CM3 Flashcards
Comment le médecin peut proposer une HDT à la patiente alors qu’il n’y a pas de tiers ?
La HDT n’est pas censée se faire comme il n’y a pas de tiers. 2 solutions ici : soit il fait la HDT mais c’est illégal comme il n’y a pas de tiers, soit il laisse sortir la patiente mais la famille va lui faire un procès pour non-assistance à personne en danger.
Quels problèmes pose la loi de 1990 et qu’est ce que cela a provoqué ?
Il y a plein de cas de figures dans lesquels la loi de 90 ne peut pas s’appliquer (personne faisant du tourisme, SDF…), car il n’y a pas de tiers pouvant être présent.
Les soignants ont été confrontés à tout un ensemble de limites. Cela a amené un changement de loi.
Quelle est la nouvelle loi adoptée ensuite et qu’est ce qu’elle met en place ?
Loi du 5 juillet 2011
(Changements permettant momentanément de se passer de tiers pour faire des soins)
Quels modes d’hospitalisation sont mis en place dans la loi de 2011 ?
SPDT :
Entrée : Idem HDT. Mais cas d’urgence/péril imminent
Maintien : D’emblée maintien 72h pour observation
Sortie :
SPDRE :
Entrée:
Maintien
Sortie :
Quel mode d’hospitalisation reste le plus fréquent ?
L’hospitalisation libre est le mode d’hospitalisation le plus fréquent.
Pourquoi dit-on qu’on a un millefeuille de la psychopathologie ?
Parce qu’on a une accumulation de couches/ différentes pratiques professionnelles.
Qu’a découvert Bayle au 19ème siècle ?
Découverte de la neurosyphilis: Il a découvert l’origine biologique d’un tableau clinique qui s’apparente à la folie. Ce tableau clinique, c’est la paralysie générale. Cela consiste en plusieurs signes de démence, troubles de la mémoire, troubles mégalomaniaques…à la fin de cette paralysie, on a le décès du patient.
A l’autopsie : découverte de lésions au niveau du cerveau. Tous ces patients avaient pour point commun d’avoir attrapé la syphilis (MST). On s’est dit qu’elle avait au fil du temps créé une encéphalite a l’origine de ce tableau clinique. Les aliénistes vont donc essayer de trouver des origines organiques à la folie.
Qui a travaillé sur l’hystérie ?
Plus tard : Travaux de Charcot. Parmi ses travaux, on a un ensemble de travaux ayant porté sur l’hystérie. (Voir tableau) -> on voit Charcot qui fait venir une de ses patientes hystériques. Jusqu’au travaux de Charcot, les personnes hystériques n’avaient pas de soins qui leurs étaient proposés. Selon lui, les paralysies sont liées à des lésions organiques, fonctionnelles, et il est possible de recréer ces symptômes sous hypnose.
Pour lui, l’hystérie est liée à un choc probablement traumatique qui est enfoui dans l’inconscient et ressort sous forme de symptômes.
Par qui s’est faite l’introduction du mot “psychopathologie” ?
Emminghaus (19ème/20ème siècle), psychiatre allemand
L’introduction du mot psychopathologie s’est faite par ce psychiatre.
Que fait Kraepelin (19ème/20ème siècle) ?
Kraepelin essaye de décrire le plus finement les maladies.
Il est considéré comme un des fondateurs de la psychologie moderne.
Plupart des classifications aujourd’hui découlent de ses travaux.
Objectiviste -> il décrit les troubles mentaux à partir de ce qu’il voit sur le patient.
Introduction d’un ensemble de termes (qui ont évolué aujourd’hui) -> Psychose maniaco-dépressive, démence précoce…
Qu’a fait Freud ?
Freud : constitution du savoir psychanalytique. Il s’est intéressé au champ des névroses, il s‘est intéressé à l’hystérie, la folie, les névroses obsessionnelles etc. Il va développer une psychopathologie de la folie.
Ouvrage : Psychopathologie de la vie quotidienne. Dans cet ouvrage, Freud reprend les actes manqués, les lapsus. Pour lui, il y a dans ces choses les mêmes mécaniques que dans les troubles psychiques. Approche métapsychologique des systèmes psychiques.
Quelle frontière y a-t-il en psychopathologie ?
