V. 42 Anticancéreux Flashcards

1
Q

Cibles / cancérologie

A

1) Les médicaments agissant au niveau de l’ADN
2) Les médicaments agissant au niveau des microtubules (fuseau mitotique)
3) Les hormonothérapies anticancéreuses
4) Immunomodulateurs
5) Les thérapeutiques Ciblées

1) Les médicaments agissant au niveau de l’ADN
- en bloquant la réplication et empêchant la transcription.
- la plupart = médicaments cytotoxiques.

→  en se fixant de façon covalente (alkylants)
- moutadres à l'azote, oxazaphosphorines
chlormétine
cyclophosphamide
ifosfoamide
melphalan
chlorambucil
  • Alkylsulfonate
    busulfan
  • Nitroso-urées
    Carmustine
    Lomustnie
    Fotémustine

→ en s’insérant entre deux bases adjacentes ou induisant des cassures mono ou bi-caténaires (inhibiteurs de topoisomérases)
→ en inhibant leur synthèse (anti métabolites)
→ en inhibant des enzymes liées à l’ADN
• inhibiteurs de topoisomérase I : Camptothécine
• inhibiteurs de topoisomérase II : anthracycline, épipodophyllotoxines, antibiotiques cytologiques
• agents scindants
• inhibiteurs des DNA Méthyl transférases
• inhibiteurs des histones désacétylases (iHDAC)
→ en ciblant des facteurs modifiant la transcription (récepteurs hormonaux).

2) Les médicaments agissant au niveau des microtubules (fuseau mitotique)
- Les alcaloïdes de la pervenche bloquent la mitose et sont des « antimitotiques » vrais.
→ inhibent la polymérisation de la tubuline et désorganisent le réseau microtubulaire lors de la mitose.

  • Les taxanes
    → empêchent la dépolymérisation de la tubuline cytoplasmique. Les microtubules sont rigidifiés et polymérisés, aboutissant à la mort de la cellule en phase de mitose.

3) Les hormonothérapies anticancéreuses
- Les hormones stéroïdiennes (oestrogènes, progestérone, androgènes, corticostéroïdes) interviennent dans le contrôle de la prolifération de certains tissus (glande mammaire, prostate, cellules lymphoïdes).
- La recherche de récepteurs hormonaux membranaires permet de prédire l’hormonodépendance et d’identifier les patients à même de bénéficier de ce type de traitement.
- La corticosensibilité est également un facteur pronostique des hémopathies malignes.

4) Immunomodulateurs
- exploite les mécanismes naturels de défense de l’organisme ou de contrôle de la prolifération cellulaire.
- immunothérapie active peut être spécifique (vaccins tumoraux) ou non spécifique (cytokines, immunomodulateurs divers) ou passive (anticorps monoclonaux, cellules immunitaires cytotoxiques).

5) Les thérapeutiques Ciblées
→ médicaments agissant au niveau des protéines kinases
= régulent l’activité de plusieurs protéines impliquées dans la prolifération et la survie cellulaires processus de migration et d’invasion ainsi que dans l’angiogenèse.

→ médicaments agissant au niveau des Récepteurs membranaires/Facteurs de croissance/Voies de signalisation
= activation de la mort cellulaire, le blocage d’une voie aboutissant à la prolifération ou l’inhibition de la vascularisation tumorale
- antigènes membranaires: induction d’apoptose, recrutement de cellules effectrices du système immunitaire ou activation du complément.
- récepteurs aux facteurs de croissance épidermique (Epidermal Growth factor, EGF-R) peuvent être bloqués par des anticorps monoclonaux ou par des petites molécules interférant avec les voies de signalisation contrôlant la prolifération cellulaire.
- néovascularisation par blocage des récepteurs au Vascular Endothelial Growth Factor, VEGF).

→ médicaments agissant au niveau du protéasome

  • Les protéines cellulaires sont détruites par deux mécanismes différents : le système lysosomial (10-20% des protéines essentiellement membranaires) et le système du protéasome (près de 80% des protéines intracellulaires).
  • diminution de la dégradation des protéines régulant le cycle cellulaire : IκBα, cycline E, p53 ou p27. Ceci aboutit à la diminution de la multiplication cellulaire tumorale et l’induction de l’apoptose.
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2
Q
1) moutadres à l'azote, oxazaphosphorines
> chlormétine
> cyclophosphamide
> ifosfoamide
> melphalan
> chlorambucil

2) Alkylsulfonate
> busulfan

3) Nitroso-urées
> Carmustine
> Lomustnie
> fotémustine

A

Groupements alkyles électrophiles formant des liaisons covalentes (alkylation) avec l’ADN
=> inhibent la réplication et la transcription de l’ADN
=> formation de radicaux libres provoquant des cassures des brins d’ADN

EI> toxicité vésicale (cyclophosphamides +++)formation d’acroléine = métabolite toxique éliminé par voie rénale
=> stagnation vésicale de l’acroléine qui altère la muqueuse avec cystite amicrobienne (hématurie), fibrose vésicale (trouble mictionnel) et cancer iatrogène vésical
=> HYPERHYDRATATION : 2-3 L de sérum physiologique pour diluer le médicament et augmenter son élimination
=> antidote : MESNA = Mercaptoéthane sulfonate de Na (UROMITEXAN)
» formation de thioester atoxique, soluble et stable avec acroléine, rapidement et totalemnet éliminé par voie urinaire

> néphrotoxicité
=> surveillance de la fonction rénale avant et pendant le traitement, surveillance de la diurèse
=> hyperhydratation : 2-3 L de sérum isotonique (sérum physiologique ou G5% pour diluer le médicament eu augmenter son élimination)
=> antidote : amifostine (ETHYOL) : formation d’un complexe non néphrotoxique avec le médicament grâce à sa fonction thiol (mais risque d’hypotension et de vomissements)
=> la néphrotoxicité est majorée avec les produits néphrotoxicques, la déshydratation, les infections…

> toxicité cutanée:; hyperpigmentation par augmentation de la synthèse de mélanine

> troubles digesifs : nausées, vomissements

> extravasation : nitroso-urées ++++

> alopécie (cycophosphamides +++)

> mutagènes, cancérogène

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3
Q

Apparentés aux alkylants

A
Piprobroman
Thiotépa
Mitomycine C
Procarbazine
Decarbazine
Bendamustine

Dérivés du Platine
> Cisplatine
> Carboplatine
> Oxaliplatine

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4
Q
Pipobroman
Thiotépa
Mitomycine C
Procarbazine
Decarbazine
Bendamustine

Dérivés du Platine
> Cisplatine
> Carboplatine
> Oxaliplatine

A

sans avoir de groupement alkyles, forment des liaisons covalentes avec l’ADN
=> inhibent la réplication et la transcription de l’ADN
=> formation de radicaux libres provoquant des cassures des brins d’ADN

Néphrotoxicité : nécrose tubulaire (insuffisance rénale aigue parenchymateuse tubulaire par cytotoxicité directe) à posologie classique
⚠ oxaliplatine n’est pas néphrotoxique
=> surveillance de la fonction rénale avant et pendant le traitement, surveillance de la diurèse
=> hyperhydratation : 2-3 L de sérum isotonique (sérum physiologique ou G5% pour diluer le médicament eu augmenter son élimination)
=> antidote : amifostine (ETHYOL) : formation d’un complexe non néphrotoxique avec le médicament grâce à sa fonction thiol (mais risque d’hypotension et de vomissements)
=> la néphrotoxicité est majorée avec les produits néphrotoxicques, la déshydratation, les infections…

