Biologie du cancer Flashcards
Séquences de la maladie cancéreuse
Lésions précancéreuses (chimie, rayons X, virus) => activation des oncogènes => inactivation des suppresseurs 1) initiation 2) promotion 3) tumorale - Dysplasie - Adénome précoce - Adénome intermédiaire - Adénome tardif - Carcinome
Différents types d’anomalies des gènes impliqués dans la cancérogenèse
→ anomalies chromosomiques
- ne s’arrête plus en phase G1
- se divise sans facteurs de croissance
→ anomalies microscopiques :
- des altérations morphologiques
- perte de l’inhibition de contact
- une perte d’adhérence cellulaire
→ anomalie de séquence de l’ADN (PCR/analyse des produits amplifiés par séquençage, génotype)
- mutations ponctuelles
- délétion des paires de base (et donc protéine tronquée)
- insertion de paires de bases
→ Anomalie des gènes (séquences normales de l’ADN)
- amplification génique (surpression protéique / immunohistochimie ; FISH)
- fusion de 2 gènes : protéine chimérique oncogénique
- modification épigénétique (méthylation)
↪ altération des fonctions des protéines La cancer est une maladie multigénique - protéine normale en quantité diminuée - protéine normale en quantité augmentée • amplification génique, hyperexpression • délétion/ mutation - protéine hyperactive en quantité normale • mutation
Une modification génétique initiatrice → accumulation d’anomalies génétiques fonctionnelles (caractéristique de la cellule cancéreuse) → conséquences cellulaires et tissulaires
En résumé :
✯ Maladie multi-génique
- gènes de cancer : oncogènes/ gènes suppresseurs de tumeurs
- anomalies de séquences de l’ADN/modulations épigénétiques
- dysfonctionnelle protéiques (prolifération/réparation/mort cellulaire)
- anomalie/biomarqueurs/thérapies ciblées/voies de signalisation
✯ Maladie multi-cellulaire
- réponse inflammatoire/ERO
- rôle majeur de l’immunité
- angiogenèse
Addiction oncogénique
Dépendance de la cellule cancéreuse à une anomalie biologique
→ accumulation progressive, au gré des mutations, diverses anomalies moléculaires et parfois elle dépend d’une seule de ces anomalies pour sa survie et sa multiplication
→ base théorique pour le développement des thérapies dites ciblées
Concept de thérapie ciblée
- AcM ou molécules des synthèse
- ciblées sur :
• anomalies moléculaires causales (précoce, constante : bcr-abl, c-kit)
• anomalies moléculaires fréquentes : plus tardives, inconstantes, pronostiques (amplification, HER2)
• cible présente : rôle (expression HER1)
Caractérisation des cibles moléculaires :
- cible moléculaire correspondant à une anomalie spécifique de la cellule tumorale
- a priori, activité uniquement sur les cancers ayant cette anomalie
- implique la caractérisation “moléculaire” de la tumeur (concept de test compagnon)
- possibilité d’analyses multiples pour le choix du traitement (concept de médecine personnalisée)
Biomarqueurs et anomalie génétique
• Marqueurs de l’hôte : génétique constitutionnelle ou de prédisposition
Mutation dans les cellules germinales → toutes les cellules affectées
- pharmacogénétique : relation hôte/traitement (sensibilité/métabolisme/toxicité)
- ontogénétique (prédisposition du risque)
↪ prélèvement sanguin (salive)
↪ réglementation spécifique (consentement, agrément)
• Marqueurs de la tumeur : génétique somatique ou pathologie moléculaire
Mutation somatique, uniquement dans la tumeur
- marqueurs de la tumeur : pronostic, diagnostic
Prélèvement tissulaire +++ (sauf onco-hématologie)
Collaboration anatomopathologie/ cytogénétique
Diagnostic histologique de cancer + sous-type histologique + identification d’une cible thérapeutique → médecine de précision
Stratégie multidisciplinaire au quotidien génétique/cytogénétque/pathologie
A la recherche de bio marqueur
FISH : amplification génique, réarrangement chromosomique (ALK, HER2)
Immunohistochimie : expression anormale d’une protéine (HER2, ALK)
Recherche et identification d’anomalies de séquence de l’ADN (mutations, pertes ou gains de paires de bases) : EGFR, KRAS, HER2
Pathologie inflammatoire infectieuse et cancer ?
