Contrôle de la respiration Flashcards
Vrai ou faux : Dans un organisme unicellulaire, le contrôle de la respiration n’est pas nécessaire. Expliquer.
Vrai : Dans un organisme unicellulaire, le contrôle de la respiration n’est pas nécessaire puisque l’oxygène et le CO2 n’ont qu’à traverser la membrane cellulaire dans des directions opposées.
Par quoi est contrôlée la respiration dans les organismes plus complexes?
Au contraire, dans les organismes plus complexes, la respiration, ou plus précisément la ventilation, est contrôlée par une baisse de la PO2 et une hausse de la PCO2 afin de maintenir chez l’humain, d’abord la PCO2 artérielle et alvéolaire autour de 40 mm Hg, et le pH sanguin à 7,40, et secondairement la PO2 artérielle et alvéolaire autour de 100 mm Hg.
Pourquoi le contrôle de la respiration est nécessaire (2)?
Le contrôle de la respiration est nécessaire car :
1- le métabolisme cellulaire peut augmenter avec l’activité mitochondriale durant l’exercice musculaire et nécessiter une ventilation pouvant dépasser 100 litres par minute,
2- l’environnement peut changer :
a) en altitude, la pression atmosphérique diminue de centaines de mm Hg, et la ventilation augmente jusqu’à 10 litres/minute à 15,000 pieds d’altitude ;
b) durant la plongée alors que la pression atmosphérique augmentée peut atteindre rapidement plusieurs milliers de mm Hg.
—> Le contrôle du système respiratoire est donc nécessaire pour modifier la ventilation et les échanges gazeux dans le but de satisfaire les besoins métaboliques de l’organisme et de maintenir la biochimie sanguine à l’intérieur de limites étroites.
Pourquoi les muscles respiratoires doivent être induits à se contracter? Par quoi sont-ils contracter?
Parce que les muscles respiratoires n’ont pas de « pacemaker » ou d’entraîneur comme le muscle cardiaque, ils doivent être induits à se contracter (afin de modifier le volume du thorax et secondairement celui des poumons) de façon rythmique par un système de régulation dans le cerveau.
Comment est l’organisation générale du contrôle de la respiration (2 parties)?
L’organisation générale du contrôle de la respiration est la suivante : les récepteurs (chémorécepteurs et autres récepteurs) ou la partie sensitive envoient des influx informant le contrôleur central qui, lui, à son tour, envoie des influx vers les effecteurs (les muscles de la respiration) ou la partie motrice.
Quel est le rôle des récepteurs? Quels sont les 2 principaux stimulus physiologiques de la respiration? Quelles sont les 2 grandes catégories de récepteurs?
Les RÉCEPTEURS recueillent l’information relative aux besoins de l’organisme et l’envoient au contrôleur central qu’est le centre respiratoire.
Les deux principaux stimuli physiologiques de la respiration étant une basse PO2 et une haute PCO2 (ou un bas pH), il est logique et prédictible que l’hyperventilation qui en résulte augmente la PO2 et diminue la PCO2 afin de ramener ces paramètres vers la normale.
Deux grandes catégories de récepteurs envoient l’information vers le centre respiratoire : des chémorécepteurs centraux ou périphériques et d’autres récepteurs pulmonaires ou extrapulmonaires.
À quoi répondent les chémorécepteurs pour le contrôle chimique de la respiration? À quoi servent ses récepteurs? Que permettent-ils? Où sont-ils situés?
Ces récepteurs répondent à des changements de la composition chimique du sang ou d’un autre liquide corporel et servent à maintenir normales les concentrations ou pressions d’oxygène et de
CO2 (et secondairement le pH).
Ces récepteurs, qui permettent de détecter le besoin de respirer plus rapidement et plus profondément, sont situés à deux endroits différents : les récepteurs
centraux dans le cerveau détectent seulement l’augmentation du CO2 tandis que les récepteurs
périphériques à la bifurcation des grosses artères détectent surtout la diminution de l’oxygène.
Par quoi sont stimulés les chémorécepteurs centraux (dans le cerveau)? Ils sont responsables de quel pourcentage de la réponse ventilatoire?
Les chémorécepteurs centraux (dans le cerveau) sont stimulés par une PCO2 augmentée et un pH diminué mais sont insensibles à une PO2 diminuée (hypoxie) ; ce sont seulement les récepteurs périphériques qui sont sensibles à l’hypoxie.
