Dermatoses faciales Flashcards

1
Q

Acné : généralités ?

A

= dermatose inflammatoire chronique du follicule pilosébacé : le plus souvent primitive, début à la puberté
- FdR : tabac (dioxine), huiles (projection), cosmétique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Acné : physiopathologie ?

A
  • Séborrhée = augmentation de production de sébum par la glande sébacée : stimulé par la dihydrotestostérone produit à partir de testostérone libre par la 5α-réductase et par d’autres voies (IGF, neuromédiateur…) => les androgènes circulants sont présents à taux normal, l’acné résulte d’une sensibilité particulière des récepteurs androgéniques (hyperandrogénisme périphérique)
  • Kératinisation infundibulaire du follicule pilosébacé : formation du comédon par hyperprolifération des kératinocytes et anomalies de différenciation, empêchant l’élimination normale des cornéocytes du canal infundibulaire
  • Microbes et facteurs de l’inflammation = flore anaérobie des follicules sébacées : souches inflammatoires de Propionobacterium acnes (bacille Gram positif) principalement, secrétant des facteurs induisant l’inflammation => les souches présentes sur la peau du sujet sain sont différentes que celles présentes sur la peau du sujet acnéique
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Acné : lésions élémentaires ?

A
  1. Séborrhée
    - Peau grasse et luisante : constante, affecte la partie centrale du visage (nez, front, menton, joues) et la région thoracique supérieure (cou, dos et face antérieure du thorax)
  2. Lésions rétentionnelles
    - Comédon fermé ou microkyste = accumulation du sébum et de la kératine mélangés dans le canal folliculaire dilaté par l’obstruction de son orifice : petites papules de 2 à 3 mm, souvent inaperçue, révélée par la traction de la peau, pouvant secondairement s’inflammer
    - Comédon ouvert = accumulation des kératinocytes oxydés dans l’orifice dilaté du canal infundibulaire : « points noirs » de 1-3 mm, peut s’expulser spontanément ou s’inflammer
  3. Lésions inflammatoires superficielles
    - Papules = lésions < 10 mm, généralement issue d’une lésion rétentionnelle : élevure rouge, ferme, parfois douloureuse, pouvant évoluer vers la résorption ou la formation de pustules
    - Pustules : papules avec contenu purulent jaune au sommet par accumulation de polynucléaires
  4. Lésions inflammatoires profondes
    - Nodules = lésions > 10 mm : pouvant évoluer vers l’abcédation et la formation de cicatrice
    - Sinus : nodules allongés, très douloureux, formée par la rupture de nodules dans la profondeur du derme
  5. Cicatrices
    - Fréquentes, essentiellement induites par les lésions inflammatoires
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Acné : forme typique ?

A
  1. Acné mixte juvénile
    = Forme la plus commune de l’acné : survenue lors de la puberté (en moyenne 12 ans chez les filles et 14 ans chez les garçons), pouvant s’étendre au tronc
    - Lésions rétentionnelles et inflammatoires superficielles : acné minime ou modérée
    - Lésions inflammatoires profondes (nodules) : acné sévère
  2. Acné rétentionnelle
    = Forme la plus fréquente de l’acné débutante
    - Microkystes et comédons ouverts essentiellement, localisée surtout au visage
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Acné : forme grave ?

A
  1. Acné nodulaire
    = Acné conglobata : présence de ≥ 2 nodules inflammatoires, pouvant évoluer vers des abcès ou se fistuliser en profondeur (sinus), extension au tronc fréquente, surtout chez le garçon
    - Evolution chronique avec formation secondaire de cicatrices importantes
  2. Acné fulminante
    = Acné nodulaire aiguë, fébrile et ulcéreuse : exceptionnelle, uniquement chez le garçon
    - Début brutal, avec AEG, hyperthermie à 39-40°, arthralgies, hyperleucocytose
    - Nodules inflammatoires nombreux, compliqués d’ulcérations nécrotiques et hémorragiques
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Acné : forme étiologique particulière ?