-Ototoxicité : par accumulation du produit au niveau de la 8e paire de nerfs crâniens => surdité progressive
=> audiogramme avant et pendant le traitement
⚠ oxaliplatine n’est pas néphrotoxique

  • Toxicité hématologique : anémie (cisplatine +++), thrombopénie, neutropénie
  • Toxicité digestive : nausées, vomissements (cisplatine+++)

-Neurotoxicité limitante
☞ AIGUE (Oxaliplatine +++) : dusesthésies/paresthésies
☞ CHRONIQUE après une dose cumulées > 800 mg/m^2
Adaptation pomologique ou arrêt du traitement (éviter le contact du froid)

  • Toxicité cardiaque de la Decarbazine

Précautions
> éviter les produits néphrotoxiques et ototoxiques (aminosides et glycopeptides +++)
> carboplatine et oxaliplatine moins toxiques : =oins émétisants, moins néphrotoxiques et moins ototoxiques (posologies à adapter en fonction du degré d’insuffisance rénale et du taux de plaquettes)

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5
Q
  • irinotécan

- topotécan

A

Inhibiteurs de l’ADN topoisomérase I = dérivés de la camptothécine

  • irinotécan
  • topotécan

MA
- Les inhibiteurs de topo-isomérase I (irinotécan et topotécan) interfèrent avec l’élongation et la réplication de l’ADN en bloquant l’action de cette enzyme (qui ramène l’ADN surenroulé à une forme relâchée en provoquant des coupures transitoires et en permettant la resoudure d’un seul brin d’ADN bicaténaire).
=> coupure définitive des brinc d’ADN et inhibitio de la réplication

EI
-diarrhées (irinotécan +++)
→ immédiates par effet anti-cholinestérasique (acétylcholine augmente les sécrétions et le péristaltisme intestinal) = syndrome cholinergique précoce (diarrhée précoce, crampes abdominales, conjonctivites, rhinite, hyper sudation, myosis, vertige
↪ contrôlables par le sulfate d’atropine voire en prophylaxie)
→ retardées (plus de 24h après administration : toxicité dose limitante)
↪ hyperhydratation et lopéramide si diarrhée retardée + hospitalisation en cas de diarrhée sévère fébrile résistante au lopéramide

  • toxicité hématologique (nadir à J8)

-cardiotoxicité de l’étoposide (hypotension)
=> perfusion lente de 30 à 60 minutes

  • hépatotoxicité
  • accidents allergiques de l’étoposide parrelargage des phtalates du PVC de la poche de perfusion
  • alopécie

IRINOTECAN :
- dose à adapter en fonction du taux de bilirubine
→ clairance diminuée d’environ 40% chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN
- oxydation dépendante du CYP450 3A4 → deux métabolites faiblement actifs
- métabolisé par la carboxylestérase en un métabolite plus actif : le SN 38 sur la topoisomérase I

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6
Q

Daunorubicine
Doxorubicine : adriamycine, adriamycine lyposomale, adriamycine liposomale pégylée
Epirubicine
Idarubicine

A

Agents intercalants : anthracyclines

MA
- Les inhibiteurs de la topo-isomérase II, incluent des agents intercalants (anthracyclines ou antibiotiques cytotoxiques) qui inhibent la synthèse d’ADN en s’insérant entre deux bases adjacentes. Ils provoquent ainsi un déroulement du pas de la double hélice, un blocage et des modifications de structure inhibant la transcription et la réplication de l’ADN.

  • épipodophyllotoxines (étoposide) sont également des inhibiteurs de la topo-isomérase II et empêchent les cellules d’entrer en prophase. Elles bloquent aussi les cellules en phase S tardive ou G2 initiale. La génération de métabolites nucléophiles et de radicaux libres est un facteur essentiel de leur cytotoxicité

> inhibition de la réplication et de la réplication et de la transcription
inhibition des topoisomérases II

-Toxicité cardiaque
> précoce : bloc auriculo-ventriculaire extrasystole
> tardive : IC congestive, fibrose cardiaque
Mécanisme de la cardiotoxicité :
Formation d’un complexe semi-quinonique toxique en présence de Fe2+ normalement éliminé par une catalase
=> enzyme déficiente au niveau du tissu cardiaque
=> formation de radicaux libres cytotoxiques par péroxydation lipidique et apoptose cellulaire

La cardiotoxicité est majorée par l’association à d’autres anticancéreux (cyclophosphamide, 5-fluorouracile, taxanes), à la radiothérapie locale et par un état cardiaque initialement perturbé (âge, HTA)
=> prévention de la cardiotoxicité :
> surveillance de l’ECG pendant la perfusion lente, du volume d’éjection systolique (échoscintigraphie), du volume cardiaque (échocardiographie), de la force de contraction (échotomographie)
> surveillance des doses cumulées (risque cardiotoxique majeur à partir de 550mg/m^2 de dose cumuéee pour Adriamycine)
> adriamycine liposomale et liposomale pégylée limitent l’apport d’a,thracycline au niveau cradiaque car plus sélectif du tissu cancéreux
ANTIDOTE : Dexrazoxane (CARDIOXANE) en perfusion préventive anat l’anthracycline = analogue de l’EDTA, chélateur de Fe2+ (limite la toxicité cardique lorsque la dose cumulée est dépassée, cjez les sujets présentant déjà une défaillance cardiaque)
> traitement de l’insuffisance cardiaque

-Alopécie réversible

-Toxicité cutanée : hyperpigmentation par augmentation de mélanine, photosensibilisation (adriamycine+++)
=> Eviter l’exposition au soliel (adriamycine+++)

-Mucites, stomatites

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7
Q

Bléomycine

A

Agent scidant
Apparenté aux glycopeptides

MA
Seule représentante à ce jour, la bléomycine inhibe la synthèse d’ADN et bloque le cycle cellulaire en phase G2.

Formation de radicaux libres en présence d’O2, de fer, et d’un agent réducteur à fonction thiol
=> cassure de l’ADN et inhibition de la synthèse et de la transcription de l’ADN

Avantage : peu myélosuppressif
=> moins de risque hématologiques

EI
Inactivée par une hydrolase tissu-spécifique absente au niveau pulmonaire et cutanée
> toxicité pulmonaire (premiers signes à 150mg/m^2-
-immédiate : pneumopathoe d’hypersensibilité avec opacité radiologique
-cumulative : fibrose pulmonaire si dose cumulée > 300mg/m^2
=> surveillance des doses cumulées
=> surveillance de la fonction pulmonaire chez les patients à risque (>70 ans, radiothérapie pulmonaire, pathologie pulmonaire préexistante, insuffisant rénal)
> si toxicité pulmonaire immédiate ; corticothérapie IV à fortes doses
> Si toxicité pulmonaire retardée (réversible à l’arrêt du ttt) : espacer les injections

> hyperkératose : hyperplasie de la couche cornée (toxicité cumulative)
=> suspendre la perfusion jusqu’à normalisation

Autres EI :
-fièvre en l’absence d’infection
=> paracétamol 1g en préventif et pdt la perfusion

