Troubles de la sexualité Flashcards
Sexualité normale ?
Phase du désir : idées et fantaisies érotiques, souhait d’avoir un rapport sexuel, sous commande cérébrale
- Androgéno-dépendant chez l’homme et la femme
Phase d’excitation:
- Erection chez l’homme
- Lubrification vaginale, érection du clitoris chez la femme (augmentation de la vascularisation vaginale et de la vulve)
- Résulte de stimulations cérébrales (visuelles, auditives, fantasmatiques) et/ou périphériques, notamment périnéales
- Réponse sexuelle pelvi-périnéale : nécessite l’intégrité des composantes sympathique spinale thoraco-lombaire (T12-L2) et parasympathique spinale sacrée (S2-S4) et somatique sacrée (S2-S4)
Phase de plateau : réalisation du coït ou poursuite de la stimulation
Phase d’orgasme : sensation de plaisir intense, avec contraction rythmique de la musculature striée périnéale
- Signes généraux : tension musculaire, polypnée, tachycardie, augmentation pression artérielle
- Chez l’homme : éjaculation et expulsion saccadée du sperme => l’éjaculation n’est pas un prérequis pour l’orgasme
Phase de résolution : diminution des phénomènes de la phase d’excitation
- Chez la femme : plusieurs orgasmes possibles si la stimulation sexuelle ne s’interrompt pas
- Chez l’homme : suivi d’une période réfractaire, dont la durée augmente avec l’âge
Trouble de la sexualité de l’homme : troubles du désir ?
Baisse de libido
- Trouble psychiatrique : Episode dépressif caractérisé, trouble anxieux, addiction ou plus rarement : psychose, anorexie mentale…
- Iatrogénie : antidépresseur ISRS, neuroleptique, agoniste LH-RH, anti-androgène…
- Déficit androgénique : principalement lié à l’âge
- Facteurs psychosociaux : stress professionnel, personnel…
Excès et/ou déviation du désir
- Exagération des besoins sexuels : satyriasis
- Risque de délinquance sexuelle
- Eliminer une cause organique : syndrome frontal (post-AVC, traumatisme crânien…), iatrogénie médicamenteuse (agoniste dopaminergique…)
Trouble de la sexualité de l’homme : troubles de l’éjaculation ?
Ejaculation retardée = Ejaculation après une période d’excitation sexuelle subjectivement trop longue
- Cause : psychogène, neurologique (SEP…), iatrogène (antidépresseur, neuroleptique, tramadol…)
Anéjaculation = Absence d’éjaculation
- Causes nombreuses : psychogène, neurologique (para/tétraplégie), diabète, iatrogène (antidépresseur, neuroleptique, α-bloquant, chirurgie)…
Ejaculation rétrograde = Expulsion de sperme dans la vessie après la phase d’émission, avec présence d’une spermaturie après l’orgasme : défaut de fermeture du col de la vessie pendant l’émission de sperme
- Cause : neuropathie diabétique, para/tétraplégie, médicament (α-bloquant…)
Ejaculation douloureuse = Pendant ou immédiatement après l’éjaculation
- Cause : prostatite chronique, syndrome douloureux pelvien chronique
Hémospermie
- Eliminer un cancer de la prostate chez l’homme âgé
- Fréquent dans les suites de biopsies de prostate
Hypospermie
- Cause : vieillissement, médicament (α-bloquant), mucoviscidose…
Trouble de la sexualité de l’homme : troubles de l’excitation/érection ?
- Cause organique : iatrogène (chirurgie, antidépresseur, neuroleptique, β-bloquant, anti-HTA…), diabète, athérome, affection neurologique (SEP, Parkinson, trauma médullaire…), déficit androgénique, dysthyroÏdie…
- Cause psychogène
Trouble de la sexualité de la femme : insuffisance/absence de désir ?
= Anaphrodisie : désir sexuel hypo-actif primaire (jamais éprouvé de désir) ou secondaire
- Cause psychogène
- Cause organique : dépression, médicament (antidépresseur, neuroleptique, tamoxifène…)
- Ménopause chirurgicale
- Cause circonstancielle : choc émotionnel, omission des préliminaires, dysfonction sexuelle du partenaire, conjugopathie, nudité mal acceptée, conditions sociales de la vie du couple, stérilité…
TTT
- Information sur la sexualité, sexothérapeute
- Oestrogénothérapie si anaphrodisie secondaire à la ménopause
Trouble de la sexualité de la femme : aversion sexuelle ?
= Conduite visant à éviter d’avoir des rapports sexuelles
- Cause : névrose phobique (à éliminer), psychologique
Trouble de la sexualité de la femme : excès de désir ?
