Hématopathologie - WHO 4th-Chapitre 14-Lymphomes T/NK matures Flashcards
Qu’est-ce qui définit (résume) la leucémie prolymphocytaire T?
- Leucémie agressive à lymphocytes T de taille petite/intermédiaire et présentant un phénotype post-thymique mature
- Atteint le sang périphérique, la moelle osseuse, les ganglions lymphatiques, le foie, la rate et la peau
Quelle est l’épidémiologie associée à la leucémie prolymphocytaire T?
- Rare
- Âge médian de 65 ans, très rare <30 ans
Où se localise principalement la leucémie prolymphocytaire T?
- Sang périphérique
- Moelle osseuse
- Ganglions lymphatiques
- Rate
- Foie
- Parfois la peau
Quelle est la présentation clinique associée à la leucémie prolymphocytaire T?
- Hépato-splénomégalie
- Lymphadénopathie généralisée
- Lymphocytose (>100 * 109/L)
- Infiltration cutanée (20%)
- Effusions séreuses
- Anémie et Thrombocytopénie
Quelles sont les trouvailles microscopiques attendues à l’examen du sang périphérique et de la moelle osseuse dans la leucémie prolymphocytaire T?
- Prédominance de lymphocytes de taille petite/intermédiaire avec un cytoplasme basophile non-granulaire et un noyau rond/irrégulier avec un nucléole visible
- Présence commune de protrusions cytoplasmiques/blebs
- Dans 25% des cas les cellules sont de petite taille et le nucléole peut ne pas être visible à la microscopie optique
- Dans 5% des cas, le noyau est cérébriforme
- La moelle est diffusément infiltrée, mais le diagnostic est principalement fait sur l’examen du sang périphérique
Quel est l’aspect microscopique de la leucémie prolymphocytaire T au-niveau des tissus extra-médullaires (peau, rate et ganglions) ?
- Peau : infiltrat dermique diffus ou à prédominance périvasculaire/périannexiel sans épidermotropisme
- Rate : infiltrat dense de la pulpe rouge pouvant infiltrer la capsule splénique, les vaisseaux sanguins et la pulpe blanche atrophique
- Ganglions : infiltrat diffus prédominant dans le para-cortex, épargnant parfois les follicules, les veinules endothéliales hautes peuvent être nombreuses et infiltrées par les cellules néoplasiques
Quel est le profil immunohistochimique attendu des lymphocytes tumoraux de la leucémie prolymphocytaire T en ce qui a trait aux marqueurs suivants (CD1a; CD2; CD3; CD4; CD5; CD7; CD8; CD52; S100; TCL1; TdT)?
Positifs :
- CD2
- CD3
- CD5
- CD7
- CD52
- CD4+/CD8- (60%)
- CD4+/CD8+ (25%)
- CD4-/CD8+ (15%)
- TCL1
Variables :
- S100 (30%)
Négatifs :
- TdT
- CD1a
Vrai ou faux, on retrouve un réarrangement du récepteur des immunoglobulines dans de nombreuses leucémie prolymphocytaire T?
- Faux, ce sont les récepteurs T (TRB et TRG) qui sont clonalement réarrangés
Quelle est l’anomalie génétique la plus fréquemment retrouvée dans la leucémie prolymphocytaire T?
- L’inversion du chromosome 14 avec juxtaposition du locus du TRA avec l’oncogène TCL1A ou TCL1B
Quel est le pronostic associé à la leucémie prolymphocytaire T?