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8
Q

Méthotrexate

Pémétrexed

A

MA
Inhibition de la dihydrofolate réductase et de la thymidylate synthétase par analogie structurale avec acide folique
=> inhibition de la synthèse de de novo thymidine et des bases puriques (adénine, guanine)

EI
> néphrotoxicité : préicipitation intra-tubulaire à dose forte
=> surveillance de la fonction rénale avant et pendant le traitement, surveillance de la diurèse
=> hyperhydratation : 2-3L de sérum isotonique (sérim physiologique ou G5% pour diluer le médicament et augmenter son élimination)
=> Perusion de soluté bicarboné : alcalinisation des urines pour augmenter l’élimination du cytotoxique
=> Sauvetage métabolique par l’acide folinique = forme active de l’acide folique
=> néphrotoxicité majorée avec les produits néphrotoxiques, la déshydrattion, les infections…

> toxicité hépatique : fibrose hépatique voire cirrose à dose forte
=> surveillance des tra,saminases 1 fois/mois (modifier le ttt si > 5 fois la normale)

> tox hématologique : anémie mégaloblastique par carence de folates

> toxicité cutanée : hyperpigmentation par augmentation de mélanine, photosensibilisation
=> éviter l’exposition au soleil

> troubles digestifs : nausées, vomissemens

> mucites, stomatites

⚠ glucarpidase = carboxypeptidase G2 = antidote

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9
Q

Analogue des bases puriques?

A

6-thioguanine
azathioprine
6-Mercaptopurine
Compétition avec les bases puriques endogènes et rétro-inhibition des enzymes responsables de leur synthèse
=> inhibition de la synthèse d’ADN et d’ARN

cladribine
Métabolisé en dérivés triphosphates qui s’incorporent dans l’ADN
=> inhibition de la transcription

fludarabine
Métabolisme intracellulaire en dérivé triphosphates
=> inhibition d’enzymes impliquées dans la synthèse d’ADN et d’ARN

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10
Q

Analogues des bases pyrimidiques

A
  • 5-fluorouracile
  • capécitabine
  • cytarabine
  • gemcitambine

Les 5-FU et désoyxy-5-FU tri-phosphate sont incorporés dans l’ARN à la place de l’uracile (→ 5-fluoridine-2-deoxyuridine-5-monophosphate)
=> ARN frauduleux et erreurs de lecture du code génétique lors de la synthèse protéique

La → 5-fluoridine-5-monophosphate, analogue de l’acide folique, inhibe la DHFR et la thymidylate synthétase
=> inhibition de la synthèse de thymidine et d’ADN

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11
Q
Analogues des bases puriques : 
6-thioguanine
azathioprine
6-Mercaptopurine
cladribine
fludarabine
A

-hématotoxicité : (azathioprine et 6-mercaptopurine +++) si déficit en TPMT (thiopurine méthyl-tranférase)
=> production augmentée de 6-thioguanine nucléotide responsable de leucopénie voire d’aplasie médulaire

=> phénotypage de la TMPT ou génotypage avant le traitemnet par azathioprine ou 6-mercaptopurine

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12
Q

5-fluorouracile
capécitabine
cytarabine
gemcitabine

A
-DIarrhées
=> prévention des diarrhées : 
-hyperhydratation
-anti-diarrhéique : lopéramide
-anti-spasmodique musculotrope : phloroglucinol
-éviter les fibres dans l'alimentation

-Toxicité cardique (5-FU+++) : nécrose myocardique voire insuffisance cardiaque sévère ou infarctus du myocarde
=> surveiller la fonction cardique après la perfusion

-Toxicité cutanée :
> erythème palmo-plantaire : syndrome “main-pied” imposant l’arret du traitement si forte desquamation
> hyperpigmentation par augmentation de mélanine
> photosensibilisation
=> éviter l’exposition au soleil

  • Mucites (brûlures buccales), stomatites, ainsi qu’au niveau de la gorge, aphtes, mycoses
  • Neutropénie

Remarque : l’acide folinique augmente l’inhibition de la thymidylate synthétase par le désoxy-5-FU-MP
=> il potentialise l’effet anti-tumoral du 5-FU

  • 5-FU : Meilleure tolérance en perfusion continue prolongée qu’en bolus
  • capécitabine : per os en 2 prises par jour pendant 14 jours puis fenêtre thérapeutique de 7 jours. Adaptation de dose en cas d’insuffisance rénale
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13
Q

Hydroxycarbamide

A

Hydroxyurée

Inhibiteur de la ribonucléotide réductase
=> inhibe la formation de désocyribonucléotides

Hématotoxicité : dépressionmédullaire, leuconeutropénie
=> surveillance de la NFS
=> arrêt du traitement si atteinte sévère

Atteinte cutanée : prurit, rash, érythème, ulcération cutanées lors de traitement chronique

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14
Q

Alcaloïde de la Pervenche

A
vincristine
vinblastine
vindésine
vinorelbine
vinflunine

Fixation à la bêta-tubuline et inhibition de sa polymérisation en microtubule avec l’alpha tubuline
=> blocage des cellules en métaphase

-Neuropathies périphérique (altération des microtubules du neurone entrainant un défaut de transport des neuromédiateurs) : paresthésies, aréflexies, puis polynévrites sensitives et motrices (toxicité cumulative)
=> surveillance des réflexes
=> vitamine B6 en préventif : évite l’apparition de neuropathies périphériques, mais n’est pas curatif

-Consitipation : laxatifs

-Photosensibilisation (vinblastine+++)
=> éviter exposition au soleil

-Alopécie réversible

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15
Q

Taxanes

A

Paclitaxel
Docétaxel

Fixation aux microtubules et inhibition de leur dépolymérisation
=> rigidification des cellules bloquées en métaphase

> neuropathies périphériques
alopécie réversibles
accidents allergiques aux excipients (huile de ricin, crémophore…) et par relargage des phtalates du PVC de la poche de perfusion allergisants (choc anaphylactique possible) et hépatotoxiques

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16
Q

Indications de la chimiothérapie ?

A
  • chimiothérapie néoadjuvante : administrée avant le traitement local (chirurgical/radiothérapie) afin de réduire le volume tumoral et de lutter contre les micrométastases à distance
  • chimiothérapie aduvante : administrée après le traitement local en cas de risque de récidive en fonction de la taille tumorale, du statut ganglionnaire et des critères histo-pronostiques
  • chimiothérapie palliative : administrée devant une maladie métastasique afin de prolonger la survie du patient et de réduire les symtômes liés à la maladie
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17
Q

CHOP

A

Cyclophosphamide
Doxorubicine
Cyclophosphamide
Prendisolone

=> LNH, LLC

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18
Q

FEC

A

Fluorouracile + Epirubicine + Cyclophosphamide

=> Cancer du sein

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19
Q

Folfox

A

Oxaliplatine
5-FU en bolus
5-FU en continu
Acide folique

=> Cancer colorectal

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20
Q

Folfiri

A

Irinotécan
5-FU en bolus
5-FU en continu
Acide folique

=> cancer colorectal

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21
Q

Thérapies ciblées

A
  • anticorps monoclonaux
  • inhibiteurs de tyroline kinase
  • inducteur de différenciation
  • inhibiteurs de l’angiogenèse
  • inhibiteur du protéasome
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22
Q

Immunothérapie

A

Cytokines

Anticorps monoclonaux et immunothérapie cellulaire

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23
Q

Hormonothérapie

A
Estrogènes
Progestatifs
Anti-androgènes
Inhibiteur de l'aromatase
Inhibiteur de la synthèse des corticoïdes
24
Q

Radiothérapie

A
Rayonnements ionisants externes (tube à rayon X, cabaltothérapie, accélérateurs de particules)
ou interne (curiethérapie, radiothérapie métabolique à l'iode 131)
25
Q

Autres thérapies anti-cancéreuses

A
  • chirurgie
  • L-Asparaginase
  • Corticothérapie
26
Q

Anticorps monoclonaux : utilisation ?