Il y a souvent cette frontière entre névrose et psychose en psychopathologie :
Névroses= affections ayant une origine psychologique. Patients souvent conscients des symptômes
Psychose : Trouble ayant une origine plutôt biologique. Patients non conscients de leurs troubles. Anosognosie= non-conscience du fait d’être malade.
Que fait Bleuler ?
Bleuler : Mécanismes en psychopathologie. Son travail part du vécu du patient. Il va renommer un certain nombre de troubles. Ce que Kraepelin appelle “démence précoce”, il va le renommer en “schizophrénie”. Pour lui, le cœur de la schizophrénie, c’est la défaillance du mécanisme associatif. Ce mécanisme est responsable d’organiser les émotions vécues. S’il dysfonctionne : Multiplicité ou décorrélation des émotions. La personnalité de la personne va se fragmenter. Syndrome dissociatif dans la schizophrénie. Les autres syndromes (=syndromes secondaires) surviendraient à cause de ce syndrome dissociatif (dépressif, autistique, délirant…). Ces syndromes servent pour la personne à se protéger.
Que fait Jaspers ?
D’après lui, l’objet de la psychopathologie est le vécu de la personne et ce qu’elle est capable d’en dire. Pour lui, toute la psychologie n’est pas intéressante. Il s’intéresse uniquement au pathologique.
Que fait Kretschmer ?
Délire de relation des sensitifs. Touche les personnes à personnalité “sensitive” : hypersensibilité enjeu relationnel, tendance autocritique, vivant mal le moindre échec. Certaines personnes vont voir éclore un délire, dans des situations de critique ou d’échec par exemple (délire paranoïaque : surveillance, préjudice…). Cela montre que certains troubles psychiques touchent des personnes possédant certaines personnalités.
Que fait Pavlov, et Skinner ensuite ?
(Skinner: Seulement 20ème siècle)
Pavlov puis Skinner : certaines pathologies s’attrapent par l’apprentissage. Ils montrent que certains comportements peuvent être appris car ils peuvent être renforcés par leurs conséquences ou leur contexte. Certains symptômes peuvent s’apprendre (ex : étudiant avec un trouble panique. Il va associer amphithéâtre avec crise de panique. Dès qu’il va sortir, il va se sentir mieux. Mais à chaque fois qu’il va revenir, cet apprentissage du symptôme va se renforcer).
Que font Ellis et Beck (20ème/21ème siècle) ?
Émotion et cognition
Psychopathologie cognitive
Que fait Cerletti ?
Electro-choc (1938). Utilisé pour les dépressions résistant aux traitements médicamenteux.
Quelle est la date de désinstitutionnalisation des malades ?
Désinstitutionalisation des malades : 1945. Parfois, l’hospitalisation des malades les aliène.
Quelle est la date des premières molécules efficaces pour les maladies mentales ?
Premières molécules efficaces : 1954. Permettent de calmer les patients et de les laisser sortir car ils auront un traitement.
Pourquoi la psychopathologie est-elle comme un millefeuille ?
La psychopathologie est donc comme un millefeuille : Il y a plusieurs couches qui forment l’ensemble de la psychopathologie. (Approches : biologique, objectiviste, phénoménologique, psychanalytique, existentiel, antipsychiatrique, systémique, comportemental)
Quels sont les types de thérapie possibles en psychopathologie ?
Médicaments, dispositifs de soins (HTC…), thérapies humanistes, thérapies d’inspiration analytique, thérapies cognitives et comportementales…
Quelle approche est meilleure que les autres en psychopathologie ?
Aucune approche n’a un intérêt supérieur aux autres, c’est l’ensemble qui est intéressant.
Quels problèmes engendrent les comportements agressifs ?
-problèmes d’intégration sociale, résidence, travail, contact social.
-problème de gestion et de traitement (dans les institutions de soins)
-Conséquences pour les victimes
-Augmentation de victimisations et judiciarisations
Comment lire les chiffres de violence et les comprendre avant de les diffuser ?
Il faut définir:
- la terminologie employée (violence)
- la population étudiée (diagnostics par exemple)
- Méthode d’identification (données officielles, auto- rapportées, rapportées par la famille)
- durée d’observation
- Conséquences du comportement agressif
Que pensait-on par rapport à la violence dans les maladies mentales avant 1980 ?
Dangerosité et maladie mentale : notions confondues.
Que pensait-on par rapport à la violence dans les maladies mentales durant les années 1980 ?
