mononucléose avec les érythrocytes de ces derniers, on a une réaction d’agglutination.
Mesure des anticorps anti-EBV IgM (plus coûteux, moins accessible, résultat souvent en 1 semaine)
a) Réservé pour les personnes immunosupprimées étant donné le prix, ou pour les enfants de moins de 5 ans chez qui on veut faire le ddx. Effectivement, pour les enfants, il est difficile de concevoir des anticorps non-spécifiques, pouvant donner des résultats faux négatifs
b) À noter : après quelques mois, des anticorps Anti-EBNA seront produits et resteront en circulation dans le sang pour toute la vie, ce qui explique pourquoi nous ne les mesurons pas pour le ddx et pourquoi nous ne pouvons ravoir la mononucléose
Méthode de prévention- EBV
Aucun tx spécifiques disponible
a) Concernant la pénicilline, un médecin qui prescrirait cette médication pour traiter la pharyngite, pensant qu’elle est bactérienne, causerait des éruptions sur la peau du patient atteint de la mononucléose, n’étant pas une réaction allergique au médicament
Aucun vx disponible
Cytomégalovirus (CMV) Réplication virale
Le principe de base est le même que celui des herpès simplex, les herpesviridaes se répliquent tous de la même façon
CMV - Épidémiologie+Pathogénèse:
transmission
fréquence de l’infection
Transmission :
Par contact avec les liquides corporels : salive, urine, sperme
a) À noter : les femmes acquièrent souvent le cytomégalovirus avec l’urine de leur enfant allant à la garderie au moment de changer la couche
Transfusion de sang d’un donneur CMV igG positif
Recevoir un organe d’une personne ayant déjà fait une infection primaire à cytomégalovirus
Transmission verticale (pendant la grossesse [infection congénitale], lors de l’accouchement, par l’allaitement maternel [les deux ne laissant aucune séquelle à l’enfant])
Infection fréquente : 50-80% des personnes infectées à moins de 40 ans
a) Sécrétion de façon intermittente le virus, pouvant contaminer les autres
Infection congénitale la plus fréquente au Québec : 1%
Personnes ayant des anticorps anti-CMV igG devenant immunosupprimés peuvent présenter des infections sévères en raison du réveil du virus ayant été latent dans les cellules mononucléées
Manifestations cliniques primaires et récurrentes, et complications possibles (si jamais) - CMV:
hôte normal
hôte immunosupprimé
bébé
Hôte normal :
Fièvre, fatigue, adénopathie (sx similaire à la mononucléose, mais le monotest est négatif)
a) À noter : on prévoit une récupération complète des sx
Hôte immunosupprimé :
Fièvre, pneumonie, colite, œsophagite, rétinite (inflammation de la rétine avec perte de vision), encéphalite (avec altération de conscience), hépatite, néphrite
a) À noter : on prévoit des séquelles sans intervention rapide avec des antiviraux, et un risque de décès
b) À noter : la colite se retrouve le plus souvent chez les sidéens, de même que les rétinites, les rendant aveugles
Hôte – bébé avec infection congénitale lors de la grossesse :
Surdité, hépato-spénomégalie, rétinite, microcéphalie, ventriculomégalie avec calcifications, retard psychomoteur (avec ou sans convulsions), éruption cutanée « blueberry muffin » (avec jaunisse)
a) À noter : les sx liées à la microcéphalie et à la surdité peuvent apparaître tardivement (on ne les voit pas lorsque le bébé naît), et le risque de décès pour donner suite à l’infection est de 4%
b) À noter : la cause de l’éruption cutanée « blueberry muffin » est la thrombocytopénie, fragilisant la peau et faisant des pétéchies
Méthodes diagnostiques - CMV;
Hôte normal :
Hôte immunosupprimé :
Hôte – bébé avec infection congénitale lors de la grossesse :
Hôte normal :
Sérologie à la recherche d’anticorps anti-CMV igG
Hôte immunosupprimé :
TAAN sur le sang
TAAN sur le tissu (ex : biopsie du côlon si les selles sont hémorragiques par une caméra cherchant des tâches sur la muqueuse, donnant des cellules avec « un œil » au centre)
Examen microscopique de la biopsie par le pathologiste (et le laboratoire en microbiologie)
Hôte – bébé avec infection congénitale lors de la grossesse :
TAAN sur le sang et sur l’urine du bébé
Méthode de prévention - CMV;
Ganciclovir, Foscarnet
Antiviraux pour les immunosupprimés
Études cliniques en cours pour le tx des bébés avec infection congénitale
a) À noter : le CHUSJ s’occupe du protocole de recherche au Québec
Aucun tx pour l’hôte normal faisant une infection primaire à CMV
Aucun vx disponible, comme l’EBV