L’acidose métabolique ou respiratoire stimule donc la ventilation alors qu’au contraire une PCO2 basse ou un pH augmenté diminue la ventilation.
Ces chémorécepteurs, entourés par le liquide extracellulaire du cerveau, sont situés près du centre respiratoire mais sont séparés anatomiquement de celui-ci. Ils sont responsables de 75% de la réponse ventilatoire au CO2.
Où sont situés es chémorécepteurs périphériques?
Les chémorécepteurs périphériques, c’est-à-dire situés hors du système nerveux central, sont situés dans les grosses artères.
Ils comprennent les corps carotidiens envoyant leurs influx au centre respiratoire via la IXième paire de nerfs crâniens et le corps aortique envoyant ses influx au centre respiratoire via la Xième paire de nerfs crâniens.
Par quoi sont stimulés les chémorécepteurs périphériques? Ils sont responsables de quel pourcentage de la réponse ventilatoire?
Ces chémorécepteurs sont stimulés par une PO2 diminuée, une diminution de la quantité d’oxygène dissoute dans le plasma stimulant la ventilation surtout si la PO2 artérielle est inférieure à 60-70 mm Hg.
Ce n’est donc pas le contenu total du sang en oxygène qui influence ces chémorécepteurs. On n’observe aucune stimulation de la ventilation dans l’anémie ou l’intoxication au monoxyde de carbone parce que la PO2 artérielle est normale malgré la baisse de l’oxygène lié à l’hémoglobine et du contenu total du sang en oxygène.
Ces chémorécepteurs sont un peu stimulés par une PCO2 augmentée ou un pH diminué. Ils sont responsables de
25% de la réponse ventilatoire au CO2 et complètent ainsi l’action des chémorécepteurs centraux.
Quels sont les autres récepteurs pour le contrôle nerveux via les nerfs afférents (2)? Par quoi amènent-ils l’influx?
Ces récepteurs amènent l’influx au centre respiratoire via le nerf vague ou Xième paire de nerfs crâniens.
1- Les récepteurs pulmonaires
2- Les récepteurs en dehors des poumons
Les récepteurs pulmonaires comprennent trois sortes présentes dans le parenchyme des poumons, quels sont-ils?
- des récepteurs situés dans les muscles lisses des voies respiratoires
- des récepteurs présents entre les cellules épithéliales des bronches
- des récepteurs J (juxtacapillaires)
Par quoi sont stimulés les récepteurs situés dans les muscles lisses des voies respiratoires? Quels sont leurs effets? Comment est leur adaptation (rapide/lente)?
Des récepteurs situés dans les muscles lisses des voies respiratoires sont stimulés par l’étirement des voies respiratoires ou la distension pulmonaire, inhibent l’inspiration et favorisent l’expiration : c’est le réflexe d’Hering et Breuer ou réflexe d’inflation pulmonaire
décrit en 1868.
Ils constituent donc une protection contre la dilatation excessive des poumons. Ces récepteurs s’adaptent lentement et n’ont qu’une importance modeste chez l’humain, n’étant activés que si le volume courant dépasse trois fois le volue courant normal de 500 ml.
Par quoi sont stimulés les récepteurs présents entre les cellules épithéliales des bronches? Quels sont leurs effets? Comment est leur adaptation (rapide/lente)?
Des récepteurs présents entre les cellules épithéliales des bronches répondent à un irritant et expliquent le réflexe de la toux (sèche ou grasse), qui est une inspiration profonde suivie d’une violente expiration (la vitesse de l’air peut atteindre de 75 à 100 milles à l’heure) qui permettra d’expulser les irritants.
Ces récepteurs qui s’adaptent rapidement, en quelques
secondes, répondent à une grande variété de stimuli chimiques ou mécaniques comme l’air froid et sec, la fumée de cigarette, les gaz nocifs, les poussières inhalées, les particules, les sécrétions bronchiques (produisent une toux grasse) et les corps étrangers.
Quels sont les effets des récepteurs J (juxtacapillaires)?
Des récepteurs J (juxtacapillaires) sont situés près des capillaires pulmonaires dans l’interstice entre les alvéoles et les parois capillaires.
Ils produisent une hyperventilation et pourraient être à l’origine de la sensation de dyspnée dans l’insuffisance cardiaque.