Cours 6a - L’hématurie d’origine urologique et le cancer urothélial Flashcards
Hématurie: définir, types, signifie quoi?
- L’hématurie est la présence d’hématies dans l’urine.
- Elle peut être microscopique ou macroscopique.
- Elle représente parfois la seule manifestation d’une maladie urologique.
- Au plan diagnostique et étiologique, il n’y a pas de différence entre l’hématurie macroscopique et l’hématurie microscopique.
Hématurie: différence entre la signification de l’hématurie macro vs micro
- Au plan diagnostique et étiologique, il n’y a pas de différence entre l’hématurie macroscopique et l’hématurie microscopique.
Hématurie: différencier microscopique vs macroscopique (définir, signification, risque associé)
-
Hématurie microscopique
- Non visible à l’œil nu, seulement en microscopie
- Significatif si ≥ 3 hématies/champ en microscopie, sur au moins 2 échantillons urinaires
- < 5 % de ces patients auront une maladie urologique significative
-
Hématurie macroscopique
- Présence de sang dans les urines en quantité suffisante pour être visible à l’œil nu
- Avec ou sans caillots
- Continue ou intermittente
- Symptômes accompagnateurs ou non
- Risque plus élevé de retrouver une maladie urologique significative
Classification urocentrique des hématuries: types d’hématuries vraies, comment les différencier?,
- Rappelons d’abord qu’il existe trois types d’hématuries vraies :
- les hématuries gynécologiques,
- glomérulaires
- et urologiques.
- Nous ne verrons pas les hématuries gynécologiques, puisque cela est endehors des objectifs du cours. Vous aurez plus de détail sur ce sujet en gynécologie.
- Nous avons étudié une classification de l’hématurie dans le thème 3.
- Cette classification était le reflet d’une vision néphrologique.
- La classification que nous verrons dans la présente section est centrée sur le système urologique afin d’en préciser le contenu et d’en faciliter la compréhension.
Différentes cause de: pseudohématurie, hématurie non-urologique, hématurie urologie
Différenciez à l’aide de leurs signes / indices cliniques: pseudohématurie, hématurie non-urologique, hématurie glomérulaire
-
Pseudohématurie
-
Urines colorées
- Betteraves
- Médicaments
-
Pigments d’hème
- Myoglobinurie
- Hémoglobinurie
-
Urines colorées
-
Hématurie urologique
- signes d’infection urinaire (brûlure mictionnelle, mictions fréquentes, fièvre)
- une histoire de colique néphrétique
- des antécédents d’urolithiase
- des facteurs de risque de néoplasie urologique
- des symptômes systémiques orientant vers une néoplasie
- un traumatisme lombaire ou pelvien
- l’immunosuppression.
-
Hématurie glomérulaire
- des hématies dysmorphiques
- des cylindres granuleux ou hématiques associés ;
- de la protéinurie
- l’hypertension artérielle
- l’insuffisance rénale.
Indices: Hématurie glomérulaire
- Hématurie glomérulaire
- des hématies dysmorphiques
- des cylindres granuleux ou hématiques associés ;
- de la protéinurie
- l’hypertension artérielle
- l’insuffisance rénale.
Si hématurie: quoi questionner?
- Hématurie urologique
- signes d’infection urinaire (brûlure mictionnelle, mictions fréquentes, fièvre)
- une histoire de colique néphrétique
- des antécédents d’urolithiase
- des facteurs de risque de néoplasie urologique
- des symptômes systémiques orientant vers une néoplasie
- un traumatisme lombaire ou pelvien
- l’immunosuppression.
Origines / causes pseudohématurie
-
Pseudohématurie
-
Urines colorées
- Betteraves
- Médicaments
-
Pigments d’hème
- Myoglobinurie
- Hémoglobinurie
-
Urines colorées
Étiologies des hématuries urologiques - causes fréquentes vs causes plus rares
- NOTE: le prof a mentionné de ne pas apprendre les causes plus rares
- mais TRÈS IMPORTANT D’APPRENDRE LES CAUSES FRÉQUENTES
-
Causes fréquentes
- Tumeur urothéliale
- Tumeur rénale
- Lithiase urinaire
- Infection urinaire bactérienne
- Hypertrophie prostatique
- Trauma urologique
- Causes plus rares
- Malformation artério-veineuse
- Maladie rénale polykystique
- Nécrose papillaire
- Infection urinaire
- Tuberculose
- Parasite (schistosomiase)
- Virale (adénovirus, BK)
Investigation d’une hématurie urologique - Qui doit-on investiguer?
- Qui doit-on investiguer ?
- Les patients avec une hématurie macroscopique, sauf si d’origine infectieuse ;
- Les patients avec une hématurie microscopique :
- il faut d’abord éliminer la possibilité qu’il s’agisse d’une fausse hématurie (pseudohématurie) ;
- il faut aussi s’assurer que le problème est persistant : il nous faut donc deux analyses d’urine positives.
Investigation d’une hématurie urologique - Pourquoi investiguer l’hématurie urologique ?
- Pourquoi investiguer l’hématurie urologique ?
- D’abord et avant tout pour éliminer une maladie urologique, en particulier un cancer des voies urinaires.
Investigation d’une hématurie urologique - Que doit-on chercher à l’histoire ?