– Les personnes atteintes d’une maladie mentale:
- ne représentent pas pour la sécurité du public un groupe plus
dangereux que l’ensemble de la population générale (Monahann &
Steadman, 1983) - ne sont pas plus à risque de réaliser un crime que les autres
membres de la population générale (National Mental Health
Association, 1987)
Comment peut-on qualifier la relation entre violence et maladie mentale ?
- Violence et maladie mentale: relation modeste
mais significative
– Dangers de diffuser cette relation: stigmatisation
(désignation négative et honteuse de quelqu’un sur la
base de caractéristiques réelles ou supposées),
étiquettes, droits individuels
- Emploi, logement, ressources, estime de soi, désespoir
– Dangers d’ignorer cette relation: ignorer le besoin
individuel et sociétal - Société actuelle: Prévention et gestion des risques
Que peut-il y avoir dans une population de personnes présentant des troubles mentaux ?
Dans une population de personnes présentant des troubles mentaux, il peut y avoir des personnes présentant de l’agressivité (voire de la violence mais pas forcément), ou qui commettent des actes criminels.
Quelle est l’opinion publique sur la relation entre violence et maladie mentale ?
- Aux USA: 61% des américains pensent encore qu’une personne présentant un
trouble schizophrénique agressera une autre personne très probablement - En France, dans les enquêtes d’opinion publique, la schizophrénie est associée à
un danger ou un passage à l’acte
Quelle est l’image de la schizophrénie auprès du grand public ?
Représentation spontanée: maladie et folie
Qu’est ce que la dangerosité psychiatrique ?
(RECOMMANDATIONS DE LA
HAUTE AUTORITÉ DE LA SANTÉ
EN FRANCE, 2011)
Etude et évaluation
des facteurs de risque de violence hétéro
agressive chez les personnes ayant des
troubles schizophréniques ou des troubles de
l’humeur
Quels sont les objectifs de la HAS ?
Aborder la dimension psychiatrique de la dangerosité et son évaluation pour aider la prise en charge de patients dans un objectif de prévention des passages à l’acte violent pour une meilleure prise en compte de la clinique.
De quoi parle la HAS ?
- Notion de dangerosité psychiatrique et son
contexte - L’épidémiologie et les facteurs de risque
généraux et spécifiques - L’évaluation de la dangerosité et les premiers
recours en cas de signe d’alerte
Quels sont les concepts de dangerosité ou de risque
de violence ?
- Dangerosité: notion complexe qui s’est
développée à la fin du XIXème siècle (Garofalo,
1885) et qui a repris vigueur dans les années
80, en lien avec le sentiment d’insécurité
sociale, politique et juridique. - Dangerosité, dangereux, danger:
– Le danger menace ou compromet la sureté,
l’existence de quelqu’un ou de quelque chose
Qu’est ce que la dangerosité ?
- Dangerosité:
– Perception subjective qui connait des
évolutions en fonction des temps et des lieux,
au regard des exigences variables du droit
pénal et des attentes de la société en terme
de sécurité et de protection
– Violence, risque de passage à l’acte, condamnations pour actes violents
Qu’est ce que la violence ?
- Violence (OMS):
– Usage délibéré ou menace d’usage délibéré
de la force physique ou de la puissance
contre soi même, contre une autre personne
ou contre un groupe ou une communauté, qui
entraine ou risque d’entrainer un traumatisme,
un décès, un dommage moral, un mauvais
développement ou une carence.
Que sont l’agression et l’agressivité ?
- Agression
– Attaque contre les personnes ou les biens,
attaque violente avec altération chez la
victime de l’intégrité des fonctions physiques
ou mentales - Agressivité
– Intention agressive sans acte agressif
Quels sont les différents types de dangerosité et que décrivent-ils ?
- Dangerosité psychiatrique: manifestation
symptomatique liée à l’expression directe
de la maladie mentale - Dangerosité criminologique: prend en
compte l’ensemble des facteurs
environnementaux et situationnels
susceptibles de favoriser l’émergence du
passage à l’acte
Que peut-on dire des comportements violents chez les personnes souffrant de troubles mentaux ? (IMPORTANT)
- Pour rappel:
– Il convient de souligner que les
comportements violents ne concernent
comme acteur qu’une petite minorité de
personnes souffrant de troubles mentaux
– Ces personnes sont plus fréquemment
victimes de leurs faits ou de ceux d’autrui (ces personnes sont souvent vulnérables, victimisées)
Comment est la violence chez les personnes avec un trouble mental ?