A

-rituximab (anti CD20) + alemtuzumab (anti CD52)
=> leucémies lymphoïdes (LNH, LLC, Maladie de Waldenström, Myélome multiple)

-ibritumomab-tiuxétan (anti CD20 couplé à l’Yttrium)
=> LNH

-tratstuzumab (anti-HER 2)
=> cancer du sein HER 2+ (cardiotonique et demi-vie longue ; anthracycline contre-indiquées dans les 6 mois suivant son utilisation)

27
Q

Inhibiteur de TK : indications ?

A

-imatinib
-Dasatinib
-Nilotinib
=> LMC (moins hématologique que les autres agents cytotoxiques)

28
Q

Inducteus de différenciation

A

Rétinoïde
> Acide tout-trans-rétinoïdes = Trétinoïne = métabolite actif de la vitamine A impliquée dans la croissance et la différenciation cellulaire
=> LAM promyélocytaire (LAM3)

> baxarotène : agoniste des récepteurs RXR régulant la transcription de facteurs impliqués dans la croissance et la différenciation cellulaire
=> Lymphomes cutanés T

29
Q

Inhibiteurs de l’angiogenèse

A

-Thalidomide : inhibe la sécrétion de TNFalpha et possède un effet angiogénique
=> myélome multiple

-Lénalidomide
=> SMD avec délétion 5q-

-Bévacizumab
=> Ac monoclonal anti-VEGF

30
Q

Inhibiteur du protéasome

A

Bortézomib : myélome multiple en dernière intention

Une inhibition du protéasome réduit la prolifération ainsi que la survie des cellules malignes en bloquant leur progression dans le cycle et en régulant négativement l’expression d’inhibiteurs d’apoptose.

☞ Le Bortézomib a été le premier inhibiteur de protéasome développé (inhibiteur réversible).
Puis un inhibiteur du protéasome de seconde génération a été développé, le carfilzomib, qui diffère du bortézomib par son inhibition irréversible du protéasome.

 •  Bortezomib (Velcade™) : -inhibiteur réversible du protéasome, -indiqué en : ☞ monothérapie ou en association à la doxorubicine liposomale pégylée ou à la dexaméthasone, pour le traitement des patients adultes atteints de myélome multiple en progression, ayant reçu au moins 1 traitement antérieur et ayant déjà bénéficié ou étant inéligibles à une greffe de cellules souches hématopoïétiques,

☞ .association au melphalan et à la prednisone, pour le traitement des patients adultes atteints de myélome multiple non traité au préalable, non éligibles à la chimiothérapie intensive accompagnée d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques,

☞ association à la dexaméthasone, ou à la dexaméthasone et au thalidomide, pour le traitement d’induction des patients adultes atteints de myélome multiple non traité au préalable, éligibles à la chimiothérapie intensive accompagnée d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques,

☞ .association au rituximab, cyclophosphamide, doxorubicine et prednisone, pour le traitement des patients adultes atteints d’un lymphome à cellules du manteau non traité au préalable, pour lesquels une greffe de cellules souches hématopoïétiques est inadaptée.

 •  Carfilzomib (Kyprolis™) :
  • inhibiteur irréversible du protéasome,
  • indiqué en en association, soit avec le lénalidomide et la dexaméthasone, soit avec la dexaméthasone seule, est indiqué dans le traitement du myélome multiple chez les patients adultes qui ont reçu au moins un traitement antérieur.

PHARMACOCINÉTIQUE
Le bortézomib étant métabolisé par les enzymes du cytochrome P450, 3A4, 2C19 et 1A2, il existe un risque d’intéraction pharmacocinétique avec les inhibiteurs ou les inducteurs de ces cytochromes.

PRECAUTIONS D’EMPLOI

  • Une prophylaxie antivirale doit être envisagée chez les patients traités par inhibiteurs du protéasome afin de diminuer le risque de réactivation du virus varicelle-zona.
  • Une thromboprophylaxie està envisagée chez les patients traités par inhibiteurs du protéasome.
  • Le bortézomib étant en particulier pourvoyeur d’effets indésirables neurologiques, il conviendra de surveiller attentivement l’examen neurologique des patients.
  • Une hydratation intra-veineuse relativement importante (entre 250 mL et 500 mL) est requise avec l’administration de carzilzomib afin de prévenir le risque de lyse tumorale. Il conviendra donc de surveiller étroitement la volémie des patients, en particulier chez ceux présentant des facteurs de risque d’insuffisance cardiaque congestive.

SURVEILLANCE DES EFFETS

  • Surveillance régulière de la fonction rénale (risque d’insuffisance rénale en lien avec la maladie myélomateuse et risque également augmenté par le carfilzomib),
  • Surveillance de la volémie du patient,
  • Surveillance du risque de lyse tumorale,
  • Surveillance des signes d’alertes de toxicité cardiovasculaire : apparition ou aggravation d’une dyspnée, d’une douleur thoracique, de palpitations. Surveillance systématique de l’ECG et de la pression artérielle.
31
Q

Cytokines

A

Interleukine 2 recombinante : stimule les défenses immunitaires (facteurs de croissance des LyB, T et NK)
=> cancer du rein

Interféron alpha2b et interferon α 2b pégylé : IFN de type I recombinant à activité anti-virale et anti-tumorale par inhibition de la réplication
=> LMC

32
Q
  • estrogène
  • progestatif
  • antiandrogène
  • SERM
  • inhibiteur de l’aromatase
  • inhibiteur de synthèse de corticoïdes
A
  • estrogène : diéthylstilbestestrol
  • progestatif : médroxyprogestérone
  • antiandrogène : cyprotérone
  • SERM (elective Estrogen Receptor Modulators): tamoxifène
  • inhibiteur de l’aromatase : exémestane, létrozole, anastrozole
  • inhibiteur de synthèse de corticoïdes : mitotane
33
Q

L-Asparaginase

A

enzyme hydrolysant la L-asparigine responsable de l’inhibition de la synthèse protéique

34
Q

Contre-indications communes

  • infections urinaires ?
  • insuffisance médullaire ?
  • insuffisance hépatique ?
  • neuropathies sévères ?
  • insuffisance cardiaque ?
  • neutropénies ?
  • ATCD de maladie chronique ?
A
  • hypersensibilité
  • grossesse, allaitement
  • vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle
  • infection urinaire aigue, cystite hémorragique pré-existante avec le cyclophosphamide, ifosfamide
  • insuffisance médullaire sévère avec le méthotrexate, les analogues de la pyrimidine, ifosfomide, carboplatine, oxaliplatine et anti-puriques
  • insuffisance hépatique sévère avec les poisons du fuseau, le méthotrexate, les analogues de la pyrimidine
  • neuropathie sévère avec les vina-alcaloïdes et oxaliplatine
  • insuffisance cardiaque cardiomyopathie avec les anthracyclines
  • neutropénies < 1,5G/L avec les taxanes
  • antécédants de maladie inflammatoire chronique avec les inhibiteurs de topoisomérase I
35
Q

Infection sur cathéter ?

