Épilepsie Flashcards
Définition d’une crise d’épilepsie
Décharge paroxystique hypersynchrone et auto-entretenue d’une population de neurones corticaux hyperexcitables
Caractéristiques d’une crise d’épilepsie partielle
Commence en un point localisé sur le cortex
Signes cliniques focaux
Peut se dérouler sans altération de la conscience
Caractéristiques d’une crise d’épilepsie généralisée
Anomalies paroxystiques bilatérales symétriques et synchrones
Altération de la conscience sauf dans la crise myoclonique
Principaux types de crises d’épilepsie généralisée
Crise tonico-clonique
Crise myoclonique
Absence
La crise généralisée clonico-clonique
La plus fréquente chez l’adulte Début entre la fin de l’enfance et le début de l’âge adulte
Déclenchées par la privation de sommeil, alcool ou interruption du traitement
Antécédents familiaux fréquents
Perte de connaissance brutale Phase tonique Phase clonique Phase résolutive Confusion post-critique
Diagnostic différentiel : syncope de début brutal
Signes en faveur de l’épilepsie: pas de pâleur, perte de connaissance 5 à 10 min, retour à la conscience progressif, hypertonie initiale, morsure latérale de la langue, perte d’urine
Réponse souvent favorable aux anti-épileptiques mais rechutes fréquentes si interruptions ou baisse du traitement
Crise myoclonique
Début dans l’adolescence
Apparaît dans l’heure qui suit le réveil
Secousse musculaires violentes brèves bilatérales synchrones
Sans altération de la conscience
Bonne réponse aux anti-épileptiques mais traitement prolongé
Absences
Apparaissent entre 3 et 12 ans Rupture de contact 10 à 100x par j
Parfois avec modification du tonus
Début brusque
Bref (10sec)
Phénomène de modification du tonus discret
Pas de chute
Contexte d’antécédents familiaux
Rythmes 3 cycles/ondes
Volontiers provoqués par l’hyperventilation
Apparition de crises tonico-cloniques généralisée dans 40% des cas
Types de crises d’épilepsie partielles
Partielles simples (aucun trouble de la conscience)
- focale
- motrice
- sensitives
- sensorielles
- végétatives
- psychiques
Partielles complexes complexes (altération de la conscience)
Partielles secondairement généralisées
Classification des syndromes épileptiques
Généralisées:
- Idiopathiques : épilepsie absences de l’enfant, épilepsie myoclonique juvénile, épilepsie avec crises tonico-cliniques
- Symptomatiques ou cryptogénétique: syndrome de West, syndrome de Lennox-Gastaut, épilepsie myoclonique progressive
Partielles:
- Idiopathiques: épilepsie bénigne à paroxysmes rolandiques de l’enfant, épilepsie a paroxysmes occipitaux de l’enfant
- Symptomatiques ou cryptogénétique : épilepsies lobaires (origines diverses, sclérose hippocampique)
Convulsions fébriles de l’enfant
De 6 mois à 5 ans Hyperthermie 2 à 4 % des enfants Risques de deuxième crise (30%) Aucune séquelle Dans 4% risque d'épilepsie ultérieure
Caractéristiques crises simples: Crises tonico-cloniques bilaterales Moins de 15 minutes Sans déficit post-critique Sans élément paroxystique sur l'EEG au décours de la crise
Si une condition non remplie les convulsions sont compliquées
Syndrome de West
Début entre 4 et 7 mois
Spasmes infantiles le plus souvent en flexion brèves groupées en salves
EEG : hypsarythmie
Agression cérébrale périnatale dans 2/3 des cas, cryptogénétique dans 1/3 des cas
Parfois mortelles sinon graves séquelles neurologiques, corticothérapie précoce dans les formes inconnues
Syndrome de Lennox-Gastaut
Apparaît entre 2 et 7 ans
Crises toniques ou atoniques et absences atypiques avec chutes fréquentes
Pronostic toujours très mauvais (retard mental, psychose, crises incontrôlables )
Épilepsie partielle bénigne à paroxysmes rolandiques
Bénin
Entre 5 et 10 ans
Crises partielles simples touchant la région bucco-faciale, très liées au sommeil
Pronostic excellent disparition des crises avant l’âge de 16 ans aucune séquelle
Épilepsie du lobe temporal
Épilepsie partielle
Pendant l’enfance ou au début de l’âge adulte
Crises variables (automatismes moteurs, manifestations végétatives, crises psychiques )
Diagnostic : EEG prolongés avec enregistrement vidéo,
Étiologies : sclérose hippocampique, vasculaire, tumoral, séquelle de méningo-encéphalite
Étiologies des crises épileptiques
-Métaboliques:
(hypoglycémie, désordre hydroéléctrolytique, insuffisance rénale/hépatique avancée, souvent tonico-clonique.