- Maladie agressive avec survie médiane de 1-2 ans, mais des cas plus chroniques ont été rapportés
- Les anti-CD52 sélectifs peuvent être utilisés comme traitement
Qu’est-ce qui définit la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Maladie hétérogène caractérisée par la persistance pour plus de 6 mois d’une augmentation de la présence de grands lymphocytes T au cytoplasme granulaire dans le sang périphérique (habituellement 2-20 * 109/L) sans cause clairement identifiable
Quelle est l’épidémiologie associée au leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Représente 2-3% des leucémies lymphocytaires matures
- H = F
- Âge de 45-75 ans
Quelle est l’étiologie suspectée de la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Activation immune soutenue
- Perte de la capacité à l’apoptose des lymphocytes T tumoraux
Où se localise la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Sang périphérique
- Moelle osseuse
- Foie
- Rate
- Rarement la peau et très rarement les ganglions
Quelle est la présentation clinique associée à la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Principalement une neutropénie sévère +/- anémie
- La mortalité/morbidité est principalement associée à la cytopénie
Quelles sont les trouvailles microscopiques au-niveau du sang périphérique et de la moelle osseuse dans la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Présence de grands lymphocytes au cytoplasme modérément abondant contenant des granules azurophiles fines/épaisses
- Moelle osseuse normo/hypercellulaire (parfois de façon marquée) avec déviation gauche et fibrose réticulinique modérée
- <50% de la moelle est infiltrée par les lymphocytes tumoraux
- Des amas lymphoïdes réactionnels sont fréquemment présents dans la moelle
Quelles sont les trouvailles microscopiques au-niveau de la rate dans la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Infiltration et expansion des cordons de la pulpe rouge et des sinusoïdes par les lymphocytes tumoraux
- Pulpe blanche hyperplasique et épargnée
Quel est l’immunophénotype attendu des lymphocytes tumoraux de la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires en ce qui a trait aux marqueurs suivants (CD2; CD3; CD4; CD5; CD7; CD8; CD16; CD56; CD57; CD94)?
Positifs :
- CD2
- CD3
- CD8
- CD16 (>80% des cas)
- CD57 (>80% des cas)
- CD94/NKG2 (>50%)
Variables :
- Rarement CD4 positif
- CD5 et/ou CD7 fréquemment diminué/perdu
- CD56 (rare)
Vrai ou faux, dans de rares cas, le récepteur T ne présente pas de réarrangement clonal dans la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Faux, il est toujours réarrangé
Quel est le pronostic associé à la leucémie lymphocytaire à grands lymphocytes T granulaires?
- Maladie indolente et non-progressive
- Morbidité/Mortalité secondaire aux cytopénies
- De rares cas avec mutations STAT5B sont plus agressifs
- Rares cas de transformation en lymphome T périphérique composé de grandes cellules
Qu’est-ce qui définit le désordre lymphoprolifératif chronique des cellules NK?
- Caractérisé par la persistance dans le sang périphérique pendant > 6 mois de >2 * 109/L cellules NK sans cause clairement identifiable
Quelle est l’épidémiologie du désordre lymphoprolifératif chronique des cellules NK?
- Rare
- Adulte (âge médian de 60 ans)
- H = F
Quels sont les 2 sites principalement atteint par le désordre lymphoprolifératif chronique des cellules NK?
- Sang périphérique
- Moelle osseuse
Quelle est la présentation clinique du désordre lymphoprolifératif chronique des cellules NK?
- La plupart des patients sont asymptomatiques
- Symptômes systémiques
- Cytopénies (surtout neutropénie et anémie)
- Rarement présence de lymphadénopathie, d’hépatomégalie ou de lésions cutanés
Quelles sont les trouvailles microscopiques au-niveau du sang périphérique et de la moelle osseuse dans le désordre lymphoprolifératif chronique des cellules NK?
- Cellules NK de taille intermédiaire au noyau rond, à la chromatine condensée et présentant un cytoplasme modérément abondant contenant des granules fines/épaisses et azurophiles
- Au-niveau de la moelle, la lymphocytose peut être apparente ou non
- L’infiltrat est intra-sinusoïdale et interstitiel avec infiltration par des cellules au noyau petit, irrégulier et au cytoplasme pâle
Quel est l’immunophénotype attendu des cellules tumorales du désordre lymphoprolifératif chronique des cellules NK en ce qui a trait aux marqueurs suivants (CD2; CD3 cytoplasmique; CD3 membranaire; CD7; CD8; CD16; CD56; CD57; CD94; CD161; KIR)?
Positif :
- CD3 cytoplasmique
- CD16
- CD56 (faible)
- CD94/NKG2A
Variables :
- CD2
- CD7
- CD57
- CD8 (inhabituel)
- KIR (inhabituel)
- CD161 (diminué)
Négatif :
- CD3 membranaire
Quel est le pronostic associé au désordre lymphoprolifératif chronique des cellules NK?