VIRUS
- HPV (cervicite) et cancer du col
- Hépatite B (hépatite chronique - cirrhose) et cancer du foie
- Hépatite C (hépatite chronique - cirrhose) et cancer du foie (carcinome hépatocellulaire)
BACTERIE
- Helicobacter pylori (gastrite) et cancer de l’estomac
- Infection urinaire (prostatite) et cancer de la prostate
- Gonocoques et Chlamydiae (pelvite) et cancer ovaire
PARASITE
- Schistosoma hematobium (cystite) et cancer de la vessie
- Schistosoma Japonicum (Bilhaziose intestinale) et cancer du côlon
- douves Clonorchis et Opistorchis (cholangites chroniques- et cancer du foie (cholangiocarcinome)
Pathologies non infectieuses et cancer ?
✯ Agents chimiques/physique
- alcool : cirrhose/ foie/ carcinome hépatocellulaire - cancer de l’oesophage
- tabac : inflammation bronchopulmonaire/poumon - langue - vessie
- amiante - silice - charbon : inflammation broncopulmonaires chroniques et pneumoconioses (ensemble de maladies pulmonaires caractérisées par des altérations causées par l’inhalation et la fixation dans le poumon de particules solides.) : cancer du poumon et mésothéliome pleural
✯ Agents endogènes/métaboiques
- obésité : stéatohépatite ou NASH/ carcinome hépatocellulaire (foie))
- reflux gastrique / métaplasie : oesophage de Barrett
✯ Maladies auto-immunes
- Maladie de Crohn : cancer iléon terminal (facteur de risque 3)
- Colite ulcérative : cancer du côlon (facteur de risque 6)
- Pancréatite chronique : cancer du pancrés (facteur de risque 2-50)
- Hémochromatose : Lymphome MALT (facteur de risque 219)
- déficience α1 anti-trypsine : cancer du foie (facteur de risque 20)
Division cellulaire et contrôle
- toutes les cellules se divisent durant leur vie jusqu’à leur mort cellulaire (apoptosis) ou jusqu’à leur stade de différenciation terminale
- la division cellulaire nécessite la réplication de l’ADN/synthèse de l’ADN
- cycle cellulaire : 1 cellule mère → 2 cellules filles
La division cellulaire est sous contrôle en permanence de :
• signaux protéiques on/off (milieu intracellulaire) selon les besoins de la cellule
→ voies de signalisation (encodé par proto-oncogènes) : système ON
• systèmes de surveillance de l’intégrité du génome et de réparation des erreurs de séquence de l’ADN
→ encodé par des gènes suppresseurs de tumeur = système OFF
• apoptose
Des points de contrôle du cycle cellulaire : proto-oncogènes / oncogènes
- G1 : signaux internes et extracellulaire
→ 1er STOP : ADN endommagé ?
G0 ou pas de G0 mais apoptose si ADN endommagé
- S ; synthèse de l’ADN
Gènes de réparation des erreurs de misappariement de l’ADN
- G2
→ 2e stop / ADN non répliqué ou endommagé ?
- Mitose
→ 3e stop : mort cellulaire et sortie du cycle ? (pas d’entrée en G1 ?)
Acteurs positifs du cycle cellulaire pour déclencher la réplication de l’ADN
→ Les proto-oncogène sont un rôle physiologique dans la prolifération Types de protéines : - facteurs de croissance - récepteurs membranaires et nucléaires - protéines de transduction du signal - facteurs de transcription - facteurs pro et anti-apoptotiques - protéines de contrôle du cycle : Cdk, proto-oncogènes, gènes suppresseurs de tumeurs (p53)
→ Oncogènes - premiers gènes de susceptibilité au cancer découverts ex : K-ras, myc : stimulent +++ la multiplication cellulaire ☞ 1 allèle muté suffit ☞ mécanisme d'action : - mutation ponctuelle - amplification génique - translocation chromosomique - stabilisation ARNm
→ Fusion anormale de 2 gènes de séquence normale => protéine chimérique oncogénique
ex : c-myc sur 8 et gène codant pour VH sur 14
↪ 8q- et 14q+ = lymphome de Burkitt (prolifération cellulaire +++)
→ Médiateurs-ligands-récepteurs (famille EGF, famille PDGF, famille insuline, famille dérivée des tissus nerveux)
→ Anomalies épigénétiques = altérations de l’ADN qui touchent la séquence de l’ADN (mutation, délétions) ou qui marquent la séquence de l’ADN (méthylation)
= modifient , perturbent l’expression des gènes
Contrôle du cycle cellulaire
Exemples : Rb (rétinoblastome), p53 (syndrome de Li-Fraumeni), APC (polypode rectocolique)
☞ nécessité de 2 allèles mutés
Généralement :
- 1 mutation germinale
