263 - Myasthénie Flashcards
Quels sont les 6 groupes musculaires les plus fréquemment atteints dans une myasthénie ?
- Musculature oculaire extrinsèque : diplopie, ptosis +++
- Musculature pharyngo-laryngée :
. Troubles de la phonation : voie nasonnée
. Dysphagie - Musculature faciale :
. Troubles de la mastication, mâchoire tombante
. Mimique inexpressive - Muscles du cou : camptocormie
- Muscles des membres : surtout au niveau proximal
- Muscles respiratoires
Quels sont les 4 examens complémentaires utiles au diagnostic de myasthénie ?
- Test au glaçon
- Test pharmacologique à la Prostigmine : régression transitoire des signes cliniques après injection
- EMG : décrément > 10 % en stimulo-détection lors de l’épreuve des stimulations répétées à la fréquence de 3 cycles/secondes
- Recherche dans le sérum des anticorps anti-récepteurs à l’acétylcholine
Quelle est l’anomalie caractéristique de la myasthénie à l’EMG ?
- EMG de détection normal
- EMG de stimulo-détection : diminution décrémentielle > 10 % de l’amplitude du potentiel d’action à la stimulation répétitive à basse fréquence (3 Hz) d’un nerf moteur = bloc post-synaptique de la jonction neuro-musculaire
Quels sont les 6 principales maladies associées à la myasthénie à rechercher ?
- Pathologie thymique –> TDM thoracique
- Dysthyroïdie auto-immune : dosage TSH
- Anémie de Biermer : NFS
- Lupus érythémateux disséminé : anticorps andi-DNA natifs, anticorps anti-nucléaires
- Polyarthrite rhumatoïde : anticorps anti-CCP
- Syndrome de Goujerot-Sjögren
Quels sont les 4 éléments qui composent l’éducation thérapeutique d’un patient myasthénique ?
- Port d’une carte de myasthénique
- Apprentissage de l’auto-adaptation des doses du traitement anticholinestérasiques et des signes de surdosage
- Remettre une LISTE DES MÉDICAMENTS INTERDITS
- Apprentissage des signes d’alarme imposant une consultation en urgence : fausses routes, toux inefficaces, dyspnée…
Citez les signes caractéristiques d’une crise cholinergique secondaire à un surdosage en anticholinestérasiques
- Signes muscariniques : . Sueurs . Hypersécrétion salivaire . Nausées/vomissements . Diarrhée, douleurs abdominales . Myosis . Pollakiurie . Bradycardie . Hypersécrétion bronchique - Signes nicotiniques : . Crampes . Fasciculations
Quel est le profil évolutif de la myasthénie ?
Evolution par poussées séparées par des périodes de rémission avec parfois des séquelles persistantes
Quels sont les 2 signes cliniques et le signe EMG permettant de distinguer un sd de Lambert-Eaton d’une myasthénie ?
- Amélioration transitoire du déficit moteur au cours d’un effort
- Diminution voire abolition des ROT des membres inférieurs au repos
- EMG : phénomène de potentialisation : augmentation progressive de l’amplitude du potentiel moteur au cours de la stimulation rapide (20-30 Hz) du nerf moteur = Bloc post-synaptique de la jonction neuro-musculaire
Quels sont les signes cliniques évocateurs de myasthénie ?
- Terrain : femme 20-40 ans, autres maladies auto-immunes associées
- Fatigabilité musculaire à l’effort
- Variabilité
- Signes négatifs :
. ROT normaux
. Absence de troubles sphinctériens
. Absence de troubles sensitifs
. Absence d’amyotrophie
Quels facteurs déclenchants recherchez-vous dans le cadre d’une myasthénie ?
- Médicaments : curares, bzd, neuroleptiques, β-bloquants, aminosides…
- Intervention chirurgicale, anesthésie générale
- Traumatisme, stress
- Infection/vaccination
- Endocrinien :
. Grossesse, post-partum
. Péri-menstruel
. Hypo/hyperthyroïdie
Quel est votre bilan paraclinique face à une myasthénie ?
- Tests pharmacologiques :
. Test au glaçon
.Test aux anticholinestérasiques : prostigmine avec atropine IV avant injeciton pour diminuer l’effet muscarinique - EMG de stimulation-détection
- Recherche sérique des anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine
- Anomalies thymiques : TDM thoracique systématique
- Recherche de maladies auto-immunes associées :
. Bilan thyroïdien : TSH, T3, T4, anticorps anti-TPO et anti-TG
. Anémie de Biermer : NFS, vitamine B12, anticorps anti-facteur intrinsèque et anti-estomac
. Immunologie : anti-DNA, facteurs anti-nucléaires, facteur rhumatoïde, HLA - EFR et gaz du sang
Quel est le traitement des stades peu évolués de myasthénie ?
- Anticholinesthérasique : néostigmine (prostigmine) , mise en route hospitalière, prise à jeun 30 minutea vant les repas, fractionnées sur tout le nycthémère
- Thymectomie : avec examen anapath, à froid, en milieu spécialisé
- Corticoïdes ou immunosupresseurs (azathioprine) ajoutés au anticholinesthérasiques si nécessaires
- Education thérapeutique :
. Connaître les signes de surdosage (crise cholinergique)
. Liste des médicaments contre-indiqués
. Port d’une carte de myasthénique
. Signes d’alarme d’une crise myasthénique
Quels sont les critères de transfert en réanimation d’un myasthénique ?
- Fausses routes répétées
- Toux inefficace
- Encombrement bronchique
- Accès dyspnéiques
Que faire face à une crise aiguë de myasthénie ?
- Au domicile : appel du 15
. Arrêt des apports PO
. Pose d’une VVP
. Aspiration des sécrétions naso-pharyngées
. Oxygénothérapie
. 1 ampoule IV/IM de prostigmine
. 1 ampoule IV d’atropine (diminution des sécrétoins) - Transport médicalisé par le SAMU
- Transfert en réanimation :
. Intubation + ventilation mécanique si besoin, aspiration des sécrétions
. Sonde nasogastrique
. Anticholinesthérasiques par la sonde (sauf si doute avec un surdosage : arrêt pendant 72h et reprise progressive si amélioration)
. Traitement étiologique spécifique : IgIV ou plasmaphérèse
Quels sont les signes du syndrome de Lambert-Eaton ?
- 70 % = syndrome paranéoplasique (cancer du poumon à petites cellules), 30 % associé à dysimmunité
- Déficit moteur :
. S’améliorant progressivement au cours d’un effort soutenu/répété
. Touchant les racines des membres
. Atteinte fréquente des muscles oculomoteurs
. Abolition fréquente des ROT pouvant réapparaître après un effort
. Signes végétatifs associés : syndrome sec, dysgueusie - EMG :
. Décrément à 3 Hz
. Potentialisation à la stimulation du nerf moteur à 20-30 Hz - Présence d’anticorps anti-canaux calciques dans 50 % des cas