- Cliniquement indolent chez la plupart des patients ne nécessitant pas de traitement dans la plupart des cas
- Rares cas de transformation en néoplasie agressive
À quel virus est fréquemment associé la leucémie agressive à cellules NK?
- À l’EBV
Quelle est l’épidémiologie associée à la leucémie agressive à cellules NK?
- Rare
- Surtout chez les Asiatiques
- Âge médian de 40 ans
- H = F
Où se localise principalement la leucémie agressive à cellules NK?
- Sang périphérique
- Moelle osseuse
- Foie
- Rate
Mais tous les organes peuvent être atteints
Quelles sont les présentations cliniques associées à la leucémie agressive à cellules NK?
- Symptômes constitutionnels
- Présentation leucémique
- Cytopénie
- LDH élevé
- Hépato-splénomégalie avec lymphadénopathie
- Effusions
Quelle est l’aspect microscopique au-niveau du sans périphérique en contexte de leucémie agressive à cellules NK?
Les cellules leucémiques peuvent présenter un aspect très variable
- Cellules idem aux grands lymphocytes granulaires normaux
- Cellules au noyau augmenté de volume et atypique
Globalement :
- Cytoplasme abondant avec des granules fines/épaisses azurophiles
Quelle est l’aspect microscopique au-niveau de la moelle osseuse dans la leucémie agressive à cellules NK?
- Infiltration subtile, massive ou focale par des cellules néoplasiques
- Histiocytes réactionnels avec hémophagocytose
- Infiltrat destructeur d’aspect monotone en patch
- Noyaux ronds à irréguliers à la chromatine condensé avec un petit nucléole
- Peut parfois présenter un pléomorphisme nucléaire substantiel
- Nombreux corps apoptotiques
- Nécrose (fréquente)
- Angio-invasion (+/-)
Quel est l’immunophénotype attendu des cellules tumorales dans la leucémie agressive à cellules NK en ce qui a trait aux marqueurs suivants (CD2; CD3membranaire; CD3epsilon; CD5; CD7; CD11b; CD16; CD45; CD56; CD57; EBV; FASL; Protéines cytotoxiques)?
Positifs :
- CD2
- CD3 epsilon
- CD56
- Protéines cytotoxiques
- CD16 (75%)
- FASL
- EBV (85-100%)
Variables :
- Perte aberrante de CD2, CD7 ou CD45
- CD11b
Négatif :
- CD3 membranaire
- CD5
- CD57
Quelle est la principale différence immunohistochimique entre la leucémie agressive à cellules NK et le lymphome NK/T extra-ganglionnaire?
- L’expression du CD16 dans la majorité des leucémies agressives à cellules NK
Quel est le pronostic associé à la leucémie agressive à cellules NK?
- Clinique fulminante fréquemment compliquée par une défaillance multi-organique, une coagulopathie et un syndrome hémophagocytaire
- Survie médiane de <2 mois
- Mauvaise réponse aux traitements/greffes
Quelles sont les 8 entités faisant partie de la classification des proliférations T/NK EBV positives, et quel population (adulte/enfant-adolescent) est touchée par chacun d’entre eux?
-
Adulte :
- Leucémie agressive à cellules NK
- Lymphome T/NK extra-ganglionnaire type nasal
- Lymphome T ganglionnaire périphérique EBV positif (fait aussi parti de la catégorie des lymphomes T périphériques, NOS)
-
Enfant/Adolescent :
- Lympho-histiocytose hémophagocytaire EBV-positive
- Infection chronique à EBV systémique
- Infection chronique à EBV cutanée, type hydroa vacciniforme-like
- Infection chronique à EBV cutanée, type allergique sévère aux morsures de moustiques
- Lymphome T systémique EBV positif
Quels sont les 2 groupes majeurs de désordres lymphoprolifératifs de l’enfance?
- Lymphome T systémique EBV positif (agressifs)
- Infection chronique active à EBV (clinique variable)
Quelle est la définition générale du lymphome T systémique EBV positif de l’enfance?
- Maladie très agressive caractérisée par une prolifération clonale de LT infectée par l’EBV et présentant un phénotype cytotoxique
- Chevauchement clinico-pathologique avec la leucémie agressive à cellules NK
Quelle est l’épidémiologie associée au lymphome T systémique EBV positif de l’enfance?