A
  1. Acné néonatale
    = Due aux androgènes d’origine maternelle : apparition au visage dès les 1ère semaines de vie, régression spontanée en quelques semaines
  2. Acné pré- pubertaire
    - Début avant la puberté
    - Constituée essentiellement de lésions rétentionnelles
  3. Acné exogène
    = Apparition après un contact prolongé d’huiles minérales (cuisses et bras des garagistes, mécaniciens, fraiseurs…) ou des cosmétiques (crème hydratante aux huiles végétales, poudres de pigments, localisée au visage) : lésions rétentionnelles (comédons ouverts) prédominant
  4. Acné de la femme adulte
    = Chez la femme > 25 ans : acné juvénile prolongée (le plus souvent) ou acné à début tardif
    - Papules et nodules inflammatoires fermés localisés à la partie basse du visage (mandibule)
    - Lésions rétentionnelles le plus souvent localisées à la partie supérieure du visage
  5. Endocrinopathie
    = Par hyperandrogénie : le plus souvent syndrome des ovaires polykystiques
    A évoquer si :
    - Acné féminine grave et résistante au traitement
    - Signes d’hyperandrogénie : hirsutisme, alopécie, troubles des règles
    => Bilan hormonal : testostérone, 17-OH-progestérone, sulfate de DHA, Δ4-androstènedione, échographie
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Acné : diagnostic différentiel ?

A

=> L’absence de lésions rétentionnelles (comédons et microkystes) élimine le diagnostic d’acné

Folliculite infectieuse = Bactérienne à Demodex, mycotique à Candida

Folliculite iatrogène
= Aspect monomorphe évocateur, constitué de papulo-pustules, sans comédons, début brutal et régression à l'arrêt du traitement
- Androgène (sportif, culturiste) 
- Vitamine B12
- Progestatif, oestroprogestatif 
- Halogène
- Corticostéroïdes 
- Lithium
- Antiépileptique 
- Immunosuppresseur : azathioprine, ciclosporine
- Antituberculeux 
- Thérapie ciblée : anti-EGFR...
  • Rosacée papulo-pustuleuse ou granulomateuse
  • Syphilide acnéiforme
  • Sarcoïdose
  • Acné excoriée : forme presque exclusivement féminine, par manipulations excessives de la peau du visage aboutissant à des érosions (troubles psychologiques, traitement manuel d’une acné…)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Acné : traitement local ?

A

=> appliqué le soir : certains détruits par les UV, certains photosensibilisants

  1. Rétinoïde topique
    = dérivé de la vitamine A
    Rétinoïde de 1ère génération : acide rétinoïque tout-trans = trétinoïne
    Rétinoïde de 2nd génération : acide 13-cis-rétinoïque = isotrétinoïne, adapalène
    - Action principalement kératolytique/comédolytique (+ anti-inflammatoire pour l’adapalène)
    - EI : irritation (principal facteur limitant => adaptation de posologie et du rythme d’application)
  2. Peroxyde de benzoyle
    - A dose de 2,5% ou 5% pour le visage, à 10% pour le dos
    - Action antibactérienne puissante (sans résistance bactérienne), légèrement comédolytique
    - EI : irritation, phototoxicité, décoloration des vêtements
  3. Antibiotique local
    = Erythromycine 4% ou clindamycine
    - Activité modeste, essentiellement sur les lésions inflammatoires superficielles
    - Risque de résistance bactérienne (en moyenne en 3 semaines), notamment aux macrolides : utilisation toujours en association avec un autre traitement local, limitée à < 4 semaines

=> TTT combiné = Association rétinoïde + antibiotique ou rétinoïde + peroxyde de benzoyle => favorise l’observance

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Acné : traitement général généralités ?

A

=> toujours associé à un traitement local (sauf isotrétinoïne)

  • Effet des traitements retardés : en 2 à 3 mois en moyenne
  • Maladie chronique : la majorité des traitements sont uniquement suspensifs (rechute à l’arrêt)
  • Observance souvent médiocre chez l’adolescent

=> gluconate de zinc
=> isotrétinoïne
=> hormonothérapie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Acné : antibiotique ?