A

prévention
> antisepsie avant la pose
> préférer une voie centrale et utiliser des pansements transparents
> surveillance clinique (fièvre, altération de l’état général)

36
Q

Extravasation

A

Nitro-urée
Anthracycline
Alcaloïde de la pervenche +++

Sujets à risque : 
>sujets âgés avec mauvais territoire veineux
> cures de chimiothérapie multiples
> nombreux prélèvements sanguins
> radiothérapie locale
> voie IV périphérique

Signes cliniques
> inflammation (oedème, chaleur, érythème au point d’injection, douleur)
> nécrose, sclérose
> infections

Conduites à tenir

  • surveillance de la perfusion (bon retour veineux)
  • injecter 5-10 mL de sérum physiologique et réassurer le maximum de toxique
  • anesthésique local : lidocaïne
  • antidote spécifique (sérum bicarbonaté dilué pour la doxorubicin)
  • poches de glace ou DMSO situé à 50% avec compresses (diminue l’inflammation)
  • glucorticoïdes si inflammation importante
  • chirurgie réparatrice si nécrose

Prévention :
-injection au niveau de zones hors flexion (évite les veines sur le dos de la main)
-silution des cytotoxiques avec du sérum physiologique
-commencer par le produit le plus irritant
-rincer la veine par du sérum physiologique entre 2 produits
- drain hydrique (injection de sérum physiologique après ma dernière injection)
-utilisation de produits protecteurs veineux
-préférer une injection par cathéter central ou avec une chambre implantable
> cathéter court : si le nombre de cures est restreint (durée de pose de 2-3 jours)
> cathéter central (veines jugulaire, sous-clavière) : moins de risque d’extravasation et durée de pose plus longue si pas d’infection
> cathéter à chambre implacable : pas d’extravasation, utilisé pour les produits très toxiques

37
Q

Toxicité hématologiques

A

Avec tous les cytotoxiques : toxicité dose-dépendante, augmente avec le nombre de cures, l’âge et la radiothérapie

Anémie : cisplatine, méthotrexate +++
> traitement par transfusion de CGA ico-groupe, ico-rhésus si Hb<90g/L
> prévention par l’administration de dérivés de l’EPO pendant l’intercure

Thrombopénie :
> traitement en 2 à 4 semaines après chimiothérapie
> surveillance des signes hémorragiques
> transfusion de culots plaquettaires si thrombopénie sévère < 20G/L ou si présence de signes hémorragiques

Leucopénie (surtout neutropénie)
> Apparition en 4 à 5 jours après la chimiothérapie, nadir en 1 à 2 semaines puis retour à la normale à 3 semaines environ

Conduites à tenir
-NFS avant chaque cure

-diminuer les épisodes neutronique
> facteurs de croissance G-CSF : lénograstime, filgrastime, filgrastime pégylée en SC ou IC de 30 mins, 24 à 72h après la chimiothérapie, ils diminuent la durée du nadir des polynucléaires neutrophiles
> chambre stérile

-traiter si neutropénie fébrile
> éliminer la porte d’entrée infectieuse, rechercher le germe ne cause (hémocultures, ECBU)
> antibiothérapie empirique à large spectre sans attendre les résultats (C3G + aminosides) ajout d’une glycopeptide si fièvre persistante au-delà de 5 jours
> surveillance clinique et biologique

38
Q

Alopécie

A

Anthracycline, Cyclophosphamide, Vinca-alacaloïdes et Taxanes ++++

Alopécie réversible apparaissant 10 à 20 jours après la chimiothérapie

Prévention

  • perruque ou se couper les cheveux avant la survenue de l’alopécie
  • hydrater le cuir chevelu si alopécie totale
  • casques réfrigérants : vasoconstriction locale pour limiter l’apport des cytotoxiques au cuir chevelu, mais provoquant céphalées, douleurs des oreilles et CI si métastases crâniennes ira diminuent l’efficacité de la chimiothérapie
39
Q

Toxicité digestive

A

-troubles du gout : agueusie, dyspepsie, anorexie
=> méthodes de stimulation de l’appétit, nutrition parentérale ou entérale

-nausée, vomissement (anticipés, immédiats, retardés) : dérivés de platine, moutarde à l’azote, méthotrexate +++
=> antiémétiques avec fractionnement des doses
-anxiolytiques : BZD, chlorpromazine pour les nausées et vomissements anticipés
-anti-dopaminergiques anti-émétiques : dompéridone, métoclopramide, métopimazine
-antagonsites 5HT3 (étrons) : granisétrons, ondansetron
-glucocorticoïdes : methylprednisolone, elle diminue la stimulation du centre du vomissement par diminution de la pression intra-crânienne
→ en général, association d’un Anti-D2, d’un étron + glucocorticoïde
-Aprépitant : inhibiteur des récepteurs NK-1 à la substance P utilisé en préventif et curatif
→ pas en monothérapie mais en association avec un anti-D2 et un sétron

-mucites, stomatites
> apparition 1 à é semaines après la chimiothérapie
> responsable de dysphagie et d’infections
→ prévention des mucites, stomatites
- soins dentaires, avant le traitement : éliminer les foyers infectieux, retirer les dents non saines
- hygiène : brosse à dent souple, bain de bouche, solution de v-bicarbonate de sodium + amphothéricine B + antiseptique
- maintien de la salivation : sucer des glaçons 30 mins et pendant la perfusionla plus toxique (la vasoconstriction de la muqueuse diminue l’apport du cytotoxique), citrate de sodium, parasympathomimétiques : teintes de jaborandi (PILOCARPINE), anétholtrithione (SULFARLEM stimulant les sécrétions salivaires), spray artificielle

→Traitement curatif des stomatites infectées

  • infections fongiques : Amphotéricine B, Miconazole, Nystatine gel buccal, fluconazol oral
  • infection virale : aciclovir
  • traitement antalgique local : lidocaïne gel, morphine si douleur importante
  • alimentation par voie parentérale

Méthotrexate, Bléomycine, Anthrcycline, 5-FU, radiothérapie +++

40
Q

Allergie

A
  • anticorps monoclonaux : rituximab
  • etoposide : solubilise les phtalates du PVC
  • taxanes : très peu solubles, ils doivent être solubilisés dans des excipients pouvant être allergisants comme l’huile de ricin ou le crémophore et ils solubilisent en plus les phtalates du PVC pouvant être allergisants et hépatotoxiques

→ prévention si risque d’allergie important

  • pas de poche en PVC
  • anti-H1, 3h avant la chimio +/- Anti-H2 (car ils diminuent l’effet de l’histamine au niveau digestif)
  • glucocorticoïdes
  • traitement par adrénaline IV si choc anaphylactique
41
Q

Autres EI dus à la chimiothérapie ?

A

-tératogène, cancer secondaires
-stérilité chimie-induite : cryoconservation des spermatozoïdes ou embryons
-syndrome de lyse tumorale : urgence métabolique et hématologique +++ : hyperphosphatémie, hypokaliémie, hyperuricémie avec IRA aurique, CIVD
→ hyperhydratation uricolytique (rasburicase FASTURTEC), héparinothérapie à faibles doses.