- Principalement en Asie
- Enfants et jeunes adultes
- H = F
Où se localise le lymphome T systémique EBV positif de l’enfance?
- Maladie systémique
- Atteint surtout le foie et la rate suivi par les ganglions, la moelle osseuse, la peau et les poumons
Quelle est la présentation clinique usuelle du lymphome T systémique EBV positif de l’enfance?
- Symptômes systémiques d’installation rapide chez un patient précédemment en santé
- Développement sur quelques semaines d’une hépatosplénomégalie avec insuffisance hépatique +/- lymphadénopathie
- Pancytopénie
- Défaillance multi-organique
- Sepsis
Quel est l’aspect microscopique attendu du lymphome T systémique EBV positif de l’enfance au-niveau du foie et de la rate?
- Les LT infiltrant sont petits et ne présentent pas d’atypies cytologiques significatives (habituellement)
- Peuvent présenter des noyaux pléomorphiques irréguliers
- Infiltration sinusoïdale significative du foie et de la rate
- Hémophagocytose importante
- Déplétion de la pulpe blanche splénique
- Stéatose/Cholestase/Nécrose hépatique
Quel est l’aspect microscopique attendu du lymphome T systémique EBV positif de l’enfance au-niveau des ganglion?
- Architecture ganglionnaire préservée avec sinus sous-capsulaires ouverts
- Déplétion des zones B (plus la maladie est avancée, plus le ganglion semble déplété)
- Expansion des zones paracorticales avec infiltration par des lymphocyte de tailles variables (petits à grands) pouvant présenter des atypies nucléaires
- Histiocytose sinusale avec érythrophagocytose
Quelle est la principale trouvaille au-niveau de la moelle osseuse en contexte de lymphome T systémique EBV positif de l’enfance?
- Hyperplasie histiocytaire avec érythrophagocytose
Quel est l’immunophénotype attendu des lymphocytes tumoraux dans le lymphome T systémique EBV positif de l’enfance en ce qui a trait aux marqueurs suivants (CD2; CD3; CD4; CD8; CD56; EBER; TIA1)?
Positif :
- CD2
- CD3
- TIA1
- CD8 (si secondaire à une infection à EBV aiguë)
- CD4 (si en contexte d’infection chronique active sévère)
- Rarement CD4+/CD8+
- EBER
Négatif :
- CD56
Vrai ou faux, dans le lymphome T systémique EBV positif de l’enfance, on retrouve un réarrangement monoclonal des gènes des récepteurs T?
- Vrai
Quel est le pronostic associé au lymphome T systémique EBV positif de l’enfance?
- Clinique fulminante entraînant le décès en quelques semaines
- Ressemble à leucémie NK agressive
Qu’est-ce qui définit l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Infection à EBV systémique
- Peut-être polyclonale, oligoclonale ou monoclonale
- Caractérisée par de la fièvre, une hépatite persistante, de l’hépato-splénomégalie et une lymphadénopathie
- Degrés variables de sévérité selon la réponse de l’hôte à l’EBV
Quels sont les 5 critères diagnostics de l’infection à EBV chronique/active?
- Symptômes de mononucléose durant pour >3 mois
- ADN de l’EBV de >1025 copies/mg dans le sang périphérique
- Évidences histologiques d’atteinte organique
- ARN d’EBV ou des protéines virales dans les tissus affectés
- Absence d’état d’immunodéficience, de néoplasie ou de désordres auto-immuns expliquant la présentation
Quelle est l’épidémiologie de l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Asie (surtout le Japon)
- Enfants/Adolescents
- H = F
Quels organes sont touchés par l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Maladie systémique
- Principalement : foie, rate, ganglions lymphatiques, moelle osseuse et peau
- Parfois : poumons, reins, cœur, SNC et tractus GI
Quelle est la présentation clinique associée à l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Symptômes de mononucléose (50%)
- Rash cutané
- Diarrhée
- Uvéite
- Réaction sévère aux morsures de moustiques (33%)
- Éruptions de type hydroa vacciniforme (10%)
- Complications graves (syndrome hémophagocytaire, anévrysme des artères coronaires, insuffisance hépatique, etc.)
