Compression médullaire non traumatique Flashcards
Description des signes cliniques présents en cas de compression médullaire ?
Syndrome lésionnel (= localisateur) ==> Sd neurogène périphérique :
x Douleurs radiculaires :
- Topographie constante
- En salves, impulsives à la toux
- Pouvant s’estomper pendant la journée ou avec l’activité physique
- Recrudescence nocturne améliorée par la déambulation
x Déficit moteur :
- Déficit moteur avec hypotonie et amyotrophie
- Abolition des ROT
- Troubles trophiques dans le territoire atteint
x Déficit sensitif :
- Hypoesthésie en bande
Syndrome sous-lésionnel : x Sd pyramidal : - d'intensité variable - Claudication intermittente médullaire - Voire Para- ou Tétraplégie x Troubles sensitifs : - Apparition en général retardée vis-à-vis des signes moteurs - Dysesthésies : Picotements, Ruissellements... - ± Ataxie proprioceptive - ± Signe de Lhermitte - ± Sd de Brown-Séquard x Troubles sphinctériels
Syndrome rachidien :
x Douleur rachidienne reproduite à la palpation des épineuses (peu ou pas sensible aux antalgiques classiques)
x Contracture para-vertébrale
x Raideur rachidienne (indice de Schober, distance doigt-sol…)
x ± Déformation segmentaire
Devant des signes de souffrances médullaires, quel examen à faire en 1ère intention ?
IRM médullaire en urgence ++
Etiologies d’une compression médullaire non traumatique ?
Causes extra-durales (6)
Causes intra-durales extra-médullaire (3)
Causes intra-médullaires (4)
Causes extra-durales :
x Métastases vertébrales compliquées d’une épidurite métastatique
x Tumeur vertébrale bénigne (Hémangiome, chondrome)
x Myélopathie cervicarthrosique
x Hernie discale
x Spondylodiscites et épidurites infectieuses
x Hématome épidural (Ttt anticoagulant ou PL traumatique)
Causes intra-durales extra-médullaires :
x Méningiomes
x Neurinomes
x Arachnoïdites
Causes intra-médullaires : x Ependymomes (65%) x Astrocytomes (30%) x Malformation vasculaire (carvernome, angiome, fistule artério-veineuse) x Syringomyélie
Myelopathie cervicarthrosique ?
Terrain (2)
Clinique
Paraclinique
x Compression médullaire lente cervicale.
Terrain :
x Patients > 40 ans
x ATCD de névralgies cervicobrachiales, de torticolis, de traumatismes rachidiens cervicaux.
Clinique :
x Syndrome sous-lésionnel : syndrome pyramidal spastique progressif avec troubles sensitifs subjectifs (signe de Lhermitte)
x Syndrome lésionnel : signes sensitifs et moteurs avec aréflexie, amyotrophie sur un ou sur les deux membres supérieurs.
Paraclinique :
x IRM :
- Confirme la cervicarthrose avec étroitesse du canal cervical et arthrose préférentiellement sur la partie inférieure du rachis cervical
- HyperT2 intramédullaire fréquemment observé
Méningiome médullaires ?
Terrain (2)
Clinique (2)
Paraclinique
Terrain :
x Femmes > 50 ans
x Compression médullaire lente typique
Clinique :
x Troubles de la marche progressifs
x Modeste syndrome lésionnel radiculaire.
Paraclinique :
x IRM :
- Confirme la localisation intradurale extramédullaire habituellement postérieure
- Lésion à limite nette, de taille ovoïde, allongée selon le grand axe rachidien
- L’implantation tumorale se fait sur la dure-mère.
- Localisation tumorale thoracique dans 2/3 des cas.
Neurinomes ?
Terrain (3)
Localisations (3)
Clinique (2)
Paraclinique
Terrain :
x SR = 1
x Peut survenir à tout âge
x Peut rentrer dans le cadre d’une neurofibromatose de Recklinghausen
Localisations :
x Cervicale : 50%
x Thoracique : 25%
x Lombaire : 25%
Clinique :
x Compression médullaire lente
x Syndrome radiculaire marqué avec douleurs !
Paraclinique : x Radiographies rachidiennes : - Elargissement du trou de conjugaison x IRM : - Tumeur située sur une racine spinale, le plus souvent dorsale. - HyperT2 avec aspect d’un sablier
Syringomyélie ?
Causes (3)
Clinique (4)
Paraclinique
Syringomyélie = Cavité intramédullaire
Causes :
x Arachnoïdite séquellaire d’infection ou d’hémorragie méningée (+++)
x Malformation d’Arnold-Chiari (les amygdales cérébelleuses s’engagent dans le trou occipital)
x Suites d’un traumatisme.
Clinique :
x Douleurs (névralgie cervicobrachiale, épaule, bras à type d’étau ou de brûlures),
x Déficit moteur, amyotrophie, aréflexie, scoliose (1/3 des cas)
x Hypoesthésie thermo-algique suspendue
x Syndrome suspendu au niveau des membres supérieurs
Paraclinique :
x IRM :
- Cavité centromédullaire pouvant remonter jusqu’à la moelle allongée (bulbe)
Particularités sémiologiques des compressions médullaires de l’enfant ? (3)
x Déformation rachidienne précoce, scoliose, cyphose, port de tête guindé
x La boiterie ou les troubles sphinctériens évoquent le diagnostic
x Les compressions médullaires tumorales peuvent s’exprimer par un tableau d’HTIC, une hémorragie méningée ou une hydrocéphalie
Particularités sémiologiques des compressions médullaires en fonction de l’étage ?