- Signes d’infection urinaire (brûlure mictionnelle, mictions fréquentes, fièvre)
- Colique néphrétique
- Antécédent d’urolithiase
- Facteurs de risque de néoplasie urologique
- Symptômes systémiques orientant vers néoplasie
- Traumatisme lombaire ou pelvien
- Immunosuppression.
Investigation d’une hématurie urologique - Comment doit-on investiguer ? (tests utilisés)
- SMU-DCA
- Cytologie urinaire
- Cystoscopie
-
Imagerie de l’appareil urinaire supérieur
- Échographie,
- Urographie intraveineuse,
- TDM abdominale et pelvienne 3 phases.
Étapes de la prise en charge de l’hématurie
- Éliminer la pseudohématurie et une cause gynécologique.
- Éliminer l’hématurie d’origine glomérulaire.
- Si l’origine urologique est suspectée, procéder à l’investigation susmentionnée.
Le cancer urothélial: Épidémiologie (incidence, H vs F, position)
- L’incidence est définie par le nombre de nouveaux cas diagnostiqués par 100,000 personnes par an.
- Il est estimé a 17/100 000.
- 3 hommes : 1 femme
- Chez l’homme, il est classé en 4ième position des cancers (après prostate, poumons et colorectal).
- Chez la femme, il est classé en 9ième position.
Définir: incidence
L’incidence est définie par le nombre de nouveaux cas diagnostiqués par 100 000 habitants.
Cancer urothélial: définir urothélium + où?
- L’urothélium est la muqueuse qui tapisse les structures anatomiques suivantes :
- les calices
- les bassinets et les uretères
- la vessie
- la partie proximale de l’urètre (prostate).
Cancer urothélial: où?
- LL’urothélium est la muqueuse qui tapisse les structures anatomiques suivantes :
- les calices
- les bassinets et les uretères
- la vessie
- la partie proximale de l’urètre (prostate).
- Le cancer urothélial se développe au dépend de l’urothélium et se retrouve anatomiquement dans les structures anatomiques susmentionnées.
Cancer urothélial: FDR
-
Exposition professionnelle
-
Amines aromatiques
- Colorants (textiles et peintures)
- Industrie plastique et caoutchouc
-
Hydrocarbures aromatiques polycycliques
- Industrie de l’aluminium
- Fonderie d’acier et de fonte
- Ramonage, revêtements routiers
-
Amines aromatiques
- Tabac (le risque est multiplié par 2 à 4)
- Antécédent de radiothérapie pelvienne
-
Médicaments
- Cyclophosphamide (agent de chimiothérapie)
-
Inflammation chronique
- De 2 à 10 % des paraplégiques avec des sondes vésicales à demeure vont développer un cancer de la vessie, dont 80% seront de type squameux.
- Schistosomiase urinaire (Égypte)
-
Prédisposition génétique
- Rare, Synd. de Lynch
- Acides aristolochiques (herbes chinoises, néphropathie des Balkans)
Cancer urothélial: Manifestations cliniques
- Hématurie macroscopique ou microscopique (présentation clinique la plus fréquente !)
- Les symptômes irritatifs de la vessie
- Des envies fréquentes et urgentes sont souvent retrouvées chez patients ayant un carcinome in situ ou une tumeur infiltrante de la vessie
-
Autres signes et symptômes
- Douleurs lombaires (obstruction urétérale)
- Œdème des membres inférieurs
- Masse pelvienne
- À un stade avancé : perte de poids, douleurs osseuses ou abdominales
Cancer urothélial: méthodes diagnostiques
-
Cytologie urinaire
- Cellules épithéliales se desquament et sont collectés dans l’échantillon urinaire: les mettre en suspension et les analyser
- Cytoscopie
Cancer urothélial: Types vus en pathologie, définition, fréquence lors du dx
- La majorité des cancers de la vessie (95 %) sont des carcinomes transitionnels.
-
75 % de ces cancers sont superficiels lors du diagnostic
- Ta, T1, carcinome in situ (CIS)
-
25 % de ces cancers sont infiltrants lors du diagnostic
- ≥ T2 (infiltration du muscle de la vessie)
- les cancers infiltrants sont à risque de métastases (ganglions, foie, poumons, os).
-
75 % de ces cancers sont superficiels lors du diagnostic
- Cancer infiltrant: cancer qui a atteint le muscle lisse vésical (musculeuse) et même au-delà (graisse)
-
Cancer in situ: cancer qui n’a pas atteint le muscle lisse vésical
- Juste muqueuse et possiblement sous-muqueuse
- NOTE: prof a dit de ne pas apprendre les stade du TNM
Cancer urothélial: bilan d’extension - pertinence, chez qui?, quoi faire?
- Le bilan d’extension est nécessaire, car il dicte notre conduite pour le traitement et il détermine en partie le stade TNM.
-
Imagerie du haut appareil urinaire chez tous les patients lors du diagnostic initial
- Urographie intraveineuse ou tomodensitométrie abdomino-pelvienne
-
Examens additionnels faits comme bilan d’extension s’il y a tumeur infiltrante
- Radiographie des poumons ou TDM thorax
- Tomographie par émission de positrons (TEP)
- Scintigraphie osseuse