42
Q

Acide L-folinique ou lévofolinare de calcium

A

= dérivé de l’acide L-glutamique utilisé en association avec le 5-FU
- augmente l’activité cytotoxique
- peut potentialiser les effets indésirables du 5-FU
→ leucopénies, lucites, stomatites, diarrhées, qui peuvent être dose-limitantes

43
Q

Raltitrexed

A

Analogue de l’acide folique
Antimétabolite inhibant la thymidylate synthétase de façon directe et spécifique contrairement au 5-FU qui inhibe de façon indirecte (produit phase dépendant S)

Traitement de la progression métastatique des cancers colorectaux pour les patients n’ayant pas reçu de fluoropyrimidine.

Administration en injectable en une seule fois toutes les 3 semaines

Adaptation des doses en cas d’insuffisancerénale

Avis HAS : alternative en cas d’intolérance ou CI aux fluoropyrimidines

EI :

  • diarrhées
  • hématotoxicité
44
Q

Sensibilité des cellules tumorales à la chimiothérapie

A
  • les tumeurs les plus proliférantes (lymphomes, leucémies, cancer du testicule) sont les plus sensibles à la chimiothérapie ; les tumeurs à prolifération lente (la plupart des tumeurs solides) sont moins sensibles.
  • Certains médicaments anticancéreux ne sont actifs que sur une phase donnée (médicaments phase-dépendants) tandis que d’autres atteignent les cellules pendant toute la durée du cycle cellulaire (médicaments cycle-dépendants) ou parfois même au repos (médicaments non cycle-dépendants).

Le principe du traitement médicamenteux des cancers repose sur l’utilisation d’une polychimiothérapie dont les objectifs sont :

  • d’agir sur des cibles différentes (séquentielles ou convergentes) pour obtenir une synergie d’effet
  • de combiner des médicaments actifs sur des phases différentes du cycle ou permettant de synchroniser les cellules dans une même phase
45
Q

Cytotoxiques et cytostatiques

A

→ cytotoxique : index thérapeutique étroit, altérations non spécifiques
- atteint les cellules ayant un potentiel prolifératif élevé, tels que la moelle osseuse (en induisant anémie, thrombopénie, leucopénie, pancytopénie) ou la muqueuse digestive (en induisant mucite, stomatite, diarrhée)

→ cytostatique :

  • peuvent être actifs à des doses non toxiques
  • retard de croissance tumorale
46
Q

INHIBITEURS D’ENZYMES LIÉES À L’ADN

A

→ Inhibiteurs de la topoisomérase I
Irinotecan (Campto®)
Topotecan (Hycamtin®)

→ Inhibiteurs de la topoisomérase II
- Anthracyclines de première génération
Daunorubicine (Cérubidine™)
Doxorubicine (Adriblastine™)

  • Anthracyclines de seconde génération
    Epirubicine (Farmorubicine™)
    Idarubicine (Zavedos™)
    Mitoxantrone (Novantrone™)
  • Les épipodophyllotoxines
    Etoposide( Celltop™, Vepeside™)
  • Antibiotiques cytotoxiques
    Dactinomycine (Cosmegen™)

→ Agents scindants
- Bléomycine

→ inhibiteurs des DNA Méthyl transférases
Azacitidine (Vidaza™)
Decitabine (Dacogen™)

→ inhibiteurs des histones désacétylases (iHDAC)
Panobinostat (Farydak™)
Vorinostat (Zolinza™)

47
Q

Azacitidine (Vidaza™)
Decitabine (Dacogen™)
Panobinostat (Farydak™)
Vorinostat (Zolinza™)

A

☞ Azacitidine (Vidaza™)
☞ Decitabine (Dacogen™)
= inhibiteurs des DNA Méthyl transférases

Des perturbations de la méthylation sont associées à certains cancers avec souvent une hyperméthylation locale de promoteurs de gènes suppresseurs de tumeurs, conduisant à une instabilité génomique.

Pour cette raison les inhibiteurs des DNA méthyl transférases (DNMT) sont de nouvelles thérapies anticancéreuses prometteuses (application essentiellement en hématologie).

☞ Panobinostat (Farydak™)
☞ Vorinostat (Zolinza™)
= inhibiteurs des histones désacétylases (iHDAC)
De même, l’acétylation des histones est sous la dépendance de l’histone acétyl transférase (HAT) et l’histone désacétylase (HDAC), a pour conséquence la régulation de l’expression des gènes dont ceux codant pour la survie cellulaire ou l’apoptose. Pour cette raison les inhibiteurs des histones désacétylases (iHDAC) spécifiques ou d’ample spectre se sont développés représentent une nouvelle classe médicamenteuse pour les néoplasies.

48
Q

POLYMORPHISMES GÉNÉTIQUES

A

→ variabilité peut être constitutive (ADN génomique), elle affecte alors certaines voies du devenir des médicaments anticancéreux (pharmacocinétique). Les principales enzymes concernées, et les médicaments correspondants, sont :

  • La dihidropyrimidine deshydrogénase, DPD (5-fluoro-uracile) → génotypage ou mesure de l’uracilémie
    ☞ en cas d’uracilémie supérieure ou égale à 150 ng/ml (évocatrice d’un déficit complet en DPD), le traitement par fluoropyrimidines est contre-indiqué
    ☞ en cas d’uracilémie comprise entre 16 ng/ml et 150 ng/ml (évocatrice d’un déficit partiel en DPD) : adaptation
  • L’UDP-Glucuronyl-transférase, UGT1A1 (irinotécan)
  • La thiopurine méthyl-transférase, TPMT (6-mercaptopurine)

→ mutations peuvent également affecter les cibles des médicaments anticancéreux (ADN tumoral). Ceci a été décrit pour :

  • La thymidylate synthase, TS (5-fluoro-uracile)
  • La méthylène tétrahydrofolate réductase, MTHFR (méthotrexate).

→ des mutations sur des oncogènes peuvent à l’origine d’un échec thérapeutique.

49
Q

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

  • Tous
  • Méthotrexate
  • Cisplatine
  • Taxanes
A

✯ TOUS
- vaccin vivants ↔ immunodépression
→ maladie généralisée
→ contre-indiqué !

✯ METHOTREXATE
- AINS, aspirine ↔ déplacement de sa liaison aux protéines plasmatiques
→ ↑ de la toxicité hématologique et rénale
→ contre-indiqué !