A
  1. Cycline
    - Doxycycline ou lymécycline en 1ère intention sur une durée de 4 mois en moyenne (limite les résistances) : effet anti-séborrhéique et anti-inflammatoire (à dose < 50% de la dose antibactérienne)
    EI = phototoxicité, candidose
    - Minocycline en 2nd intention si échec des cyclines (prescription hospitalière)
  2. Macrolide
    = Erythromycine, roxithromycine, josamycine : seulement sur une courte période en cas de contre-indication aux cyclines (femme enceinte, enfant)

=> Ne jamais associer un antibiotique systémique et un antibiotique topique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Acné : gluconate de zinc ?

A

= Activité essentiellement anti-inflammatoire : utile en cas de contre-indication aux cyclines, d’acné pré-pubertaire, durant l’été (aucune photosensibilisation) ou en cas de grossesse

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Acné : isotrétinoïne ?

A

= Inhibiteur non hormonal de la sécrétion sébacée : plus puissant médicament sébostatique et anti-acnéique, seul traitement capable d’induire des guérisons
- Prescription initiale par un dermatologue, à dose moyenne de 0,5 mg/kg pendant 9 à 12 mois

EI

  • Risque tératogène chez la femme: contraception 1 mois avant à 1 mois après arrêt, information détaillée avec consentement signé
  • Sécheresse cutanéo-muqueuse dose-dépendante : chéilite, xérose cutanée, conjonctivite (proscrire le port de lentille), rhinite sèche (épistaxis)
  • Exacerbation de l’acné pendant les 4 premières semaines
  • Douleurs ligamentaires, troubles de l’humeur
  • Risque d’HTIC en association aux cyclines : arrêt des cyclines depuis > 2 semaines
  • Biologique : augmentation des transaminase et hyperlipidémie

Suivi

  • Réglementation pour la prescription et la délivrance, suivi par carnet de prescription
  • β-hCG : 3 jours avant traitement, puis 1 fois/mois et à 5 semaines après arrêt
  • Transaminase et bilan lipidique avant traitement et tous les 3 mois
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Acné : hormonothérapie ?

A

= oestroprogesratif à visée contraceptive chez une femme présentant de l’acné => privilégier les progestatifs à faible activité androgénique
- 1ère intention : lévonorgestrel
- 2ème intention : norgestimate si persistance malgré traitement bien conduit
- acétate de cypotérone/éthyloestradiol : risque thromboembolique
=> NON prescrite en association avec isotrétinoïde, contraception insuffisante

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Acné : règles hygiéno-diététiques ?

A
  • Ne pas presser les comédons
  • Appliquer le traitement local le soir (détruit par les UV), sur tout le visage et pas uniquement sur les lésions
  • Co-prescription d’une crème hydratante non comédogène à appliquer le matin (chute l’irritation induite par les topiques)
  • Nettoyage de peau éventuellement
  • Soins d’hygiènes indispensables, guidés
  • Exposition au soleil : diminue transitoirement le caractère inflammatoire des lésions mais favorise la comédogénèse => amélioration estivale suivie d’une poussée d’acné en automne
  • Antiseptique ou toilette « énergique » inutile voire préjudiciable
  • Aucun régime alimentaire spécifique n’a d’efficacité prouvée
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Acné : traitement d’entretien ?

A

= Par rétinoïde topique dans les formes d’évolution récidivante : indiqué si

  • Antécédents familiaux d’acné au 1er degré chez les 2 parents
  • Acné pré-pubertaire
  • Acné évoluant depuis plusieurs années
  • Hyper-séborrhée importante
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Acné : stratégie thérapeutique en cas d’acné du visage minime/modérée ?

