GYN Cours 11 : Douleur pelvienne. Prolapsus génital Flashcards
Défininir : Dysménorrhée primaire (6)
- Douleur pelvienne cyclique
- Crampiforme
- Durant les menstruations
- Centrale dans l’abdomen inférieur.
- Souvent associée à douleur dorsale, nausée, vomissement, étourdissement, douleur jambes, insomnie, céphalée, diarrhé
- Pas de pathologie identifiable associée à ce diagnostic.
Décrire : Dysménorrhée secondaire (6)
- Douleur pelvienne cyclique
- Durant les menstruations
- Crampiforme,
- Localisée centralement dans l’abdomen inférieur
- Souvent associée à d’autres symptômes tels: dyspareunie, dysurie, saignement utérin anormal, infertilité
- Secondaire à une condition pathologique.
Décrire la physiologie de la dysménorrhée primaire (2)
- Cycles ovulatoires
- Contractions du myomètre induites par des prostaglandines sécrétées par l’endomètre.
Décrire la physiologie de la dysménorrhée secondaire (4)
Associée à une condition pathologique telle que:
- Endométriose, adénomyose,
- Maladie pelvienne inflammatoire,
- Anomalies Mullériennes obstructives du tractus génital inférieur (hymen imperforé, septum vaginal transverse)
- Léiomyome, polype endométrial.
Décrire : Physiologie de la dysménorrhée primaire lors d’un cycle ovulatoire (2)
- Augmentation des taux de prostaglandines par l’endomètre de 3 fois supérieur entre la phase folliculaire et la phase lutéale.
- Augmentation encore plus grande pendant les menstruations, surtout durant les 2 premiers jours.
Quels utérus réagissent aux prostaglandines? (1)
Tous les utérus réagissent aux prostaglandines
Qu’est-ce qui cause la douleur plus intense dans la dysménorrhée? (3)
- Les femmes avec dysménorrhée produisent plus de PG d’origine endométriale que les autres.
- C’est la quantité accrue de PG F2alpha qui cause la douleur plus intense.
- Prostaglandines PG F2 alpha sont responsables de la douleur en stimulant les contractions du myomètre et l’ischémie.
Qu’est-ce qui inhibe les contractions de l’utérus? (1)
PG E
Comment faire le dx de la dysménorrhée primaire (4)
- survient plus souvent très près de la ménarche
- c’est un diagnostic d’exclusion
- facteurs de risque de sévérité des symptômes:
- douleur débute près de ménarche
- longues menstruations
- tabagisme
- IMC élevé
Nommez : Les Traitements de dysménorrhée primaire (5)
- Les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS)
- Les contraceptifs hormonaux combinés
- Dispositif intra-utérin au Levonorgestrel (Mirena, Kyleena, Jaydess)
- Injection de Medroxy-progestérone acétate (Depoprovera)
- Dienogest (Visanne)
Nommez les effets secondaires : es inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS) (4)
Effets secondaires rares mais possibles:
- vision embrouillée,
- céphalée,
- étourdissement,
- inconfort gastro-intestinal.
Nommez les effets C-I : es inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS) (2)
ulcère gastrique, intolérance à l’aspirine.
Les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS) soulage combien (%) de femme?
Soulage 80% des femmes
Les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS) sont utilisés comment dans le tx de la dysménorrhée primaire? (3)
- A débuter avec le début des saignements menstruels et pour 2 à 3 jours ou jusqu’à arrêt des douleurs.
- Bénéfice secondaire : diminution du flot menstruel
- Ajouter protecteur gastrique tel pantoprazole (Pantoloc®).