- 1 mutation somatique (ou hyperméthylation du promoteur du gène)
Contrôle de l’expression d’un gène suppresseur muté
→ G1 : contrôle de la prolifération / mort celluaire
→ G2 : gènes de réparation des erreurs de misappariement de l’ADN
Système protéiques de réparation des altérations de l’ADN = gènes suppresseurs de tumeurs
✯ Des altérations de la molécule d’ADN surviennent en permanence au cours de la vie de la cellule
- erreurs de réplication de l’ADN
- agressions endogènes (radicaux libres)
- altération spontanées
- agressions exogènes (environnement, agents chimiques, RX, virus)
✯ Contrôle de l’expression des gènes chez les eucaryotes : mécanismes d’adaptation
- régulation des gènes pour
• différentiation cellulaire
• réponse aux sollicitations de l’organisme
- accessibilité des gènes : rôle de la chromatine (histone, méthylation)
• bloque la transcription
• se transmet aux cellules filles
• change selon le type cellulaire - régulation des protéines
• stabilité des protéines et dégradation
• modification post-traductionnelles : glycosylation, acétylation
• transport des protéines vers leur site d’action
✯ Différentes régulations épigénétique s: étude des mécanismes assurant la régulation du niveau d'expression des gènes, indépendamment de toute modification de la séquence primaire de l'ADN. - méthylation de l'ADN - acétylation des histones - condensation chromatinienne - interférence ARN => modulation de l'expression génique
⚠ Cellule cancéreuse si hypométhylation globale de l’ADN ou hyperméthylation + hypoacétylation localisée
☞ Conséquences de l’hypométhylation
- instabilité génomique :
• recombinaison mitotique, LOH, réarrangement chromosomique, aneuploïdie (mutation DNMT3b)
• réactivation d’éléments transposables (LINE-1)
• perte de l’empreinte génomique (réactivation d’oncogène)
☞ Conséquences de l’hyperméthylation : aberrante et localisée sur certains ilots CpG : régions promotrices de gènes suppresseurs de tumeurs
Extinction de l’expression duègne = perte de fonction
Dans les cancers héréditaires :
1° anomalie de séquence (germinale) sur un allèle de TSG
2) hyperméthylation du promoteur du second allèle
✯ Exemple du gène rétinoblastome
- rôle normal : freiner la prolifération
- pRb séquestre E2F; facteur de transcription
- si pRb absent, E2F est en permanence activé, les cycles se succèdent sans arrêt, pas de réparation d’ADN possibles
- perte ou inactivation de pRb très fréquente dans les cancers
✯ Exemple de la voie de prolifération Wnt/ β caténine
Anomalie fréquente dans les cancers du foie, colon..
gène APC (adenomatous polyposis coli) : TSG
Caténine : oncogène
Si absence de Wnt, β caténine est dégradée par ubiquitination/protéasile
si présence de Wnt : β caténine n’est pas dégradée et active TCF → croissance cellulaire
système MMR - MisMatch Reapir
Protéines de réparation des misappariements de l’EEDN au cours de la réplication
Prévenir et réparer les erreurs sur l’ADN en G2
- activité de relecture des ADN polymérases
- excision d’une mutation ponctuelle
La cellule possède différents systèmes pour détecter et réparer ces altérations :
• Cassures de simple brin (rayons X, radicaux libres, agents alkylants, réactions spontanées)
↪ excision/réparation des bases
• Mutation d’une base (UV, polycyclique aromatique, hydrocarbure)
↪ excision/réparation des nucléotides
• Liaisons inter brins d’ADN (Rayons X, agents antitumoraux)
↪ BRCA1/2 : réparation par recombinaison homologue
• Insertion, délétion (erreurs de réplication)
↪ MMR (MisMatch Repair) : réparation des misappariements
⚠ cancer : dysfonctionnement des systèmes de réparation (anomalies génétiques et épigénétiques des gènes suppresseurs de tumeurs) : pas d’arrêt du cycle cellulaire ni d’apoptose
☞ accumulation d’anomalies génétiques : instabilité génétique
Cellule cancéreuse = dysfonctionnement des systèmes de surveillance et de réparation du génome (non fonctionnel ou débordé)
Accumulation de lésions de l’ADN = avantages à la cellule (mutation /sélection)
= instabilité génétique de la cellule tumorale
→ mécanisme essentiel dans la genèse et l’évolution du processus tumoral