- Violences exercées sur elles mêmes
– Automutilations
– Suicides
->12 à 15% des personnes souffrant de troubles
schizophréniques ou bipolaires se suicident, mais
il existe de rares occurrences de suicides
précédés d’un homicide - Violences subies
– Survictimisation des personnes souffrant de
troubles mentaux graves
->7 à 17 fois plus que la population générale
Comment peut-on décrire l’implication dans la violence des personnes avec des troubles mentaux ?
- Les personnes souffrant de troubles mentaux
– Rarement impliquées dans une violence envers des
tiers
– Tous type de violence: 3 à 5% par ces personnes
– Augmentation du risque de violence chez ces
personnes / population générale non malade, or
celles qui ont commis des actes violents sont en
nombre absolu très peu nombreuses
– Comportements hétéroagressifs envers: famille,
proches, autres patients, professionnels de la
santé, et exceptionnellement des personnes sans
aucun lien
Que faut-il savoir d’important à propos de la prise en charge des personnes agressives avec des troubles mentaux ? (IMPORTANT)
- Quelque soit les données
– La prise en charge thérapeutique demeure
une préoccupation singulière, individuelle
– Chaque patient dans son individualité est
porteur d’une clinique qui lui est propre avec
ou sans risque de violence
Quelles sont les recommandations par rapport aux personnes violentes souffrant de troubles mentaux ?
- Faire savoir que les comportements de violence grave
sont exceptionnels chez les personnes souffrant de
troubles mentaux et qu’elles en sont plus souvent les
victimes principales - Respecter la dignité de ces personnes en ne les
réduisant pas à leur maladie: terminologie de
schizophrénie ou de malades dangereux dans les
médias <> personnes souffrant de troubles
schizophréniques, moment de violence au cours d’une
maladie mentale… - Bien que les facteurs de risque de violence aient
été identifiés, aucun n’est absolu. La présence
de facteurs de risque ne doit pas faire perdre de
vue que la violence s’inscrit dans l’histoire
évolutive des troubles de la personne entre des
périodes critiques et des périodes de
stabilisation
Quels sont les facteurs de risque généraux et spécifiques
de violence hétéroagressive ?
- Les facteurs qui participent à la genèse des
comportements violents: multiples et intriqués - La relation entre maladie mentale et violence:
complexe, ne peut se réduire à un simple lien de
causalité - Chez une personne souffrant de troubles mentaux, la
présence de facteur de risque de violence ou de
facteurs associés à la violence ne suffit pas à prédire
la survenue d’un passage à l’acte.
Quels sont les facteurs de risque ou facteurs associés à la
violence hétéroagressive communs aux troubles
schizophréniques et de l’humeur ?
- Antécédents de violence et trouble des conduites
dans l’enfance et l’adolescence - Comorbidité psychiatrique
– Addictions
– Personnalité psychopathique - Présence de troubles neuropsychologiques
- Facteurs liés aux soins
– Insight, déni des troubles
– Alliance thérapeutique
– Capacité à demander de l’aide
Quels sont les facteurs de risque spécifiques aux
troubles schizophréniques ?
- Etre attentif
– Aux idées de persécution, de contrôle, de grandeur
– Aux hallucinations auditives impératives
– À l’existence d’une personnalité psychopathique**
– A l’existence d’atteintes cognitives
– A l’arrêt du traitement et du suivi
– À des projets irréalisables
– A l’exposition à des facteurs déstabilisants, à
l’absence de soutien social
– À la prise d’alcool, de substances psychoactives
Quels sont les facteurs de risque spécifiques aux
troubles de l’humeur ?
- Etre attentif
– La violence n’est pas exceptionnelle au cours des
troubles de l’humeur
Quels soins pour les personnes violentes ayant des troubles mentaux ?
- Désinstitutionnalisation
- Certains diront plus on institutionnalise, moins on criminalise
- La question de l’hospitalisation sous contrainte
- Nécessité d’une clinique précise et évaluée longitudinalement
dans ses dimensions psychopathologique et violentes pour ne
pas focaliser su les dimensions criminologiques
– Type de trouble
– Consommation de substance associée
– Antécédents de violence