Décrire : Les contraceptifs hormonaux combinés dans le Traitement de dysménorrhée primaire (3)
- Agissent en rendant l’endomètre atrophique décidualisé. Il produit alors moins de PG
- Très efficace en cyclique ou en continu
- COC, timbre cutané, anneau vaginal
Décrire l’effet : Dispositif intra-utérin au Levonorgestrel (Mirena, Kyleena, Jaydess) dans le tx de dysménorrhée primaire (2)
- Cause une atrophie de l’endomètre et donc une production moindre de PG
- Très efficace
Décrire l’effet : Injection de Medroxy-progestérone acétate (Depoprovera) dans le tx de dysménorrhée primaire (2)
- Cause une atrophie de l’endomètre et donc une production moindre de PG
- Très efficace
Décrire l’effet : Dienogest (Visanne) dans le tx de dysménorrhée primaire (2)
- Cause atrophie endomètre
- Aussi efficace que AGnRh
Si échec du traitement médical dans le Traitement de dysménorrhée primaire, quoi faire? (3)
- il faut procéder à des examens d’imagerie médicale et envisager une laparoscopie diagnostique pour préciser le diagnostic.
- En cas d’échec du traitement médical, il est probable que nous identifierons une cause secondaire à la dysménorrhée comme l’endométriose. Une échographie, une IRM pelvienne peuvent orienter le diagnostic.
- Le traitement se fera en concordance avec nos trouvailles.
Nommez les autres traitements possibles de la dysménorrhée primaire (3)
- Agonistes de la GnRh : Depot Lupron®
- ́Androgènes : Cyclomen (Danazol®)
- ́Médecines alternatives:
- ́Vitamine E, B; magnésium,
- ́huile de poisson,
- ́acupuncture, exercice, chaleur locale.
- ́Ont tous démontrés leur efficacité mais dans des petites études non randomisées.
La Douleur pelvienne peut se présenter de quelle façon? (2)
de façon cyclique ou constante.
Qu’est-ce qui orientera l’investigation et le diagnostic de la douleur pelvienne? (3)
- Son rapport avec le cycle menstruel, le transit digestif, les repas, les mictions, les activités physiques, les relations sexuelles orientera l’investigation et le diagnostic.
- Les symptômes associés touchant les différents systèmes sont importants à vérifier pour favoriser un bon diagnostic.
- On doit rapidement s’assurer de la stabilité de la patiente afin de déterminer si une référence en spécialité est urgente ou non ou si une intervention chirurgicale rapide est requise.
Nommez le ddx de la douleur pelvienne (9)
- ́ Maladie inflammatoire pelvienne
- ́ Grossesse ectopique
- ́ Avortement inévitable ou incomplet
- ́ Endométriose
- ́ Masse pelvienne compliquée (rupture, saignement, torsion, infection)
- ́ Cystite interstitielle (urologie)
- ́ Colon irritable (gastro-entérologie)
- ́ Syndrome myofascial (système locomoteur)
- ́ Douleur neurologique (neurologie)
La maladie inflammatoire pelvienne est causée par quoi?
- Causée par une infection qui se propage dans le pelvis
- ́Poly-microbien, souvent initiée par une ITSS
Décrire : Atteinte inflammatoire pelvienne (AIP) (PID pelvic inflammatory disease)
- Infections des voies génitales supérieures féminines (endomètre, trompes de Fallope, péritoine pelvien ou structures contiguës)́
- 10-15% femmes ont déjà présenté un épisode d’AIP (2/3 non- diagnostiqués)
- ́ Majorité des cas d’AIP sont associés à > 1 micro- organisme
Décrire : L’investigation de l’Atteinte inflammatoire pelvienne (5)
- Examen abdominal et gynécologique complet (spéculum et bimanuel)
- ́ Prélèvements PCR endocol pour Chlamydia/Gonorrhée (+/- herpès)
- ́ Culture vaginale (+/- état frais, pH vaginal)
- ́ β-hCG, FSC, vitesse de sédimentation, protéine C réactive
- ́ Échographie pelvienne
Comment faire le diagnostic : Atteinte inflammatoire pelvienne (2)
- ≥ 1 critère minimal ET ≥ 1 critère supplémentaire
- ́ OU ≥ 1 critère définitif
Décrrire la prévention : Atteinte inflammatoire pelvienne (3)
- Condoms
- ́ Dépistage ITSS et traitement précoce ́
- Modifier comportements à risqué
Nomemz les complications : Atteinte inflammatoire pelvienne (3)
Complications (après 1 seul épisode): ́
- 20 % infertilité
- ́ 10 % grossesse ectopique
- ́ 20 % douleur pelvienne chronique
Le taux de complications augmente avec le nombre d’épisodes d’AIP
C’est quoi le tx : Atteinte inflammatoire pelvienne (2)
- Antibiotiques x 14 jours total (Per os ou intraveineux)
- ́ Cefoxitin 2g iv q 6 hres ad amelioration clinique + Doxycycline 100 mg po BID x 14 jours
Nommez les critères d’hospitalisation (8)
Décrire : Endométriose (2)
- Maladie bénigne : présence de tissu endométrial en dehors du site habituel de la cavité interne de l’utérus.