Quels sont les aspects microscopiques retrouvés au-niveau du foie dans l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Infiltration portale/sinusoïdale suggestive d’une hépatite virale
Quels sont les aspects microscopiques retrouvés au-niveau de la rate dans l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Atrophie de la pulpe blanche
- Congestion de la pulpe rouge
Quels sont les aspects microscopiques retrouvés au-niveau des ganglions lymphatiques dans l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Atteintes variables
- Hyperplasie folliculaire/paracorticale
- Nécrose focale
- Petits granulomes épithélioïdes
Quels sont les aspects microscopiques retrouvés au-niveau de la moelle osseuse dans l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Peut être normal
- Histiocytose sinusale avec érythrophagocytose en contexte de syndrome hémophagocytaire
Quel est le type (LT, LB, NK) attendu des lymphocytes infectés par l’EBV en contexte de l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK?
- Des LT (surtout CD4+) sont infectés dans 59% des cas, des cellules NK dans 41% et les deux types dans 4%
- Présence d’un phénotype B des lymphocytes dans seulement 2% des cas
Quel est le pronostic associé à l’infection à EBV chronique/active des cellules T/NK, est-ce que la monoclonalité des cellules infectées par l’EBV a un impact pronostic?
- Variable, peut être indolent ou rapidement progressif
- La monoclonalité n’est pas associé à un moins bon pronostic
Qu’est-ce qui définit le désordre lymphoprolifératif ressemblant à l’hydroa vacciniforme?
- Désordre secondaire à une infection chronique active par l’EBV
- Risque augmenté de développer un lymphome
- Atteinte principalement cutanée pouvant évoluer vers des symptômes systémiques
Quelles sont les zones cutanées affectées par le désordre lymphoprolifératif ressemblant à l’hydroa vacciniforme?
- Initialement : face, surfaces dorsales des mains et oreilles
- Peut se généraliser
Quel est l’aspect histologique cutanée retrouvé dans le désordre lymphoprolifératif ressemblant à l’hydroa vacciniforme?
- Dégénération réticulaire de l’épiderme avec vésiculation spongiotique intra-épidermique
- Prédominance de l’infiltrat lymphoïde dans le derme, mais peut s’étendre dans le tissu sous-cutané profond
- Infiltrat lymphoïde péri-annexiel et péri-vasculaire (souvent angio-destructeur)
- Lymphocytes de taille variable, globalement peu atypiques
Quel est le type cellulaire (LT, LB, NK) attendu des lymphocytes infectés par l’EBV dans le désordre lymphoprolifératif ressemblant à l’hydroa vacciniforme?
- Phénotype cytotoxique T CD8+ principalement
- 1/3 des cas ont un phénotype NK CD56+
Quel est le pronostic associé au désordre lymphoprolifératif ressemblant à l’hydroa vacciniforme?
- Pronostic variable avec progression sur plusieurs années avant l’atteinte systémique (agressive)
- Pas vraiment de traitement
Quelle est la définition associée au désordre lymphoprolifératif ressemblant à une allergie sévère aux morsures de moustiques?
- Désordre lymphoprolifératif composé de cellules NK EBV positives
- Associé à de la fièvre et des symptômes cutanés locaux sévères (érythème, bulle, ulcère, nécrose cutanée) suivant la morsure par un moustique
- Lymphocytose NK dans le sang périphérique
- Risque fortement augmenté de développer un lymphome NK/T ou un syndrome hémophagocytaire
Quelle sont les trouvailles histologiques cutanés associées au désordre lymphoprolifératif ressemblant à une allergie sévère aux morsures de moustiques?
- Nécrose épidermique et ulcération
- Bulles intra-épidermiques
- Œdème du derme
- Infiltrat polymorphe dense du derme s’étendant dans les tissus sous-cutanés profonds (petits lymphocytes, grands lymphocytes, éosinophiles, histiocytes)
- Angio-invasion et angio-destruction
Quel est le type cellulaire (LT, LB, NK) attendu des lymphocytes infectés par l’EBV dans le désordre lymphoprolifératif ressemblant à une allergie sévère aux morsures de moustiques?
- Principalement des cellules NK CD3+, CD56+, TIA1+ et granzyme B +
Quel est le pronostic associé au désordre lymphoprolifératif ressemblant à une allergie sévère aux morsures de moustiques?