A
  1. Prédominance rétentionnelles
    - Rétinoïde local ou traitement combiné en 1ère intention
  2. Prédominance des lésions inflammatoires superficielles
    - Peroxyde de benzoyle seul ou traitement combiné en 1ère intention
    - Antibiotique topique en 2nd intention (associé à un autre TTT local)
  3. Non réponse au traitement local
    - Cycline systémique (associé à un traitement local non antibiotique) pendant 4 mois = doxycycline 100 mg/j ou lymécycline 300 mg/j
4. Echec des cyclines
= Selon le contexte : 
- Traitement hormonal
- Isotrétinoïne
- Gluconate de zinc
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Acné : stratégie thérapeutique en cas d’acnè du visage sévère ou extension au tronc ?

A
  • Traitement systémique d’emblée
18
Q

Acné : stratégie thérapeutique en cas d’acné nodulaire ?

A
  • Traitement standard par antibiotique oral associé à traitement local en 1ère intention
  • Isotrétinoïne si échec du 1er traitement après 1 mois
19
Q

Acné : grade O GEA ?

A

= Pas de lésion, pigmentation résiduelle, érythème

- Traitement d’entretien prolongé par rétinoïde topique ou peroxyde de benzoyle ou association des deux

20
Q

Acné : grade 1 GEA ?

A

= Rares comédons et papules

  • Rétinoïdes topiques ou peroxyde de benzoyle en 1ère intention
  • Si échec à 3 mois : association rétinoïdes topiques + peroxyde de benzoyle
21
Q

Acné : grade 2 GEA ?

A

= < 50% du visage atteint, quelques comédons et papulo-pustules
- Association rétinoïdes topiques + peroxyde de benzoyle
Si échec à 3 mois :
- Intensification du traitement topique
- Antibiothérapie topique associée
- Antibiothérapie systémique associée

22
Q

Acné : grade 3 GEA ?

A

= > 50% du visage atteint, nombreux comédons et papulo-pustules ± 1 nodule

  • Association rétinoïdes topiques + peroxyde de benzoyle
  • Ou antibiothérapie systémique associée à un traitement topique d’emblée
  • Si échec à 3 mois : isotrétinoïne oral
23
Q

Acné : grade 4 GEA ?

A

= Tout le visage atteint, nombreux comédons et papulo-pustules, ≥ 2 nodules
- Antibiothérapie systémique d’emblée associée à un traitement topique
- Si échec à 3 mois : isotrétinoïne oral
=> Peut être instauré plus précocement en cas de risque cicatriciel important ou de récidive rapide

24
Q

Acné : grade 5 GEA ?

A

= Acné très inflammatoire, nombreux nodules

  • Isotrétinoïne oral d’emblée
  • traitement d’entretien dans tous les cas
25
Q

Rosacée : généralités ?

A

= maladie faciale fréquente, touchant principalement l’adulte > 20 ans, avec un pic de fréquence à 40-50 ans
- Touche le plus souvent des sujets à peau claire, aux yeux clairs et aux cheveux clairs, prédominante chez la femme (2/1)
- FdR : antécédents familiaux, exposition solaire, au froid, à la chaleur intense, variations climatiques
Causes :
- Anomalie de la vascularisation faciale : vaisseaux dermiques dilatés, infiltrat inflammatoire
- Etat inflammatoire : anomalie de réponse immunitaire innée, colonisation à Demodex folliculorum (acarien)

26
Q

Rosacée forme vasculaire : phénomène vasculaire paroxystique ?

A

= Bouffées vasomotrices (flush) :
- Crises de quelques minutes : poussées soudaines de rougeur paroxystique du visage et du cou, avec sensation de chaleur, sans signes systémiques
- Peau du visage normale entre les crises
Déclenché par :
- Changement de température (entraînant parfois une thermophobie)
- Prise de boissons ou aliments chaud, d’alcool ou d’aliments épicés

27
Q

Rosacée forme vasculaire : phénomène vasculaire permanent = couperose ?

