Attaque de panique Flashcards
Attaque de panique : généralités ?
= crise d’angoisse aiguë = épisode aigu d’anxiété, bien délimité dans le temps : situation très fréquente
- Peut survenir chez un sujet en dehors de toute pathologie psychiatrique et rester unique, ou secondaire à un trouble psychiatrique, notamment un trouble panique
- Prévalence = 3 à 5% sur la vie entière, prédominance féminine (2/1), plus fréquent chez l’adulte jeune
Facteurs étiologiques :
- Biologique : dysfonctionnement de régulation de certains neurotransmetteurs (cholécystokinine, lactate de sodium)
- Psychologique : auto-renforcement des cognitions catastrophistes
- Environnementaux : inquiétude de l’entourage (renforce les cognitions catastrophistes)
Attaque de panique : chronologie ?
- Début brutal
- Intensité maximale atteinte rapidement (quelques minutes-secondes) en < 10 minutes
- Limitée dans le temps de quelques minutes à 1h, de durée moyenne = 20 à 30 minutes
- Décroissance progressive avec soulagement, et parfois asthénie post-crise
Attaque de panique : symptômes physiques ?
= Très variables selon les patients
- Respiratoire (les plus fréquents) : dyspnée avec sensation d’étouffement, blocage respiratoire, polypnée, pouvant entraîner une hyperventilation
- Cardiovasculaire: tachycardie, palpitation, sensation d’oppression thoracique, douleur thoracique
- Neurovégétatif: sueurs, tremblement, pâleur/érythème facial, sensation d’étourdissement/vertige
- Digestif : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée
- Autres : pollakiurie, tremblements, impression de paralysie…
Attaque de panique : symptômes psychiques ?
= Cognitions catastrophistes : peur intense, sans objet, avec sensation de catastrophe imminente et sensation de perte de contrôle
- Essentiellement « peur de mourir » ou « peur de devenir fou »
± Associé :
- Dépersonnalisation : sentiment d’étrangeté, de ne plus être soi même, d’être détaché de sa propre identité physique (désincarnation) ou psychique (désanimation)
- Déréalisation : sentiment que le monde est irréel, étrange
Attaque de panique : symptômes comportementaux ?
= Variable :
- Agitation psychomotrice (le plus souvent)
- Inhibition psychomotrice, jusqu’à la sidération
- Passage à l’acte auto-agressif (rare)
Attaque de panique : critères DSM-V ?
- Période bien délimitée de crainte ou de malaise intense
- Survenue brutale avec maximum en < 10 minutes de ≥ 4 symptômes : palpitation, tachycardie, sueurs,
tremblements ou secousses musculaires, sensation d’étouffement, sensation d’étranglement, douleur ou
gêne thoracique, nausée ou gêne abdominale, sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement, déréalisation ou dépersonnalisation, peur de perdre le contrôle ou devenir fou, peur de mourir, paresthésies, frissons ou bouffées de chaleur
2 types :
- Attendue = prévisible et réactionnelle : exposition brutale à un stimulus phobogène…
- Non attendue : non prévisible et sans facteur déclenchant => évocateur d’un trouble panique
Attaque de panique : diagnostique différentiel ?
Etiologie médicale non psychiatrique
- Cardiovasculaire : angor, IDM, poussée d’insuffisance cardiaque, HTA, trouble du rythme…
- Respiratoire : asthme, embolie pulmonaire, pneumothorax…
- Neuro : épilepsie (notamment crise partielle temporale), crise migraineuse, AIT…
- Endocrinien : hypoglycémie, phéochromocytome, hyperthyroïdie, syndrome de Cushing, hypoparathyroïdie, insuffisance surrénale aiguë…
=> Examen clinique complet ± examens paracliniques orientés par la clinique, sans renforcer le patient dans sa conviction d’avoir une pathologie médicale générale
Cause toxique
- Prise de toxique (élément déclencheur) : alcool, cannabis, cocaïne, ecstasy
- Iatrogène : corticoïdes, hormones thyroïdiennes, dérivés nitrés…
- Contexte de sevrage : alcool, benzodiazépine…
Attaque de panique : évolution ?
Attaque de panique isolée
= Peut demeurer unique
- Souvent réactionnelle à une situation de stress
Attaque de panique dans le cadre d’un trouble psychiatrique
- Trouble panique : répétition d’attaques de panique, imprévisibles et sans facteur déclenchant, avec développement d’une anxiété anticipatoire
- Confrontation à une situation phobogène : phobie sociale, phobie simple
- Confrontation à une situation évocatrice d’un événement traumatisant : ESPT
- Acmé de rumination anxieuse ou dépressive : trouble anxieux généralisé, épisode dépressif…
Attaque de panique : traitement en urgence ?
=> Eliminer une urgence médicale générale ou une prise de toxique
Mesures non pharmacologiques
- Mise en condition : installation au calme (suppression des éléments anxiogènes, isolement), attitude empathique
- Réassurance du patient : absence de danger de mort, caractère spontanément résolutif
- Mesures de contrôle respiratoire : limiter l’hyperventilation, à l’origine d’une hypocapnie
entretenant des symptômes physiques (sensation vertigineuse, paresthésie…)
Mesures pharmacologiques
= Anxiolytique : si crise prolongée ou symptômes intenses = benzodiazépine par voie orale préférentiellement, à renouveler si nécessaire
- Alprazolam (Xanax®) 0,25 ou 0,5 mg
- Lorazépam (Temesta®) 1 ou 2 mg
- Diazépam (Valium®) 5 à 10 mg
- Chez l’enfant : plutôt un anxiolytique anti-histaminique (hydroxyzine)
=> Hospitalisation seulement en cas de comorbidité psychiatrique lourde ou de risque suicidaire
Attaque de panique : traitement à distance ?
Attaque de panique isolée
= Information et éducation thérapeutique :
- Apprendre au patient à reconnaître une attaque de panique en cas de récidive
- RHD simples de prévention : chute psychostimulant, hygiène du sommeil…
Trouble psychiatrique
- PEC du trouble psychiatrique à l’origine de l’attaque de panique
- Répétition d’attaques de panique : PEC du trouble panique