  • Pénicilline ↔ diminution dela sécrétion tubulaire
    → ↑ de la toxicité hématologique et rénale
    → déconseillé

✯ CISPLATINE
- Aminoside, amphotéricine B, cicloposporine ↔ Effets toxiques additifs
→ augmentation de la néphrotoxicité et ototoxicité
→ précaution d’emploi

✯ TAXANES
- azotés, inhibiteurs de protéases ↔ inhibition de leur métabolisme
→ ↑ toxicité
→ précaution d’emploi

50
Q

SITUATIONS À RISQUE OU DÉCONSEILLÉES

  • insuffisance rénale
  • insuffisance cardiaque
A
  • Insuffisance cardiaque : contre-indication relative à l’usage des anthracyclines.
    → Cette toxicité cardiaque est cumulative, et devient une contre-indication absolue lorsque la dose maximale tolérée (variable selon l’anthracycline) a été atteinte au fil des cures de chimiothérapie.
    → En outre, l’hyperhydratation nécessaire avant certaines chimiothérapies (cisplatine par exemple) nécessite une surveillance particulière chez les patients porteurs d’insuffisance cardiaque.
  • Insuffisance rénale : évaluée par la clairance de la créatinine et pas seulement par la créatininémie.
    → Contre-indication à l’utilisation du cisplatine et du méthotrexate,
    → de plus nécessitent impérativement une hyperhydratation salée (cisplatine) ou alcaline (methotrexate) débutée avant leur administration pour prévenir la toxicité rénale, qui peut être irréversible.
51
Q

Effets indésirables spécifiques ou particulièrement fréquents et/ou graves

  • cisplatine
  • bléomycine
  • busulfan
  • 5-fluoro-uracile
  • cetuximab
  • cyclophosphamide
  • irinotecan
  • méthotrexate
  • L-asparaginase
  • oxaliplatine
  • vinca-alcaloïdes
  • méthotrexate
  • anthracyclines
  • trastuzumab
A
  • cisplatine : toxicité rénale +++ (IRC), auditive +++, neuropathies périphériques +++, très émétisant +++
  • bléomycine : fibrose pulmonaire, pas de toxicité hémato +++ ni alopécie
  • busulfan : fibrose pulmonaire
  • 5-fluoro-uracile : toxicité cardiaque (+++), spasme coronaire +++, syndrome pied-main (desquamation), mucite +++, diarrhées +++, peu émétisant +++
  • cetuximab :éruptions acnéiformes
  • cyclophosphamide : cystites hémorragiques ↔ prévention par Mesna
  • irinotecan : diarrhée sécrétoire
  • méthotrexate : atteinte hépatique, tubulopathie, insuffisance rénale ↔ prévention par hyperhydratation alcaline, toxicité digestive (diarrhées +++)
  • oxaliplatine : neurotoxicité
  • vinca-alcaloïdes : neuro-toxicité
    ↪ vincristine : toxicité digestive (constipation +++ par paralysie intestinale), neuropathies périphériques, SIADH
  • anthracyclines : insuffisance cardiaque ⚠ cumulative, imposant une dose maximale
  • trastuzumab : insuffisance cardiaque
  • placlitaxel : choc anaphylactique +++, neuropathies périphériques

⚠ surveillance intercure de la numération formule sanguine, des fonctions rénales et hépatiques
⚠ surveillance de la fonction ventriculaire gauche
⚠ recherche d’une toxicité pulmonaire ou cardiaque en cas de dyspnée
⚠ électromyogramme en cas de signes neurologiques périphérique

52
Q

Antimétabolites ?

  • MÉCANISME D’ACTION
  • EFFETS INDESIRABLES
A
  • ANTIFOLIQUES
    Méthotrexate (Methotrexate®)
    Pemetrexed (Alimta®)
    Raltitrexed (Tomudex®)
  • ANTIPURIQUES
    Cladribine (Leustatine®)
    Fludarabine (Fludara®)
    6-mercaptopurine (Purinéthol®)

Nelarabine (Atriance®)
Pentostatine (Nipent®)
6-thioguanine (Lanvis®)

- ANTIPYRIMIDIQUES
Capécitabine (Xeloda®)
Cytarabine (Aracytine®)
5-Fluorouracile (Fluorouracile®)
Gemcitabine (Gemzar®)
  • INCLASSABLE
    Hydroxyurée ou hydroxycarbamide (Hydrea®)

✯ MECANISME D!ACTION
Les antifoliques :
→ folates essentiels à la synthèse
- des bases puriques
- de la thymidine indispensables pour la synthèse des acides nucléiques.
Le chef de file des antifoliques est le méthotrexate.

Les antipuriques et antipyrimidiques sont des analogues structuraux des métabolites naturels
→ interfèrent avec la synthèse des acides nucléiques et sont donc principalement actifs en phase S, ce qui leur confère en théorie une meilleure efficacité s’ils sont administrés de manière prolongée (perfusion continue ou administration réitérée).
→ inhibent des voies enzymatiques impliquées dans la synthèse de novo des bases puriques ou pyrimidiques ou en s’incorporant de façon frauduleuse dans l’ADN.

L’hydroxycarbamide (appelé aussi hydroxyurée)
→ inhibe la ribonucléoside diphosphate réductase, responsable de la transformation des nucléotides en desoxynucléotides.

✯ EFFETS INDESIRABLES
Analogues des bases puriques :
- Myélotoxicité principalement (cytopénies)
- Immunosuppression (ces médicaments sont aussi prescrits comme immunosuppresseurs)
- Toxicité digestive (nausées/vomissements, modification du transit)
- Neuropathie périphérique

Analogues des bases pyrimidiques :

  • Principalement toxicité hématologique et digestive (diarrhées et stomatites surtout)
  • Syndrome pseudo-grippal transitoire fréquent pour la gemcitabine
  • Spasme coronaire pour le 5-fluorouracile

Anti-foliques :

  • Toxicité hématologique et digestive principalement
  • Pour le méthotrexate à haute dose : possible néphrotoxicité par précipitation dans le tubule rénal.

Hydroxyurée :

  • Toxicité hématologique, surtout leuconeutropénie et anémie
  • Toxicité digestive (inconstante)
53
Q

ALKYLANTS

A
  • Moutardes à l’azote (chimiquement liées au gaz moutarde)
    Melphalan (Alkéran®)
    Chlorambucil (Chloraminophène®)
    Cyclophosphamide (Endoxan®)
    Ifosfamide (Holoxan®)Estramustine (Estracyt®) – moutarde azotée combinée à l’estradiol
- Nitroso-urées
Carmustine (Bicnu®)
Fotemustine (Muphoran®)
Lomustine (Belustine®)
Streptozotocine (Zanosar®)
  • Dérivés du platine
    Cisplatine (Cisplatyl®)
    Carboplatine (Paraplatine®)
    Oxaliplatine (Eloxatine®)
- Alkylants divers – non classés
Mitomycine C (Amétycine®)
Dacarbazine (Déticène®)
Busulfan (Myléran®)
Procarbazine (Natulan®)
Thiotepa (Thiotepa®)
Temozolomide (Temodal®

✯ MÉCANISME D’ACTION

  • fixation à de nombreux substrats nucléophiles.
  • soit sur un nucléotide (alkylants monofonctionnels comme le cyclophosphamide)
  • soit en formant des ponts intra ou intercaténaires entre deux guanines (alkylants bifonctionnels comme les dérivés du platine)
  • bloquant ainsi la réplication de l’ADN et la transcription de l’ARN.
  • ont in fine un effet pro-apoptotique sur les cellules tumorales.
54
Q

Poisons du fuseau

A

Les inhibiteurs de la polymérisation de la tubuline :

  • Vinblastine (Velbe®)
  • Vincristine (Oncovin®)
  • Vindesine (Eldisine®)
  • Vinflunine (Javlor®)
  • Vinorelbine (Navelbine®)
  • Eribuline (Halaven®)

Les inhibiteurs de la dépolymérisation de la tubuline

  • Cabazitaxel (Jevatana®)
  • Docetaxel (Taxotère®)
  • Paclitaxel (Taxol®, Abraxane®, Paxene®)
  • Ixabepilone (Ixempra®)

Les dérivés des alcaloïdes de la pervenche (vinca-alcaloïdes) qui bloquent la mitose et sont des « antimitotiques » vrais. Ils inhibent la polymérisation de la tubuline et désorganisent le réseau microtubulaire lors de la mitose.

