1
Q

Qu’est-ce que l’intersectionnalité?

A

Découle des travaux des féministes Noires qui rejettent une lecture homogène et moniste des catégories sociales.

Homogène: «toutes les femmes sont pareilles» (non, elles ont des réalités différentes)

Moniste: capter la réalité à partir d’un seul axe (genre, race, sexe, etc.)

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2
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’intersectionnalité?

A
  • reconnaît que plusieurs catégorisations sociales (ex: genre, race, sexe) sont toujours impliquées dans la santé des individus;
  • ne présume pas de l’importance d’une catégorisation plutôt qu’une autre sur la santé des individus (elles s’entremêlent);
  • rejet de l’approche additive de l’identité et de la santé (ce n’est pas Black + Lesbian + Woman, mais Black Lesbian Woman);
  • intersection des catégorisations sociales conduit les individus à se positionner socialement à des degrés différents de privilèges et d’oppression (comprendre les rapports de force/pouvoir entre les diff. catégorisations des individus).
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3
Q

Définir le concept d’«inégalité sociale»:

A

Accès différentiel à des ressources sociales (ex.: revenu)

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4
Q

Définir le concept de «pouvoir»:

A

Rapport de privilèges et d’oppressions.

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5
Q

Définir le concept de «relation»:

A

Rejette le système de pensée binaire, relations que l’on va construire à travers les systèmes, permet de comprendre le pouvoir comme quelque chose qui n’est pas statique.

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6
Q

Définir le concept de «contexte social»:

A

Prend en considération les enjeux historiques, politiques. Montre qu’à travers le temps, le pouvoir peut se construire différemment et peut changer selon les contextes sociaux.

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7
Q

Définir le concept de «complexité»:

A

Permet de capter la complexité de la réalité. Complexe à mettre en pratique en recherche et en intervention.

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8
Q

Définir le concept de «justice sociale»:

A

Objectif ultime du modèle: égalité des droits, solidarité collective.

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9
Q

Quels sont les niveaux où l’oppression peut s’opérer?

A

Personnel: idées, sentiments, émotions d’un individu;

Culturel: points de vue, valeurs, significations partagées par certains groupes;

Sociétal: institutions, politiques, médias, les institutions de contrôle qui peuvent renforcer certaines représentations en ce qui concerne les catégories d’oppression.

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10
Q

Que permet l’intersectionnalité?

A

Concevoir les catégories sociales comme un vaste cadre de macro et de micro relations impliquées dans la construction sociale des inégalités.

Identifier les intersections entre les différents déterminants sociaux (ex.: éducation, race, genre, etc.)

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11
Q

Qu’est-ce que le processus d’invisibilisation?

A

Rendre invisible à l’œil, à la recherche, certains groupes sociaux.

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12
Q

Donner 2 exemples d’implication de l’intersectionnalité:

A

1) mères en situation d’itinérance ayant un problème de santé mentale: discrimination face à l’emploi et logement;
2) femmes en situation d’itinérance ayant recours à la prostitution: doivent mobiliser pratiques sexuelles pour survivre.

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13
Q

Nommer et expliquer les 5 éléments de l’intervention féministe intersectionnelle:

A

1) Établir un rapport égalitaire: utiliser la franchise, nommer les rapports de pouvoir, encourager les usagers à participer activement dans le processus d’intervention;
2) Prendre conscience de ses préjugés: apprendre à se débarrasser de ses propres conceptions stéréotypées, monolithiques et universalisantes;
3) Reconnaître la pluralité des identités: examiner les positions sociales occupées par les usagers et explorer leur possible influence sur leur identité sociale et personnelle (laisser la personne elle-même nomme ses expériences);
4) Redonner du pouvoir aux usagers (empowerment); explorer les besoins des usagers et reconnaître leurs forces afin de favoriser l’émergence d’aptitudes pouvant favoriser l’affirmation et l’autonomie (redonner confiance, leur autonomie, leur force, etc.);
5) Partir de l’expérience des usagers pour mieux la reconnaître: focaliser l’intervention sur le vécu, les capacités personnelles et les croyances des usagers (vision globale).