- Maladie bénigne : présence de tissu endométrial en dehors du site habituel de la cavité interne de l’utérus.
Nommez les localisaitons possibles de l’endométriose (6)
- ́ péritoine pelvien,
- ́ ovaires,
- ́ septum recto-vaginal, ́
- uretères, vessie,
- ́ péricarde, plèvre,
- ́ cicatrices abdominales
Décrire la présentation de l’endométriose (3)
- asymptomatique,
- infertilité,
- douleur pelvienne de faible à intense.
Décrire l’incidence : l’endométriose (3)
- Touche 2 à 22 % des femmes asymptomatiques
- ́Affecte 20 à 50 % des femmes infertiles
- ́Se retrouve chez 40 à 50 % des femmes avec douleur pelvienne
Nommez les étiologies : l’endométriose (5)
La cause définitive demeure inconnue.
Mais nous avons plusieurs théories supportées par évidences cliniques scientifiques.
- Les menstruations rétrogrades
- La dissémination lymphatique et vasculaire
- La métaplasie coelomique
- La théorie d’induction
- La transplantation directe
Décrire : Menstruations rétrogrades (3)
- Sampson a décrit cette théorie en 1927. C’est la théorie la plus acceptée.
- ́ Refoulement du sang menstruel à travers les trompes de Fallope avec dissémination du tissu endométrial vers la cavité péritonéale. Ce tissu envahit le mésothélium péritonéal et se crée un réseau sanguin propre qui lui permet de survivre et même de croître.
- ́ Les femmes ayant une obstruction du tractus génital inférieur (septum transverse, hymen imperforé), ont une haute incidence d’endométriose.
Décrire : Dissémination vasculaire et lymphatique (4)
- La trouvaille d’endométriose dans des localisations inhabituelles et improbables suggère la possibilité de dissémination du tissu endométrial via les lymphatiques.
- ́ Localisations telles : périnée, région inguinale, rétro- péritoine.
- ́ De plus on connaît la tendance des adénocarcinomes de l’endomètre à se propager via les lymphatiques.
- ́ Même si la théorie peut paraître intéressante, il y a peu d’études qui ont évalué cette forme de transmission.
Décrire : Métaplasie coelomique (6)
- Suggère que le péritoine pariétal est un tissu pluri-potentiel qui peut se transformer en tissu histologiquement indissociable de l’endomètre normal.
- ́ L’épithélium coelomique se situe dans le péritoine et la plèvre. Pourrait expliquer l’endométriose pulmonaire et de la plèvre.
- ́ Les ovaires et les canaux de Müller (précurseurs de l’endomètre) sont tous deux dérivés de l’épithélium coelomique. Peut donc expliquer l’endométriose ovarienne.
- ́ Théorie plausible dans l’endométriose chez femmes aménorrhéiques pré-pubertaires ou ménopausées.
- ́ Rares cas rapportés chez hommes traités avec hautes doses d’estrogènes.
- ́ Cependant, il est surprenant de ne pas en retrouver dans les autres tissus dérivés de l’épithélium coelomique.
Décrire : Théorie de l’induction (3)
- Théorie selon laquelle des facteurs hormonaux ou biologiques induisent la différenciation des cellules indifférenciées en tissu endométrial.
- ́Ces facteurs pourraient être d’origine exogène ou endogène directement dans l’endomètre.
- ́Mais pourquoi certaines femmes réagiraient et d’autres pas ?