A

= Rosacée érythémato-télangiectasique : érythrose faciale permanente (érythème diffus disparaissant à la vitropression), associé à des télangiectasies (couperoses) formant des réseaux prédominant aux joues et sur les ailes du nez

  • Localisées aux joues, au nez, au menton et à la partie médiane du front
  • Epargnant les zones péribuccales et péri-oculaires
  • Hypersensibilité faciale constante : sensation de brûlure et d’inconfort cutané, intolérance subjective à de nombreux topiques (non allergique)
  • Bouffées vasomotrices associées ou non
28
Q

Rosacée : forme papulo-pustuleuse ?

A
  • Papules inflammatoires et pustules, sur fond érythémateux permanent
  • Lésions possiblement très étendues, respectant le pourtour de la bouche et des yeux
  • Sans comédon ni cicatrice
29
Q

Rosacée : forme hypertrophique ?

A

= Rhinophyma : touche principalement les hommes (95% des cas), début > 50 ans
- Augmentation du volume du nez, diffusément rouge, avec orifices folliculaires dilatés, épaississement progressif de la peau, fibreuse, jusqu’à un aspect de nez en « trogne »

30
Q

Rosacée : diagnostic différentiel ?

A

Rosacée stéroïdienne
= Dermatose induite par la corticothérapie locale forte prolongée sur le visage
- Erythème desquamatif de couleur rouge sombre ou violacé, multiples télangiectasies
- Touche souvent la zone péribuccale et/ou péri-oculaire

  • Lupus érythémateux : atrophie cutanée, hyperkératose, sans bouffée vasomotrice ni pustule => biopsie si doute
  • Acné : lésions rétentionnelles (comédons, microkystes plus volumineux), séborrhée, sans bouffée vasomotrice
  • Dermatite séborrhéique : squames grasses, localisation différente (ailes du nez, sillons naso-labiaux, sourcils, glabelle, lisière antérieure du cuir chevelu)
31
Q

Rosacée : évolution ?

A
  • Début le plus souvent chez l’adulte d’âge moyen (plus tardif que l’acné)
  • Déclenché par le climat continental (fort écart thermique entre été et hiver), le travail à la chaleur, l’exposition solaire
  • Evolution chronique, avec poussées de papules et pustules sans facteur déclenchant particulier
  • Complications oculaires = fréquentes (30-50%) : sécheresse oculaire, conjonctivite, blépharite, voire kératite
32
Q

Rosacée : hygiène locale ?

A
  • Eviter les topiques gras et les fonds de teint occlusif
  • Toilette à l’eau tiède suffisante, avec application d’un émollient fluide
  • Application de photo-protecteur pour diminuer les récidives
  • Soins des paupières en cas de blépharite : lavage quotidien, expression des glandes de Meibomius, gels
    à usage palpébral, larmes artificielles
33
Q

Rosacée : traitement spécifique ?

A
  1. Couperose
    - Laser vasculaire : KTP, colorant pulsé
    - Electrocoagulation
    - Tartrate de brimonidine : vasoconstricteur α2-mimétique en gel
  2. Forme mineure
    - Métronidazole local : gel ou crème à 0,75%, 2 applications/jour pendant 3 mois
    - Acide azélaique : gel à 15%
    - Ivermectine locale 1% (CI si âge < 2 ans)
  3. Forme diffuse
    - Antibiothérapie générale par cycline pendant 3 mois : doxycycline 100 mg/j (active sur les signes oculaires), seule ou en association au métronidazole topique
    - Traitement d’entretien après rémission : métronidazole topique
  4. Rhinophyma
    - Réduction chirurgicale ou au laser CO2
    - sensible à aucun traitement médical

=> Les dermocorticoïdes sont contre-indiqués dans la rosacée
=> uniquement suspensif
=> traitement d’entretien à maintenir après rémission : application quotidienne de topique

34
Q

Dermatite séborrhéique : généralités ?

