CM4 Flashcards
Qu’est ce que la psychanalyse selon Freud ?
-Une méthode d’investigation
-Une méthode psychothérapique
-Un ensemble de théories
Qu’est ce que la psychanalyse ?
La psychanalyse est une méthode d’investigation. C’est une discipline, méthode thérapeutique créée par Sigmund Freud. Mise en évidence du sens de l’inconscient, de certains actes, de certaines productions imaginaires, comme les rêves ou alors le délire dans la pathologie. Ces productions imaginaires peuvent donner lieu à un sens inconscient.
Sur quoi repose la méthode d’investigation en psychanalyse ?
La méthode d’investigation repose sur la libre association d’idée.
Qu’est ce qui est attendu du patient en psychanalyse ?
Méthode de libre-association attendue de la part du sujet. La libre association, c’est le fait pour le patient de dire tout ce qui lui passe par la tête, avec ses mots, tel que cela lui vient à l’esprit.
Quel est la deuxième caractéristique de la psychanalyse ?
C’est une méthode psychothérapique.
Méthode pour soigner et faire en sorte que le patient se sente mieux. Fondée sur la parole la plus spontanée possibles, des interprétations de l’analyste. Cette méthode peut s’accompagner d’un soulagement des symptômes. Idée de cure/ traitement/ psychothérapie= traitement prolongé et intensif
Quelle est la troisième caractéristique de la psychanalyse ?
La psychanalyse est aussi un ensemble de théories psychologiques et psychopathologiques où sont rassemblées, systématisées les éléments qui sont apportés par les 2 niveaux précédents (méthode d’investigation et traitement). Les éléments sont assemblés. Ces théories se construisent uniquement à partir de la clinique.
A quoi est liée la naissance de la psychanalyse ?
Naissance de la psychanalyse très liée à un trouble particulier : l’hystérie. C’est à partir d’elle que la psychanalyse a émergé.
Comment peut-on qualifier l’hystérie ?
L’hystérie entre dans le cadre de ce que l’on appelle les névroses. En psychopathologie, on a des troubles très graves qui sont des maladies mentales, ou des psychoses. De l’autre cote, on a des névroses, comme par exemple les phobies, les obsessions etc. Les névroses sont moins graves que les psychoses mais causent quand même de la souffrance.
L’hystérie est une névrose aux symptômes assez varies. Les symptômes se manifestent surtout à partir du corps et se traduisent par des manifestations fonctionnelles, c’est-à-dire qu’elles impactent le fonctionnement du corps lui-même (ex : paralysie). Quels que soient les examens médicaux auxquels on procède, on ne trouve aucune lésion organique. On suppose que ces symptômes sont des manifestations du conflit psychique inconscient. C’est un conflit entre deux parties de la personne.
L’originalité de l’hystérie, c’est que les symptômes corporels symbolisent les conflits psychiques (ex : paralysie des jambes a une signification particulière). Ces symptômes peuvent être sous forme de crises que l’on appelle symptômes paroxystiques (ex : crises convulsives) ou alors peuvent être plus durables (ex : paralysie des bras, des jambes…).
Depuis quand est connue l’hystérie ?
L’hystérie est connue depuis toujours (depuis l’Antiquité). Jusqu’à la fin de l’antiquité, on considérait l’hystérie comme une maladie organique. Les médecins faisaient le lien entre cette maladie et une cause liée à la sexualité (on leur conseillait d’avoir une vie sexuelle plus épanouie).
Au Moyen-Age : Epoque des grandes épidémies (peste, cholera…). Au niveau sociétal, influence écrasante de la religion sur les esprits. Le plaisir sexuel était assimilé à un péché, et la sexualité était considérée comme ayant seulement un but reproductif. Lorsque les hystériques avaient des crises de convulsions (qui pouvaient être vues comme suggestives à cette époque), à l’époque, on pensait que l’hystérique était possédé par le diable. A cette époque-là, on avait aussi la chasse aux sorcières, qui étaient la plupart du temps des femmes, guérisseuses. On pensait qu’elle pouvait jeter des sorts et étaient liées au diable. Quand on les attrapait, on les brûlait sur le bucher. Les hystériques n’étaient pas reconnus comme malades mais comme possédés, et on considérait donc qu’ils pouvaient être proches des sorcières.