Vrai ou Faux
La présence d’estrogènes est essentielle au développement de l’endométriose
Vrai
La présence d’estrogènes est essentielle au développement de l’endométriose.
Nommez les. (4)
- Estrogènes ovariens
- Aromatisation des androgènes surrénaliens
- Estrogènes des tissus périphériques
- Production intracrine d’estrogènes par les lésions d’endométriose
C’est quoi l’effet de la progestérone sur l’estrogène? (1)
La progestérone, en général, antagonise les effets des estrogènes
C’est quoi le rôle du système immunitaire sur l’endométriose
- Le sang menstruel et l’endomètre qui refoule par les trompes dans la cavité péritonéale est habituellement détruit par les macrophages, les «Natural Killer cells » (NK) et les lymphocytes.
- Les macrophages dans ces cas, au lieu d’éliminer les cellules endométriales vont plutôt sécréter des facteurs de croissance et des cytokines qui vont stimuler la prolifération d’endomètre ectopique et inhiber la fonction normale des macrophages.
- Un déficit immunitaire pourrait donc faciliter le développement d’endométriose en cas de menstruations rétrogrades.
Décrire : Transplantation directe de l’endométriose (3)
L’endométriose dans les plaies abdominales et périnéales est très vraisemblablement causée par une transplantation des cellules endométriales lors de :
- Césarienne,
- ́Hystérectomie abdominale, ́
- Episiotomie.
Nommez les facteurs de risque de l’endométriose (4)
- Tendance familiale
- Mutations génétiques et polymorphismes
- Défaut anatomique
- Toxines environnementales
Décrire l’effet de la tendance familiale sur l’endométriose (3)
- Aucun gène identifiable, mais incidence augmentée dans famille du 1er degré
- polygénique, multifactoriel
- RR 6 pour famille du 1er degré versus population générale
Décrire l’effet des Mutations génétiques et polymorphismes sur l’endométriose (2)
- 2 gènes ont été identifiés et sont suspectés d’agir dans la génèse de l’endométriose: le EMX2 et le PTEN. D’autres études sont nécessaires pour déterminer leur rôle.
- Interleukine 15, glycodeline, Dickkopf-1, semaphorine E, aromatase, récepteur progestérone et plusieurs facteurs angiogéniques. Le rôle des gènes qui codent pour ces substances reste à élucider.
Décrire l’effet des défauts anatomiques sur l’endométriose (2)
- Obstruction du tractus génital inférieur : hymen imperforé, septum vaginal transverse, corne utérine non communicante
- Augmente le risque de développer de l’endométriose en raison de l’augmentation de menstruations rétrogrades.
Décrire l’effet des Toxines environnementales sur l’endométriose (3)
- Tetra-chloro-dibenzo-dioxines (TCDD)
- Se retrouvent dans les déchets industriels qui contaminent la nourriture
- Ces composés stimulent la production d’endométriose
Nommez les sx de l’endométriose (8)
- Asymptomatique
- ́ Donne le plus souvent des douleurs, mais peut être totalement sans symptômes
- Douleur pelvienn
- Dysménorrhé
- Dyspareunie
- Dysurie
- Dyschésie
- Infertilité
- Douleur pelvienne chronique
Dans l’endométriose, décrire : Douleur pelvienne (2)
- Peut être cyclique ou chronique.
- ́ Est médiée par les cytokines et les prostaglandines qui sont relâchées dans le liquide péritonéal par les implants.
Dans l’endométriose, décrire : Dysménorrhée (2)
- Douleur pelvienne cyclique survenant avec les menstruations.
- ́ Débute typiquement 24-48 heures avant les règles. Plus la douleur est sévère, plus le risque d’endométriose est grand.
Dans l’endométriose, décrire : Dyspareunie (3)
- ́ Douleur profonde aux relations sexuelles.
- ́ Médiée par la tension sur les ligaments utéro- sacrés. Intensité non reliée à sévérité de la maladie.
- ́ Endométriose du septum recto-vaginal, des ligaments utéro-sacrés et des ovaires peuvent donner cette douleur.