- Pronostic variable avec progression sur plusieurs années avant l’atteinte systémique (agressive)
- Pas vraiment de traitement
Quel virus cause la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Le HTLV-1
Quels ont les 4 variantes cliniques de la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Forme latente
- Forme chronique
- Forme active
- Forme lymphomateuse
Quels sont les désordres non-néoplasiques (3) secondaires à l’infection par le virus HTLV-1?
- Myélopathie associée au HTLV-1 (paraparésie spastique tropicale)
- Dermatite infectieuse associée au HTLV-1
- Autres (uvéite, thyroïdite, pneumonite, myosite)
Quelle est l’épidémiologie associée à la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Asie (Japon)
- Infection souvent acquise en jeune âge (lait maternel entre autres) et se présentant plus tard dans la vie
- Âge de présentation moyen de 58 ans
- H > F
Quel est le patron d’atteinte (quelles organes) retrouvée dans la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Lymphadénopathie généralisée
- Sang périphérique
- Moelle osseuse
- Rate
- Foie
- Sites autres (peau, poumons, tractus GI, SNC)
Qu’est-ce qui caractérise cliniquement la forme latente de la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Décompte de leucocytes normal avec >5% de cellules néoplasiques circulantes
- Les lymphocytes tumoraux sont petits et ont l’air normaux
- Lésions cutanés/pulmonaires
- Absence d’hypercalcémie
- Progression à la forme active dans 25% des cas
Qu’est-ce qui caractérise cliniquement la forme chronique de la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Rash cutané exfoliatif
- Lymphocytose absolue (parfois), mais pas beaucoup de lymphocytes atypiques dans le sang périphérique
- Absence d’hypercalcémie
- Progression à la forme active dans 25% des cas
Qu’est-ce qui caractérise cliniquement la forme active de la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- La plus fréquente des 4 variantes
- Phase leucémique avec élévation marquée des lymphocytes tumoraux dans le sang périphérique
- Rash cutané
- Lymphadénopathie généralisée
- Hypercalcémie +/- lésions osseuses lytiques
- Hépato-splénomégalie
- Symptômes constitutifs
- Élévation des LDH
Qu’est-ce qui caractérise cliniquement la forme lymphomateuse de la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Lymphadénopathie proéminente sans implication du sang périphérique
- Moins d’hypercalcémie que la forme active
- Lésions cutanées fréquentes
Quels sont les aspects histologiques retrouvés dans la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Aspects cytologiques variables (lymphocytes de taille petite, intermédiaire, grandes ou pléomorphes)
- Préservation/Dilatation des sinus ganglionnaires (contiennent des cellules tumorales)
- Arrière-plan inflammatoire peu proéminent (quelques éosinophiles)
- Pléomorphisme nucléaire important des cellules tumorales (parfois blastoïdes)
- Cellules avec le noyau en fleur/trèfle à 4 feuilles
Quel est l’immunophénotype associé à la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte en ce qui a trait aux marqueurs suivants (ALK; CD2; CD3; CD4; CD5; CD7; CD8; CD30; CCR4)?
Positif :
- CD2
- CD3
- CD5
- CD4 (majorité)
- CD30
- CCR4
Négatif :
- CD7
- CD8 (la majorité)
- ALK
Peut coexprimer CD4/CD8
Quel est le pronostic associé à la leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte?
- Varie selon le sous-type (latent > chronique > lymphomateux/active)
Quelle est l’épidémiologie associé au lymphome T/NK extra-ganglionnaire de type nasal?
- Asie/Amérique du Sud
- Adultes (âge moyen de 44-54 ans)
- H > F
Vrai ou faux, le lymphome T/NK extra-ganglionnaire de type nasal est associé à l’EBV?
- Vrai, il existe une très forte association entre les 2 entités
Quels sont les sites les plus atteints par le lymphome T/NK extra-ganglionnaire de type nasal?
- Tractus aéro-digestif haut (cavité nasale, nasopharynx, sinus paranasaux et palais) principalement
- Peau
- Tissus mous
- Tractus GI
- Testicule
- Peut être accompagné par une atteinte ganglionnaire
Quelles sont les manifestations cliniques associé au lymphome T/NK extra-ganglionnaire de type nasal?