Que se passe-t-il à la fin du Moyen-Age ?
A la fin du moyen-âge, la médecine évolue, et de plus en plus de médecins n’adhèrent plus à cette théorie religieuse, diabolique. Certains pensent que la cause serait uniquement dans le cerveau, d’autres les émotions, d’autres quelque chose d’inconscient, d’autres la personnalité de la personne.
Comment sont qualifiés les symptômes de l’hystérie pour Charcot ?
Symptômes pseudo- neurologiques (car cela ressemble à des symptômes organiques mais cela ne l’est pas). Certains neurologues s’intéressent à ça, comme Charcot au 19ème siècle. Il pensait qu’il y avait des lésions du système nerveux a l’origine de l’hystérie (conception organo- génétique= conception dans laquelle la cause de l’hystérie ne serait à chercher que du côté de l’organisme).
Quelles sont les causes de l’hystérie pour Freud ?
D’autres vont avoir d’autres hypothèses, comme Freud. Freud est venu exprès à Paris pour suivre les cours de Charcot. Pourtant, il était en désaccord avec lui par rapport à la cause de l’hystérie. Hypothèse psychogénétique pour lui, facteurs psychiques. Aujourd’hui, c’est bien la psychogenèse qui l’a emporté, c’est-à-dire que dans l’hystérie, c’est un facteur psychogénétique qui est en cause. Conflit psychique est un des éléments de l’hypothèse.
Le mécanisme “conversion” : c’est le mécanisme par lequel le conflit psychique se traduit en symptôme corporel. Pour Freud, dans l’hystérie il y a certaines pensées (ou “représentations”). Certaines d’entre elles seraient tellement insupportables si elles étaient conscientes qu’un mécanisme se met en place pour les maintenir dans l’inconscient. On appelle cela le refoulement : c’est maintenir activement dans l’inconscient des manifestations qui voudraient passer dans la conscience.
Emotions, pulsions -> ne peuvent pas se verbaliser, alors elles se manifestent à travers des symptômes corporels (hypothèse).
Quel débat a-t-on au 19ème siècle ?
Débat à cette époque (19ème siècle) entre neurologie (Charcot) et Psychanalyse (Freud).
Quel est le parcours de Freud en tant que spécialiste ?
Freud était lui-même neurologue auparavant. 1876 : il rentre à l’institut de physiologie en tant que neurologue. En 1877, il publie son premier article de neurologie. Il va en publier jusqu’en 1897 à propos des paralysies cérébrales infantiles. Il écrit une quarantaine d’article en neurologie sur des sujets variés comme l’aphasie. Freud a une famille est des enfants, et au bout d’un moment son travail ne lui permet plus de subvenir à leurs besoins. Il ouvre alors un cabinet libéral en 1886 en tant que neurologue. Il va constater que dans sa patientèle, il y aura beaucoup de patients hystériques avec des paralysies etc. Il constate avec des examens qu’il n’y a pas de causes neurologiques, mais il prend quand même au sérieux ses patients. Cela le met sur la piste de l’inconscient et du conflit psychique. Entre 1885 et 1886, il fait un stage chez Charcot. Il a lu toutes ses œuvres et est passionné ; il veut donc se former à ses côtés, à La salpêtrière. Freud découvre que Charcot est devenu un clinicien. Charcot va former Freud à la clinique de l’hystérie à son insu car il est très observateur et sensible à ces choses-là.
Que fait Freud à la mort de Charcot ?
Charcot décède en 1893 et Freud écrit un texte reconnaissant la dette qu’il a envers lui. L’apport de Charcot intéressant le plus Freud, c’est d’arracher l’hystérie a la religion, de séparer ces domaines. Un hystérique avec Freud devient un sujet à part entière : quelqu’un à qui on parle, qu’on écoute, qu’on prend en considération pour comprendre ce qui lui arrive etc. Freud, avec Charcot, quitte le domaine du cerveau. Il commence à travailler sur le psychisme. A partir de là, l’hystérie devient une maladie singulière ou on écoute les patients. L’hystérique n’est plus quelqu’un de possédé par le diable ou souffrant de trouble neurologique (comme il n’y a pas de cause neurologique). Freud va s’éloigner des idées de Charcot mais va quand même rester admiratif de lui.