Compression cervicale haute (2) Compression cervicale basse (2) Compression de la moelle dorsale (2) Compression de la moelle lombosacrée (2) Compression au niveau du cône terminal (6)
Compression cervicale haute (C1-C4) :
x Sd sous-lésionnel :Quadriplégie spastique
x Sd lésionnel :
- Paralysie diaphragmatique (ou hoquet signant la souffrance phrénique)
- Paralysie du sternocléidomastoïdien, du trapèze
Compression cervicale basse entre C5 et D1 :
x Paraplégie spastique et névralgie cervicobrachiale
x Si compression entre C8 et D1 : signe de Claude Bernard-Horner homolatéral
Compression de la moelle dorsale :
x Paraplégie
x Douleurs en ceinture thoracique associées à une anesthésie en bande
Compression de la moelle lombosacrée :
x Paralysie des quadriceps avec disparition des réflexes ostéotendineux rotuliens
x Réflexes achilléens vifs et signe de Babinski bilatéral + troubles sphinctériens
Compression au niveau du cône terminal :
x Déficit de la flexion de la cuisse sur le bassin
x Abolition des réflexes cutanés abdominaux inférieurs
x Abolition du réflexe crémastérien
x Signe de Babinski
x Atteinte sphinctérienne constante et sévère
x Troubles sensitifs de niveau D12-L1
Clinique d’un Sd de la queue de cheval ?
Troubles sensitifs (4) Troubles moteurs (4) Troubles génitosphinctériens (4)
Troubles sensitifs :
x Radiculalgie (cruralgie, sciatalgie) ou douleurs pluriradiculaires des MI uni- ou bilatérale
x ± Douleurs sacrées périnéales et génitales souvent associées, favorisées par les efforts à glotte fermée (toux, défécation).
x Anesthésies et paresthésies dans les MI de topographie radiculaires
x Hypoesthésie génitale et anale
Troubles moteurs :
x Topographie mono- ou pluriradiculaire (uni- ou bilatéral)
x Syndrome neurogène périphérique : Hypotonie, abolition des ROT ± amyotrophie
x Intensité variable : Allant de l’impossibilité à marcher à celle de tenir sur les pointes (S1), sur les talons (L5), d’étendre la jambe (L3-L4), ou de fléchir la cuisse (L1-L2)
x Abolition des réflexes périnéaux, anaux, bulbo-carverneux, clitorido-anaux
Troubles génitosphinctériens : x Apparition précoce x Incontinence et/ou dysurie x Constipation (plus fréquente que l’incontinence fécale) x Impuissance, anesthésie vaginale
Quelles sont les 2 causes les plus fréquentes de Sd de la queue de cheval ?
Hernies discales :
x Début brutal douloureux, déclenché par un effort faisant suite à des épisodes lombosciatalgiques
x IRM : hernie exclue, latérale ou médiane, pouvant être associée à des lésions arthrosiques
Ependymomes du filum terminal :
x Evolution plus lente
x Mais peuvent s’accompagner d’hémorragies méningées brutales s’exprimant par une violente douleur lombaire
Principes de prise en charge d’une compression médullaire ?
Traitement médical (4) Traitement chirurgical (2)
Traitement médical :
x Antalgiques, myorelaxants seront utiles
x Une corticothérapie peut être proposée en attente du geste chirurgical (sauf si processus infectieux ou suspicion de lymphome)
x Il est indispensable d’éliminer un globe vésical (rétention urinaire dans un syndrome du cône terminal)
x Rééducation
Traitement chirurgical :
x Décompression médullaire (voie antérieure ou postérieure) ± stabilisation rachidienne par ostéosynthèse ou fixateur externe)
x Confirmation diagnostique (examen anatomopathologique ou bactériologique)
Quels sont les réflexes périnéaux ? (4)
Réflexe anal (S4) :
x La piqûre de la marge anale ou l’effleurement avec un coton provoque une contraction sphinctérienne rapide et brève
Réflexe d’étirement de la marge anale (S4) :
x L’étirement rapide provoque une contraction réflexe rapide et brève
Contraction réflexe à la toux :
x Afférence : T6–T12 et Efférence : S3–S4
x La toux provoque une contraction réflexe du sphincter anal
Réflexe bulbo- ou clitorido-anal (S3) :
x Le pincement du gland ou du clitoris entraîne une contraction anale
x de la même façon, on note une contraction périnéale (réflexe bulbo-caverneux)
Syndrome du canal lombaire étroit ?
Etiologie (2)
Clinique (6)
Traitement (1)
Etiologie :
x Acquise (dégénérative avec hypertrophie du ligament jaune et des capsules des apophyses articulaires interapophysaires postérieures)
x Ou congénitale (sujet de race noir ++)
Clinique :
x Claudication médullaire réduisant le périmètre de marche
x Paresthésie dans un territoire radiculaire
x Apparition des douleurs à la position érigée, accentuées par le piétinement ou l’hyperextension du rachis (décubitus mal toléré)
x Soulagement en position assise, en antéflexion du tronc (signe du caddie)
x ± Sd rachidien : lombalgie souvent ancienne, témoignant de discopathies lombaires dégénératives
x ± Sd de la queue de cheval
Traitement :
x Laminectomie avec recalibrage du canal rachidien et la décompression des structures nerveuses