= Exagération des besoins sexuels (hypersexualité, nymphomanie), recherche permanente de nouveaux partenaires (comportements de séduction permanente)
- Trouble de la personnalité : histrionique, narcissique
- Troubles psychiatriques : état maniaque, psychose
- Syndrome frontal : tumeur frontale, épilepsie, syndrome démentielle…
- Intoxication alcoolique aiguë
- Iatrogène : dopaminergique, antidépresseur (virage maniaque), corticoïdes…
Trouble de la sexualité de la femme : trouble de l’excitation ?
= Insuffisance du degré d’excitation : origine organique ou psychique
Trouble de la sexualité de la femme : troubles de l’orgasme ?
- Anorgasmie = absence d’orgasme malgré une stimulation et une excitation adéquat (1/3 des femmes)
- Orgasme insatisfaisant
- Orgasme retardé : stimulation et excitation nécessaire jugées excessives => rechercher une iatrogénie (ISRS, neuroleptiques)
Trouble de la sexualité de la femme : vaginisme ?
= Contraction musculaire prolongée ou récidivante des muscles du plancher pelvien, interdisant la pénétration vaginale
- Primaire, souvent d’origine psychologique : rigorisme religieux, conformisme social, culpabilisation des plaisirs, traumatisme affectif (viol, inceste), tendance homosexuelle latente, rejet du partenaire
- Secondaire => éliminer une cause organique : *Traumatisme gynécologique : vaginite, ménopause
- Obstétricale : déchirure, épisiotomie mal réparée
- Iatrogène : cobalthérapie
TTT
- Prise en charge de lésions organiques
- TTT psychosomatique (2-3 séances) : explication anatomique, exploration de son corps, auto-introduction avec bougies de Hégar de calibre croissant, exercices de contraction/relâchement
Trouble de la sexualité de la femme : dyspareunie ?
= Douleurs déclenchées par les relations sexuelles : 3% des couples
Dyspareunie superficielle d’intromission
- Etroitesse pathologique : bride hyménéale, hypoplasie vaginale, atrophie vaginale, lichen scléro-atrophique
- Post-chirurgicale : myorraphie trop serrée des releveurs (cure de prolapsus), cicatrice scléreuse du périnée (épisiotomie, déchirure obstétricale)
- Herpès, eczéma vulvaire, fissure anale, mycose, bartholinite, condylome
Dyspareunie de présence
- Vaginite avec état inflammatoire important
- Mycose avec prurit vulvaire
- Atrophie muqueuse : ménopause, castration chirurgicale
- Sécheresse pathologique des muqueuses génitales
- Raccourcissement vaginal post-opératoire
Dyspareunie profonde
= Balistique, ou de choc : toujours de cause organique
- Inflammation pelvienne : cervicite, annexite, cellulite pelvienne
- Endométriose
- Rétroversion utérine
Trouble de la sexualité de la femme : douleur génitale ?
= Sans rapport avec la pénétration, provoquée par une stimulation non coïtale : interférence avec la
vie sexuelle
Paraphilie : généralités ?
Troubles paraphiliques ou troubles de la préférence sexuelle : sexualité atypique ou marginale, impliquant des objets inanimés, la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire, ou des enfants ou autres personnes non consentantes, à l’origine d’une souffrance de l’individu ou d’une altération du fonctionnement socio-professionnelle
Selon l’objet sexuel recherché :
- Humain : inceste, pédophilie, gérontophilie, nécrophilie…
- Non humain : fétichisme, zoophilie…
Selon l’objectif recherché :
- Plaisir de la vue : exhibitionnisme, voyeurisme
- Plaisir de la souffrance : sadisme, masochisme, asphyxiophilie
- Plaisir localisé : bouche, urètre, anus
Paraphilie : terrain ?
- Début en général à l’adolescence, évolution chronique, prédominance masculine (90% des cas)
- FdR : antécédents d’abus sexuels dans 1/3 des cas
Comorbidité psychiatrique :
- Autre(s) paraphilie(s) souvent associée(s)
- Hypersexualité
- Trouble de personnalité
- Rarement trouble psychiatrique sévère (< 5%)
Paraphilie : diagnostic ?
=> A la suite d’un crime sexuelle (viol, inceste, exhibitionnisme…) : 1/4 atteint de paraphilie
- Durée du trouble > 6 mois
- Degré d’interférence avec la capacité du sujet à avoir une activité sexuelle affective et réciproque
- Indispensable pour aboutir à l’acte sexuel ou seulement épisodique (stress, consommation de toxique)
Sévérité :
- Léger : aucun passage à l’acte
- Moyen : passage à l’acte occasionnel
- Sévère : passage à l’acte répété