- Obstruction nasale
- Épistaxis
- Lésion détruisant extensivement les structures faciales de la ligne médiane
Vrai ou faux, la moelle osseuse et le sang périphérique sont fréquemment atteints par le lymphome T/NK extra-ganglionnaire de type nasal?
- Faux, peut survenir, mais rarement
Quelles sont les trouvailles histologiques associées au lymphome T/NK extra-ganglionnaire de type nasal?
- Ulcération/Destruction extensive des tissus
- Infiltrat lymphomateux diffus
- Patron angio-centrique et angio-destructeur
- Nécrose de coagulation
- Nombreux corps apoptotiques
- Peut être associé à un infiltrat inflammatoire polymorphe (éosinophiles, histiocytes, plasmocytes)
- Cellules tumorales :
- Taille variable (petites à grandes)
- Noyau irrégulier
- Chromatine granulaire/vésiculaire
- Cytoplasme modérément abondant (pâle/clair)
Quel est le profil immunohistochimique attendu des lymphocytes tumoraux dans le lymphome T/NK extra-ganglionnaire de type nasal en ce qui a trait aux marqueurs suivants (CD2; CD3cytoplasmique; CD3membranaire; CD4; CD5; CD7; CD8; CD16; CD25; CD43; CD45; CD56; CD57; FAS; HLA-DR)?
Positifs :
- CD2
- CD3 cytoplasmique
- CD25
- CD43
- CD45
- CD56
- Molécules cytotoxiques (TIA1, Perforine, Granzyme B)
- HLA-DR
- FAS
Variables :
- CD7
Négatifs :
- CD3 membranaire
- CD4
- CD5
- CD8
- CD16
- CD57
Vrai ou faux, un lymphome présentant l’immunophénotype CD3+/CD56- ne peut être classifié comme étant un lymphome NK/T extra-ganglionnaire?
- Faux, il peut l’être si les marqueurs cytotoxiques (TIA1, Perforine, Granzyme B) et l’EBV sont tous deux positifs
Comment doit-on diagnostiquer un lymphome extra-ganglionnaire présentant l’immunophénotype CD3+/CD56 et n’exprimant par les marqueurs cytotoxiques et l’EBV?
- Comme un lymphome T périphérique, NOS
Dans quel % des cas retrouve-t-on un réarrangement des gènes du récepteur T ou des IG dans le un lymphome NK/T extra-ganglionnaire de type nasal?
- Pas de réarrangement des IG
- Réarrangement du récepteur T dans 10-40% des cas
Quel est le pronostic associé au lymphome NK/T extra-ganglionnaire de type nasal?
- Variable, certains patients répondent bien à la thérapie
- Les formes extra-nasales sont très agressives (sauf les rares cas de lymphome NK/T cutané primaire qui sont plus indolents)
Quels sont les 4 types de désordres lymphoprolifératifs T se présentant par une atteinte intestinale primaire?
- Le lymphome T associée à l’entéropathie au gluten
- Le lymphome T intestinal monomorphe épithéliotropique
- Le lymphome T intestinal, NOS
- Le désordre lymphoprolifératif T indolent du tractus GI
Quelles sont les différences entre le lymphome T associé à l’entéropathie au gluten (EATL) et le lymphome T intestinal monomorphe épithéliotropique (MEITL) en ce qui a trait à l’ethnicité des patients, aux facteurs de risques associés, à la morphologie de l’infiltrat tumoral et à l’immunophénotype des cellules tumorales (CD3; CD4; CD5; CD8; CD30; CD56; CD103; Protéines cytotoxiques)?
Ethnicité :
- EATL : Européen du Nord
- MEITL : Asiatique/Hispanique
Facteurs de risques :
- EATL : Maladie cœliaque et HLA-DQ2/DQ8
- MEITL : aucun connu
Morphologie :
- EATL : polymorphe
- MEITL : monomorphe
Immunophénotype :
- EATL : CD3+; CD103+; Cytotoxiques+; CD30+/-; CD4-; CD5-; CD8-; CD56-
- MEITL : CD3+; CD103+/-; Cytotoxiques+; CD30-; CD4-; CD5-; CD8+; CD56+
Quelle est l’épidémiologie associée au lymphome T associé à l’entéropathie au gluten?