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14
Q

Définir «agentivité sexuelle»:

A

Prise en charge de sa sexualité. Inclut nécessairement un individu qui se considère comme sujet sexué.

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15
Q

Nommer les critères généraux (G) et spécifiques (S) de l’agentivité sexuelle:

A

Rester critique à l’égard des stéréotypes et des mythes sexuels véhiculés par la culture (G)

  • Comprendre l’impact des messages, idéologies et valeurs sur la sexualité et sa propre conception de la sexualité (S);
  • Savoir distinguer entre ce que la culture ambiante affirme être normal et ce qui semble nous convenir comme individu (S);

Connaître des moyens réalistes pour combler ses besoins sexuels (G);

Entretenir des attentes réalistes sur soi comme être sexué, sur ses partenaires et sur la sexualité (G);

Être en mesure de communiquer à l’autre ses limites et ses convictions sexuelles (expression de ses limites, dire ce qu’on veut ou non, ses préférences) (G);

Être capable d’affronter les difficultés sexuelles sans se laisser démolir (résilience) (G).

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16
Q

Quel regard posent les personnes actualisées sur les stéréotypes sexuels?

A

Elles déplorent les stéréotypes sexuels, les modèles et les idées véhiculées par la société et la culture.

Les messages sont souvent très éloignés de l’identité de la personne qui s’y retrouve difficilement.

17
Q

Définir le concept d’«assertivité»:

A

Capacité de communiquer ses besoins sexuels et de faire des avances sexuelles à son partenaire (initiative, pouvoir, à la rencontre de quelqu’un d’autre).

18
Q

Définir le concept d’«autorévélation sexuelle»:

A

Révéler à son/sa partenaire ce qu’on aime, sexuellement parlant.

19
Q

Nommer 3 concepts auxquels est associé l’assertivité sexuelle:

A

1) Victimisation sexuelle: diminution de la capacité d’être assertive sexuellement;
2) Violence verbale: idem
3) Estime de soi: selon qu’elle est haute ou basse, diminution ou hausse de l’assertivité sexuelle.

20
Q

Nommer d’autres dimensions de la sexualité qui touchent l’assertivité sexuelle:

A

Fréquence des rapports sexuels, satisfaction conjugale, fréquence des orgasmes, désir sexuel, satisfaction sexuelle, etc.

21
Q

Définir la notion d’«identité de genre»:

A

Système complexe de croyances en soi en relation à la masculinité et la féminité et à des rôles culturellement prescrits assignés à ces catégories. (sa propre perception - binaire, non-binaire, etc. - VS celles de gens).

22
Q

Définir la notion de «socialisation de genre»:

A

Processus par lesquels les individus assignés depuis leur naissance à une classe de sexe apprennent à se comporter, à sentir et à penser selon les formes socialement associées à leur sexe et à «voir» le monde au prisme de la différence des sexes. (processus qui se construit avant même la naissance).

On apprend à se comporter comme un homme OU une femme.

23
Q

Nommer les critères généraux (G) et spécifiques (S) de la genralité:

A

Rapporter un sentiment de cohérence et de confort à l’égard de son sexe et de son genre (G);

Exprimer son identité de genre en conformité avec les rôles et les modèles sociosexuels en vigueur, sans s’y enfermer (si je me sens comme une femme, je devrai me conformer aux modèles féminins, sans tomber dans la caricature) (G);

Être en mesure de faire preuve de caractéristiques définies traditionnellement comme masculines et féminines en fonction des contextes et ce, quel que soit son sexe anatomique (on peut naviguer entre les caractéristiques, voir androgynie psychologique).(G);

Reconnaître et accepter les variations dans l’expression de la masculinité et la féminité (il a plusieurs façons de s’exprimer comme homme ou femme) (G);

Entretenir des relations respectueuses avec autrui sans égard au sexe anatomique et au genre (relations adéquates et respectueuses avec tous.tes) (G).

