Addiction aux psychotropes Flashcards
Addiction aux psychotropes : généralités ?
Benzodiazépines et apparentés : 22 commercialisés, traitements psychotropes les plus prescrits en France et en Europe
- Visée : anxiolytique, sédative, hypnotique, myorelaxante, anticonvulsivant
- 20% de la population française a consommé ≥ 1 fois des benzodiazépines ou apparentés, dont 60% de femmes
- Durée médiane de traitement = 7 mois, mais 50% des sujets sont traités pour une durée > 2 ans
Références Médicales Opposables :
- Ne pas associer 2 anxiolytiques et 2 hypnotiques
- Durée maximale de prescription : 4 à 12 semaines à visée anxiolytique, 2 à 4 semaines à visée hypnotiques
- Débuter à faible posologie et rechercher la posologie minimale efficace
Addiction aux psychotropes : usage ?
Usage à risque : toute prise de benzodiazépines à durée ou posologie supérieure aux RMO, en dehors des indications validées ou hors d’une prescription médicale
Risque :
- De courte durée : somnolence, baisse de vigilance, dysarthrie, ataxie avec risque de chute, troubles mnésiques
- Prolongé : dépendance, conséquences physiques et/ou psychiques, augmentation de la mortalité
Usage nocif : en cas de troubles moteurs ou de troubles de la vigilance associés
- CI absolue : insuffisance respiratoire aiguë ou chronique
- CI relative : myasthénie, SAOS, grossesse/allaitement (ou éviter la prise au 1er trimestre)
Abus = détournement de l’indication thérapeutique : consommations répétées, avec dommages physiques, psycho-affectifs ou sociaux pour le sujet ou son environnement
Intoxication aiguë aux BZD ?
= Par surdosage volontaire (IMV) ou involontaire
- Sédation, troubles de vigilance => urgence vitale
- Ataxie, dysarthrie
- Coma avec dépression respiratoire
Syndrome de sevrage aux BZD ?
= En cas d’arrêt brutal accidentel ou non (oubli, hospitalisation…) :
- Apparition en quelques jours après diminution de posologie
- Signes généraux : anxiété, insomnie, céphalées, tremblements
- Signes plus spécifiques : syndrome confusionnel, hallucination
- Plus rarement : troubles de vigilance, convulsion, incoordination motrice, coma
- Facteurs de sévérité : baisse de posologie rapide, consommation d’une posologie élevée, demi-vie courte d’élimination, anxiété importante au début d’arrêt, trouble dépressif caractérisé associé, surconsommation régulière d’alcool ou autres substances psychoactives
=> A différencier d’un rebond ou d’une rechute à l’arrêt des benzodiazépines
Addiction aux psychotropes : comorbidités ?
- Risque de chute (et ses conséquences)
- Retentissements cognitifs
- Comorbidité psychiatrique associée : épisode dépressif caractérisé, addiction associée (alcool ou
autre psychoactif), addictions sans produits, troubles anxieux
Prévention des addictions aux psychotropes ?
- Amélioration de l’information des professionnels de santé et des patients
- Encadrement de la prescription et de la délivrance
- Modifications galéniques limitant la soumission chimique, réduction de la taille des conditionnements
Sevrage d’une addiction aux psychotropes ?
=> Prévoir l’arrêt d’une benzodiazépine dès son introduction, et s’interroger à chaque renouvellement
d’ordonnance sur la persistance de l’indication, la tolérance et la présence d’une dépendance
En ambulatoire (plus fréquent)
- Arrêt progressif sur 4 à 10 semaines, voire plusieurs mois
- Diminution initiale de 25% de la posologie la 1ère semaine
- Suivi régulier (1 fois/semaine après décroissance, puis toutes les 2 à 4 semaines) : repérer les symptômes de sevrage, rechute ou rebond, évaluer l’adhésion au
protocole d’arrêt et rechercher une majoration des consommations associées
- Suivi après l’arrêt : dans les 3 à 7 jours, puis dans les mois suivants
En milieu hospitalier
2 cas :
- Hospitalisation programmée pour sevrage (exceptionnelle) : patients avec un ou plusieurs facteurs de risque d’échecs ou justifiant une PEC générale
- Arrêt des benzodiazépines au cours d’une hospitalisation pour autre motif
=> Arrêt progressif, possiblement plus rapide qu’en ambulatoire = sur 2 semaines
=> Aucun argument pour l’utilisation d’un traitement médicamenteux substitutif
Soutien non médicamenteux
- Psychoéducation : primordiale, rôle importante dans la prévention des rechutes
- Psychothérapie (TCC…) : aide à l’arrêt ou diminution de posologie