A

= dermatose chronique fréquente = 1 à 3% de prévalence
- Favorisé par la prolifération d’une levure lipophile de la peau du genre Malassezia (furfur, globosa…), dans les zones séborrhéiques : maladie non infectieuse (non transmissible), sans relation entre la sévérité et la densité de flore levurique

35
Q

Dermatite séborrhéique de l’adulte ?

A
  • Touche le plus souvent les hommes adultes de 18 à 40 ans
  • Aggravée par le stress émotionnel, amélioration spontanée en été
  1. Atteinte du visage
    = Localisation la plus fréquente
    - Plaques érythémateuses recouvertes de petites squames grasses dans les zones où prédomine la séborrhée (sillons naso-labiaux, sourcils, glabelle, lisière antérieure du cuir chevelu) et dans la zone de la barbe/moustache
    - Forme étendue : atteinte du menton, atteinte des bords ciliaires des paupières (blépharite séborrhéique)
  2. Atteinte du cuir chevelu
    = Isolée ou associée à une atteinte faciale
    - Forme peu sévère (pytiriasis capitis : plus fréquent) : cuir chevelu recouvert de petites squames non adhérentes, réalisant au minimum un état pelliculaire
    - Possible prurit ou sensation de brûlure
    - Forme sévère (pytiriasis amiantacé de Alibert): aspect de casque engainant des touffes de cheveux
  3. Autres atteintes
    - Atteinte du tronc : plaques annulaires ou circinées à bordure squameuse, localisé typiquement en région pré-sternale
    - Autres atteintes : zones pileuses, régions génitales
36
Q

Dermatite séborrhéique du nouveau-né/nourrisson ?

A
  • Début dans la 2ème semaine de vie
  • Forme typique : aspect de croûtes jaunes du cuir chevelu (« croûtes de lait ») et du visage, parfois
    avec dermatite du siège et squames grasses des plis axillaires
  • Forme étendue et extensive : érythrodermie de Leiner-Moussous
  • Evolution le plus souvent spontanément favorable
37
Q

Dermatite séborrhéique sévère et étendue ?

A
  • Maladie de Parkinson et syndrome extrapyramidal iatrogène
  • Alcoolisme chronique
  • Malade traité pour un carcinome des VADS
  • Infection VIH : 40% des sujets séropositifs, 80% des malades au stade SIDA
    => Une dermatite séborrhéique grave ou chronique doit faire réaliser un test de dépistage du VIH
38
Q

Dermatite séborrhéique : diagnostic différentiel ?

A
  • Psoriasis des régions séborrhéiques = sébo-psoriasis : aucune distinction clinique => le diagnostic différentiel ne peut se faire que selon les localisations extra-faciales et les antécédents du patient
  • Dermatite atopique : déborde généralement largement les localisations typiques des régions séborrhéiques
39
Q

Dermatite séborrhéique : traitement ?

A
  • Affection chronique, non guérit par les traitements, nécessitant généralement des traitements itératifs : rechutes quasi-constantes à l’arrêt
  • Cible thérapeutique : chute colonisation par Malassezia, lutte contre l’inflammation et la séborrhée

Méthode

  • Toilette avec base lavante douce
  • Shampooing à la pyrithione de zinc, à la piroctone-olamine, au kétoconazole ou au sulfure de sélénium
  • Antifongique local : kétoconazole ou ciclopiroxolamine
  • Gluconate de lithium en traitement topique
  • Corticoïdes locaux à activité modérée : seulement sur des courtes périodes, en début de traitement
40
Q

Dermatite séborrhéique : indication de traitement ?

A
  1. Etat pelliculaire
    - Shampooings
  2. Dermatite séborrhéique de la face et du tronc

Forme habituelle

  • Traitement d’attaque : antifongique local (kétoconazole) ou gluconate de lithium pendant 2 à 4 semaines
  • Traitement d’entretien séquentiel

Forme très inflammatoire

  • Corticoïdes locaux d’activité modérée pendant quelques jours
  • Relai par un traitement non corticoïde

Erythrodermie de Leiner-Moussous
- Kétoconazole topique