Les taxanes, des dérives semi-synthétiques de l’If qui empêchent la dépolymérisation de la tubuline cytoplasmique. Les microtubules sont rigidifiés et polymérisés, aboutissant à la mort de la cellule en phase de mitose.

D’autres poisons du fuseau ne faisant par parti des deux classes ci-dessus existes. L’Eribuline (action proche des vinca-alcaloïle) et l’Ixabepilone (action proche des taxanes)

→ affectent le réseau micro tubulaire et donc la division et le transport intra cellulaire

  • soit en stabilisant les microtubules (inhibiteurs de la dépolymérisation de la tubuline)
  • soit en les déstabilisant (inhibiteurs de la polymérisation de la tubuline).

EFFETS INDESIRABLES

Inhibiteurs de la polymérisation des microtubules :

  • Toxicité hématologique (cytopénies)
  • Polyneuropathie sensitivo-motrice
  • Constipation, conduisant parfois à l’occlusion interstinale, d’origine neurologique

Inhibiteurs de la dépolymérisation des microtubules :

  • Réactions d’hypersensibilité, parfois chocs anaphylaxiques
  • Toxicité hématologique (cytopénies)
  • Polyneuropathie sensitivo-motrice
  • Alopécie (très fréquente), toxicité unguéale.
55
Q

IMMUNOTHÉRAPIE ANTI-TUMORALE ET IMMUNOMODULATEURS

A
  • Les inhibiteurs du CTLA-4
    Ipilimumab (Yervoy™) : Anticorps monoclonal anti-CTLA-4 entièrement humain (IgG1)
  • Les inhibiteurs du PD-1
    Pembrolizumab (Keytruda™) : anticorps monoclonal anti-PD-1 humanisé (IgG4).
  • Les inhibiteurs du ligand PD-L1
    Nivolumab (Opdivo™) : anticorps monoclonal anti-PD-L1 entièrement humain (IgG4).
    Atezolizumab (Tecentric™) : anticorps monoclonal anti-PD-L1 humanisé (IgG1).
  • IMiD = Médicaments immunomodulateurs: le thalidomide et ses derivés :
    Thalidomide; Lénalidomide (Revlimid™) ; Pomalidomide
  • Interférons et Interleukines
    Interféron alpha 2A (Introna™, Roféron-A™ et les formes pégylées)
    Interleukine 2 (Proleukine™)
  • Corticoïdes
    Prednisone; Dexaméthasone

✯ MÉCANISME D’ACTION
• inhibiteurs du CTLA-4 (Ipilimumab), les inhibiteurs du PD-1 (Pembrolizumab) ainsi que les inhibiteurs du ligand PD-L1 (Nivolumab et Atezolizumab)
= levée de l’l’inhibition sur les lymphocytes T en empêchant l’interaction ligand-récepteur.
→ inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (immune checkpoint)
→ activation des lymphocytes que vont s’attaquer aux cellules tumorales d’où leur effet thérapeutique

 •  immunomodulateurs de la famille des IMiD (thalidomide, pomalidomide, lénalidomide) → effet antiangiogénique, effet anti-tumoral direct, interaction avec le micro-environnement médullaire et action immunomodulatrice → lénalidomide et du pomalidomide synergiques avec celle de la dexaméthasone → surtout utilisés dans les néoplasies hématologiques (myélome, syndromes myélodysplasiques) ☞ lénalodomide a la particularité d'être remarquablement actif dans le sous-type des syndromes myélodysplasiques présentant une délétion du chromosome 5q.

 •  ’interféron alpha 2A, alpha 2B et l’interleukine 2  rôle important d'immunostimulation pour l'expansion et l'activation des lymphocytes T.

 •  Les corticoïdes* (glucocorticoïdes) utilisent différents mécanismes dans différents types de cancer et différentes cibles pour promouvoir ou inhiber la progression tumorale, et sont des traitement utiles, en association notamment dans de nombreux protocoles de traitement anti-cancéreux.

☞ les anticorps anti CTLA-4, anti-PD-1 et anti PD-L1 sont administrés par voie intra-veineuse
☞ l’interféron alpha par voie sous-cutanée et l’IL-2 par voie sous-cutanée ou intra-veineuse.
☞ IMiDs sont administrés par voie orale.

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

  • Le thalidomide est un tératogène humain connu, provoquant des anomalies congénitales graves, potentiellement létales chez l’enfant à naître. Ce médicament, ainsi que ses deux dérivés, doivent donc être prescrits dans le cadre d’un programme de prévention de la grossesse, à moins de pouvoir affirmer avec certitude que la patiente est dans l’impossibilité de procréer.
  • De même, tous les hommes traités par ces médicaments doivent être informés et avoir compris les risques tératogènes attendus en cas de rapport sexuel avec une femme enceinte ou en âge de procréer.

EFFETS INDESIRABLES
☞ ANTI-CTLA4, ANTI-PD-1 ET -PD-L1
- effets indésirables immunologiques peuvent toucher tous les organes, notamment avec des colites, hypophysites, thyroidites, pneumopathies, vitiligo. ils surviennent plutôt au début du traitement, mais peuvent se voir à tout moment.
- Leur traitement n’a pas été formellement validé dans des études cliniques mais on utilise en général des immunosuppresseurs, notamment les glucocorticoides en première intention. Les anti-TNF ou le mycophenolate mofetil sont parfois nécessaires.

☞ IMIDS

  • neuropathies avec des troubles de la sensibilité
  • risque accru d’évènements thrombo-emboliques veineux (phlébite et embolie pulmonaire) ou artériels (infarctus du myocarde, AVC) nécessitant une surveillance étroite et des mesures de prévention
  • risque majoré lors d’utilisation associée à une chimiothérapie (notamment des anthracyclines) ou avec de l’erythropoïétine ou agents stimulant l’érythropoïèse.
  • ,prophylaxie anti-thrombotique pour prévenir la survenue d’éventuelles phlébites et/ou d’embolies pulmonaires, est systématiquement associée.
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Q
Cibles et indications ?
Ibrutinib
Idelalisib
Bosutinib
Nilotinib
Dasatinib
Ponatinib
Imatinib

PHARMACOCINÉTIQUE de ITK ?

A

Ibrutinib

  • BTK (Bruton)
  • LLC et lymphome du manteau

Idelalisib

  • PI3K
  • LLC

Bosutinib

  • Bcr-Abl
  • LMC

Nilotinib

  • Bcr-Abl
  • LMC, LAL

Dasatinib

  • Bcr-Abl
  • LMC, LAL

Ponatinib

  • Bcr-Abl (+Bcr-AblT315I)
  • LMC, LAL

Imatinib

  • Bcr-Abl
  • LMC, LAL

PHARMACOCINÉTIQUE
Une autre caractéristique commune à ces molécules est le fait que quasiment toutes sont métabolisées en premier lieu par le CYP3A4, à l’exception de l’afatinib, de l’idelalisib et du trametinib.