-Infectieux:
Méningites, abcès (signe de gravité )
-Tumorales:
(10% des épilepsies, souvent hémisphériques )
-Toxiques, Iatrogènes :
(Alcool, sevrage, alcoolisme chronique, surdosage, sevrage brutal, monoxyde de carbone, stupéfiants: cocaïne)
-Vasculaire:
(AVC ischémique, hémorragique, thrombophlébite, hémorragie méningée, malformation vasculaire non rompue+++, angéite en poussée, poussée hypertensive)
-Traumatique:
Dans les 3 ans après le trauma, lésions sévères avec anomalies neurologiques initiales)
Indication d’une imagerie en cas de première crise d’épilepsie
Crise focale ou à debut focal Déficit neurologique focal Céphalées Fièvre Confusion Âge > 40 ans ou contexte particulier.
Les médicaments les plus utilisés dans le traitement de l’épilepsie
Valproate (Dépakine)
carbamazépine (Tégrétol)
Lévétiracétam (Keppra)
Lamotrigine(Lamictal)
Effets secondaires principaux des antiépileptiques
Troubles de la vigilance
Atteinte des fonctions cognitives
Inducteurs enzymatiques
Médicaments antiépileptiques non inducteurs enzymatiques
Lamotrigine (Lamictal) Valproate (Dépakine) Gabapentine Benzodiazépines Ethosuximide
Médicaments épileptiques efficaces sur tous les types de crises
Valproate (Dépakine)
Lévétiracétam (Keppra)
Benzodiaépines
Conduites pratiques, éducation et prise en charge des patients lors de la mise en place d’un traitement anti-épileptique
- Monothérapie
- Variation progressive des doses
- Mise en route d’un traitement au long cours non justifié dès la première crise spontanée
- contre-indication formelle à la conduite de tout véhicule
- si pas de crises pendant un an sous traitement => autorisation temporaire pour les véhicules léger ; pas de crises pendant 10 ans sans traitement pour les véhicules lourds.
- encouragement au travail
- risque de malformation fœtale est plus élevé chez les patientes épileptiques
- le valproate ne doit pas être prescrit chez les filles, adolescentes, femme en âge de procréer et enceinte (risque de malformation et troubles neurodéveloppementaux.
- privilégier la monothérapie pendant la grossesse
- apports vitaminiques pendant la grossesse (D,K acide folique)
Traitement chirurgical de l’épilepsie
Résection chirurgicale: •en cas d'épilepsie sévère •persistance des crises sous traitement •foyer épileptogène limité •si la résection n'entraîne pas de déficit neurologique invalidant
Callosotomie pour limitée l’extension des crises réservés aux épilepsie gravissimes et fréquentes.
Définition de l’état de mal épileptique
-Au delà de 30min, mais prise en charge si durée > 5min
Ou
-Répétition des crises avec des intervalles trop rapprochés pour que le patient retrouve un état normal entre les accès
=> facteur déclenchant
Complications de l’état de mal généralisé tonico-clonique
Troubles respiratoires (encombrement, hypoventilation)
Déshydratation
Acidose lactique
Troubles hémodynamiques
Œdème cérébral
Séquelles neurologiques définitives
Conduite à tenir devant un état de mal épileptique généralisé tonico-clonique
- ventilation et bonne oxygénation
- scope cardio-respiratoire
- deux voies veineuses
- glucose G30 IVD si hypoglycémie au dextro
- traitement anticonvulsivant
- hospitalisation en réanimation
- équilibre hydroéléctrolytique
- traitement antipyrétique si fièvre
- lutter contre l’oedème cérébral (solumedrol)
- surveillance infirmière
Traitement de l’état de mal épileptique
- Rivotril ou Valium en IV de 2 min à renouveler 10 min plus tard si persistance
- Prodilantin ou Gardénal en une perfusion lente
(Prodilantin : surveillance du scope car effet dépresseur myocardique et risque de troubles de la conduction)