24
Q

Quelles sont les 11 dimensions de la masculinité selon le «Conformity to Male Normes Inventory»

A

1) Recherche du succès
2) Contrôle émotionnel
3) Exercice de pouvoir sur les femmes
4) Domination
5) Séducteur
6) Indépendance
7) Prédominance accordée au travail
8) Homophobie
9) Recherche d’un statut social supérieur
10) Prise de risques
11) Agressivité

25
Q

Quelles sont les normes (3) associées à l’hypermasculinité?

A

1) Domination, contrôle coercitif, violence
2) Danger = source d’excitation
3) Sexualité brutale (violences sexuelles)

26
Q

Quels sont les facteurs (7) associés à l’hypermasculinité?

A

1) faible dévoilement de soi
2) conduites automobiles dangereuses
3) usage accru d’alcool et de drogues
4) homophobie
5) attitudes de tolérance à la violence sexuelle et au viol, ainsi qu’une vision négative de la femme
6) comportements agressifs et violents incluant comportements sexuels coercitifs et la tolérance à l’agression sexuelle et au viol
7) comportements sexuels à risque (ex.: faible utilisation du condom)

27
Q

Quelles sont les 8 dimensions de la féminité selon le «Conformity to Female Norms Inventory»?

A

1) gentillesse
2) minceur
3) modestie
4) domesticité
5) soins des enfants
6) romantisme
7) fidelité sexuelle
8) investissement dans l’apparence

28
Q

Définir la notion d’hyperféminité:

A

Adhésion rigide et exagérée aux rôles sexuels féminins.

29
Q

Quels sont les 8 facteurs associés à l’hyperféminité?

A

1) acceptation de comportements sexuels coercitifs
2) blâme de soi-même face à la coercition sexuelle vécue
3) acceptation plus grande des mythes sur le viol
4) épisodes plus fréquents de coercition sexuelle
5) importance accordée prioritairement au mariage plutôt qu’à la carrière
6) attitudes plus défavorables envers les femmes
7) moindre importance à l’emploi et la compétivité
8) + grande importance attribuée au prestige du mari

30
Q

Qu’est-ce que l’androgynie psychologique?

A

Être en mesure de faire preuve de caractéristiques définies traditionnellement comme masculines ET féminines.

31
Q

Quels sont les 8 facteurs associés à l’androgynie psychologique?

A

1) meilleur ajustement psychologique
2) plus habile, moins anxieux et plus actif socialement
3) meilleure estime de soi
4) mieux ajusté, moins agressif et plus assertif
5) couples dont les deux partenaires sont plus androgynes ou plus féminins sont plus heureux
6) personnes androgynes font preuve de plus d’acceptation de situations qu’elles ne peuvent contrôler et entreprendraient plus d’actions directes dans les situations qu’elles peuvent contrôler
7) plus satisfaites sexuellement et font preuve de plus de souplesse dans leur relation intime que les personnes adhérant de manière exagérée aux stéréotypes de genre .

32
Q

Définir le concept de «binarisme»:

A

Système de pensée institutionnalisé qui catégorise l’éventail des identités de genre en deux genres distincts, opposés et immuables (masculine/féminin).

33
Q

Définir le concept de «cisnormativité»:

A

Ensemble de normes, de pratiques et de croyances qui sous-tendent, encouragent et perpétuent le présomption de cissexualité universelle (concordance entre sexe anatomique et identité de genre).

34
Q

Quelles sont les répercussions des systèmes de pensée normatifs sur les personnes transgenres?

A

Agression physique ou sexuelle
Intimidation
Tentatives ou idéations suicidaires

35
Q

Quelles sont les difficultés rencontrées par les personnes transgenres en lien avec les services de santé?

A

Difficulté ou impossibilité d’obtenir le traitement hormonal et chirurgical.
Par craintes d’homophobie ou de transphobie, les personnes LGBTQ sont nombreuses à fuir les établissements de santé.