Eosinophilie Flashcards
Quel est le bilan paraclinique à réaliser en cas d’hyperéosinophilie sans étiologie évidente ?
- NFS-plaquettes + frottis
- Iono, créat
- BH complet
- EPPS
- Sérologies VIH, VHB, VHC
- CPK, CRP
- RP, écho abdo, ETT
- ECG
-> Contrôle de ces examens souhaitable à 3-6 mois
+/- examens orientés par la clinique, pharmacovigilance si origine médicamenteuse suspectée
+ Si patient asymptomatique ayant séjourné en zone tropicale : - IgE totales
- EPS x3 +/- examen parasitologique des urines si séjour en Afrique subsaharienne
- Sérologies : bilharziose, filarioses, strongyloïdose
- Recherche de micro filaires dans le sang
- Avis spécialisé souhaitable
Quelles sont les principales pouvant associer une hyperéosinophilie à une ou plusieurs défaillances d’organes ?
- Syndrome d’invasion larvaire
- Syndrome d’hyperinfestation à Strongyloïdes ou angillulose maligne (auto-réinfestation digestive chez un patient ID)
- Syndrome de lyse parasitaire (TTT antiparasitaire inapproprié d’une filariose avec microfilarémie élevée)
- Syndrome DRESS
- Syndrome hyperéosinophilique : hyperéosinophilie majeure (> 1,5 G/L) pendant plus de 6 mois + dysfonction/défaillance d’organe (peut survenir au cours des SMP ou SLP, mais 50-60% restent inexpliqués)
Quelles sont les principales étiologies parasitaires d’hyperéosinophilie ?
- Helminthoses cosmopolites : ascaridiose (+/- syndrome de Löffler), trichinellose, toxocarose, taeniose, distomatose, ecchinococcose alvéolaire et kyste hydatique, oxyurose, hydatidose, hypodermose, anisakiase
- Hemminthoses tropicales : schistosomoses (bilharzioses), strongyloïdose (anguillulose), filarioses (filariose lymphatique, loase, onchocercose), distomatoses tropicales, gnathostomoses, ankylostomose, ascaridiose
Quelles sont les principales étiologies non parasitaires d’hyperéosinophilie ?
- Allergiques :
- médicaments (DRESS) : bêtalactamines, sulfamides, antiépileptiques, allopurinol, AINS,… -> surveillance biologique au moins 1 fois/semaine des fonctions rénale et hépatique jusqu’à disparition de l’hyperéosinophilie
- atopie, terrain allergique (asthme, rhinite allergique, dermatite atopique) /!\ diagnostic à remettre en question en cas d’hyperéosinophilie > 1 G/L
- Onco-hématologiques :
- LAL, LAM, maladie de Hodgkin, LMNH T, SMP
- syndrome hyperéosinophilique
- tumeurs malignes solides
- Maladies de système :
- vascularites : GEPA, PAN, GPA
- PR
- fasciite de Schulman
- maladie des embols de cristaux de cholestérol
- insuffisance surrénale lente (maladie d’Addison)
- déficits immunitaires : syndrome de Wiskott-Aldrich, syndrome d’hyper-IgE (maladie de Job-Buckley), syndrome d’Omenn
- infections : tuberculose, VIH, VHC, HTLV1
- Selon l’atteinte viscérale :
- gastro-entérocolique : œsophagite à éosinophiles, GE à éosinophiles, maladie de Crohn, RCH, maladoe cœliaque, maladie de Whipple
- hépatobiliaire : cholangite sclérosante, CBP
- pulmonaire/ORL : vascularite, pneumopathie chronique à éosinophiles (maladie de Carrington), ABPA, syndrome de Fernand Widal (polypose nasosinusienne + asthme + prise d’aspirine/AINS)
- cutanée : lymphome cutané (mycosis fungoïde, syndrome de Sézary), pemphigoïde bulleuse, mastocytose systémique, maladie de Kimura, cellulite de Wells, hyperplasie angiolymphoïde
- Radiothérapie profonde
- GVH chronique
Quel est le principal diagnostic à évoquer devant un prurit isolé avec hyperéosinophilie chez un sujet jeune ?
Maladie de Hodgkin
Quelle est la complication viscérale la plus emblématique et la plus grave de l’hyperéosinophilie ?
Fibrose endomyocardique : tableau de cardiomyopathie restrictive le plus souvent irréversible et fatale