- Sous-type de lymphome T intestinal le plus fréquent
- Rare
- Âge : 60-70 ans
- H > F
- Survient chez 1-2 patients cœliaques sur 100 000
Quels sites sont atteints dans le lymphome T associé à l’entéropathie au gluten?
- Le petit intestin dans >90% des cas (surtout le jéjunum et l’iléon)
- Lésions multifocales dans
- Côlon
- Estomac
- Sites extra-GI (peau, rate, SNC, ganglions lymphatiques)
Quelles sont les trouvailles macroscopiques retrouvées en contexte de lymphome T associé à l’entéropathie au gluten?
- Nodules/Plaques/Strictures ulcérés
- Grosse masse exophytique
Quelles sont les trouvailles histologiques retrouvées au-niveau de l’intestin en contexte de lymphome T associé à l’entéropathie au gluten?
- Cellules pléomorphes (taille moyenne à grande)
- Noyaux ronds/anguleux vésiculeux
- Nucléoles proéminents
- Cytoplasme pâle modérément abondant
- Cellules d’aspects anaplasiques dans 40% des cas
- Aspect angio-centrique/angio-invasif
- Zones extensives de nécrose
- Infiltrat inflammatoire mixte (histiocytes, éosinophiles)
- Aspects de maladie cœliaque en périphérie de la zone atteinte par le lymphome
Quelles sont les trouvailles histologiques retrouvées au-niveau des ganglions lymphatiques mésentériques en contexte de lymphome T associé à l’entéropathie au gluten?
- Infiltration intra-sinusoïdale et/ou paracorticale par les lymphocytes tumoraux
- Degrés variables de nécrose
Quel est l’immunophénotype attendu des lymphocytes tumoraux dans le lymphome T associé à l’entéropathie au gluten en ce qui a trait aux marqueurs suivants (CD3; CD4; CD5; CD7; CD8; CD30; CD103; Granzyme B; Perforine; TIA1; Récepteur T cytoplasmique)?
Positif :
- CD3
- CD7
- CD103
- Granules cytotoxiques (TIA1, Granzyme B, Perforine)
- Récepteur T cytoplasmique
Variable :
- CD8 (19-30% de positivité)
- CD30 (positif dans les grandes cellules)
Négatif :
- CD4
- CD5
Quelle est la lésion précurseur du lymphome T associé à l’entéropathie au gluten?
- La maladie cœliaque réfractaire (type 1 et 2)
Comment est définit la maladie cœliaque réfractaire?
- Persistance de symptômes GI + anomalies de l’architecture de la muqueuse avec lymphocytose intra-épithéliale malgré une diète sans-gluten strict sur une période de 6-12 mois
- Absence d’une autre condition pouvant expliquer la clinique
- Peut être primaire (absence de réponse à la diète sans gluten au moment du diagnostic) ou secondaire (développement de la pathologie en contexte de diète sans gluten)
- Deux types existent
Qu’est-ce qui définit la maladie cœliaque réfractaire de type 1 et quel % des cas représente-elle ?
- Représente 70-80% des cas
- Phénotype normal des LT intra-épithéliaux (CD3+/CD8+/TCR+)
- Récepteurs T polyclonaux
- L’histologie de l’intestin ressemble à celle d’une maladie cœliaque usuelle
- Faible risque de développer un lymphome
Qu’est-ce qui définit la maladie cœliaque réfractaire de type 2?
- Représente 20% des cas
- Phénotype aberrant des LT intra-épithéliaux (CD3-/CD8-/TCR-)
- Récepteurs T clonaux
- Atrophie villositaire sévère avec lymphocytose intra-épithéliale diffuse parfois avec ulcération
- Risque de 50% de développer un lymphome sur 4-6 ans
Que signifie la présence d’une population de lymphocytes T CD30 positif en contexte de maladie cœliaque réfractaire?
- Témoigne de la transformation en lymphome T associé à l’entéropathie au gluten
Quel est le pronostic associé au lymphome T associé à l’entéropathie au gluten?
- Mauvais pronostic avec survie médiane de 7 mois
Quelle est l’épidémiologie associée au lymphome T intestinal monomorphique épithéliotropique?
- Distribution mondiale et absence d’association à la maladie cœliaque
- H > F